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Laurent Delahousse

11 septembre 2022

Temps de lecture : 20 minutes
Accueil | Portraits | Laurent Delahousse
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Laurent Delahousse

Temps de lecture : 20 minutes

L’arme de séduction massive

Laurent Delahousse se plaint régulièrement des commentaires le concernant, qui se concentrent davantage sur son brushing plutôt que sur son parcours de journaliste. L’OJIM décide aujourd’hui de satisfaire le vœu du « beau-gosse » de la télévision en tirant son portrait.

Lau­rent Dela­housse, né en août 1969 à Croix (Nord-Pas-De-Calais), est jour­nal­iste, réal­isa­teur et ani­ma­teur de télévi­sion française. Il présente depuis 2007 les jour­naux de 13h et de 20h du week-end sur la chaine France 2, ain­si que l’émission « Un jour, un des­tin ». Il a été longtemps en ménage avec la sœur de Tina Kief­fer (jour­nal­iste à Marie-Claire), Flo­rence. Lau­rent Dela­housse vit aujourd’hui en cou­ple avec l’actrice Alice Taglioni. Il est père de trois petites filles et d’un garçon issus de ces deux unions. Il est égale­ment le cousin de Math­ieu Dela­housse, de 4 ans son cadet, grand reporter au Nou­v­el Obs.

Formation

Lau­rent Dela­housse passe son ado­les­cence à Amiens, après que ses par­ents ont emmé­nagé à Hen­riv­ille, quarti­er cos­su d’Amiens. Il étudie à l’é­cole Saint-Jean-Bap­tiste-de-la-Salle puis, comme Emmanuel Macron et François Ruf­fin, au lycée jésuite de La Prov­i­dence. Il caresse longtemps le souhait de devenir foot­balleur pro­fes­sion­nel, mais le cen­tre de for­ma­tion de la ville ne le retient pas en rai­son de sa taille trop modeste.

Après le bar­reau, il se des­tine à une car­rière d’avocat pénal­iste. Il est tit­u­laire d’une maitrise de droit des affaires et du tra­vail obtenue à l’Université Pan­théon-Assas à Paris. Il est égale­ment tit­u­laire d’un DEA de droit privé.

Parcours professionnel

1994

Lau­rent Dela­housse fait ses débuts de jour­nal­iste à la radio RTL en tant que sta­giaire au ser­vice poli­tique (« RTL m’a accep­té pour 3 jours et j’y suis resté 2 ans. J’y ai fait mes armes de reporter »).

1996

Il arrive sur le petit écran en rejoignant la chaine LCI. Lau­rent Dela­housse est alors jour­nal­iste au ser­vice poli­tique et étranger ; dans le même temps il présente égale­ment dif­férents jour­naux et un mag­a­zine heb­do­madaire du nom de « Pho­to Heb­do » durant deux ans.

1999

Lau­rent Dela­housse devient rédac­teur en chef et présen­ta­teur du mag­a­zine « De quel droit ? » et « Jour J » sur la chaîne M6. Deux mag­a­zines qu’il ani­mera respec­tive­ment durant un peu plus d’un an et deux ans.

L’émission « Secrets d’actualité » est égale­ment présen­tée par Lau­rent Dela­housse cette année-là.

2006

Lau­rent Dela­housse rejoint la chaîne France 2, il est aus­si présent cette année sur les ondes d’Europe 1 où il ani­me l’émission « Généra­tion Europe 1 » et « Le club ten­dances », de 23h à minuit.

Sur France 2, il rem­place David Pujadas pour présen­ter le jour­nal de 20 heures en semaine et suc­cède dans ce rôle de jok­er à Car­ole Gaessler.

2007

Il devient présen­ta­teur et rédac­teur en chef des jour­naux du week-end, tou­jours sur France 2, le ven­dre­di, same­di et dimanche. Lau­rent Dela­housse rem­place alors Béa­trice Schön­berg (épouse de Jean-Louis Bor­loo). Un rem­place­ment qui devient défini­tif lorsque peu de temps après Jean-Louis Bor­loo est nom­mé min­istre et que sa femme quitte France 2 pour éviter un éventuel con­flit d’intérêt.

Lau­rent Dela­housse crée et présente plusieurs mag­a­zines comme « 13h15 le same­di », tous les samedis après le jour­nal de 13h. Il ani­me le mag­a­zine poli­tique « Un dimanche de cam­pagne », une émis­sion tournée vers les élec­tions prési­den­tielles dif­fusée tous les dimanch­es après le jour­nal de 13H.

