Patron d’i24news et agent d’influence professionnel
« Ni de gauche, ni du centre, ni de droite, mais pour Israël », « La vitrine d’Israël », The Jerusalem Post, 25/12/2012
Né le 2 juillet 1973 à Fribourg (Suisse), il est le fils de deux Français d’origine séfarade venus s’installer dans la Confédération Helvétique, Charles Melloul, physiothérapeute et spécialiste de médecine chinoise, et Gisèle Melloul (de son nom de jeune fille El-Baze) psychomotricienne, qui se rencontrèrent à l’École normale israélite orientale de Paris. Selon Frank Melloul, ses parents, d’origine marocaine, étaient des proches du philosophe Emmanuel Lévinas qu’ils ont suivi en Suisse, à la Faculté de théologie de Fribourg. Ce franco-suisse s’est marié en 2004 avec une juriste d’entreprise, il est le père de deux enfants.
Formation
Diplomate de formation (titulaire d’une licence de l’Institut universitaire des hautes études internationales de Genève et d’une maîtrise de relations internationales de l’École des hautes études internationales de Paris), Frank Melloul a grandi en Suisse et y a fait son service militaire à Moudon, comme soldat d’hôpital, avant de rejoindre la France à la fin des années 1990 pour achever son parcours académique et démarrer une carrière de haut fonctionnaire. Outre ses fonctions politiques, Frank Melloul a fait une brève carrière d’animateur sur Acidule FM (radio suisse), Radio Nostalgie Suisse et Lausanne FM. « Très vite, il s’implique dans la création d’événements dont le cinquantième anniversaire de l’état d’Israël [1998]. Sur les conseils de sa famille, il va donc poursuivre ses études en relations internationales.» (source : Golda Magazine, n°11 août 2020).
Parcours professionnel
Ce spécialiste des questions internationales a commencé sa carrière comme chargé de mission auprès du directeur des affaires stratégiques, de la sécurité et du désarmement au ministère des affaires étrangères en 2001, et il en devient chargé de communication et des relations avec la presse au cabinet du ministre délégué aux affaires européennes en 2002. Jusqu’en avril 2005, il collabore avec le ministère des affaires étrangères[1] et le ministère de l’intérieur en tant que porte-parole, conseiller presse et communication avant de devenir conseiller du premier ministre[2] Dominique de Villepin, à Matignon. Il est nommé directeur de la stratégie et du développement international de France 24 en mai 2007 puis prend les fonctions de directeur de la stratégie, du développement et des affaires publiques de l’audiovisuel extérieur de la France (AEF) en juillet 2008. Durant cette période à l’AEF, le franco-suisse crée « une radio francophone au Qatar, tissé des liens stratégiques avec la BBC, Deutsche Welle et Voice of America. » (source : « France 24 : Juppé gère l’après Ockrent », TV Mag, 29/08/2011).
Frank Melloul devient en 2009 directeur de cabinet du très « atlantiste » Pierre Lellouche (il a évolué depuis) alors secrétaire d’État chargé des Affaires européennes (membre des Républicains, ex-UMP) et représentant spécial pour l’Afghanistan et le Pakistan (AfPak). Il est nommé en mars 2012, directeur de la stratégie, de la recherche, du business développement international de l’audiovisuel extérieur de la France (AEF), regroupant notamment France24, RFI, et TV5 Monde, avant d’être désavoué par le gouvernement de François Hollande sur son projet de complémentarité entre France 24 et RFI. Durant son passage à l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF), il s’est retrouvé victime d’une sombre affaire d’espionnage organisée par la plus proche collaboratrice de Christine Ockrent, alors directrice générale déléguée de AEF. Avec l’aide de Thibault de Robert, un prestataire informatique chargé de la sécurité des réseaux, Candice Marchal, responsable des coordinations de l’AEF, avait mis en place un système d’espionnage, depuis son domicile, des ordinateurs des principaux dirigeants dont des notes classées « confidentiel » de Frank Melloul. Détail troublant, Thibault de Robert a longtemps travaillé pour BK Conseil, société de Bernard Kouchner, le compagnon de Mme Ockrent, et un courriel retrouvé par les enquêteurs entre Candice Marchal et Christine Ockrent montrait que la collaboratrice informait sa patronne de ce qui se disait sur elle quand elle avait le dos tourné (source : « La collaboratrice de Christine Ockrent est passée aux aveux », Le Point, 04/12/2010). Mais Christine Ockrent est mise hors de cause, la thèse d’un acte isolé de Candice Marchal aidée par Thibault de Robert sera retenue, et ils seront les deux condamnés à six mois de prison avec sursis en juin 2016 pour « espionnage informatique. »
Frank Melloul préside depuis 2012 la chaîne d’information internationale i24news (il en détient 15 %[3]). Patrick Drahi, appartenant lui aussi à la communauté juive libérale de Genève, lui aurait fait part peu de temps avant le Yom Kippour de 2012 de sa déception quant au traitement très orienté d’Israël dans les médias français et sa volonté d’y remédier en mettant sur pied l’équivalent de France 24 pour l’état hébreu. Frank Melloul réfléchit deux mois avant de répondre positivement au magnat des télécoms.
