La culture horizontale assumée
Né en août 1965 à Marseille d’un père d’origine corse, ingénieur des télécommunications, et d’une mère d’origine sarde, secrétaire, Jean-Marc Morandini, alias JMM, est un journaliste, animateur de radio et de télévision. À l’origine d’une grève audiovisuelle lors de son arrivée sur i>Télé en 2016, il est devenu l’un des emblèmes de l’empire médiatique de Vincent Bolloré aux côtés de Pascal Praud et Cyril Hanouna.
Au cours du temps, il s’est spécialisé dans la couverture de l’actualité des médias, sujet auquel il a consacré son blog jeanmarcmorandini.com, lequel revendiquait 1 million de visiteurs uniques et plus de 25 millions de pages visitées dès 2008. Le blog a été désigné par un jury de personnalités réunies par l’hebdomadaire Challenges comme le meilleur blog médias de France. Appartenant à la société de l’animateur The Web Family, c’est un site également très convoité puisque JMM affirme avoir refusé à deux reprises des offres de rachat pour plusieurs millions d’euros en 2009. Depuis janvier 2013, ce dernier est redevenu seul propriétaire de son site puisqu’il a racheté les parts qu’il avait vendues précédemment au groupe Bolloré Médias en 2011. Depuis 2002, date à laquelle il s’est spécialisé dans l’actualité des médias, Jean Marc Morandini est un des journalistes les plus critiqués de France. Son indépendance est régulièrement mise en cause dans la mesure où il travaille pour des groupes partiellement spécialisés dans les médias, à savoir Lagardère sur Europe 1 et Bolloré sur Direct 8, même si ce dernier assure jouir d’une entière liberté de parole. La récente attitude que le journaliste a adoptée vis à vis des médias lui vaut de nombreuses inimitiés, notamment de la part de ses confrères. À travers ses livres, JMM se pose en effet en chevalier blanc, critiquant le milieu de la télévision dont il est lui-même issu et fustigeant la médiocrité des programmes alors qu’il était lui-même considéré dans les années 90 comme un parfait représentant de la « télé poubelle ».
Formation
Après avoir obtenu un baccalauréat scientifique puis un BTS commercial, il s’inscrit en école de journalisme. Pendant son service militaire, il intègre le Service d’Information et de Relations Publiques des Armées (SIRPA). Il est diplômé de l’École de Journalisme et de Communication de Marseille.
Parcours professionnel
Jean-Marc Morandini débute sa carrière en entrant à Radio Star à Marseille dans les années 80. De 1986 à 1987, il devient reporter pour le journal Le Méridional (devenu La Provence) et présentateur du journal de 13 heures sur FR3 Midi-Pyrénées. En 1988, JMM devient journaliste et envoyé spécial sur la nouvelle chaîne La Cinq, puis présentateur et rédacteur en chef au sein de cette même chaîne. En 1992, il anime une chronique « consommation » dans « Télématin » sur France 2 et présente les journaux de la matinale sur NRJ. De septembre 1993 à juin 1997, Jean-Marc Morandini anime l’émission « Tout est possible » sur TF1. En raison de son côté voyeuriste, cette émission essuie des critiques virulentes de la part du quotidien Libération et des Guignols de l’Info et se voit même érigée en symbole de la « télé Poubelle », ce qui poussera TF1 à mettre fin à sa diffusion. En 1998, il rejoint le groupe NRJ en animant une émission sur Chérie FM. Très vite, il prend la direction d’antenne de cette chaîne ainsi que de Nostalgie. En décembre 1999, JMM quitte le groupe NRJ et lance le portail internet Toutestnet.com. En juin 2000, il rejoint le groupe LV&Co, propriétaire des radios Voltage et MFM. En octobre 2001, il remplace au poste de directeur général Christophe Sabot qui rejoint le groupe Lagardère, avant de quitter le groupe de Gérard Louvin en avril 2003 pour se concentrer sur l’animation au sein de la radio RMC Info. A partir d’août 2002, JMM anime la tranche de la mi-journée sur RMC. En juillet 2003, il est licencié suite