En jan­vi­er, Lau­rent Dela­housse présente « Un jour, une heure », une émis­sion de doc­u­men­taires sur des per­son­nal­ités qui ont mar­qués l’histoire. En juil­let, l’émission sera rebap­tisée « Un jour, un des­tin ». Elle retrace l’histoire et la vie de per­son­nal­ités publiques (Romy Schnei­der, Jacques Chirac, François Hol­lande, Nico­las Sarkozy, Klauss Bar­bie, etc.)

2008

En juin, la chaine TF1 souhaite faire de Lau­rent Dela­housse le jok­er de Claire Chaz­al. Il choisit de con­tin­uer à présen­ter les jour­naux du week-end sur France 2, TF1 démen­ti­ra alors avoir démarché Lau­rent Dela­housse. À la suite du mag­a­zine « 13H15 le same­di », Lau­rent Dela­housse lance et présente « 13H15 le dimanche » tous les dimanches.

Lau­rent Dela­housse crée la société de pro­duc­tion « Mag­net­to Presse » avec Serge Kal­fon et Marc Bergudo.

2010

Lau­rent Dela­housse revend ses 25% du cap­i­tal de la société « Mag­net­to Presse » qu’il avait cofondé deux ans auparavant.

Il reçoit le prix Roland Dorgelès dans la caté­gorie « Télévi­sion » pour son « attache­ment à la qual­ité de la langue française ».

2011

Le jour­nal Le Figaro pub­lie un arti­cle inti­t­ulé « Lau­rent Dela­housse tenu par France 2 ». Le jour­nal explique pourquoi France 2 ne s’inquiète pas des rumeurs selon lesquelles son jour­nal­iste vedette devrait rejoin­dre TF1. Ce dernier n’est pas blo­qué per­son­nelle­ment, mais bien à cause de sa société de pro­duc­tion qu’il à créée trois ans plus tôt, Mag­ne­to presse. Cette société a signé avec France 2 un con­trat pour la pro­duc­tion d’un cer­tain nom­bre d‘émission « Un jour, un des­tin ». Lau­rent Dela­housse étant le présen­ta­teur de cette émis­sion, s’il devait par­tir pour TF1, Mag­ne­to presse devrait vers­er une impor­tante com­pen­sa­tion à France 2.

Plus d’information ICI.

2012

Lau­rent Dela­housse est à nou­veau pressen­ti pour rejoin­dre TF1. Plus comme « jok­er », mais bien comme présen­ta­teur vedette du 20H en semaine. Cette nou­velle inter­vient suite au départ de Lau­rence Fer­rari. TF1 et Lau­rent Dela­housse enta­ment alors des négo­ci­a­tions, mais cette fois-ci le jour­nal­iste vedette de France 2 est con­scient de sa valeur. Et c’est la chaîne TF1 qui est oblig­ée de renon­cer à Lau­rent Dela­housse. En effet la rémunéra­tion du jour­nal­iste pour­rait coûter un mil­lion d’euros par an à TF1. Un mil­lion d’euros auquel il faut ajouter les salaires de deux ou trois col­lab­o­ra­teurs que Lau­rent Dela­housse veut emmen­er avec lui sur TF1. Un trans­fert qui pour­rait coûter au total deux mil­lions d’euros par an (source TV Mag). Pour­tant, lorsqu’il se con­fie sur les raisons qui l’ont poussé à rester sur France 2, la ques­tion finan­cière est étrange­ment absente : « J’ai fait le choix de pour­suiv­re la présen­ta­tion des jour­naux avec France 2 pour des raisons liées à mon his­toire, aux rela­tions que j’ai avec cette rédac­tion, à la con­fi­ance qu’elle m’a apportée mais aus­si aux liens que j’ai avec les équipes de 13 h 15 et du mag­a­zine Un jour, un des­tin ».

Lau­rent Dela­housse présente les doc­u­men­taires « Infrarouge XXL », une nuit com­plète de documentaires.

