L’arme de séduction massive
Laurent Delahousse se plaint régulièrement des commentaires le concernant, qui se concentrent davantage sur son brushing plutôt que sur son parcours de journaliste. L’OJIM décide aujourd’hui de satisfaire le vœu du « beau-gosse » de la télévision en tirant son portrait.
Laurent Delahousse, né en août 1969 à Croix (Nord-Pas-De-Calais), est journaliste, réalisateur et animateur de télévision française. Il présente depuis 2007 les journaux de 13h et de 20h du week-end sur la chaine France 2, ainsi que l’émission « Un jour, un destin ». Il a été longtemps en ménage avec la sœur de Tina Kieffer (journaliste à Marie-Claire), Florence. Laurent Delahousse vit aujourd’hui en couple avec l’actrice Alice Taglioni. Il est père de trois petites filles et d’un garçon issus de ces deux unions. Il est également le cousin de Mathieu Delahousse, de 4 ans son cadet, grand reporter au Nouvel Obs.
Formation
Laurent Delahousse passe son adolescence à Amiens, après que ses parents ont emménagé à Henriville, quartier cossu d’Amiens. Il étudie à l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle puis, comme Emmanuel Macron et François Ruffin, au lycée jésuite de La Providence. Il caresse longtemps le souhait de devenir footballeur professionnel, mais le centre de formation de la ville ne le retient pas en raison de sa taille trop modeste.
Après le barreau, il se destine à une carrière d’avocat pénaliste. Il est titulaire d’une maitrise de droit des affaires et du travail obtenue à l’Université Panthéon-Assas à Paris. Il est également titulaire d’un DEA de droit privé.
Parcours professionnel
1994
Laurent Delahousse fait ses débuts de journaliste à la radio RTL en tant que stagiaire au service politique (« RTL m’a accepté pour 3 jours et j’y suis resté 2 ans. J’y ai fait mes armes de reporter »).
1996
Il arrive sur le petit écran en rejoignant la chaine LCI. Laurent Delahousse est alors journaliste au service politique et étranger ; dans le même temps il présente également différents journaux et un magazine hebdomadaire du nom de « Photo Hebdo » durant deux ans.
1999
Laurent Delahousse devient rédacteur en chef et présentateur du magazine « De quel droit ? » et « Jour J » sur la chaîne M6. Deux magazines qu’il animera respectivement durant un peu plus d’un an et deux ans.
L’émission « Secrets d’actualité » est également présentée par Laurent Delahousse cette année-là.
2006
Laurent Delahousse rejoint la chaîne France 2, il est aussi présent cette année sur les ondes d’Europe 1 où il anime l’émission « Génération Europe 1 » et « Le club tendances », de 23h à minuit.
Sur France 2, il remplace David Pujadas pour présenter le journal de 20 heures en semaine et succède dans ce rôle de joker à Carole Gaessler.
2007
Il devient présentateur et rédacteur en chef des journaux du week-end, toujours sur France 2, le vendredi, samedi et dimanche. Laurent Delahousse remplace alors Béatrice Schönberg (épouse de Jean-Louis Borloo). Un remplacement qui devient définitif lorsque peu de temps après Jean-Louis Borloo est nommé ministre et que sa femme quitte France 2 pour éviter un éventuel conflit d’intérêt.
Laurent Delahousse crée et présente plusieurs magazines comme « 13h15 le samedi », tous les samedis après le journal de 13h. Il anime le magazine politique « Un dimanche de campagne », une émission tournée vers les élections présidentielles diffusée tous les dimanches après le journal de 13H.
En janvier, Laurent Delahousse présente « Un jour, une heure », une émission de documentaires sur des personnalités qui ont marqués l’histoire. En juillet, l’émission sera rebaptisée « Un jour, un destin ». Elle retrace l’histoire et la vie de personnalités publiques (Romy Schneider, Jacques Chirac, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Klauss Barbie, etc.)