à une interview accordée au Parisien dans laquelle il critiquait son employeur, le groupe NextRadioTV, dont il qualifiait les dirigeants de « financiers » et non de « journalistes ». En juillet 2004, la station perd son procès contre l’animateur, à qui elle réclamait 1,5 million d’euros pour ses propos. En août 2003, il intègre Europe 1 pour animer une émission consacrée aux médias du lundi au vendredi de 10h30 à 12h. A partir du 15 octobre 2004, parallèlement à son émission sur Europe 1, JMM anime « Ça reste entre nous », un talk-show sur l’actualité people sur Match TV mais cette dernière disparaît en août 2005. Depuis le 3 avril 2006, il présente « Morandini ! », une émission quotidienne d’une heure consacrée à l’actualité des médias sur Direct 8. En novembre 2006, son émission est rallongée et passe de 60 à 90 minutes. En août 2007, JMM reprend la tranche 11–14h sur Europe 1 avec l’émission « Le Grand Direct ». Au printemps 2008, après avoir proposé une émission hebdomadaire sur les médias à France 5, il décide finalement de rester sur Europe 1 et de poursuivre ses chroniques dans Télé 7 jours et France Soir. En décembre 2008, il cesse sa collaboration avec France Soir, après 600 articles, pour proposer une chronique dans Direct Soir, le quotidien gratuit du groupe Bolloré, également propriétaire de Direct 8. Depuis 2010, Direct Soir a disparu mais JMM signe quotidiennement un billet d’humeur sur la télévision et les médias dans Direct Matin qui appartient également au groupe Bolloré Médias. A partir de mars 2009, tous les premiers lundis du mois sur Direct 8, il présente « Présumé Innocent », un magazine sur les faits de société. En août 2009, « Le Grand Direct », toujours diffusé sur Europe 1, voit sa durée réduite de trois heures à deux heures trente. En mars 2011, Jean-Marc Morandini cesse de présenter « Le Grand Direct des Médias » entre 11 et 12h. Désormais, il intervient dans la matinale à 9h20 pour évoquer les audiences de la veille. A l’été 2012, il quitte Direct 8, chaîne rachetée par le groupe Canal+. Il rejoint alors NRJ 12 pour animer et produire via sa société de production « Ne zappez pas productions » l’émission « Vous êtes en direct » diffusée du lundi au vendredi à 18h30. L’année suivante, JMM anime « #Morandini : télé, people, buzz » du lundi au vendredi à partir de 18h55 du 26 août au 6 septembre 2013, date à laquelle l’émission est déprogrammée par NRJ 12 faute d’audience. Depuis le 4 février 2013, il présente « Crimes », une série documentaire sur NRJ 12 consacrée aux faits divers.
En 2015, il anime « Face à France » sur NRJ12, mais l’émission est déprogrammée suite aux attentats du 13 novembre 2015, la chaîne ne souhaitant pas évoquer des événements à ce point dramatiques sur son antenne. Jean-Marc Morandini réagit avec colère à cette annulation en affirmant : « Vous avez des patrons qui acceptent de mettre à l’antenne une émission qui s’appelle “Face à France”, dont le concept consiste à rebondir sur l’actualité et à écouter ce qu’ont à dire les Français sur l’actualité. Or, s’il y a cette semaine une chose qui fait l’actualité et sur laquelle on a envie d’entendre nos panélistes, ce sont bien les attentats de vendredi. Je ne me voyais pas parler d’autre chose avec eux demain alors que toute la France ne parle que de ça ! ».
À partir de 2016, il anime l’émission Morandini Live, une émission de débats diffusée sur CNews et Non Stop People. En 2018, il lance deux programmes sur NRJ12 , Héritages, diffusé en prime-time, et Crimes et faits divers : la quotidienne, diffusé à 13h 35. L’année suivante est aussi fructueuse, deux de ses émissions sont mise à l’antenne, toujours sur NRJ12, Urgences et Crimes et faits divers : le prime en direct. Enfin, terminant sa lancée sur les faits d’actualité, il anime en 2020 et 2021 Retrouvailles (2020) et Vidéosurveillance : les images chocs (2021), toutes deux diffusées sur NRJ12.
