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Jean-François Achilli

7 mai 2024

Temps de lecture : 19 minutes
Accueil | Portraits | Jean-François Achilli
Accueil | Portraits | Jean-François Achilli

Jean-François Achilli

Temps de lecture : 19 minutes

Licencié pour mauvaises fréquentations

Journaliste radio et ancien directeur de la rédaction de RMC, Jean-François Achilli est né en septembre 1962. Se définissant comme un « Corse », « loin du bling bling et des paillettes du milieu politico-médiatique parisien », il est discret sur ses orientations politiques. Jean-François Achilli est pourtant mis en cause depuis la sortie du livre d’Augustin Scalbert La voix de son maître pour ses liens supposés avec Franck Louvrier, chargé de communication de Nicolas Sarkozy, et les réseaux sarkozystes. Selon La Lettre, il avait manifesté « un intérêt appuyé pour la présidence de LCP, remise en jeu en juin 2024. À la suite d’une dénonciation du Monde en mars de la même année, il est suspendu par France Info pour avoir peut-être eu un début de collaboration avec Jordan Bardella dans la rédaction d’une autobiographie. Il est ensuite licencié pour faute contre la déontologie, sans aucun soutien de ses confrères.

Formation

Diplômé de l’École supérieure de jour­nal­isme de Paris, pro­mo­tion 1988–1989.

Parcours professionnel

1989 à 1992 : Jean-François Achilli débute sa car­rière au sein de Radio France en Corse sur l’antenne de Radio Corse Fre­quen­za Mora.

1992 à 1998 : il présente la mati­nale sur Radio France Provence.

1998 : il rejoint la rédac­tion de France Inter d’abord comme présen­ta­teur de jour­naux du matin avant d’intégrer le ser­vice poli­tique à par­tir de 2000.

2006 : Chef de ser­vice adjoint.

2007 : Il suit pour France Inter la cam­pagne prési­den­tielle de Nico­las Sarkozy.

2008 : Il est nom­mé chef de ser­vice de France Inter.

Sep­tem­bre 2008 à juin 2011 : il inter­viewe avec Jean-Jérôme Berto­lus et Françoise Fres­soz une per­son­nal­ité poli­tique dans « Dimanche Soir Poli­tique », dif­fusé le dimanche soir sur la chaîne d’in­for­ma­tion en con­tinu i>Télé et France Inter en parte­nar­i­at avec Le Monde. Cette émis­sion devien­dra durant la sai­son 2009/2010 « Les Ques­tions du mer­cre­di » en parte­nar­i­at avec Le Monde et Dai­ly­mo­tion.

Sep­tem­bre 2011 : il présente « Radio France Poli­tique », l’émis­sion poli­tique com­mune des rédac­tions de Radio France, le dimanche à 18 h 10 sur France Inter, France Cul­ture et Le Mouv’ avec Marie-Ève Mal­ouines, Hubert Huer­tas et Benoît Bouscarel.

2011–2012 : présente « Le jour­nal de cam­pagne » sur France Inter.

2012 : Il devient inter­vieweur pour le site atlantico.fr avec Éric Bran­ca, Joseph Macé-Scaron, Alain Auffray.

Décem­bre 2012 : Il devient directeur de la rédac­tion de RMC et signe un édi­to poli­tique tous les matins à 7h25 dans la mati­nale de Jean-Jacques Bour­din, dont il est le rem­plaçant offi­ciel. Jean-François Achilli par­ticipe égale­ment à « BFM Poli­tique » d’O­livi­er Maze­rolle, le dimanche, en assur­ant l’after RMC.

Août 2013 : Suite à son inter­view exclu­sive de Jérôme Cahuzac en avril de la même année, il est limogé de l’an­tenne de BFM/RMC. En cause : la fureur de Jean-Jacques Bour­din, ani­ma­teur phare de BFM, qui ne lui par­donne pas d’avoir obtenu cette faveur auprès de l’ex-min­istre du budget.