2008
En juin, la chaine TF1 souhaite faire de Laurent Delahousse le joker de Claire Chazal. Il choisit de continuer à présenter les journaux du week-end sur France 2, TF1 démentira alors avoir démarché Laurent Delahousse. À la suite du magazine « 13H15 le samedi », Laurent Delahousse lance et présente « 13H15 le dimanche » tous les dimanches.
Laurent Delahousse crée la société de production « Magnetto Presse » avec Serge Kalfon et Marc Bergudo.
2010
Laurent Delahousse revend ses 25% du capital de la société « Magnetto Presse » qu’il avait cofondé deux ans auparavant.
Il reçoit le prix Roland Dorgelès dans la catégorie « Télévision » pour son « attachement à la qualité de la langue française ».
2011
Le journal Le Figaro publie un article intitulé « Laurent Delahousse tenu par France 2 ». Le journal explique pourquoi France 2 ne s’inquiète pas des rumeurs selon lesquelles son journaliste vedette devrait rejoindre TF1. Ce dernier n’est pas bloqué personnellement, mais bien à cause de sa société de production qu’il à créée trois ans plus tôt, Magneto presse. Cette société a signé avec France 2 un contrat pour la production d’un certain nombre d‘émission « Un jour, un destin ». Laurent Delahousse étant le présentateur de cette émission, s’il devait partir pour TF1, Magneto presse devrait verser une importante compensation à France 2.
Plus d’information ICI.
2012
Laurent Delahousse est à nouveau pressenti pour rejoindre TF1. Plus comme « joker », mais bien comme présentateur vedette du 20H en semaine. Cette nouvelle intervient suite au départ de Laurence Ferrari. TF1 et Laurent Delahousse entament alors des négociations, mais cette fois-ci le journaliste vedette de France 2 est conscient de sa valeur. Et c’est la chaîne TF1 qui est obligée de renoncer à Laurent Delahousse. En effet la rémunération du journaliste pourrait coûter un million d’euros par an à TF1. Un million d’euros auquel il faut ajouter les salaires de deux ou trois collaborateurs que Laurent Delahousse veut emmener avec lui sur TF1. Un transfert qui pourrait coûter au total deux millions d’euros par an (source TV Mag). Pourtant, lorsqu’il se confie sur les raisons qui l’ont poussé à rester sur France 2, la question financière est étrangement absente : « J’ai fait le choix de poursuivre la présentation des journaux avec France 2 pour des raisons liées à mon histoire, aux relations que j’ai avec cette rédaction, à la confiance qu’elle m’a apportée mais aussi aux liens que j’ai avec les équipes de 13 h 15 et du magazine Un jour, un destin ».
Laurent Delahousse présente les documentaires « Infrarouge XXL », une nuit complète de documentaires.
Le 21 décembre, Bernard Tapie est l’invité de Laurent Delahousse. Une invitation que les journaux qualifient d’étrange au regard du profil des invités habituels du présentateur. En plein milieu de l’interview, Laurent Delahousse se fait déborder et laisse Bernard Tapie régler ses comptes en direct avec le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, qu’il accuse d’avoir tout fait pour l’empêcher de racheter des quotidiens du Groupe Hersant Media (La Provence, Nice-Matin, var-Matin, Corse-Matin).
2013
Laurent Delahousse et Claire Chazal interviewent François Hollande le 14 juillet à l’Elysée. Lors de cette interview, Laurent Delahousse pose une question au chef de l’État qui fera couler de l’encre : « Il y a en France 5 à 6 millions de musulmans, un tiers se déclare croyant, si un parti fondamentaliste et islamiste se créait France quelle serait votre réaction ? ». Sur son compte Twitter, le député socialiste Pouria Amirshahi poste ce message : « Il travaille pour qui Delahousse ? Le FN ou Al Qaïda ? (…) Elle ne fait que nourrir les peurs et les fantasmes (…) C’est une question digne de la propagande des groupuscules d’extrême-droite. Au mieux, elle était dérisoire, au pire elle était un élément de plus dans la peur ambiante relayée par les théoriciens de l’invasion ». Une question qui ne manquera néanmoins pas d’être reprise dans beaucoup de grands quotidiens français, et même belge.