En 2021, il crée, sur Cnews, le programme Face à la rue, émission mettant en scène des personnalités politiques face à des citoyens dans des quartiers sensibles. Pour la première émission, il reçoit Éric Zemmour à Drancy. Par la suite, il reçoit Jordan Bardella, qu’il emmène dans le quartier de la Guillotière à Lyon , et David Guiraud, député de La France Insoumise.
Controverses
Jean-Marc Morandini a été accusé à de nombreuses reprises, notamment par le magazine Télérama, de privilégier le scoop à la précision et de s’entourer de journalistes peu expérimentés et de stagiaires. En avril 2007, JMM annonce qu’il donnera sur son blog les résultats de l’élection présidentielle française à 18h, soit deux heures avant l’heure légale. Devant le tollé médiatique suscité par cette annonce, il est cependant obligé de renoncer. À l’été 2008, JMM ouvre un site consacré à l’actualité people, scooppeople.fr, fermé au bout de quelques jours parce qu’il reprenait sans autorisation des photos de diverses agences de presse. En mars 2009, l’humoriste Laurent Gerra qualifie l’animateur de « fosse septique d’Europe 1 » et son blog de « site de délateur, Morandini point kommandantur ». En 2009, la société éditrice du blog de JMM est accusée par Médiamétrie de concurrence déloyale envers son concurrent Ozap.com. Cette accusation se base notamment sur la publication de chiffres erronés relatifs à l’audience de son blog.
Sa société sera même condamnée à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à Ozap.com en 2009 et le sera à nouveau pour le même motif en 2012. D’autre part, le site est régulièrement accusé de plagier des photos et des vidéos d’autres sites, sans compter les critiques récurrentes relatives à la modération des commentaires. Par ailleurs, Jean-Marc Morandini est également accusé de « bidonner » ses émissions, ce qui lui a valu plusieurs mises en garde du CSA, notamment en juillet 2009 lors d’une émission spéciale consacrée aux funérailles de Michael Jackson. Des journalistes, censés être en duplex depuis Los Angeles, se trouvaient en réalité dans un autre studio de la chaîne à Puteaux…
JMM a été parodié par « Le Petit Journal » sur Canal+ et, depuis l’année 2013, il est régulièrement imité par Nicolas Canteloup dans « La revue de presque » sur Europe 1 et dans l’émission « Après le 20h, c’est Canteloup » sur TF1. Depuis 2012, un conflit personnel l’oppose à Cyril Hanouna, animateur de « Touche pas à mon poste » sur D8, l’animateur de NRJ 12 reprochant à ce dernier d’avoir donné une fausse information sur la chaîne en annonçant que son émission serait remplacé par « Star Academy » faute d’audience…
En juillet 2016 Les Inrocks publient une enquête sur les pratiques curieuses de son casting, où lui et sa société de production auraient proposé aux candidats à sa websérie Les faucons de réaliser des scènes osées et des photos nus « pour les besoins du casting », en mettant en avant sa personnalité d’animateur à succès. Morandini réplique en dénonçant un complot de Fogiel et Delormeau pour l’abattre.
Suite à cette affaire, l’animateur est écarté des grilles de rentrée d’Europe 1 et NRJ-12. Mis en examen en septembre 2016 pour corruption de mineurs et corruption de mineurs agravée, il revient sur l’antenne de I‑télé en octobre, ce qui provoque une grève générale lancée mi-octobre. Après 31 jours de grève, la chaîne est en ruines – 0,5% d’audience au lieu de 1% avant la crise, 100 départs dont 80 salariés en CDI, Morandini maintenu par Bolloré mais absent des grilles de programmes. Son émission a été suspendue au bout d’une semaine ; dans le Parisien, des proches de Bolloré s’épanchaient alors : « Il faut que Morandini parte de lui-même. Ça ne marche pas en termes d’audiences, les annonceurs boycottent ».
