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Hélène Bienvenu

3 mars 2024

Temps de lecture : 15 minutes
Accueil | Portraits | Hélène Bienvenu
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Hélène Bienvenu

Temps de lecture : 15 minutes

Bienvenu dans le village global

Née en 1985, Hélène Bienvenu est ou a été la correspondante de plusieurs médias francophones (dont Le Figaro et Le Monde) et anglophones en Europe Centrale depuis Varsovie. Polyglotte (elle écrit et parle cinq langues, dont le hongrois et le polonais). Mobile, elle est l’incarnation d’un journalisme cosmopolite qui ne rend compte de la situation politique d’un pays qu’à travers des angles sociétaux plus ou moins libertaires (véganisme, droits des femmes et discrimination des minorités) calibrés pour le branchouille parisien. Son credo : « écrire sur cet Autre, proche ou lointain, mon frère d’humanité, pris comme moi, dans les tumultes d’un “global village” rendu faussement familier par le ron-ron médiatique ambiant ». Entre le frère d’humanité et le frère d’idéologie, elle navigue. Qu’importe le voyage, pourvu qu’on ait la société ouverte chère à George Soros.

Formation

Hélène Bien­venu effectue toute sa sco­lar­ité pri­maire et sec­ondaire dans des étab­lisse­ments privés catholiques d’Évry : la mater­nelle et l’élémentaire à Sainte Mathilde, le col­lège et le lycée à Notre-Dame de Sion. Après une année d’hypokhâgne à Claude Mon­et dans le XII­Ie arrondisse­ment de Paris, elle intè­gre Sci­ences Po Paris. Elle passe son année d’échange en Pologne en 2006 et enchaîne sur un mas­ter en rela­tions inter­na­tionales, qu’elle décroche en 2008. Durant ses études, elle effectue des stages au bureau polon­ais de l’AFP et au sein de l’agence thaï­landaise d’ATD Quart Monde. Elle décou­vre Budapest cette même année, ville où elle est envoyée pour le compte d’un édi­teur de livres de voy­age. Con­quise par la cul­ture mag­yare, elle suit une licence de hon­grois à l’INALCO, qu’elle valide en 2011. Elle obtient la même année une cer­ti­fi­ca­tion de langue délivrée par l’Institut Hon­grois de Paris.

Parcours professionnel

La jeune femme se con­sacre dès la fin de ses études à Sci­ences Po à la rédac­tion de guides de voy­age pour des édi­teurs (Le Petit Futé, Miche­lin) et des sites spé­cial­isés (Spot­ted by Locals, Azur­ev­er). Routarde invétérée, elle n’est jamais avare de pho­tos et de com­men­taires sur son blog au sujet des lieux qu’elle vis­ite. Elle peut égale­ment se tar­guer de plusieurs expéri­ences dans la com­mu­ni­ca­tion inter­cul­turelle, notam­ment en tant que com­mu­ni­ty manager.

Mais elle demeure avant tout jour­nal­iste, son réseau et ses com­pé­tences lin­guis­tiques font d’elle une cor­re­spon­dante de choix pour la presse française dans des pays où elles n’ont pas tou­jours beau­coup d’intermédiaires. Ain­si, elle est plébisc­itée par tous types de médias où son éclairage sur la poli­tique intérieure des « mau­vais élèves de l’Europe » est bien­venu, que ce soit dans le catholique La Croix de 2011 à 2019, le respectable Figaro ou les très mil­i­tants Slate et Medi­a­part. Les médias inter­na­tionaux ne sont pas en reste, le New York Times, La Tri­bune de Genève ou Al-Jazeera faisant par­tie des pub­li­ca­tions où elle écrit. Last but not least, elle intè­gre en 2018 la rédac­tion du Cour­ri­er d’Europe Cen­trale, mar­quée à gauche.

Les crises migra­toires aux fron­tières polon­ais­es don­nent un aperçu du vaste éven­tail d’organes de presse qui accueille ses con­tri­bu­tions : en-dehors du Monde et du Cour­ri­er d’Europe Cen­trale, elle pub­lie dans Téléra­ma (« Crise migra­toire en Biélorussie : “Il y a for­cé­ment plus que dix morts, avec des tem­péra­tures jusqu’à – 30 degrés ») et La Libre Bel­gique (« À la fron­tière entre la Pologne et la Biélorussie, les migrants meurent seuls au milieu des bois ») et dans Medi­a­part, où elle déplore à tra­vers deux arti­cles que les rési­dents étrangers non-européens ne soit pas traités de la même façon que les réfugiés ukrainiens.