Selon The Jerusalem Post, il a fait « son aliya [4] en famille début janvier [2013], mu par son projet de chaîne internationale. » (source : « La vitrine d’Israël », The Jerusalem Post, 25/12/2012). Frank Melloul était par ailleurs présent au dîner du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) en 2006[5] et 2007[6] et il a inauguré les dîners politiques de l’Union des patrons et des professionnels juifs de France en novembre 2006.
Parcours militant
Les Républicains (ex-UMP)
C’est lors d’un voyage en Iran en 2003 qu’il est repéré par Dominique de Villepin, alors Premier Ministre de Jacques Chirac. Il en devient ainsi son conseiller et chef adjoint du service de presse de Matignon entre juin 2005 et avril 2007 avec Véronique Guillermo. « Le fait que tous deux aient grandi à l’étranger en rêvant de “servir la France” a contribué à les rapprocher[7]. » À cette époque, Frank Melloul ne tarit pas d’éloge sur son mentor en politique, il est pour lui « un homme de principes et de valeurs », fondant « son action sur une exigence de justice et de fermeté sur laquelle il ne transige pas », sachant écouter « ceux qui l’entourent », « un animal politique qui regorge de ressources et qui, dans la tempête, aura toujours le geste pour remotiver ses troupes.[7]» En mars 2009, il est recruté par Pierre Lellouche, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes et alors plutôt atlantiste[8], pour réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre afin de créer un « soft power » à la française et pour mener une réflexion sur la mission AFPAK (Afghanistan-Pakistan) du Ministère des Affaires Étrangères. Frank Melloul déclare avec une certaine pointe de cynisme qu’« il faut que les Afghans aient l’impression que la communauté internationale est là pour les aider à construire leur avenir.[9]» Avec cette nomination, Frank Melloul[10] s’éloigne peu à peu de Dominique de Villepin et la rupture sera effective lors des prises de position en faveur des Palestiniens de l’ancien Premier Ministre durant l’année 2010 : « je ne peux que regretter la tonalité des propos tenus par Dominique de Villepin sur Gaza. J’aurais souhaité de sa part un peu plus de retenue, et je le lui ai dit. Je les regrette d’autant plus qu’il a été l’un de ceux, ces dernières années, qui ont le plus contribué au rapprochement franco-israélien. Quand on défend la cohésion nationale, on doit faire attention à ce genre de choses.[11] »
Le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, alors membre de la garde rapprochée du président de la République Nicolas Sarkozy et adversaire de Dominique de Villepin, confie une mission en juin 2010 à Frank Melloul portant sur le développement de l’influence de la France sur la scène internationale (voir un spécialiste de l’influence et du soft power). Fort de cette relation avec le patron de l’UMP, Frank Melloul lui exprime son souhait d’être le candidat aux législatives de 2012 pour les 105 000 électeurs français vivant en Suisse. Il se place à cette époque comme un candidat de réconciliation entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy[12], refusant de choisir entre ces deux figures de l’UMP. Malheureusement pour lui[13], la Commission d’investiture du parti choisira la coordinatrice de l’Union des Français de Suisse, Claudine Schmid.