Au milieu de cet énorme de déballage – où nombre d’inimitiés qu’il s’est fait pendant sa carrière se sont soldées – il a néanmoins maintenu son site consacré aux médias. Et i>Télé, devenue C‑News, annonce son retour pour la rentrée. Début juillet, la justice décide que les pièces de l’enquête concernant la corruption de mineurs – « six téléphones portables, trois disques durs, onze clés USB […] et plusieurs photos d’hommes nus », selon la Dépêche du Midi, saisies chez lui – ne seront pas exploitées, à cause d’un vice de procédure. Un coup de théâtre à double tranchant pour l’animateur pour qui le soupçon demeure, faute d’avoir été blanchi par la justice.
Le 4 septembre 2017, l’émission Morandini Live revient sur CNews et Non Stop People (Canalsat #46), pour des diffusions chaque jour de la semaine entre 11h et 12h. Fidèle à ses habitudes, la presse mainstream – qui avait déjà pris fait et cause pour les grévistes d’i>Télé et encore avant pour la culpabilité de Morandini – allume son émission, reprochant pêle-mêle l’amateurisme, des fautes d’orthographe, des problèmes techniques, l’indigence des analyses et même … des chroniqueurs inconnus des masses.
Néanmoins en septembre 2018, sourde aux objurgations des médias, la chaîne NRJ12 lui confie une nouvelle émission consacrée aux faits divers tous les jours en semaine à 13 h 35 intitulée Crimes et faits divers:la quotidienne.
En août 2018 une juge d’instruction est désignée pour enquêter sur les castings dénudés reprochés à Jean-Marc Morandini, après le classement sans suite en janvier 2017 d’une première enquête préliminaire pour « infractions insuffisamment caractérisées ». Il est mis en cause par ailleurs dans une affaire de corruption de mineurs, mais un pan de l’enquête lié à la perquisition opérée en 2016 est rayé de la carte en juin 2017 pour vice de forme, à la demande de ses avocats. Cette reculade judiciaire entraîne son retour à l’antenne.
Sur CNews, son émission est quelque peu en quarantaine, si bien qu’il s’est agacé de ne pas être dans les bandes-annonces de la chaîne en novembre 2018. Ozap/Puremédias complète (16/11/2018) : « Deux ans après son arrivée, qui avait été le catalyseur du départ d’une grosse partie de la rédaction de l’ancienne iTELE, Jean-Marc Morandini fait toujours l’objet d’un traitement à part sur la chaîne info du groupe Canal+. Son visage n’apparaît pas dans la bande-annonce de la chaîne […]. L’émission, isolée des autres programmes avec lequel il n’y a aucun liant, est par ailleurs tournée dans un studio de Non Stop People et non pas dans les locaux de la chaîne. “Morandini Live” est également toujours privée d’annonceurs ».
Le 3 janvier 2022, il est renvoyé devant le tribunal judiciaire de Paris pour « harcèlement sexuel » et « travail dissimulé », en lien avec l ‘affaire de 2016 sur la web-série Les Faucons. Après quatre non-lieux, il est renvoyé pour avoir harcelé un des plaignants. Le juge d’instruction souligne dans son ordonnance que Jean-Marc Morandini avait « usé de toute forme de pression grave dans le but réel ou apparent d’obtenir à son profit un acte de nature sexuelle », notamment par la création d’un personnage féminin, faisant office de figure maternelle et poussant l’acteur à repousser ses limites dans l’acte sexuel. En prime, le tribunal ordonne une obligation de soins et l’inscription de Morandini au fichier des délinquants sexuels. La présidente du tribunal correctionnelle déplore l’absence de « remise en cause » de la part de l’animateur, qui décide de faire appel de cette décision. Pour l’avocat des parties civiles, Me Szpiner, l’homme refuse manifestement d’ « assumer ses responsabilités ». Malgré cette condamnation, CNews fait le choix de le maintenir à l’antenne.
