Du Figaro à Marianne
« D’abord petit-bourgeois marié, deux enfants, il a tombé son costume de réac tendance “Figaro” pour devenir ce personnage d’intello gay promenant avec une superbe seigneuriale ses biceps tatoués, ses pantalons en cuir et ses polos Fred Perry sur les plateaux télé et dans les boîtes du Marais. » (Le Nouvel Observateur — 15 septembre 2011)
Joseph Macé-Scaron est né le 29 mars 1958 à Paris d’un père légionnaire qu’il n’a pas connu et de sa mère, vendeuse en magasin. Il se fait appeler Macé-Scaron de Macé (nom de son père) et Scaron (du nom de sa mère). Catholique converti au christianisme orthodoxe en 1986, il serait également franc-maçon mais se serait également inventé des origines juives. Écrivain encensé par la critique, notamment pour son roman autobiographique « Ticket d’entrée », il est cependant accusé de plagiat en août 2011 par le site Acrimed. Il aurait repris des passages entiers d’un livre intitulé « American Rigolos », de Bill Bryson. Joseph Macé-Scaron rejette les accusations de plagiat et se défend en invoquant des « emprunts » – dont seraient coutumiers tous les auteurs – et le concept d’intertextualité… Depuis, l’hebdomadaire L’Express, puis le site d’information Slate ont dénoncé de nouveaux emprunts (à Rachel Cusk, Victor Malka voire Jünger, Cioran ou Giono). En tant que journaliste, il aurait également “emprunté” à divers critiques littéraires. Le directeur de Marianne, Maurice Szafran, le conservera néanmoins comme directeur-adjoint du magazine mais lui retirera ses éditoriaux.
Formation universitaire
Élève des classes préparatoires littéraires (hypokhâgne et khâgne) du lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. Il passe par la faculté des Lettres de l’université de Nanterre d’où il sort licencié en Histoire et en Philosophie ; il entre ensuite à l’Institut d’études politiques de Paris.
Parcours professionnel
Joseph Macé-Scaron commence sa carrière comme reporter au journal Magazine Hebdo (1983–1985), puis il rejoint la direction du Figaro comme chef adjoint du service politique (1985–1995). Il est grand reporter au Point (1995) puis devient rédacteur en chef au Figaro, responsable des pages Idées. Il sera brièvement directeur de la rédaction du Figaro Magazine (2003) avant d’être démis de ses fonctions quelques mois après l’arrivée de son nouveau propriétaire, Serge Dassault. En 2007, il affirmera avoir été contraint de démissionner du Figaro pour avoir refusé de céder à des pressions venant des milieux sarkozystes.
Il est aujourd’hui directeur adjoint de l’hebdomadaire Marianne, directeur du mensuel Le Magazine Littéraire et a été producteur d’une émission de critique littéraire sur France Culture : Jeux d’épreuves jusqu’en juin 2011.
Il collabore à de nombreuses émissions audiovisuelles : sur RTL, dans l’émission de Christophe Hondelatte On refait le monde ; il est chroniqueur au Grand Journal de Canal+ ; débatteur dans La Grande édition sur i>Télé, etc… En février 2011, Joseph Macé-Scaron devient chroniqueur dans l’émission C à vous où il remplace Nicolas Poincaré, parti sur Europe 1. Il n’y interviendra que quelques jours, arrêtant sa collaboration dès mars 2011.
Le 1er avril 2016, il coordonne un numéro de Marianne intitulé « et si Poutine avait raison ». Au milieu est « glissée une tribune signée François Fillon, intitulée « les Leçons de Palmyre », ornée d’une photo en médaillon sur laquelle Fillon souriait comme un candidat à la présidence », affirme Le Nouvel Observateur (19/04/2017) qui date à partir de la préparation de ce numéro le revirement filloniste de Macé-Scaron.
Le 12 avril dans Mediapart, Laurent Mauduit affirme que Joseph Macé-Scaron pourrait quitter Marianne pour Image 7, la société de communication d’Anne Méaux qui coordonne notamment la communication de François Fillon. Il confirme qu’il va quitter Marianne et qu’il réfléchit – entre autres pistes – à rejoindre cet été la société de communication d’Anne Méaux.