Sep­tem­bre 2013 : Jean-François Achilli devient édi­to­ri­al­iste poli­tique de la mati­nale de France Info. Il ani­me aus­si Place aux Idées, une émis­sion de débats sur LCP, puis Généra­tions d’idées sur Pub­lic Sénat, jusqu’en mai 2016

Sep­tem­bre 2016 : il pub­lie les mémoires de Charles Pasqua ; la Brigade de répres­sion du ban­ditisme (!) inter­vient à Caen pour inter­peller une de ses ex-con­quêtes qui le harcèle.

2017 : édi­to­ri­al­iste sur les chaînes info et radio de France Info le temps de la prési­den­tielle. Col­lab­o­ra­tion au jour­nal In Cor­si­ca.

2018 : il se présente à la prési­dence de Pub­lic Sénat, défend la fusion avec LCP-AN, est l’un des deux final­istes mais le tit­u­laire Emmanuel Kessler, peu Macron-com­pat­i­ble, est réélu par le Sénat tenu par l’opposition. À par­tir de sep­tem­bre 2018, il ani­me l’émission de débat « Les  Infor­més » du lun­di au ven­dre­di de 20h à 21h. Elle est retrans­mise en simul­tanée sur les antennes radio et télévi­sion de France Info.

2020 : appari­tion des « Infor­més du matin ». L’émission est déclinée dans la mati­nale de France Info de 9h à 9h30.

Mars 2024 : À la suite d’une dénon­ci­a­tion du Monde, ampli­fiée par Libéra­tion  il est sus­pendu d’antenne de France Info pour avoir peut-être eu un début de col­lab­o­ra­tion avec Jor­dan Bardel­la dans l’écriture d’une auto­bi­ogra­phie de ce dernier, pro­jet qui n’a pas vu le jour en absence de con­trat. Il est licen­cié début mai pour non respect de la déon­tolo­gie, sans aucun sou­tien de la part de ses confrères.

Parcours militant

Non ren­seigné

Ce qu’il gagne

Non ren­seigné

Vie privée

Le site Arrêts sur Images révèle qu’il est le com­pagnon de Chloé Morin, anci­enne con­seil­lère poli­tique de Manuel Valls et habituée des plateaux de télévi­sion. C’est d’ailleurs sur le plateau des « Infor­més » sur France Info, émis­sion qui présente Jean-François Achilli, qu’elle fait la ren­con­tre du jour­nal­iste. Elle devient plus ou moins une chroniqueuse régulière de l’émission à par­tir de 2021, où elle fait la pro­mo­tion de ses livres, sans que la rédac­tion soit aver­tie du car­ac­tère de leur relation.

Publications

  • Sarkozy, car­nets de cam­pagne — la Firme Sarkozy, Édi­tions Robert Laf­font, 2006.
  • Jusqu’i­ci tout va bien ; Nico­las Sarkozy, chronique d’une par­tie de cam­pagne, Édi­tions Ram­say, 2007.
  • Avec Jean-Christophe Lagarde, Les hypocrisies français­es : entre­tiens avec Jean-François Achilli, Édi­tions Le Cherche Midi, 2008.
  • Avec Matthias Fekl et Wladimir d’Ormes­son, 2027 : deux jeunes élus con­fron­tent leur vision de la France, Edi­tions du Moment, 2010.
  • Charles Pasqua et Jean-François Achilli, Le Ser­ment de Bas­tia, Fayard, 26 sep­tem­bre 2016.

Collaborations

Pré­faci­er du livre Com­ment peut-on être de droite aujour­d’hui ? et pour un nou­veau con­trat social d’Arash Der­am­barsh, Ram­say, 2006.

Il l’a dit

S’adressant à Jérôme Cahuzac : « Piégé par un coup de fil, c’est moche non ? » « Achilli à Cahuzac : « Piégé par un coup de fil, c’est moche non ? », rue89.com, 16/04/2013.

« Je vis dans le monde réel, avec mon vrai nom. Oui à des enquêtes fis­cales poussées, non au grand débal­lage sans résul­tat. (…) Pub­li­ca­tion ne sig­ni­fie pas trans­parence. Gare aux déra­pages dans la vie locale. Je vis à la cam­pagne, je pèse mes mots », Twit­ter, 9 avril 2013.