Lors de la première de Face à la rue, il reçoit Éric Zemmour et l’emmène à Drancy. L’émission suscite les débats sur les réseaux sociaux, pour une séquence en particulier. Lors de sa visite, Zemmour rencontre une femme portant un voile sur la tête. Très vite, le futur candidat à la présidence lui propose : « Enlevez-le, si ce foulard n’a pas d’importance », et la femme lui répond « Alors enlevez votre cravate dans ce cas-là. ». Chacun accepte de retirer le tissu incriminé, et la séquence retient l’attention des téléspectateurs. Très vite, cette séquence est accusée d’être un coup monté total pour promouvoir Éric Zemmour. La jeune femme, prénommée Rachida B, est suspectée d’être une employée de Bolloré Logisics, une filiale appartenant au propriétaire de CNews. Par ailleurs, certains internautes remarquent qu’elle ne porte pas le voile sur ses anciennes photos. Après une enquête plus approfondie, Libération admet que Rachida est effectivement une ancienne salariée de l’entreprise Bolloré Logistics, récemment convertie à l’islam, ce qui explique l’absence de tissu sur ses anciennes photos. De manière générale, l’émission est accusée d’être une mise en scène totale, avec des intervenants choisis auparavant. Une séquence choc, qui s’inscrit dans la suite des accusations de poursuivre le scoop dont est victime Morandini.
Enfin, en juin 2021, il reçoit le général Delawarde dans son émission Morandini Live. Durant l’entretien, le général, reçu comme signataire d’une tribune de vingt généraux, publiée dans Valeurs Actuelles et pointant du doigt le délitement du pays, cible « ceux qui contrôlent la meute médiatique ». Claude Posternak, membre de la République en Marche, lui demande alors « qui tient la meute médiatique ?», et se voit répondre « c’est la communauté que vous connaissez bien ». L’interview est aussitôt arrêtée, la séquence suscite pléthores de réactions indignées.
En juillet 2022, il rend public son départ de NRJ12 après dix ans de bons et loyaux services. Il continue tout de même à produire, via la société Carson Prod, des émissions pour le compte de la chaîne, notamment les programmes « Crimes Hebdo » et « Héritages » qu’il a conçus. Selon Le Parisien, « l’état-major de NRJ12 n’appréciant semble-t-il que très modérément le coup de gueule en direct à l’antenne de Jean-Marc Morandini, révélant et fustigeant la décision de ne pas renouveler son autre émission, « Retrouvailles », pour raisons d’économies ».
Parcours militant
Non renseigné
Sa nébuleuse
Vincent Bolloré.
Franck Saurat, qui fonde la société Carson Prod avec Jean-Luc Delarue en 2001 et spécialiste des émissions de divertissement et de variétés (« Génération Hit Machine », « Stars à domicile », « Les Victoires de la Musique »). Décédé en 2022, l’animateur lui rend hommage en ces termes en ouverture de son « Morandini Live » du 9 décembre : « Il co-produisait également avec moi toutes mes émissions depuis plus de 10 ans de ‘Crimes’ à ‘Héritages’ en passant par ‘Retrouvailles’, ‘Urgences’ ou ‘Crimes et Faits Divers’. Il était mon producteur mais aussi et surtout mon ami ».
Ce qu’il gagne
En 2011, dans une interview accordée au magazine Public daté du 15 novembre, JMM déclare gagner pour l’ensemble de ses activités plus de 19 000 euros par mois. En 2014, invité à l’émission « C à vous » sur France 5, il confie à la journaliste Anne-Sophie Lapix gagner 9000 bruts par mois à la radio. En revanche, il ne dévoile rien concernant ses revenus à NRJ 12.
Le 22 février 2016, en direct sur Europe1, il répond à une question sur son salaire : « C’est une question ? 19.000 euros, je fais de la radio et de la télé et je dis que mes deux salaires cumulés sont de 19.000 euros ».