Depuis l’arrivée de Renaud Dély comme directeur de la rédaction, il ne fait plus grand chose à Marianne. Mais, croit savoir le Nouvel Observateur (19/4/2017), « protégé jusqu’au bout par Yves de Chaisemartin, le propriétaire de l’hebdomadaire, et contre l’avis de l’ensemble de la rédaction qui avait vivement critiqué son management «irrationnel» et «hystérique», Macé-Scaron a perdu ses fonctions mais gardé son salaire », hérité d’un grand bureau et d’une fonction ronflante – président du Comité Editorial.
Le 15 mars 2017 il participe avec Charles Coutel et Patrick Kessel à une conférence organisée par le comité laïcité République Hainaut qui brocarde copieusement et le FN, et les religions, en général. Mais c’est surtout la « catho-laïcité », dixit Charles Coutel, qui est la cible, quand elle est pratiquée par Sarkozy ou Marine le Pen. Curieusement, Fillon et Sens Commun passent au travers des gouttes. Quant à Macé-Scaron, il s’acharne sur la religion… du terrorisme islamique.
Renaud Dély confirme en avril 2017 qu’il n’exerce « plus aucune responsabilité exécutive depuis mai 2016 » et n’écrivait plus qu’une chronique par semaine, jusqu’en mars 2017. La société des journalistes de Marianne a réclamé la fin de sa collaboration avec le journal. Il perd son titre de président du Comité éditorial au printemps 2017.
Il quitte enfin Marianne en avril 2017, en bénéficiant d’un plan social de neuf suppressions d’emplois (juste-en-dessous du seuil des PSE) et en bénéficiant des AGS, système patronal qui garantit le versement des indemnités des salariés dans les entreprises en liquidation ou sauvegarde judiciaire – Marianne est en effet en plan de redressement depuis début janvier 2017, après s’être déclarée en cessation de paiement fin 2016.
En septembre 2017 il rejoint officiellement l’équipe d’Image 7, « présidée par [s]on amie, Anne Méaux ». Cette agence a conseillé François Fillon pendant la campagne – au printemps, Le Canard Enchaîné avait aussi avancé qu’il était salarié d’Image 7, ce que l’intéressé avait formellement démenti, ainsi qu’Anne Méaux. Il est membre du comité de direction de l’agence.
Depuis 2022, il est invité régulièrement par Pascal Praud pour commenter l’actualité dans son « Heure des pros » sur CNews.
Parcours militant
Joseph Macé-Scaron débute son parcours politique à la Nouvelle Action Française en 1972. Il est ensuite membre du GRECE de 1978 à 1985 dont il aurait été permanent au sein de la cellule presse. On le retrouve comme assistant parlementaire du centriste Jacques Barrot et plume du CDS. « Il a aimé le maurrassien Pierre Boutang, le socialiste Pierre Rosanvallon, le bourdivin Pierre Bourdieu. », selon Le Nouvel Observateur (19/04/2017).
Il affirme en 2017 qu’il avait été proche de Philippe Seguin alors qu’il était président de l’Assemblée Nationale : « j’eus la chance de fréquenter de près Philippe Seguin et demeure pour toujours convaincu que la France rata en 1995 un rendez-vous historique en l’absence du face-à-face qui l’aurait opposé à Jacques Delors ».
Dans Libération (27 juin 2011), il indique avoir voté Mitterrand au deuxième tour en 1981 ; en 1988, Barre au premier tour et Mitterrand au second. En 1995 : blanc. En 2002 : Chirac. En 2007 : Bayrou puis Royal.
Pendant la campagne des présidentielles 2017 il est engagé par François Fillon dont il « muscle » les discours, révèle Le Canard Enchaîné. Marianne se désolidarise de lui par la voix de Renaud Dély, qui dénonce un « engagement purement individuel dont il n’avait pas informé la direction ».
L’intéressé reconnaît au Figarovox (20/4/2017) avoir musclé les discours du candidat des Républicains : « eh bien j’avoue […] il est vrai que j’ai participé avec d’autres à l’élaboration de textes. Comme certains confrères, et c’est bien leurs droits, le font régulièrement avec des politiques. Et pour aggraver mon cas, je dois dire que je suis fier de cette participation ». En revanche, il dément avoir été payé : « je n’ai été recruté par personne, n’ai reçu aucun émolument d’aucune sorte et ne suis le salarié de quiconque autrement qu’au vu et au su de tous comme président du comité éditorial de Marianne ».