Elle écrit exclu­sive­ment pour la presse inter­na­tionale et ne sem­ble pas col­la­bor­er sur place avec des rédac­tions centre-européennes.

Vie privée

Elle grandit dans un pavil­lon situé dans un quarti­er rési­den­tiel d’Évry, ban­lieue sen­si­ble et col­orée de région parisi­enne dont Manuel Valls fut le maire entre 2001 et 2012. Son envi­ron­nement famil­ial est intel­lectuelle­ment stim­u­lant. Sa mère, Françoise Bien­venu, née Lecat, est issue d’une lignée de mag­is­trats, dont provient notam­ment Jean-Philippe Lecat,  min­istre de la Cul­ture sous Gis­card entre 1978 et 1981. Elle est juge d’application des peines au tri­bunal de Créteil entre 1992 et 2002. Au Parisien, elle livre à son sujet : « Quand on était petits, elle nous don­nait des leçons de vie en partageant avec nous des morceaux choi­sis de ses audi­ences ». Son décès bru­tal des suites d’un mésothéliome a été favorisé par la présence d’amiante dans le bâti­ment du TGI de Créteil.

Son père, Yves Bien­venu, est cen­tralien, tit­u­laire d’un doc­tor­at en sci­ences de l’université Carnegie de Pitts­burgh et pro­fesseur hon­o­raire à l’école des Mines. Ses recherch­es por­tent prin­ci­pale­ment sur les matéri­aux métalliques.

Elle a qua­tre frères (Charles, Pierre-Yves, François, Thomas) et une sœur (Claire). Pierre-Yves Bien­venu est agrégé et doc­teur en math­é­ma­tiques, chercheur à l’université Max Planck de Berlin. Thomas Bien­venu est ingénieur d’études chez Alstom et a effec­tué un stage à la mairie d’Évry en 2010 sous la man­da­ture de Manuel Valls.

Collaborations

Elle est une col­lab­o­ra­trice de longue date de Cafébabel.com, un mag­a­zine en ligne mul­ti­lingue à des­ti­na­tion des jeunes fondé par d’anciens étu­di­ants Eras­mus et dont l’ambition est de « con­tribuer à l’émer­gence d’une opin­ion publique européenne ». A ce titre, il béné­fi­cie d’une sub­ven­tion ver­sée par l’Union européenne.

Pour la rédac­tion d’un arti­cle en anglais inti­t­ulé « Refugees vs hate speak­ers in Cen­tral Europe », elle reçoit en mars 2016 une bourse du Jour­nal­ism­Fund s’élevant à 7.700 €.  Cet organ­isme est financé à hau­teur de 10 % par l’Open Soci­ety de George Soros. En 2020, sur un bud­get total de 1 558 936 €, la fon­da­tion de Soros avait con­tribué à hau­teur 142.000 € pour financer des pro­jets de jour­nal­istes européens.

En 2021, elle par­ticipe, aux côtés d’une ving­taine de jour­nal­istes, à l’initiative « Sis­ters of Europe » qui se présente comme un cahi­er de doléances fémin­iste des sociétés européennes suite au phénomène #Metoo. « Sis­ters of Europe » est nom­iné la même année pour l’Innovation Award, une des récom­pens­es décernées chaque année par le Euro­pean Press Prize, un organ­isme basé à Ams­ter­dam et très lié à l’Open Soci­ety. En 2018, la remise des prix du Euro­pean Press Prize eut lieu à Budapest, dans les locaux de l’Université de l’Europe Cen­trale fondée par George Soros en 1991. Un des cofon­da­teurs du prix, le jour­nal­iste et directeur de cen­tre cul­turel néer­landais Yoeri Albrecht, siège au con­seil con­sul­tatif de l’Open Society.

En mai 2022, elle signe un arti­cle pub­lié dans Slate dans le cadre d’un con­cours de jour­nal­isme organ­isé par ce média en parte­nar­i­at avec la Com­mis­sion européenne. Inti­t­ulé « Union is strength », ce con­cours récom­pense des travaux sup­posés « présen­ter des ini­tia­tives inédites soutenues par l’U­nion européenne con­cer­nant une région européenne ». Ali Bad­dou fig­ure par­mi les mem­bres du jury.