Publications
- Le Bal des faux-culs, Éditions L’Archipel, 2004
- L’enfer du décor, Éditions L’Archipel, 2005
- Télé-vérité : Parents, vos enfants sont en danger !, L’Archipel, 2006
- Télé, l’implosion : Chronique d’un désastre annoncé, L’Archipel, 2007
Il l’a dit
« Bien sûr que je suis un privilégié, mais je dois avouer que je n’ai pas honte de ce que je gagne. J’ai toujours pensé que si on payait beaucoup les animateurs et les journalistes, c’est qu’ils devaient rapporter beaucoup plus à leur employeur. Je crois franchement que le scandale ce ne sont pas les gens qui gagnent bien leur vie, mais ceux qui ne gagnent pas assez ! C’est à eux qu’il faut penser », Public, novembre 2011.
« Je dois avouer qu’au début, je n’étais pas du tout sensible à la notion de source. Mais je n’étais pas un as du Net, je ne voyais pas le problème. J’ai fini par réaliser que les gens y tenaient vraiment… », GQ, octobre 2015.
« Alors prudence, car en démocratie la presse doit être forte, et pour que la presse soit forte, elle doit être crédible. C’est notre responsabilité. C’est mon avis. Et je le partage », Le Point, décembre 2016.
« Pour ma mère, journaliste n’était pas un métier. Elle me disait toujours : Qu’est-ce que tu vas aller faire dans ce monde-là ? C’est un métier d’apparence… Moi, j’avais vraiment envie de faire ça. Je crois que déjà au fond d’elle elle pensait que c’était un métier de faux cul. Elle a devancé ce que ce que j’allais découvrir plus tard. Elle avait pas tort du tout », « Tout le monde en parle », France 2, mars 2004.
« Je préfère faire des émissions populaires au sens noble du terme et non pas des programmes élitistes qui ne vont s’adresser qu’aux bobos parisiens ! », Public, août 2012
« J’ai appris par le passé qu’on ne gagne jamais contre une presse déchaînée et mal intentionnée. », Fluctuat, 2006.
Ils l’ont dit
« Étrange retournement de situation : depuis qu’il est « media-watcher », l’ancienne victime fait tout pour passer du temps avec ses anciens bourreaux. Explication, Jean-Marc ? “Gaccio, j’ai envie de parler avec lui. Je voudrais surtout qu’il me dise s’il se rend compte à quel point il peut faire du mal aux gens, à quel point il les fait souffrir”. Et lorsqu’il se retrouve à interviewer le mec qui l’a viré de TF1, ça le fait ? “Ben, je me rends compte que c’est juste du business, finalement. L’humain n’a pas beaucoup d’importance là-dedans”. Le lendemain, Guy Carlier, un autre de ses anciens tortionnaires, nous appelle du volant de sa RAV4 (“Ne vous en faites pas, j’ai un mains-libres”) pour nous livrer sa propre lecture du parcours de notre héros : “C’est un chemin psychanalytique logique : le syndrome de Stockholm, la victime devenue complice de ses bourreaux. Il a fait son émission comme on blanchit de l’argent sale, ça lui a permis d’avoir un certain succès d’estime. Mais, à force de se blanchir, il est devenu le chevalier blanc, chantre de la pseudo-médiocrité à la télé”. Effectivement, que penser de ses salves bien-pensantes contre la télé-trash, lui qui en est — quelque part — le papa ? », Laurence Remila, Technikart, avril 2004.
« En 1997, il était le paria du PAF. Aujourd’hui, Jean-Marc Morandini se pose en chevalier blanc. L’ex-présentateur “trash” de TF1 présente depuis 2003 “Rendez-vous avec la télé” sur Europe 1. Et vient de publier Télé Vérité (éd. L’Archipel), troisième livre, en trois ans à pourfendre la lucarne. Cette fois, ce sont “nos enfants” qu’il veut protéger d’un petit écran, dont il fait pourtant son miel », Dan Israel, 20 minutes.fr, avril 2006.
« Jean-Marc Morandini, un égo surdimensionné ? Si peu … Son blog ne fonctionne qu’autour de son nom, visible absolument partout. Rien que sur la page d’accueil de son blog, on trouve plus de 15 fois le mot « Morandini » et 5 photos de lui. Son émission sur Direct 8 ? Facile de trouver le nom ! Tout simplement : « Morandini ! » Et là encore, sur la page internet de l’émission, 4 fois le mot « Morandini » et trois photos de l’animateur », Luc Mandret, marianne.net, juin 2008.