« Il se trou­ve que je m’oc­cupe de la “droite” au ser­vice poli­tique de France Inter. C’est donc par néces­sité que j’en suis venu à suiv­re le can­di­dat de l’UMP qui n’y pense pas seule­ment en se ras­ant le matin… Quant à Europe 1, je con­nais mes con­frères attachés à suiv­re Nico­las Sarkozy. Je peux vous garan­tir leur entière pro­bité », « Jean-François Achilli : “Nico­las Sarkozy joue la carte de la séduc­tion per­ma­nente” », linternaute.com, avril 2006.

« Les “anti-mariage homo” vont une fois de plus man­i­fester dimanche : UMP et FN se retrou­veront côte à côte, et les Français com­men­cent à se lass­er… (…) A défaut de se mari­er, UMP et FN pour­raient pra­ti­quer l’union civile ce dimanche », « Manif anti-mariage : UMP et FN vont pra­ti­quer l’union civile d’un jour », jf-achilli.com, 24/05/2013.

« Des man­i­fes­ta­tions ont lieu tous les jours, les min­istres sont harcelés à chaque déplace­ment, des appels à la mobil­i­sa­tion sont lancés pour dimanche prochain, puis pour le 5 mai, le même jour que Jean-Luc Mélen­chon, avant la man­i­fes­ta­tion du 26 mai. “Je suis sidérée de voir cette mobil­i­sa­tion des gens, per­son­ne ne leur donne d‘ordre, c’est un mou­ve­ment de fond qui est en train de se lever dans le pays”, prévient Chris­tine Boutin, la prési­dente du Par­ti Chré­tien démoc­rate. C’est bien cela le prob­lème : il y a un risque réel de déra­page dans la rue. L’exécutif veut en finir au plus vite avec cette loi qui devait être un suc­cès poli­tique pour François Hol­lande et qui devient un sujet de divi­sion et de con­flit au sein de la société française », « Veil­lée d’armes pour le mariage pour tous », wmaker.net/achilli, 16/04/2013.

« Il suf­fit de mon­ter en haut d’une grue pour être reçu par un min­istre… L’action spec­tac­u­laire menée par Serge Char­nay, retranché pen­dant trois jours au som­met d’une grue nan­taise, sème le trou­ble au sein du gou­verne­ment (…) La réac­tion pré­cip­itée de Matignon présente un dan­ger : sa ges­tion à la va-vite ouvre la porte aux reven­di­ca­tions de tous bor­ds. Per­me­t­tez-moi de détourn­er cette cita­tion célèbre de Jean-Pierre Raf­farin sur le dia­logue en démoc­ra­tie: “ce n’est pas la grue qui gou­verne” », « Pères divor­cés : ce n’est pas la grue qui gou­verne », wmaker.net/achilli, 19/02/2013.

« J’ai fait un papi­er assez dur après le meet­ing [de Jean-Marie Le Pen] de Mar­seille. J’ai eu droit aux com­pli­ments du chef de ser­vice de presse », Les inter­ac­tions entre les jour­nal­istes et J.-M. Le Pen, Vol­ume 2, par Jacques Le Bohec.

« Je ne suis jamais par­ti en vacances avec Franck Lou­vri­er, con­traire­ment à ce qu’affirme un arti­cle paru sur le site Inter­net de TéléObs. Je démens formelle­ment cette allé­ga­tion. L’auteur de l’article en ques­tion aurait pu me join­dre, de manière à véri­fi­er ses dires avant de les pub­li­er, ce qui est la base du méti­er. Jour­nal­iste au ser­vice poli­tique de France Inter depuis une décen­nie, actuelle­ment chef du ser­vice, mes travaux sont dif­fusés sur l’an­tenne de France Inter, et pub­liés sur mon blog en toute trans­parence », « Jean-François Achilli: “Non, je ne pars pas en vacances avec Franck Lou­vri­er” », teleobs.nouvelobs.com, 17/04/2013.