« Ce fut au côté de [Philippe Seguin, président de l’Assemblée Nationale en 1993–1997] que je fis pour la première fois connaissance avec François Fillon. Depuis je n’ai jamais cessé d’avoir de l’estime pour l’homme politique que je n’ai jamais ménagé, notamment lorsqu’il était premier ministre. À l’époque, il était pourtant de bon ton dans la presse de chanter ses louanges. Était-il alors moins taciturne, moins catholique, moins libéral? Non, il était au pouvoir, tout simplement », a‑t-il ajouté.
Publications
- Trébizonde avant l’oubli (Laffont), 1990.
- Les Politocrates, 1994, a été couronné du prix du Livre politique.
- Les catholiques français, 1997, Flammarion (avec François Bazin).
- Le Cavalier de minuit (Julliard), 1998.
- La Tentation communautaire (Plon, 2001), un des premiers essais à s’interroger sur les méfaits du communautarisme.
- Pour ou contre Jacques Chirac, 2002 (avec François Taillandier).
- Montaigne, notre nouveau philosophe a reçu le prix de la maçonnerie française 2003 dans la catégorie humanisme et le prix Charles Oulmont de la Fondation de France.
- L’Homme libéré (Paris : Plon, 2004).
- Ticket d’entrée, (éd. Grasset, mai 2011). — Prix de La Coupole 2011.
- La panique identitaire, 2014, en réponse au Suicide Français de Zemmour.
- L’horreur religieuse, 2016, Plon.
- Éloge du libéralisme, Éditions de L’Observatoire, 2020.
- La surprise du chef, Éditions de l’Observatoire, 2021.
- La Falaise aux suicidés, Presses de la Cité, 2022.
- La Reine jaune, Presses de la Cité, 2024.
Collaborations
Il participe en 2015 et 2016 à des « Croisières d’exception » chèrement payées par des touristes qui sont menés en bateau pour profiter des idées de Finkielkraut, Régis Debray, Natacha Polony, Jean-François Kahn etc…
Ce qu’il gagne
10 000 euros nets par mois (source : Libération — 27 juin 2011).
Il l’a dit
« Le référendum a été institué en Suisse pour des avancées démocratiques ; pas pour être posé sur des questions de société ; c’est une perversion de ce qu’a été le référendum en Suisse. » (On refait le monde – RTL – 29 novembre 2010 – nominé aux Bobards d’Or 2011).
« Il n’y a pas de malhonnêteté intellectuelle de ma part, ni de dissimulation. Je reconnais dix fois des emprunts au livre de Bill Bryson, qui n’étaient pas du tout cachés mais l’une des clés de ce roman, et je rejette le terme de plagiat (…) Cette prétendue découverte des emprunts, c’est aussi une manière de se payer quelqu’un qui a un succès littéraire et appartient à un média, Marianne, dont on dit qu’il est donneur de leçon ».
« #Senscommun chez #Fillon , leur leader chez Sarkozy #Marmiton chez #Juppé. Dites les homophobes, vous la jouez pas famille recomposée? », Twitter, 28/09/2016.
« Chaque jour, ils assassinent, ils oppriment, ils massacrent, ils anéantissent au nom de la religion. Au secours, c’est le grand retour de la religion », Valenciennes, 15/03/2016.
« Alors que l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-bas ont refusé cette propagande sur leur sol. Nous, on se déculotte, on s’aplatit comme un vendeur de tapis dans le bazar d’Istanbul, c’est scandaleux, c’est une honte », au sujet de la propagande pro-referendum organisée par Erdogan et la Turquie, ibid.
« Vous verrez, sous peu, c’est en cours de préparation, le prochain président du Conseil théologique du CFCM sera turque, sous l’influence d’Erdogan et sa volonté d’imposer la religion sunnite. Il faut que nos politiques se réveillent ! Ce sont des légions de fanatiques qui se lèvent. Ce n’est plus un rêve en commun mais un cauchemar à plusieurs », ibid.
« J’ai écrit dans Marianne un éditorial qui prévoyait sa victoire [de Fillon] au premier tour des primaires quand tout le monde était prêt à lui jeter sur la tête la première pelletée de terre. Que n’avais-je pas fait! Je prenais place immédiatement sur la liste des suspects. Depuis ce moment, nous avons repris des discussions comme si elles s’étaient interrompues la veille. Car autant le souligner ici : en dépit de son extrême pudeur et grâce à sa capacité de trancher, j’ai rarement rencontré de politiques aussi ouverts au dialogue », le Figarovox, 20/4/2017, op. cit.