Un spécialiste de l’influence et de la diplomatie publique (soft power)
Frank Melloul dans les différents emplois qu’il a occupés, que ce soit au service de Dominique de Villepin (« l’un des meilleurs agents d’influence de Villepin auprès des journalistes [14] »), de la diplomatie française, de l’UMP, de France 24 (« adepte du « soft power et de la diplomatie d’influence[15]») et l’Audiovisuel extérieur français (AEF), d’i24news, de Patrick Drahi et d’Israël, il a été recruté pour mettre en pratique sa spécialité d’agent d’influence. Son travail durant sa carrière au cœur des médias doit être vu à travers son désir de faire jouer un rôle prépondérant dans la diplomatie publique (« soft power ») à ses employeurs successifs. Selon la définition donnée par Frank Melloul, la diplomatie publique[16] (gagner les opinions internationales aux intérêts de son pays) « vise donc à accroître le “soft power”[17], en s’adressant « aux populations, et ce, afin d’en obtenir leur compréhension, voire leur soutien à notre politique. » Ce soutien se traduisant par « une véritable conversion idéologique ou l’éveil d’une vague de sympathie, qui elle même, facilitera le succès des desseins commerciaux, politiques ou autres d’un pays ou diminuera les obstacles psychologiques qu’il pourrait rencontrer. » L’autre « objectif crucial de la diplomatie publique : améliorer, voire rectifier l’image nationale, une image indissolublement liée à la démocratie et au monde libre. Ainsi, la diplomatie publique vient en soutien d’une politique étrangère et sert l’image d’un pays. » Pour Frank Melloul, « cette stratégie est initialement pensée comme une réponse à une guerre totale menée par l’intermédiaire des images. La problématique de guerre des images et des idées est donc pensée comme un affrontement planétaire “pour les cœurs et les esprits”, suivant la formule consacrée. » Pas étonnant, dès lors, de voir évoluer le franco-suisse au cœur des médias étatiques internationaux comme France 24 (pour l’influence de la France) ou i24news (pour l’influence d’Israël).
Son rôle d’agent d’influence s’est traduit dans le passé, par exemple, par le partenariat noué en 2011 entre France 24 et les rebelles du Conseil national de transition (CNT) libyens en pleine lutte avec Mouammar Kadhafi pour le contrôle de la Libye. France 24 a, ainsi, formé des journalistes issus des rangs rebelles en France. Frank Melloul, alors directeur de la stratégie et du développement déclarait que France 24 avait « décidé d’aider les gens qui font la Révolution car comme en Libye, ce sont eux qui nous en ont fait la demande. Et nous répondrons toujours positivement à ce type de requête. (…) Par ailleurs, cette coopération consacre la réussite de France 24 en arabe qui est le média international le plus regardé en Libye avec Al Arabiya et d’Al Jazira.[18]»
Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que France 24 aidait les mouvements révolutionnaires du « Printemps Arabe » à se former aux techniques audiovisuelles puisque la chaîne internationale avait assuré la formation des journalistes de la télévision nationale tunisienne après la chute du couple présidentiel Ben Ali et de sa femme Leïla Trabelsi. C’est son expérience de « spécialiste des questions de diplomatie publique » qui a poussé Patrick Drahi à lui confier les rênes de la chaîne i24news en 2012 afin « de montrer au monde, la réalité d’Israël, le fait que ce pays a une opinion, un point de vue sur ce qui se passe dans le monde, pour que l’on puisse voir aujourd’hui cet État avec un autre regard, comme une démocratie du Moyen-Orient, qui partage souvent des valeurs qui sont communes à plusieurs peuples du monde,(…) et de mettre en avant ces valeurs. [19] »
Son arrivée à la tête de la chaîne israélienne ne s’est pas faite sans quelques remous ; des internautes lui ont reproché d’être l’ancien bras-droit de Dominique de Villepin (considéré comme hostile à Israël). Pour prendre sa défense, un journaliste anonyme « travaillant dans le monde des médias français » a écrit une tribune libre publiée sur le site JSSNews.com (« premier média francophone qui traite d’Israël ») affirmant que la nomination de Frank Melloul à i24news était « une excellente nouvelle pour Israël ! » L’État hébreux lui devant « une fière chandelle », car « c’est grâce à Frank Melloul que le Hamas est sur la liste des organisations terroristes en France. [20] » Une information impossible à vérifier.