« Je suis Corse. Je réside régulière­ment dans mon île, j’y vis sim­ple­ment, loin du bling bling et des pail­lettes du milieu politi­co-médi­a­tique parisien. J’y suis entouré de ma famille, que je dois pro­téger, et de mes amis. J’y croise effec­tive­ment par­fois un cer­tain nom­bre de per­son­nal­ités poli­tiques, de façon informelle, de gauche comme de droite, insu­laires ou venues du con­ti­nent en vil­lé­gia­ture, à la ville ou à la plage. J’y ai ren­con­tré le con­seiller en ques­tion, qui était en famille. Cela fait par­tie aus­si de mon méti­er, qui ne s’arrête jamais. Le jour­nal­isme, c’est « le con­tact et la dis­tance », comme l’a écrit Hubert Beuve-Méry. Ce n’est pas parce que nous ren­con­trons, nous côtoyons cer­taines per­son­nal­ités, ou leurs proches, que nous sommes inféodés à un quel­conque pou­voir. Le dia­logue avec les poli­tiques de toutes obé­di­ences ne nous lient pas à eux. Croire le con­traire est mécon­naitre notre méti­er. (…) La rumeur malveil­lante, par­tie de pho­tos soi-dis­ant com­pro­met­tantes, con­sultées dans mon ordi­na­teur avec des méth­odes d’un autre temps, éloignées du jour­nal­isme, est le point de départ de la calom­nie dont je fais l’objet. Le fruit de mon tra­vail reste trans­par­ent, sur l’antenne de France Inter, sur mon blog égale­ment. En libre accès. Cer­tains veu­lent vis­i­ble­ment attein­dre ma per­son­ne, pour des raisons que j’ignore. Je ne con­teste pas la cri­tique, elle est inhérente à l’ex­er­ci­ce de la pro­fes­sion, mais je ne peux pas accepter ces fauss­es allé­ga­tions. Je ne suis entre les mains d’aucun poli­tique, ni d’aucun com­mu­ni­cant, c’est une ques­tion de déon­tolo­gie et de survie. J’ai besoin de dormir le soir, et pas seule­ment en vacances », « Non, je ne pars pas en vacances avec Franck Lou­vri­er », wmaker.net/achilli, 04/03/2012.

« Change­ment de doc­trine donc, l’im­mi­gra­tion légale est désor­mais à son tour mon­trée du doigt. C’est le Front Nation­al qui régulière­ment stig­ma­tise les étrangers coupables à ses yeux de pren­dre le tra­vail des Français. Claude Guéant ne par­le pas au hasard : homme de con­fi­ance du Prési­dent, il est en ser­vice com­mandé. N’en déplaise aux ten­ants de l’aile dite sociale ou cen­triste de la majorité, Nico­las Sarkozy entend repren­dre l’e­space con­quis par Marine Le Pen et main­tient donc la barre très très à droite », « Claude Guéant veut restrein­dre l’im­mi­gra­tion légale », wmaker.net/achilli, 07/04/2011.

« Le partage des respon­s­abil­ités est sim­ple : les dirigeants élus des pays mem­bres de l’Union s’occupent des débats socié­taux. Les respon­s­ables européens, com­mis­sion en tête, gèrent le reste, c’est-à-dire l’essentiel, l’économie. (…) Jean-Luc Mélen­chon a vu juste avec sa demande d’un référen­dum qui n’a pour­tant aucune chance d’aboutir, mais qui a le mérite de point­er les con­tra­dic­tions du sys­tème », « Traité européen/référendum : chiche ? », wmaker.net/achilli, 28/08/2012.

« Le choc du 7 jan­vi­er 2015 à Paris aura mar­qué un avant et un après dans nos vies français­es, inau­gu­rant une trop longue suite macabre d’attentats de masse. Ce matin-là, je pré­parais une inter­view poli­tique, tran­quille­ment instal­lé dans l’open space de la rédac­tion de France Info. Quand un « urgent » est tombé peu avant midi : coups de feu près du siège de Char­lie Heb­do », In Cor­si­ca, 10/01/2018.

« Un proche de l’équipe du jour­nal racon­te que quelques min­utes avant son assas­si­nat, en con­férence de rédac­tion, Tig­nous défendait la cause des jeunes issus des ban­lieues, con­fron­tés à de grandes dif­fi­cultés en matière d’insertion. Une dis­cus­sion assez vive sur le sujet l’avait opposé à Bernard Maris. Et quelques min­utes plus tard, les frères Kouachi déboulaient dans la salle de réu­nion pour les assas­sin­er froide­ment », ibid.