Le 21 décem­bre, Bernard Tapie est l’invité de Lau­rent Dela­housse. Une invi­ta­tion que les jour­naux qual­i­fient d’étrange au regard du pro­fil des invités habituels du présen­ta­teur. En plein milieu de l’interview, Lau­rent Dela­housse se fait débor­der et laisse Bernard Tapie régler ses comptes en direct avec le min­istre du redresse­ment pro­duc­tif Arnaud Mon­te­bourg, qu’il accuse d’avoir tout fait pour l’empêcher de racheter des quo­ti­di­ens du Groupe Her­sant Media (La Provence, Nice-Matin, var-Matin, Corse-Matin). 

2013

Lau­rent Dela­housse et Claire Chaz­al inter­viewent François Hol­lande le 14 juil­let à l’Elysée. Lors de cette inter­view, Lau­rent Dela­housse pose une ques­tion au chef de l’État qui fera couler de l’encre : « Il y a en France 5 à 6 mil­lions de musul­mans, un tiers se déclare croy­ant, si un par­ti fon­da­men­tal­iste et islamiste se créait France quelle serait votre réac­tion ? ». Sur son compte Twit­ter, le député social­iste Pouria Amir­shahi poste ce mes­sage : « Il tra­vaille pour qui Dela­housse ? Le FN ou Al Qaï­da ? (…) Elle ne fait que nour­rir les peurs et les fan­tasmes (…) C’est une ques­tion digne de la pro­pa­gande des grou­pus­cules d’extrême-droite. Au mieux, elle était dérisoire, au pire elle était un élé­ment de plus dans la peur ambiante relayée par les théoriciens de l’invasion ». Une ques­tion qui ne man­quera néan­moins pas d’être reprise dans beau­coup de grands quo­ti­di­ens français, et même belge.

2014

Dans Paris Match de jan­vi­er, un sondage inti­t­ulé « les per­son­nal­ités favorites des Français » est réal­isé. Lau­rent Dela­housse arrive en tête du classe­ment devançant Bix­ente Lizarazu et Antoine de Caunes.

Rançon du suc­cès, Lau­rent Dela­housse reçoit un « Gérard de la télévi­sion » (céré­monie satirique qui « récom­pense » les plus mau­vais présen­ta­teurs), inti­t­ulé « l’animateur qui se kiffe telle­ment que quand il s’approche d’un miroir, il peut pas s’empêcher de léch­er son reflet ».

Le 21 sep­tem­bre 2014, Nico­las Sarkozy choisit le plateau du 20H de Lau­rent Dela­housse pour annon­cer son « retour » en poli­tique. Une inter­view qui fera débat, les inter­nautes jugeant que le présen­ta­teur s’est « fait vol­er son émis­sion par l’ex-président » devant 8,5 mil­lions de téléspec­ta­teurs. En témoigne quelques Unes de jour­naux rela­tant l’interview : « Dela­housse a passé un mau­vais quart d’heure face à Sarkozy » (Le Huffing­ton Post), « Lau­rent Dela­housse chahuté par Nico­las Sarkozy » (Ozap), « Lau­rent Dela­housse la risée de Twit­ter » (Closer.fr), « Lau­rent Dela­housse n’a pas fait le poids face à Nico­las Sarkozy » (Metro­news), « Lau­rent Dela­housse mal­mené par Nico­las Sarkozy » (Le Jour­nal des femmes). Nico­las Sarkozy a en effet enchaîné les petites piques de ce genre : « Pour me pos­er une telle ques­tion, croyez-vous que je n’ai que deux neu­rones? ». A la suite de cette inter­view et des rail­leries à son encon­tre, le présen­ta­teur postera une pho­to d’un trou­peau de mou­tons sur son compte twit­ter, libre à cha­cun de l’interpréter…

Brigide Bar­dot, DSK, Sarkozy, Luc­chi­ni, Hol­lande, Mylène Farmer, Céline Dion, David Guet­ta, Lau­rent Ruquier, François Fil­lon : Lau­rent Dela­housse enchaine les entre­tiens avec les per­son­nal­ités. Un jour­nal­iste qui n’hésite pas à jouer sur l’émotion et l’intime dans des directs en « dévoilant des expéri­ences per­son­nelles ».

Mais le charme ne fait vis­i­ble­ment pas tout. A tra­vers ses dif­férentes inter­views, il appa­raît que Lau­rent Dela­housse se laisse facile­ment débor­der par des invités à fort car­ac­tère, comme Bernard Tapie, Fab­rice Luchi­ni, ou encore Nico­las Sarkozy.