La chaîne obtient enfin le droit d’émettre en Israël en 2017 (jusque-là, elle n’était diffusée que sur Internet) après que les autorités de régulation eurent estimé que Patrick Drahi, également propriétaire du principal opérateur téléphonique du pays, n’enfreignait pas loi sur la concentration des médias qui prévaut dans l’état hébreu. Or, entre 2013 et 2017, Netanyahu occupait deux fonctions, celle de Premier ministre et également celle de ministre des Télécommunications, ce qui a pu faciliter les tractations. De fait, il semble que la chaîne ait pu obtenir cette autorisation d’émettre en prenant largement parti pour Benjamin Netanyahu. Selon la cellule d’investigation d’Haaretz, Melloul aurait prononcé les mots suivants lors d’une réunion avec les membres du bureau new-yorkais de la chaîne en 2016 : « “We need to be softer toward Netanyahu […] less critical ».
Une autre occasion est donnée d’exercer son pouvoir d’influence pour Frank Melloul et i24news avec les accords d’Abraham signés en 2020 par Israël avec les Émirats arabes unis et le Bahreïn. Ces accords ont en effet « ouvert des opportunités » à i24news « que nous n’aurions pu imaginer, en tant que chaîne basée en Israël. » Depuis la signature « nous avons ouvert des studios à Dubaï et au Maroc, et nous avons conclu des accords avec de grands groupes médias à Bahreïn et aux Émirats arabes unis. [21] »
Suite à la réactivation du conflit ouvert entre Hamas et Israël en octobre 2023, la chaîne met en place un dispositif spécial pour couvrir l’événement de la manière la plus ample possible. Frank Melloul affirme que la chaîne ne souhaite pas s’inscrire dans « la guerre de l’information », mais seulement reporter l’information et donner la parole aux forces en présence, comme l’intéressé l’affirme à France info :
« Nous donnons l’antenne à l’armée israélienne et aux partisans du Hamas, nous avons des Gazaouis qui s’expriment régulièrement sur notre antenne. Nous avons aussi des porte-paroles de l’armée israélienne ».
Au début de l’année 2024, la chaîne lance un canal hébreu, elle aussi basée dans les studios du port de Jaffa. Le groupe Altice tient enfin sa chaîne d’information locale à destination des Israéliens, un objectif du duo Drahi-Melloul depuis la fondation du média dix ans plus tôt. Israel Twito, l’ancien dirigeant de la chaîne israélienne Channel 13, qui avait succédé à Channel 2 en 2017, jugée trop critique du pouvoir, prend la tête de la rédaction.
Pour Melloul, « [l]e public israélien mérite une chaîne d’information en continu pertinente, responsable, au contenu équilibré, et c’est précisément ce qu’i24news en hébreu apportera ».
Il a dit
« Mais il y a effectivement une dimension totalement nouvelle dans ce conflit, quand le Hamas s’est infiltré en Israël et a perpétré les exactions qu’on a pu voir, non seulement il s’est introduit en territoire israélien, mais il a pris le monopole de la communication. Pendant des heures, nous avons pu voir des vidéos plus ignobles les unes que les autres, être postées sur TikTok, sur Snapchat. Des vidéos difficiles à croire dès le début. Le parti pris par i24NEWS, c’est de montrer ces images », FranceInfo, 19/10/2023.
« Un média est un observateur de la réalité. C’est ce que nous sommes, mais de fait nous sommes aussi devenus acteurs de la construction d’un nouveau Moyen-Orient. » « Télévision : i24news tisse sa toile au Moyen-Orient », Les Échos, 23/12/2021.
« Mon passé de diplomate, mon expérience auprès de personnalités politiques françaises de haut niveau international, m’ont montré qu’a priori elles ne sont pas antisémites ou antisionistes, même s’il y en a de plus en plus malheureusement. C’est l’ignorance qui est le plus grand ennemi d’Israël car elle anime les préjugés. L’arme de destruction massive face aux préjugés c’est une chaîne d’information continue. Pour que nous soyons efficaces, nous devons être crédibles. » « Frank Melloul: « I24 news est devenue incontournable », LPH INFO, 30/05/2018.