En févri­er 2023, elle col­la­bore avec le CFJ en faisant béné­fici­er aux étu­di­ants de pre­mière année, qui séjour­nent une semaine dans la cap­i­tale polon­aise pour se for­mer aux tech­niques du reportage, de son expéri­ence de jour­nal­iste et de cor­re­spon­dant local. Pol­ka, le média éphémère qui résulte de ce voy­age, pro­pose un con­tenu indis­so­cia­ble des arti­cles habituels d’Hélène Bien­venu : sans-fron­tiérisme, lgbtisme et écol­o­gisme sont au ren­dez-vous. La relève est assurée.

Nébuleuse

Nora Mandray

Diplômée de Sci­ences Po et d’une école de ciné­ma à Los Ange­les, polono­phone, elle conçoit en 2010 avec Hélène Bien­venu un web­doc­u­men­taire autour de la ville de Detroit et de la « con­som­ma­tion col­lab­o­ra­tive » que pra­tiquent ses habi­tants.  Selon Bien­venu, « le phénomène nous fasci­nait, parce qu’il parais­sait être une solu­tion à beau­coup de prob­lèmes en temps de crise. Et surtout, c’était enfin une manière de vivre plus authen­tique ». Pour ce pro­jet, elles obti­en­nent une sub­ven­tion du CNC (aide à l’écriture nou­veau média). Nora Man­dray pour­suit sa car­rière de doc­u­men­tariste à Berlin et fait son trou dans le cir­cuit des fes­ti­vals. Elle réalise notam­ment un doc­u­men­taire sur le FN, « Danse avec Le Pen », tourné pen­dant les derniers jours de la prési­den­tielle 2017, qui s’attache à dénon­cer la banal­i­sa­tion de la rhé­torique du par­ti au fil des générations.

Prune Antoine

Les deux femmes se ren­con­trent à Café Babel. Antoine est alors rédac­trice en chef du mag­a­zine tan­dis que Bien­venu est une jour­nal­iste et tra­duc­trice bénév­ole. Leurs noms se décroisent une dizaine d’années plus tard alors que Prune Antoine est rédac­trice en chef du pro­jet fémin­iste « Sis­ters of Europe », auquel col­la­bore Hélène Bien­venu. Leurs études, leurs péré­gri­na­tions, leurs cen­tres d’intérêt ain­si que leurs styles lit­téraires sont éton­nam­ment sim­i­laires. Voir son por­trait.

Marc Santora

Ancien respon­s­able de l’Europe Cen­trale et de l’Europe de l’Est pour le New York Times. Il coécrit avec elle des arti­cles pour le quotidien.

Patrice Sénécal

Jour­nal­iste cana­di­en, Patrice Séné­cal, tra­vaille majori­taire­ment pour le quo­ti­di­en québé­cois Le Devoir. Égale­ment cor­re­spon­dant à Varso­vie de Libéra­tion, ils sig­nent des arti­cles à qua­tre mains dans Le Cour­ri­er d’Europe cen­trale.

Elle l’a dit

Sur la reprise en main autori­taire de la télévi­sion publique polon­aise : « Jusqu’au 20 décem­bre 2023, cette chaîne télévisée était encore régie par les alliés du PiS, qui n’ont guère appré­cié en être soudaine­ment chas­sés par la nou­velle majorité, bien décidée à remet­tre en place un véri­ta­ble ser­vice pub­lic. Des médias qui, à la suite du véto prési­den­tiel sur le bud­get, ont même été placés « en état de liq­ui­da­tion », le 27 décem­bre, pour être restruc­turés. Don­ald Tusk et son min­istre de la cul­ture ont eu recours à la méth­ode forte, un procédé dont débat­tent encore les juristes, pour net­toy­er les écuries d’Augias, qu’incarnaient des médias publics dépourvus de toute objec­tiv­ité », Le Monde, 03/01/2024.

« Lun­di 11 décem­bre, le pub­lic du Kinote­ka fai­sait ses adieux à huit années d’un pou­voir qui a détri­coté l’État de droit, les droits des femmes et des LGBTQ+, et n’a pas hésité à entr­er en con­fronta­tion avec l’Ukraine ou Brux­elles », Le Monde, 13/12/2023.

« Tout un cha­cun est désor­mais libre d’accéder à la zone trans­frontal­ière – à moins de 200 mètres de la clô­ture – mais aucune grande ONG n’est présente sur les lieux, lais­sant les habi­tantes et habi­tants livrés à eux-mêmes. Des ressortissant·es du Camer­oun, du Con­go, du Mali ou encore du Yémen, et plus rarement de la Syrie et de l’Irak, parvi­en­nent à franchir ce mur d’acier et de béton de 5,5 mètres de hau­teur – équipé de cap­teurs et de détecteurs de mou­ve­ment à la mi-sep­tem­bre –, qui ne con­stitue qu’un obsta­cle sup­plé­men­taire sur leur route vers l’espace Schen­gen. Au-delà du coût matériel et humain engen­dré par le dis­posi­tif, les sci­en­tifiques red­outent déjà les con­séquences sur l’environnement », Medi­a­part, 24/09/2022.