2017

À par­tir de la ren­trée 2017, il aban­donne la présen­ta­tion des jour­naux de 13 heures du same­di et dimanche, qu’il ani­mait depuis 10 ans, son jok­er Leïla Kad­dour lui suc­cé­dant à ce poste. Il con­serve néan­moins la présen­ta­tion des jour­naux de 20 heures du ven­dre­di et same­di et présente le dimanche une nou­velle grande émis­sion inti­t­ulée 19h le dimanche, entre 19 et 21h, découpée en 3 parties.

Le 17 décem­bre 2017 il inter­viewe Emmanuel Macron dans un for­mat inédit : 55 min­utes de déam­bu­la­tion à tra­vers dif­férentes salles de l’Élysée. Cet entre­tien, suivi par 6 mil­lions de français, est très forte­ment cri­tiqué par ses con­frères et le monde poli­tique du fait de ses nom­breuses louanges au prési­dent et de ses ques­tions très peu mor­dantes. On est loin de Bour­din et Plenel…

Il avait déjà été cri­tiqué en mai 2017 pour son entre­tien avec Marine le Pen, jugé pas assez mor­dant par ses con­frères, encore – et ce en pleine hys­térie médi­a­tique pro-Macron. Les mêmes con­frères, excep­té Acrimed proche de la France Insoumise, ne remar­quent pas d’ailleurs qu’Emmanuel Macron, peu après, a été traité avec autant de bienveillance.

2018

Il réalise son pre­mier doc­u­men­taire long métrage “Mon­sieur” onsacré à l’écrivain Jean d’Ormes­son. Début juil­let, miné par la sape répéti­tive de Lau­rent Dela­housse à son encon­tre, Michel Druck­er se con­fie au Parisien : « Lau­rent Dela­housse n’est pas un mec bien. Il a demandé ma place pen­dant près de dix ans ». Ses pro­pos provo­quent une polémique interne et il est recadré par la direction.

2019

Il présente un nou­veau mag­a­zine d’actualité sur la même trame que les précé­dents et avec un titre tou­jours aus­si pro­gram­ma­tique : « 20 h 30 le samedi ».

Publications

Néant.

Ce qu’il gagne

Cité par un rap­port de la Cour des Comptes, il cumu­lait jusqu’à début 2015 « un salaire annuel brut de plus de 230.000 euros, qui se cumule avec des con­trats de pigiste passés avec France Télévi­sions (21 en 2014) et une rétri­bu­tion par une société de pro­duc­tion privée », à savoir Mag­ne­to Press SARL qui pro­duit Un jour un destin.

Europe 1 (02/12/2017) lève un coin du voile : « Mag­né­to Presse, la société de pro­duc­tion d’une ving­taine de salariés qu’il a fondée avec son ami, le réal­isa­teur Serge Khal­fon, en août 2008. Un mois plus tard, il revendait ses parts à ses asso­ciés, his­toire d’éviter le mélange des gen­res entre ani­ma­teur et pro­duc­teur. Chez Mag­né­to Presse, Lau­rent Dela­housse est salarié (comme le chiffre d’af­faires de la société, le mon­tant est “non com­mu­niqué”) et super­vise la pro­duc­tion de ses mag­a­zines, dont Un jour, un des­tin et quelques doc­u­men­taires his­toriques. En revanche, 13h15 et la nou­velle émis­sion du dimanche soir sont pro­duits par France 2. Là non plus, pas de chiffre offi­ciel de rémunéra­tion ».

Ce con­trat aurait été rené­go­cié pour met­tre fin au cumul et datait de 2006. Après une rené­go­ci­a­tion en 2015 pour met­tre fin aux sit­u­a­tions de cumul, il gag­n­erait main­tenant 15.000 € par mois, selon Télé2Semaines.

Parcours militant

Non ren­seigné.

Collaborations

Non ren­seigné.

Il a dit

« Je n’ai ni Dieu ni maître, mais quelques mau­vais génies », Madame Figaro, 2011.

« Votre meilleur sou­venir à la tête du 20 Heures ? Les jour­naux en direct de New York, lors de l’élection d’Obama. Un rêve d’enfant sur le toit de la chaîne CBS », idem.

« Moi j’ai lut­té con­tre la per­son­nal­i­sa­tion, mais for­cé­ment on finit par impos­er une pat­te, un ton, une per­son­nal­ité. », 20 min­utes, 2012.