« i24news est une chaîne israélienne pour l’AFP, avec tous les sous-entendus que cela comporte, une chaîne pro-Bibi pour Haaretz, une chaîne de gauche pour certains, une chaîne sioniste pour les Arabes. Pour moi, c’est parce que tout ce monde s’est approprié la chaîne que ces divergences existent. (…) Cela veut juste dire que l’on fait notre boulot comme il faut. Les événements des dernières semaines montrent que nous sommes la seule chaîne au monde qui montre l’image globale, la vérité. La vérité c’est les faits. », ibid.
« Mon passé de diplomate, mon expérience auprès de personnalités politiques françaises de haut niveau international, m’ont montré qu’a priori elles ne sont pas antisémites ou antisionistes, même s’il y en a de plus en plus malheureusement. C’est l’ignorance qui est le plus grand ennemi d’Israël car elle anime les préjugés. L’arme de destruction massive face aux préjugés c’est une chaîne d’information continue. Pour que nous soyons efficaces, nous devons être crédibles. », ibid.
« Une évidence : si le monde pense en majorité que la paix est impossible avec Israël, la responsabilité en incombe principalement aux médias. C’est mon intime conviction. La caisse de résonance est telle que le traitement négatif perpétuel et à charge nourrit les préjugés et cristallise ce qui divise au détriment de ce qui rassemble. (…) Alors qu’une des plus grandes menaces auxquelles Israël doit faire face est la campagne internationale de dé-légitimation. Il existe désormais, à Tel-Aviv, une chaîne d’information internationale dans laquelle Juifs et Musulmans, pendant leurs moments de détente, partagent ensemble le même hoummous… Cela est donc possible! Et le début de quelque chose de plus grand, qui sait… », Hayom, magazine de la communauté juive libérale de Genève n°60 été 2016.
« La diversité, c’est la force de la société israélienne et donc de la chaîne [i24news]. », Hayom, magazine de la communauté juive libérale de Genève n°55 printemps 2015.
« La raison d’être de cette chaîne, c’est d’être le dôme d’acier de la communication d’Israël. Il y a aujourd’hui un Israël bashing sur toutes les chaînes d’information. À chaque fois que CNN, BBC, France 24, Al-Jazeera, traitent de l’actualité en Israël ce sont des missiles qu’ils envoient, nous ce qu’on veut, c’est changer le story-stelling. », i24news, 2012
« Nous n’allons pas faire une chaîne de propagande car je sais personnellement ce qu’est une chaîne de propagande pour avoir fait France 24. », ibid.
« Nous répondons à aucun agenda politique (…) Mon ambition est d’influencer la perception d’Israël dans le monde. », ibid.
« L’idée est venue de Patrick Drahi, un homme d’affaires, qui m’a convaincu de relever ce défi parce que je pense qu’aujourd’hui il est temps pour Israël d’avoir une chaîne qui contribue à son rayonnement à l’international. », larchemag.fr, 12/11/2012.
« En 2010, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé à la tribune de la Knesset (Parlement) qu’il espérait voir Israël disposer d’une chaîne comme France 24. Ce rêve va devenir réalité. » « Israël: un Français nommé à la tête d’une future chaîne TV multilingue », AFP, 25/10/2012.
« Il faut que les Afghans aient l’impression que la communauté internationale est là pour les aider à construire leur avenir» « Frank Melloul, un Suisse dans le club très fermé de «l’AfPak» », Le Temps, 11/05/2009.
« Mon attache, c’est que mes parents se sont connus chez Levinas à l’ENIO (école normale israélite orientale). Ce sont deux anciens élèves. Mon père, quand il suivait ses études de médecine, était logé à l’ENIO où il avait la fonction d’infirmier et de pion. Quand il a fini ses études, Levinas, qui enseignait à la faculté de théologie de Fribourg, lui a dit qu’il connaissait bien le directeur de l’hôpital cantonal. C’est ainsi que mes parents se sont retrouvés à Fribourg. » Hayom n°83 printemps 2022.