« Le mécanisme est simple : Morandini relaie une rumeur sur son blog, la dément sur Europe 1 puis résume toute la polémique sur Direct 8. A lui seul, il fait l’actu », Erwann Desplanques, Télérama, octobre 2008.
« La ligne éditoriale de son site n’est effectivement plus très claire, nous confie Daphné Bürki, qui anime La Nouvelle édition sur Canal+. Mais c’est quand même la deuxième chose que je consulte le matin, après mes mails. Il couvre toute l’actualité médiatique, diffuse les audiences… Et puis il faut bien avouer que ce zapping est plutôt amusant. On peut même facilement devenir addict… », Daphné Bürki, France 5, 06/10/2015.
« La plaisanterie a assez duré. Que Vincent Bolloré envoie Morandini animer des soirées en Afrique, mais qu’il libère l’antenne, ça me paraît tellement aberrant », Stéphane Guillon sur C8, 20/10/2016.
« Au-delà des intérêts des journalistes et des techniciens engagés dans ce mouvement, il y a un enjeu de morale publique. Ce n’est pas du Morandini bashing que l’on fait. On fait un choix de neutralité. La prudence nous pousse et nous oblige à refuser de participer à une antenne qui donne une vitrine à une personne mise en examen pour ces faits-là. On pense aux victimes présumées », Guillaume Auda, un des porte-paroles de la rédaction d’i>Télé en grève, Europe 1, 18/10/2016.
« Ce qui s’est passé entre hier et aujourd’hui, c’est la première de Morandini Live. Elle montre exactement le contraire, sur le fond et sur la forme, de ce que l’on a toujours fait à iTélé, à savoir du journalisme de qualité et intègre. Sur la forme, c’était bricolé. Sur le fond, quand on a la prétention journalistique d’être une émission de l’actualité des médias, on traite de l’actualité des médias : une grève à i>Télé et la plainte contre X mais également contre Vincent Bolloré de Nicolas Vescovacci, Geoffrey Livolsi et Jean-Pierre Canet, les trois journalistes et auteurs du reportage sur le Crédit Mutuel déprogrammé par Canal+. Mais cela n’a pas été traité », ibid.
« L’arrivée de Morandini sur iTélé était la ligne rouge à ne pas dépasser. Mais il y a des revendications moralement beaucoup plus importantes que son arrivée », un journaliste d’i>Télé gréviste, op. cit.
« Il était le symbole, selon les salariés, du sacrifice de leur chaîne sur l’autel de la reprise en main du groupe Canal+ par le magnat Bolloré », Le Point, 04/09/2017.
« Ce lundi à 11 heures, et après Pascal Praud, l’animateur-producteur a repris son émission comme il l’avait laissée l’an passé : pleine de problèmes techniques et laissant l’impression d’avoir été préparée au dernier moment », ibid.
« Le problème, c’est que Morandini m’avait proposé le rôle principal des Faucons, explique celui-ci. Et ce n’est qu’au quatrième épisode qu’on s’est rendu compte que ça virait vraiment au porno gay. Ça a clashé ! Mais c’était trop tard… Les premières images étaient déjà sur Internet. Pendant longtemps, il suffisait de taper mon nom dans un moteur de recherche pour voir mon sexe. Aujourd’hui encore, on me trouve sur Pornhub », 20 Minutes 26/11/2018, un des deux acteurs de la série Les Faucons à l’origine de l’affaire JMM.
« J’ai été assez déstabilisée et assez mécontente d’ailleurs ce matin d’apprendre dans l’émission de monsieur Morandini que j’appelais les femmes à enlever leur voile. C’est absolument ridicule. Quand on se coupe une mèche, on fait un geste symbolique qui est une façon de répondre à ces Iraniennes qui, elles, nous ont envoyé des vidéos d’appel au secours », Isabelle Adjani, « C à Vous », France 5, 07/11/2022.
Crédit photo : Nicolas Genin via Wikimedia (cc)