« Mon mot-clé est la lib­erté. Je l’ai eue et l’ai encore pour faire évoluer le jour­nal. Le jour où le curseur d’évo­lu­tion sera arrivé à son seuil économique ou édi­to­r­i­al, où j’au­rai le sen­ti­ment de ne plus rien apporter de plus en ter­mes d’écri­t­ures nou­velles ou de ton, alors je passerai à autre chose », Le Monde, 2013.

« Je veux rester libre, pren­dre du plaisir, créer et inven­ter », idem.

« Je savais avant que j’al­lais être cri­tiqué. Je savais que les hommes de gauche allaient me dire que j’é­tais trop à droite et que les hommes de droite allaient me dire que j’é­tais trop à gauche. Ce type d’in­ter­view est for­cé­ment l’ob­jet de cri­tiques (…) Mon rôle est d’être le révéla­teur de ce que la per­son­ne est et est venu faire à un moment don­né. Nico­las Sarkozy était venu nous racon­ter quelque chose. Je pense qu’il l’a fait, que les gens ont pu se faire une idée de ce qu’il était, s’il avait changé, pas changé… » (suite à son inter­view de Nico­las Sarkozy), Europe 1, 2014.

« J’adore aller au plus près des gens qui font l’ac­tu, faire de l’im­mer­sion humaine », Moustique.be, 2014.

« Je lutte con­tre la ten­ta­tive jour­nal­is­tique de tout décoder », idem.

« Vous n’êtes pas seule­ment Prési­dent, mais vous incar­nez un nou­veau lead­er­ship sur le cap­i­tal­isme écologique », inter­view d’Emmanuel Macron 17/12/2017.

« Vous avez provo­qué une révo­lu­tion, finale­ment ? », ibid.

« On avait décou­vert le can­di­dat en marche, on a décou­vert le prési­dent qui court », ibid.

« C’est votre héroïsme poli­tique qui revient ? », ibid.

« Ça fait longtemps que je n’avais pas ani­mé un débat poli­tique, je com­mence à vrai­ment com­pren­dre les Français, de plus en plus », Lau­rent Dela­housse, France 2, 20/06/2021.

« L’incarnation du 20 heures impose une respon­s­abil­ité. Je suis un jour­nal­iste d’idées, pas un idéo­logue. Je tra­vaille avec une rédac­tion de ser­vice pub­lic ayant le factuel pour ligne de con­duite et non l’opinion Je ne suis pas un mer­ce­naire de la course à la gagne, même si le 20 heures de France 2 était au début une façon de me prou­ver que j’en étais capa­ble. » Libéra­tion, 14 juil­let 2022.

Ils ont dit

« Le sexe, c’est la base de tout, et vous, vous provo­quez ça, Mon­sieur Dela­housse, chez les femmes et chez les hommes (…) Vous êtes un événe­ment, mon­sieur Dela­housse. Pujadas, dans un côté plus min­i­mal­iste — et pas qu’à cause de la taille -, lui, le fait sobre. Mais vous c’est autre chose, vous avez don­né un ton… C’est pour ça que TF1 cherche à vous recruter… Restez sur cette chaîne publique », Fab­rice Luc­chi­ni sur le plateau de Lau­rent Dela­housse, 2012.

« Il est très dif­fi­cile d’avoir des chiffres exacts et de con­naître la réal­ité des fac­tura­tions, qui sont des secrets d’É­tat. Dans ce sys­tème opaque, où cer­tains s’en­richissent, des caciques de la télé passent out­re les con­flits d’intérêts. Exem­ple, Patrick de Car­o­lis, présen­ta­teur des émis­sions Des racines et des ailes ou Le grand tour, com­mande des sujets à Anaprod, sa pro­pre société de pro­duc­tion ! Même chose pour Lau­rent Dela­housse, présen­ta­teur de l’émission Un jour un des­tin, qui achète des doc­u­men­taires à Mag­né­to presse, une société créée par… Lau­rent Dela­housse ! », Témoins, revue trimestrielle du SNJ-CGT, juil­let-août-sep­tem­bre 2013, p.8 [lire en ligne]

« Un poids lourd du PAF aus­si omniprésent que dis­cret », VSD, 2014.

« Au fil des années, son ton, son phrasé, sa voix, ses inter­views du week-end (sou­vent plus proches de la con­ver­sa­tion que de l’in­ter­view clas­sique) et sa façon de se met­tre par­fois en scène ont séduit les téléspec­ta­teurs », Le Figaro, 2014.