« Car la « machine » à refoule­ment mise en place par l’État polon­ais ces dernières semaines est sou­vent implaca­ble. Rares sont celles et ceux qui, une fois appréhendés en ter­ri­toire polon­ais, ont pu y échapper.
À moins d’être une famille avec enfants, de compter une per­son­ne hand­i­capée, enceinte ou âgée. Les vel­léités de vio­la­tions de la Con­ven­tion de Genève peu­vent être de sur­croît empêchées grâce à l’intervention de député·e·s, du défenseur des droits polon­ais ou du HCR auprès des gardes-fron­tières. Sou­vent, même la présence ren­for­cée de caméras, d’appareil pho­to et de micros — lors des inter­ven­tions des gardes-fron­tières sur place — n’y fait rien », Medi­a­part, 25/10/2021.

« Cet amende­ment est cynique. C’est un jeu poli­tique inhu­main. Si le Fidesz avait vrai­ment voulu lut­ter con­tre la pédophilie, il aurait retiré la par­tie trai­tant d’homosexualité et le Par­lement dans son ensem­ble aurait voté en faveur. (Tout ceci, NDLR) a pour but de génér­er la divi­sion», note de son côté le député d’opposition Péter Ungar sur sa page Face­book. Car cette nou­velle lég­is­la­tion, s’inspirant large­ment d’une loi appliquée par la Russie de Vladimir Pou­tine…Divis­er pour mieux régn­er : une devise que Vik­tor Orban maîtrise à mer­veille. Les migrants ayant dis­paru de la fron­tière ser­bo-hon­groise, il a mul­ti­plié depuis deux ans les attaques envers la com­mu­nauté LGBT, inter­dis­ant le change­ment de sexe à l’état civ­il ou encore l’adoption d’enfant ». Le Figaro, 24/06/2021

« Mal­gré cet événe­ment trag­ique, l’IVG reste encore dif­fi­cile­ment acces­si­ble un an après le début de la pandémie. À Bucarest, deux hôpi­taux publics réalisent désor­mais l’opération, mais ce n’est pas sans restric­tion : il faut que la grossesse soit à 10 et 12 semaines max­i­mum. Cet accès restreint pen­dant près d’un an se lit dans les sta­tis­tiques offi­cielles : pour l’année 2020, le nom­bre d’avortements chute de 35 % par rap­port à 2019. En revanche, en décem­bre 2020, soit neuf mois après le début du con­fine­ment, 15 857 enfants nais­sent en Roumanie, 2 103 de plus qu’en novem­bre et 433 (2,8 %) de plus que le même mois un an plus tôt, selon les don­nées de l’Institut nation­al de la sta­tis­tique (INS). Cela alors qu’en Roumanie la ten­dance est à la baisse de la natal­ité », Le Cour­ri­er d’Europe cen­trale, 19/03/2021.

« La Pologne a célébré ce dimanche 11 novem­bre 2018 un bien pathé­tique cen­te­naire d’indépen­dance. Payant le prix de leur com­plai­sance, les nationaux-con­ser­va­teurs au pou­voir se sont fait ravir la vedette par des groupes d’ex­trême-droite, certes minori­taires mais très vis­i­bles, lors d’une marche qui aurait rassem­blé 200 000 per­son­nes dans les rues de Varso­vie », Le Cour­ri­er d’Europe Cen­trale, 12/11/2018.

« Les migrants déjà présents en Hon­grie, eux, sont promis à une vie bien dif­fi­cile. En tout, ils sont 1 216 (Syriens, Afghans, Irakiens…) à avoir reçu la pro­tec­tion de l’État hon­grois en 2017. Mais ils ne béné­fi­cient plus d’aides depuis 2016. “Lorsque j’ai reçu mon statut de réfugié, on m’a prié de pren­dre mes bagages et de fil­er”, témoigne Masod (prénom mod­i­fié), un Afghan de 27 ans arrivé dans le pays en 2015.