« La car­i­ca­ture est une mécanique de pré­ci­sion : forcer le trait vous fait pass­er à côté du sujet », ibid.

« François dOrci­val, édi­to­ri­al­iste à Valeurs Actuelles, cest tous les lundis. Et je suis fier dinviter cet heb­do­madaire dans les Infor­més de fran­ce­in­fo », Radio France, 19/10/2018.

« Dabord, il faut com­pren­dre une chose, cest que sur les qua­tre per­son­nes présentes en plateau, vous avez chaque soir deux parte­naires presse. Cest à dire, je don­nerai lexem­ple du lun­di, nous sommes parte­naires du Parisien-Aujourdhui en France et Libéra­tion. Et chaque jour, il y a deux autres médias de presse différente qui nous envoient donc leurs pro­pres jour­nal­istes. Donc, de mon côté, je sélec­tionne deux autres inter­venants. […] [A]lors oui, jentends les cri­tiques, jentends aus­si beau­coup de mes­sages con­tra­dic­toires. Je mexplique : cer­tains audi­teurs qui nous expliquent « pourquoi vous êtes macro­nistes » et le même jour, vous avez cer­tains qui vous écrivent en dis­ant « cest un scan­dale, vous êtes trop pro-Nupes » ou « vous êtes trop con­ciliants avec le Rassem­ble­ment Nation­al ». Jentends tout et son con­traire chaque jour, il y a de nom­breux audi­teurs, par­don d’être cri­tique, qui aimeraient voir sélec­tion­nés un cer­tain type de dinvités qui seraient plus proches de leur obé­di­ence poli­tique. Ça, cest juste impos­si­ble », Radio France, 29/10/2022.

Sa nébuleuse

Franck Lou­vri­er / réseaux sarkozystes : Au début de l’année 2012, à la suite de la sor­tie du livre d’Au­gustin Scal­bert « La voix de son maître » paru chez Nova Édi­tions, plusieurs arti­cles de presse (arretsurimages.net/vite.php?id=13105 et arretsurimages.net/vite.php?id=13303) ont mis en cause des liens sup­posés entre Franck Lou­vri­er, chargé de la com­mu­ni­ca­tion de la prési­dence de la République de 2007 à 2012 de Nico­las Sarkozy et Jean-François Achilli. En 2007, alors chargé de suiv­re la cam­pagne de Nico­las Sarkozy, Jean-François Achilli serait par­ti en vacances avec le cou­ple Lou­vri­er, « quelques part en Méditer­ranée », écrit Augustin Scal­bert dans son livre. Jean-François Achilli a démen­ti cette « rumeur malveil­lante, par­tie de pho­tos soi-dis­ant com­pro­met­tantes, con­sultées dans mon ordi­na­teur avec des méth­odes d’un autre temps, éloignées du jour­nal­isme ».

Ils ont dit

« Quand un homme est à terre, quand il ne peut pas riposter, deux atti­tudes sont pos­si­bles : lui ten­dre la main, l’é­couter, ou lui foutre un coup de pied dans la gueule. Les car­ac­tères et la valeur des hommes et des femmes se révè­lent dans ces moments-là avec une grande clarté. Le temps vien­dra bien­tôt où Jean-François Achilli pour­ra dire publique­ment sa vérité, et plac­er son employeur, Radio France, comme ses pro­cureurs médi­a­tiques face à leurs respon­s­abil­ités. Pour ma part, je tiens à dire mon hor­reur et mon dégoût devant ce que nous sommes col­lec­tive­ment en train de faire de ce bien pré­cieux qu’est le débat pub­lic. L’at­mo­sphère de cet espace où se déroule la bataille d’idées, celle-là même qui fait la vie de notre démoc­ra­tie, est de plus en plus irres­pirable. Il n’est pas éton­nant que par mil­lions, des Français se dis­ent fatigués de tant de bassess­es, de tant de médi­ocrité, et de tant de vio­lence », Chloé Morin (sa com­pagne), Le Figaro 18 avril 2022.