« Il y a cependant un seul argument que l’auteur «oublie» de mentionner: les Arabes, avec cette arrivée massive de Juifs soviétiques., perdent la seule arme qui leur aurait permis de vaincre Israël à l’usure, à savoir la démo- graphie. Longtemps, les pays arabes déclaraient que le temps travaillait pour eux, car ils espéraient que la population arabe d’Israël, de Cisjordanie et de Gaza dépasserait la population juive installée sur le même territoire. Cela est désormais gravement remis en cause. » « Et l’antisémitisme croissant en Union soviétique ? », Le Nouveau Quotidien, 3–4/11/1991.
Ils ont dit
« Il demande à un ami, dont il tait le nom, de le mettre en contact avec Frank Melloul. Homme de cabinet, il est alors chargé du développement et de la stratégie de l’audiovisuel extérieur de la France. Les deux hommes se rencontrent à Paris, à La Rotonde, une des brasseries préférées de Patrick Drahi. Il expose son projet à un Frank Melloul médusé. L’ancien diplomate s’attendait à ce que Patrick Drahi lui demande de pouvoir diffuser France 24, pas à ce qu’il lui propose de créer ex nihilo une chaîne d’information, qui plus est en s’installant à Tel Aviv. » Elsa Bembaron, Patrick Drahi. L’ogre des networks, 2017.
« Entré au service de presse du Quai d’Orsay, ce jeune quadragénaire né en Suisse s’est d’abord frayé un chemin jusqu’au cabinet du ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin, avant de le suivre à Matignon, puis s’est vu propulsé à la direction de la stratégie de France 24. Un sans-faute, même s’il n’a pas rédigé le fameux discours de Villepin à l’ONU, contrairement à ce dont il se vante parfois devant ses journalistes », L’Obs, 28/01/2015.
« Car selon les témoignages de nombreux employés de la chaîne que nous avons recueillis, l’ancien diplomate se révélerait un piètre capitaine. Humiliations, hurlements, flicage, licenciements minute et paranoïa : sous couvert d’anonymat, ses troupes dressent ainsi le portrait d’une rédaction placée sous tension permanente », Ibid.
« L’homme d’une mission. C’est ainsi que l’on pourrait définir Frank Melloul. Car celui qui a officié comme directeur stratégique et du développement au sein de l’Audiovisuel extérieur de la France est aujourd’hui à la tête d’un projet d’envergure : doter Israël d’un outil d’influence pour contribuer à son rayonnement culturel et politique. “Un challenge qu’on ne peut pas refuser”, dit-il simplement. » « La vitrine d’Israël », The Jerusalem Post, 25/12/2012.
« ni de gauche, ni du centre, ni de droite, mais pour Israël » « La vitrine d’Israël », The Jerusalem Post, 25/12/2012.
« Une expérience accumulée non négligeable qui lui permet aujourd’hui de savoir « pourquoi on n’aime pas Israël », et « où appuyer » pour rectifier le tir. » « La vitrine d’Israël », The Jerusalem Post, 25/12/2012.
Notes
[1] À cette occasion, il est invité en octobre 2003 à se joindre à une « délégation avec le ministre Dominique de Villepin, le ministre anglais des affaires étrangères et le ministre allemand des affaires étrangères pour aller à Téhéran rencontrer le ministre des affaires nucléaires qui n’est autre à l’époque que Rouhani… » « i24news une success story signée Frank Melloul », Golda Magazine, août 2020 n°11
[2] « des rencontres marquantes comme la fois ou l’ambassade d’Israël l’appelle en faisant abstraction du protocole diplomatique, lui demande son aide pour que le président Chirac reçoive Ariel Sharon à l’Elysée avec les honneurs dus à un chef du gouvernement … C’est donc avec tact et diplomatie qu’il trouve moyen de convaincre le Premier ministre de toucher un mot à Jacques Chirac pour qu’il se comporte dignement avec Ariel Sharon. Cette rencontre avec Ariel Sharon va marquer Frank Melloul à vie. » « i24news une success story signée Frank Melloul », Golda Magazine, août 2020 n°11
[3] i24news est éditée par Newslux SARL. Son capital se répartit entre deux sociétés luxembourgeoises. D’une part, FM Consult SARL (15% du capital), qui appartient à Frank Melloul. D’autre part, Altice IV SA (85% du capital), société de Patrick Drahi détenue par la société panaméenne Jenville SA.