« Ce jeune réfugié se trou­ve aujourd’hui livré à lui-même, sur­vivant de petits boulots irréguliers à l’étranger. “C’est qua­si­ment impos­si­ble de trou­ver un emploi quand on ne par­le pas hon­grois, on ne m’a jamais offert de cours. J’ai peu d’amis, et je con­nais peu d’organisations pour m’aider, je suis hébergé chez une par­ti­c­ulière, et j’essaie de con­tribuer au loy­er, mais avec quel argent ?” », La Croix, 21/06/2018.

« Pen­dant notre séjour, on n’a pas arrêté de se ques­tion­ner sur la ségré­ga­tion. Encore aujourd’hui, elle est pal­pa­ble. C’est fou de se dire qu’en 1940 un pro­mo­teur immo­bili­er à Détroit avait même con­stru­it un mur pour sépar­er un quarti­er de « Blancs » du reste, habité par les « Noirs »! L’autre chose mar­quante, c’est bien sûr, les maisons en ruine. Ce n’est pas qu’un cliché. Elles se comptent par dizaines de mil­liers à Détroit. La ville a con­servé la même taille que dans ses années fastes, or elle s’est vidée de moitié… Et aux États-Unis, on a pas le même souci du pat­ri­moine qu’en France, ni les mêmes recours fis­caux pour main­tenir une col­lec­tiv­ité. Franche­ment, on a beau jouer les gros bras, on en mène pas large quand on se retrou­ve à par­courir à vélo (à pied, je n’ai même pas ten­té!) une rue où plus aucune mai­son n’est habitée… Non pas qu’il s’y passerait for­cé­ment quelque chose mais il y a des dis­pari­tions inex­pliquées et des balles qui se per­dent régulière­ment dans ces coins où les « crack­house » domi­nent le paysage », Lili­go, 03/06/2014.

« Et si Job­bik est passé maître dans la sphère virtuelle, il n’en oublie pas pour autant les ren­dez-vous dans la vie réelle. Et il y en a pour tous les publics : karaoké nation­al­iste pour sa sec­tion jeunesse ; Majális, un rassem­ble­ment famil­ial gigan­tesque sur l’оle du fes­ti­val Sziget ; des dis­cus­sions-débat dans les divers­es cir­con­scrip­tions de Budapest, les députés Job­bik assur­ant aus­si des per­ma­nences ouvertes а tous dans les bureaux des sec­tions locales du par­ti. Puisqu’il n’y a pas de petites économies, les par­ti­c­uliers aus­si vien­nent en aide au par­ti, des gérants de bou­tiques ou bars affichant ouverte­ment leur sou­tien et dis­posant d’une urne pour con­tribuer au mou­ve­ment pour une «meilleure Hon­grie» », Slate, 10/04/2014.

« And yeah, I’m always very impressed by the Hun­gar­i­an par­lia­ment (talk­ing about the build­ing here, not so much about the insti­tu­tion nowa­days;)) », Spot­ted by Locals, 06/12/2012.

« Je m’intéresse en par­ti­c­uli­er à ces sujets de l’histoire avec un grand H qui n’ont guère fait l’objet de chroniques, à ces petits gestes aux grandes con­séquences, à ces oubliés de l’actualité déten­teurs de richess­es enviées de tous, à ceux qui œuvrent pour un monde meilleur, en sym­biose avec l’environnement », présen­ta­tion sur son blog per­son­nel, 2009.

On l’a dit

« Favor­able au libre accès à lavorte­ment, Hélène Bien­venu na pas peur de déformer la réal­ité, comme lorsquelle affirme dans un arti­cle inti­t­ulé « En Pologne, des réfugiées ukraini­ennes con­fron­tées à laccès restreint à lIVG » que, en Pologne, « une femme a pleine­ment le droit de procéder à un avorte­ment médica­menteux chez elle, à laide de pilules préconisées par lOMS jusqu’à la 12e semaine de grossesse, et que des ONG basées hors de Pologne comme Women on Web ou Women Help Women font par­venir à domi­cile en une semaine ». En fait lavorte­ment est inter­dit en Pologne sauf en cas de viol ou dinces­te ou bien de dan­ger pour la vie ou la san­té de la femme enceinte, et il nest pas autorisé de pren­dre des pilules abortives pour con­tourn­er cette inter­dic­tion, leur vente étant par ailleurs inter­dite. La seule chose, cest que la loi polon­aise de prévoit pas de sanc­tion con­tre la femme qui avorte illé­gale­ment, mais unique­ment con­tre les per­son­nes tierces qui réalisent cet avorte­ment ou qui aident à sa réal­i­sa­tion », OJIM, 13/06/2022.

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