« Hélène Jouan est une des bêtes noires de Sarkozy sur cette antenne depuis qu’elle a fait allu­sion, en 2005, à ses prob­lèmes con­ju­gaux. […] “Sarkozy était ivre de rage”, rap­porte un jour­nal­iste poli­tique d’Inter à l’époque. “Franck [Lou­vri­er] et Jean-François [Achilli] ont essayé d’arrondir les angles, mais pour Sarkozy, c’est une sorte de péché orig­inel. De là est née sa rancœur con­tre Hélène Jouan.” (Inter­rogé sur ce point, Franck Lou­vri­er dément). (…) Dans la salle à manger, Sarkozy s’assied en face de Schlesinger, avec Bertin à sa droite. Jouan, Achilli, Bar­don­naud et un con­seiller du min­istre com­plè­tent le tour de table. Les mets sont suc­cu­lents, mais la pre­mière demi-heure est “pesti­len­tielle”, selon l’un des con­vives. Sarkozy attaque bille en tête sur “Christophe Hon­de­lat­te”. Ses invités le regar­dent avec des yeux ronds, puisque Hon­de­lat­te n’officie plus à France Inter depuis 2000», « Dès 2006, Nico­las Sarkozy fai­sait pres­sion sur France Inter », rue89.com, 09/01/2012.

Daniel Schnei­der­mann : « Évidem­ment, cette expli­ca­tion est moins « vendeuse » pour réveiller l’auditeur, qu’un papi­er sur le thème de la déban­dade. A moins qu’Achilli ne manque de « sources UMP ». Il faudrait lui en présen­ter. Pourquoi Achilli, qui ne s’est jamais sig­nalé par un anti-sarkozysme forcené, en rajoute-t-il sur le “tout lâche” ? Parce que tout le monde autour de lui, répète que “tout lâche” », « France Inter : la girou­ette Jean-François Achilli », rue89.com, 08/07/2010.

« Désor­mais, le “com­man­do Sarko” qui a le sen­ti­ment d’avoir porté un Sarkozy déprimé à la vic­toire s’appelle “La Firme”. Jean-François Achilli a pop­u­lar­isé le surnom dans son livre où il fait le réc­it de cette cam­pagne », Marie-Eve Mal­ouines, Nico­las Sarkozy: Le pou­voir et la peur, Stock, 2010.

Nico­las Sarkozy alors min­istre de l’Intérieur : « On aime bien par­tir avec Jean-François, il est bien Jean-François, il ne dit jamais rien. On l’emmène partout, Jean-François », « Dès 2006, Nico­las Sarkozy fai­sait pres­sion sur France Inter », rue89.com, 09/01/2012.

« Mais la présen­ta­trice du JT de TF1 ne serait pas le seule à farnien­ter avec ce très proche de Nico­las Sarkozy. Jean-François Achilli, jour­nal­iste au ser­vice poli­tique de France Inter qui avait notam­ment suivi Nico­las Sarkozy durant la cam­pagne 2007, serait aus­si par­ti en vacances avec le cou­ple Lou­vri­er, “quelques part en Méditer­ranée”, écrit Augustin Scal­bert dans son livre. C’est ce qu’a con­staté un col­lègue du jour­nal­iste “en aperce­vant, sur son ordi­na­teur de France Inter, des pho­tos de Franck Lou­vri­er en short. Le dossier de pho­tos était inti­t­ulé “Avec les Lou­vri­er” », « Lau­rence Fer­rari, J‑F Achilli (France Inter) et les vacances avec le con­seiller de Sarkozy », teleobs.nouvelobs.com, 01/03/2012.

« Ira, ira pas ? Dans sa chronique quo­ti­di­enne lors de la mati­nale de France Inter, le chef du ser­vice poli­tique Jean-François Achilli a évo­qué un “pos­si­ble retrait avant l’heure d’E­va Joly”. Cet aban­don de la can­di­date EELV se ferait dans le cadre d’un ral­liement au can­di­dat social­iste. (…)Plus d’une heure après sa chronique, il la relaie sur Twit­ter. Il par­le tou­jours d’ ”hypothèse”, sans s’a­vancer davan­tage sur son exac­ti­tude. Quelques min­utes plus tard, Cécile Duflot tacle Achilli sur le réseau social. Elle dément qu’E­va Joly puisse se retir­er de la cam­pagne prési­den­tielle et qual­i­fie les pro­pos du jour­nal­iste de “débil­i­tudes manip­u­la­toires inven­tées”. Face à la fureur de la secré­taire nationale d’EELV, le jour­nal­iste se défend, en deman­dant si “la presse peut encore émet­tre des hypothès­es sans se faire mor­dre”, « Retrait d’E­va Joly ? Achilli l’évoque, Duflot dément », arretsurimages.net, 13/03/2012.