[4] Aliya : ce terme signifie l’immigration d’un Juif en Israël. « J’ai fait l’Aliyah avec ma famille pour créer i24news, avec pour objectif de présenter au monde ce qui se passe en Israël et au Moyen-Orient de manière équilibrée et équitable. » (source : lphinfo.com)
[5] Faits & Documents n°212
[6] Faits & Documents n°230
[7] « Le garde suisse de Villepin » (Le Temps, 18/05/2006)
[8] Défenseur de la politique américaine et israélienne, il a notamment soutenu la guerre en Irak, en 2003, et la politique étrangère de George W. Bush.
[9] « Frank Melloul, un Suisse dans le club très fermé de «l’AfPak» », Le Temps, 11/05/2009
[10] « Cela dit, Dominique de Villepin a “son” Juif. Frank Melloul, qui fut son conseiller en communication, est aujourd’hui, en quelque sorte, dans le camp adverse. Il est en effet à la tête d’une chaîne de télévision… israélienne : i24news. » « De Villepin, toujours plus loin dans la haine d’Israël », actuj.com, 03/03/2015
[11] « Comment Villepin enflamme les cités », Le Point, 05/08/2010
[12] « À chaque fois que j’ai vu Villepin et Sarkozy travailler ensemble, comme dans la crise des banlieues, ça a été gagnant-gagnant pour la France. » « Melloul, villepiniste en mission pour l’UMP », Marianne, 09/10/2010
[13] « Ma candidature était une proposition de rassemblement, dit-il. Le parti n’en a pas tenu compte. Donc, j’en prends acte et je n’exclus pas de me présenter sous une autre étiquette. », La droite française se déchire en terre suisse, Le Matin, 01/05/2011
[14] « Comment Villepin enflamme les cités », Le Point, 05/08/2010
[15] « France 24 : Juppé gère l’après Ockrent », TV Mag, 29/08/2011
[16] « La définition la plus pertinente de la diplomatie publique est très certainement celle donnée par l’ancien Sous-secrétaire d’Etat américain James Glassman, qui la décrivait ainsi : « Elle a pour objectif : la réussite de l’intérêt national. La diplomatie publique accomplie sa mission d’une façon particulière : par compréhension, information, engagement et persuasion des opinions publiques internationales… Pour réussir plus facilement notre politique étrangère. Plus simplement, elle aide à atteindre notre but en matière de politique étrangère à travers un contrat d’engagement avec les peuples du mondes. », Développement de l’influence de la France sur la scène internationale Une diplomatie publique à la française. Rapport à M.le secrétaire général de l’UMP. Frank Melloul
[17] « Le « soft power » est un terme utilisé en théorie des relations internationales pour décrire la capacité d’une organisation politique ou non, comme un État ou une organisation non étatique, à influencer indirectement le comportement d’une ou de plusieurs autres organisations politiques. Au contraire de mesures coercitives utilisées dans le « hard power » à partir d’actions comme le recours au militaire ou au blocus économique, le « soft power » va faire appel à des mesures plus subtiles empreintes de cultures, de valeurs, de meilleures pratiques, de convictions ainsi que d’une capacité à convaincre ou à rechercher le consensus. La force est ici la persuasion et non plus la coercition. », Développement de l’influence de la France sur la scène internationale Une diplomatie publique à la française. Rapport à M.le secrétaire général de l’UMP. Frank Melloul
[18] « Libye : France 24 va aider les rebelles », TV Mag, 05/07/2011
[19] « La vitrine d’Israël », The Jerusalem Post, 25/12/2012
[20] « Arrivée de Frank Melloul à Guysen : une excellente nouvelle pour Israël ! », jssnews.com, 28/10/2012
[21] Interview de Frank Melloul, PDG d’i24news pour Tribune Juive