« Le présen­ta­teur du jour­nal de France 2 a bril­lé par l’in­con­sis­tance de ses ques­tions, dimanche soir devant la can­di­date d’ex­trême droite », Poli­tis, 02/05/2017.

« Adop­tant son air inspiré de sim­ili Brad Pitt pour pub capil­laire, le jour­nal­iste mul­ti­plie les angles d’attaque. Il acère ses flèch­es, qui tombent dru : « Les meet­ings, c’est enivrant ? » ; « Êtes-vous une femme de pou­voir ? » ; « Quelque chose a‑t-il changé en vous depuis quelques mois ? »… On sent la fille de son père désta­bil­isée. « Le doute ne fait-il jamais par­ti de votre logi­ciel ? » Que c’est dur ! », ibid.

« Résumons : une per­son­nal­i­sa­tion out­ran­cière, d’une human­ité qua­si­ment com­pas­sion­nelle. Une imi­ta­tion d’entretien con­duit par un psy­chothérapeute ? Une séance de câlinothérapie ? Plus sim­ple­ment, une car­i­ca­ture de DRH », Acrimed, 03/05/2017.

« Une fois encore, nous avons con­staté une absence totale des ques­tions por­tant sur le pro­jet poli­tique du can­di­dat. Lau­rent Dela­housse, avec un air tou­jours aus­si pénétré, a prodigué une nou­velle séance de câlinothérapie, con­sacrée à la sub­jec­tiv­ité, aux inten­tions per­son­nelles et aux affects du gourou d’« En marche ! », ibid.

« Il faut nous ren­dre à l’évidence : à une semaine du sec­ond tour de l’élection prési­den­tielle et en dépit de son enjeu, France 2 a con­fié à l’une de ses « stars de l’info » le soin de détourn­er de son sens sa mis­sion de ser­vice pub­lic. Lau­rent Dela­housse n’a pas con­duit des entre­tiens poli­tiques », ibid.

« C’est plutôt le vague à l’âme qui l’emporte quand on visionne le nou­veau ren­dez-vous d’info de la Deux, pen­sé en trois par­ties : le mag­a­zine à 19 heures, le JT à 20 heures, une longue inter­view à 20h30. Une forme d’ennui de fin de week-end, que le classieux plateau noir et blanc de l’émission (celui du tout nou­veau 20 heures) incar­ne mal­gré lui à la per­fec­tion : trop grand, trop froid, mal habité… On reste per­plexe face à tant d’efforts déployés pour un si mai­gre résul­tat », Téléra­ma, 11/09/2017.

« Le plus grand absent de l’émission reste bizarrement Lau­rent Dela­housse : omniprésent mais pour­tant loin­tain, il a mené l’émission comme il con­duit le 20 heures, à la sec­onde près, comme obnu­bilé par le con­duc­teur, en don­nant l’impression de ne pas vrai­ment prêter atten­tion à ce qui se pas­sait en plateau », ibid.

« Jean-Luc Dela­housse de la Flagor­nette déam­bu­lant dans l’Élysée avec le prési­dent qua­si main dans la main », Matthieu Noël, Europe 1 18/10/2017 suite à son inter­view d’Emmanuel Macron.

« L’une des ques­tions les plus dures de cet entre­tien : “L’ar­bre de Noël est dans la cour de l’Élysée. C’est la fin de l’an­née, que voulez-vous dire aux Français ? N’ayez pas peur ? ” La déférence jour­nal­is­tique française à son pire niveau », Michel Rose, cor­re­spon­dant de Reuters à l’Élysée, 17/10/2017 au sujet de ce même interview.

« Deux bons copains qui ont passé une bonne soirée […] Mon­ter ou descen­dre un escalier, ce n’est pas un axe jour­nal­is­tique », Jean-Jacques Bour­din au sujet de ce même interview.