« François Fillon savait — et sait toujours — ce que je pense du mariage pour tous, des familles homosexuelles, du suicide médicalement assisté et de bien d’autres sujets de société. Autant le dire: mon opinion n’a pas changé sur ces questions et je continue et continuerai à la donner », ibid
« Mes idées ne sont pas inféodées à une allégeance partisane et ne ressentent pas le besoin d’être adoubées par l’air du temps », ibid.
« Un certain 7 janvier 2015 […] le pays tout entier découvrait les effets d’une radicalisation qui allait être le défi majeur de ces vingt prochaines années. François Fillon a été le premier, et pendant bien longtemps le seul, à dire «non» aux accommodements déraisonnables, à dire «non» au totalitarisme islamique contre la ligue des «déni oui-oui» qui ne voulait pas comprendre que nous étions entrés en guerre contre un adversaire qui avait juré notre anéantissement », ibid.
« Je tiens à rassurer ceux qui s’en inquiéteraient : je continuerai à défendre le principe d’une analyse sortie des dogmes du prêt à penser et d’une parole libérée de toute assignation à résidence de toute sorte », sur son Facebook, 08/09/2017, alors qu’il annonce qu’il a rejoint l’agence Image 7.
« Je ne crois pas plus au « post-libéralisme » qu’à la « postmodernité ». Pour que le libéralisme soit dépassé, il faudrait qu’il ait existé en France. Or, à part une courte période au XIXe siècle et une très courte parenthèse que fut le plan Rueff, on le cherche ici avec une lanterne. Ce qui est vrai est que nous vivons un retour en force d’une pensée agressive, sectaire, coercitive que l’on pensait à jamais disparue. Ce qui est vrai est que bon nombre de nos contemporains recherchent la servitude volontaire dans laquelle ils pensent pouvoir se blottir douillettement, en attendant que ça casse », Atlantico, 08/12/2019.
« Je ne crois pas que la demande de radicalité soit plus importante aujourd’hui. Notre Histoire est riche en radicalités. Depuis le XVIe siècle, nous sommes davantage le pays de la Ligue que celui de la Réforme. La différence majeure est que ces radicalités apparaissent plus clairement. Prenons l’exemple des réseaux sociaux. Ils n’ont évidemment pas créé la violence et la radicalité qui s’y expriment mais les minorités vagissantes ont pu acquérir grâce à eux une plus grande visibilité. Twitter me fait souvent penser à ces AG Nanterroises d’autrefois où les groupuscules d’extrême-gauche attendaient que leurs interlocuteurs jettent l’éponge pour faire voter des motions », Atlantico, 01/10/2020.
« On arrive aujourd’hui à des situations où, quand vous êtes français et juifs, vous êtes étrangers dans votre propre pays. Est-ce que c’est normal? La réponse est non! », CNews, 31/10/2023.
« Aujourd’hui en France, tout parent, quel qu’il soit, quelque soit sa nature, a peur. Il est évident qu’un gouvernement ne peut pas rester avec ce sentiment d’insécurité pour les parents », CNews, 29/04/2024.
On a dit sur lui
« Joseph Macé-Scaron étant de fait l’homme qui jamais ne se contredit puisqu’il ne dit rien, ou, pour être précis, puisqu’il dit le rien, le rien qui refuse le oui et le non et se tient, toujours, à leur jointure, un mensonge plausible, une vérité louche, un rien paradant à l’heure où complexité et confusion couchent ensemble depuis des lustres, sous les yeux de tous », juanasensio.com, 17/11/2014.
« Pour l’auteur de cet essai, la religion demeure un totalitarisme primitif, une entreprise fondée sur la peur, le mentir-vrai et la déshumanisation de l’Homme. Il veut montrer que nous pouvons encore choisir de ne pas revenir dans cette longue nuit historique et retrouver le chemin des Lumières. Il souhaite un monde sans religions. Et là, sa critique devient polémique », Ouest-France, [journal issu de la démocratie chrétienne], automne 2016, au sujet de son livre L’Horreur religieuse.