Jean-Jacques Bour­din, s’ex­p­ri­mant au sujet de l’in­ter­view exclu­sive de Jérôme Cahuzac, obtenue par Jean-François Achilli en avril 2013 : « C’est moi qui suis allé le chercher à France Inter, et il ne m’a rien dit, comme si j’al­lais lui flinguer son coup. J’ai trou­vé ça déloy­al. […] Avec Alain Weill (le patron de l’an­tenne, NDLR), ça fai­sait des mois qu’on se dis­ait que Jean-François ne fai­sait pas l’af­faire, et on a décidé de s’en sépar­er. L’épisode Cahuzac n’a fait qu’a­jouter à nos doutes : pro­fes­sion­nelle­ment, il aurait pu faire mieux. Et il s’est fait impos­er la date, la durée et l’heure de l’in­ter­view. » L’Ex­press, 07/08/2013.

« Les amis de Jean-François Achilli, l’ex-directeur de la rédac­tion, racon­tent com­ment ce dernier aurait été mangé tout cru. Viré pour crime de lèse-Bour­din. L’his­toire, qui s’est retrou­vée dans le Canard enchaîné, débute le 16 avril, quand Jean-François Achilli obtient l’ex­clu­siv­ité des con­fes­sions de Jérôme Cahuzac. La star de la mati­nale, à qui l’ex-min­istre du bud­get avait juré quelques semaines plus tôt “les yeux dans les yeux” qu’il n’avait pas de compte en Suisse, n’au­rait pas sup­porté d’être court-cir­cuitée. “Achilli est le pre­mier jour­nal­iste de l’his­toire qui s’est fait vir­er pour avoir obtenu le scoop de l’an­née !”, tem­pête un proche », Le Monde, 11/10/2013.

« À linstar de ses con­cur­rentes du privé, la chaîne publique dinfor­ma­tion en con­tinu France Info ne sembar­rasse ni du plu­ral­isme par­mi les chroniqueurs de sa prin­ci­pale émis­sion de débat, ni de la sur­face impor­tante quelle octroie à des pub­li­ca­tions de droite dure et dextrême-droite comme Valeurs Actuelles. Comme partout ailleurs, ces dernières récoltent les faveurs des grands médias – dont elles miment les codes à la per­fec­tion – saccom­modant des dis­posi­tifs médiocres de l’émission prop­ices aux lieux com­muns et petites phras­es », Acrimed, 11/09/2019.

« Dans Les Infor­més”, le soir sur Fran­ce­in­fo, des édi­to­ri­al­istes jouent pas­sion­né­ment aux petits chevaux. Comme leurs con­frères de BFMTV, ils réduisent la poli­tique à un jeu élec­toral puéril, par­tic­i­pant à une entre­prise de dépoli­ti­sa­tion typ­ique­ment macro­niste. Voire macronolâtrie quand l’économiste Éric Delan­noy vante une majorité prési­den­tielle ni de droite ni de gauche, exem­plaire dans sa ges­tion du Covid », Samuel Gon­tier, Téléra­ma, 05/05/2021

« [Il] sinscrit dans la longue liste des édi­to­ri­al­istes ayant défendu la réforme des retraites. Il s’appuyait par exem­ple, pour cela sur le manque de com­préhen­sion pré­ten­du des Français de la nou­velle loi. Pire, il s’interrogeait sur un « moyen de faire renon­cer la CFDT à mobilis­er ». Entre ses édi­tos et l’émission « Les infor­més », il est omniprésent sur France Info », MrMon­di­al­i­sa­tion, 26/05/2023.

Crédit pho­to : RMC.fr (DR)

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