« Après Christophe Cas­tan­er et Ben­jamin Griveaux, Emmanuel Macron a recruté un nou­veau porte-parole : Lau­rent Dela­housse. #MacronJT20H », Jack Dion, idem

« La mère tient à ini­ti­er son petit foot­balleur à l’art et lui par­le d’I­tal­ie. Le père, agent immo­bili­er, certes pas très bavard, mon­tre quo­ti­di­en­nement à ses deux fils que le sens du tra­vail bien fait, l’hu­mil­ité et le respect du prochain ne sont pas que des mots de leur manuel de catéchisme. “Je n’ai jamais enten­du quiconque dire un mot négatif sur lui”, remar­que le fils. La droi­ture doit se trans­met­tre dans les gènes : même en “off”, même en sol­lic­i­tant les langues de vipère les plus pen­dues du PAF, dif­fi­cile de recueil­lir une cri­tique sur Lau­rent Dela­housse », Sylvie Bom­mel, Le JDD, 02/12/2017.

« Del­phine Ernotte con­gédie David Pujadas, l’homme du 20-Heures de la semaine. La prési­dente de France Télévi­sions pro­pose le job à Lau­rent Dela­housse et décou­vre, sur­prise, qu’il n’en rêve pas. En revanche, il lui par­le de ce pro­jet qu’on lui refuse depuis cinq ans, une émis­sion qui mêlerait, le dimanche soir, infos, reportages et mag­a­zine. Séduite, la prési­dente impose à Michel Druck­er de quit­ter son canapé rouge une demi-heure plus tôt que ce que prévoit son con­trat, lequel court pour­tant jusqu’en 2019. Résul­tat : Druck­er n’est pas con­tent et Dela­housse, qui voulait en faire moins, va en faire plus. Beau­coup plus. “Le lun­di, je suis com­plète­ment épuisé », Ibid.

« Ce fut une inter­view sans fil­tre et sans tabou au cours de laque­lle l’in­ter­viewé a été poussé dans ses retranche­ments et a dû répon­dre avec pré­ci­sion aux ques­tions de l’in­ter­vieweur. On ne par­le mal­heureuse­ment pas de l’en­tre­tien d’Em­manuel Macron, dif­fusé dimanche 17 décem­bre sur France 2. Car selon plusieurs obser­va­teurs, cette inter­view fut des plus cor­diales et des plus aimables pour le chef de l’É­tat », Europe 1, 18/12/2017.

« Finale­ment la déam­bu­la­tion élyséenne à laque­lle s’est livré Emmanuel Macron pour les besoins de l’émission de Lau­rent Dela­housse, hier dimanche soir sur France 2, n’aura servi ni l’un, ni l’autre », CGC-Médias, 18/12/2017.

« Même si la pre­mière dame avait été inter­viewée par le pan­da du zoo de Beau­val on en aurait appris beau­coup de plus […] Il y a même Frédéric Lopez qui s’est man­i­festé” . Je voudrais faire le prochain numéro de ‘Ren­dez-vous en terre incon­nue’ avec toi ! Je peux même te don­ner un indice sur la des­ti­na­tion. Ça com­mence par école, ça finit par jour­nal­isme. Lol », Char­line Van­Hoe­nack­er, France Inter, 19/12/2017.

« De toute ma vie, je n’ai jamais cri­tiqué un con­frère, j’ai été d’une loy­auté et d’une fidél­ité indé­fectible au ser­vice pub­lic. Mais là, c’en est trop. Parce que Lau­rent Dela­housse n’est pas un mec bien. Il a demandé ma place pen­dant près de dix ans. Chaque sai­son, il menaçait la direc­tion de par­tir s’il n’avait pas le 19 heures alors que j’étais une loco­mo­tive pour son jour­nal. Au départ, je ne le croy­ais pas. Jusqu’au jour où il l’a dit ouverte­ment. Ça m’a peiné. J’ai trou­vé ça sur­réal­iste. Il a été d’une inélé­gance incroy­able. C’est même le bal­lon d’or de la dis­ci­pline », Michel Druck­er, Le Parisien, 04/08/2018.

Sa nébuleuse

Fab­rice Puchault, directeur de l’unité doc­u­men­taire de France 2. Erwann L’Eléouet, rédac­teur en chef de “Un Jour Un des­tin”. Math­ieu Dela­housse, son cousin. David Pujadas. Béa­trice Schön­berg (épouse de Jean-Louis Bor­loo). Claire Chaz­al. Vin­cent Lin­don « avec qui il boit un verre chaque semaine ». Géral­dine Lev­asseur, une amie pro­duc­trice. Benoît Lam­blin, ami d’enfance, médecin ORL à Paris.

Crédit pho­to : N2lepine via Wiki­me­dia (cc)

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