« C’est avec l’islam qu’il commence sa réflexion, à la fois brillante, informée et féroce. Il s’en prend à ceux qui prétendent séparer l’islamisme de l’islam et interdisent leur amalgame, spécialement à gauche et à l’extrême-gauche, soit par hypocrisie, soit par ignorance, soit tout simplement par calcul politique – les musulmans sont des électeurs, il ne faut donc pas faire de vagues. Et il vise particulièrement juste quand il s’en prend à « l’islamo-gauchisme » qui ne voit dans l’islam que la religion de peuples opprimés (ce qui n’est pas faux) et du coup exige qu’on respecte leurs croyances – ce qui est inacceptable », Yvon Quiniou sur Médiapart, 15/11/2016.
« C’est bien à toutes les religions qu’il va s’en prendre en commençant par dénoncer une religiosité qui fait tristement retour, spécialement dans l’espace public. On voit par exemple les politiques de tous bords s’abstenir au minimum de s’en inquiéter, tenir aussi des professions de foi archaïques (voir la « Manif pour tous » ou les propos de Christine Boutin), se montrer idéologiquement complaisants à l’égard du phénomène religieux, enfin faire des gestes officiels envers les Eglises, comme lorsque l’exécutif se rend au Vatican pour une canonisation… et ce, sous la gauche ! », ibid.
« Macé-Scaron prend comme point de départ la prophétie absurde et probablement apocryphe de Malraux rapportée par André Frossard : «Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas.» Si tel est le cas, dit-il, nous passerons des Lumières à une obscurité dangereuse », Libération, 15/11/2016.
« Joseph Macé-Scaron, directeur de la rédaction de Marianne, est l’un de ces journalistes du système qui se sont érigés en maîtres à penser et se veulent des gardiens de la laïcité, ce qui s’accompagne toujours d’une dose d’antichristianisme », Media Presse Info, 04/12/2016.
« Les journalistes du magazine ont d’abord été sous le choc, quand Yves de Chaisemartin leur a annoncé en 2013 qu’il avait décidé de nommer Joseph Macé-Scaron directeur de la rédaction. Car le personnage collait mal, c’est le moins que l’on puisse dire, avec l’histoire de Marianne et celle de son fondateur, Jean-François Kahn. Après avoir fait ses classes à l’extrême droite, notamment au GRECE, il avait été auparavant directeur de la rédaction du Figaro Magazine et périodiquement mis en cause pour des faits de plagiat », Médiapart, 12/04/2017.
« A l’automne 2015, Yves de Chaisemartin a changé de cheval. Quémandant auprès de François Hollande des crédits publics complémentaires, il a écarté de ses fonctions Joseph Macé-Scaron et les a offertes six mois plus tard à Renaud Dély, beaucoup plus hollando-compatible », ibid.
« Un gay revendiqué chez le candidat de la Manif pour tous? Une vigie de l’anti-mondialisme chez le sourcilleux thatchérien qui veut mettre l’exception française au pas? Certains sont surpris. Ce n’est pourtant pas surprenant », Le Nouvel Obs, 19/04/2017.
« La révélation de cette collaboration avec un candidat en campagne est une trahison, non seulement de la déontologie journalistique, mais également des valeurs fondamentales de Marianne », société des journalistes de Marianne, avril 2017.
« Joseph Macé-Scaron, écrivain tendance c’était mieux avant », Les Jours, 05/06/2024.
Sa nébuleuse
Membre du Grand Orient de France, loge Fraternité Pasquale Paoli… comme Renaud Dély son successeur. « Fondée il y a 30 ans par Philippe Guglielmi, ancien Grand Maître du GODF (1997–1999), Très Sage et Parfait Grand Vénérable (TSPGV) du Grand Chapitre Général Rite Français et Premier Secrétaire du PS 93, la Loge Fraternité Pasquale Paoli regroupe des Corses et des continentaux en relation avec l’Île de Beauté. La loge a facilité le dialogue entre des nationalistes et les gouvernements successifs […] Le Vénérable Maître de Fraternité Pasquale Paoli est Gérard Cosimi, président d’honneur du PRG 93. », explique le journaliste François Koch.
Anne Méaux. Selon Le Nouvel Observateur (19/04/2017) : « Joseph Macé-Scaron a une bonne fée : Anne Méaux, ancienne du GUD, toute-puissante directrice de la société de conseil en communication Image Sept. C’est elle qui gère la com’ de Fillon. Elle est une amie de longue date. Elle a récemment été témoin du mariage de Joseph Macé-Scaron avec son compagnon ».
Yves de Chaisemartin, qu’il a suivi du Figaro Magazine à Marianne.
Crédit photo : On n’est pas couché, France 2 (2011)