2014
Dans Paris Match de janvier, un sondage intitulé « les personnalités favorites des Français » est réalisé. Laurent Delahousse arrive en tête du classement devançant Bixente Lizarazu et Antoine de Caunes.
Rançon du succès, Laurent Delahousse reçoit un « Gérard de la télévision » (cérémonie satirique qui « récompense » les plus mauvais présentateurs), intitulé « l’animateur qui se kiffe tellement que quand il s’approche d’un miroir, il peut pas s’empêcher de lécher son reflet ».
Le 21 septembre 2014, Nicolas Sarkozy choisit le plateau du 20H de Laurent Delahousse pour annoncer son « retour » en politique. Une interview qui fera débat, les internautes jugeant que le présentateur s’est « fait voler son émission par l’ex-président » devant 8,5 millions de téléspectateurs. En témoigne quelques Unes de journaux relatant l’interview : « Delahousse a passé un mauvais quart d’heure face à Sarkozy » (Le Huffington Post), « Laurent Delahousse chahuté par Nicolas Sarkozy » (Ozap), « Laurent Delahousse la risée de Twitter » (Closer.fr), « Laurent Delahousse n’a pas fait le poids face à Nicolas Sarkozy » (Metronews), « Laurent Delahousse malmené par Nicolas Sarkozy » (Le Journal des femmes). Nicolas Sarkozy a en effet enchaîné les petites piques de ce genre : « Pour me poser une telle question, croyez-vous que je n’ai que deux neurones? ». A la suite de cette interview et des railleries à son encontre, le présentateur postera une photo d’un troupeau de moutons sur son compte twitter, libre à chacun de l’interpréter…
Brigide Bardot, DSK, Sarkozy, Lucchini, Hollande, Mylène Farmer, Céline Dion, David Guetta, Laurent Ruquier, François Fillon : Laurent Delahousse enchaine les entretiens avec les personnalités. Un journaliste qui n’hésite pas à jouer sur l’émotion et l’intime dans des directs en « dévoilant des expériences personnelles ».
Mais le charme ne fait visiblement pas tout. A travers ses différentes interviews, il apparaît que Laurent Delahousse se laisse facilement déborder par des invités à fort caractère, comme Bernard Tapie, Fabrice Luchini, ou encore Nicolas Sarkozy.
2017
À partir de la rentrée 2017, il abandonne la présentation des journaux de 13 heures du samedi et dimanche, qu’il animait depuis 10 ans, son joker Leïla Kaddour lui succédant à ce poste. Il conserve néanmoins la présentation des journaux de 20 heures du vendredi et samedi et présente le dimanche une nouvelle grande émission intitulée 19h le dimanche, entre 19 et 21h, découpée en 3 parties.
Le 17 décembre 2017 il interviewe Emmanuel Macron dans un format inédit : 55 minutes de déambulation à travers différentes salles de l’Élysée. Cet entretien, suivi par 6 millions de français, est très fortement critiqué par ses confrères et le monde politique du fait de ses nombreuses louanges au président et de ses questions très peu mordantes. On est loin de Bourdin et Plenel…
Il avait déjà été critiqué en mai 2017 pour son entretien avec Marine le Pen, jugé pas assez mordant par ses confrères, encore – et ce en pleine hystérie médiatique pro-Macron. Les mêmes confrères, excepté Acrimed proche de la France Insoumise, ne remarquent pas d’ailleurs qu’Emmanuel Macron, peu après, a été traité avec autant de bienveillance.
2018
Il réalise son premier documentaire long métrage “Monsieur” onsacré à l’écrivain Jean d’Ormesson. Début juillet, miné par la sape répétitive de Laurent Delahousse à son encontre, Michel Drucker se confie au Parisien : « Laurent Delahousse n’est pas un mec bien. Il a demandé ma place pendant près de dix ans ». Ses propos provoquent une polémique interne et il est recadré par la direction.
2019
Il présente un nouveau magazine d’actualité sur la même trame que les précédents et avec un titre toujours aussi programmatique : « 20 h 30 le samedi ».
Publications
Néant.
Ce qu’il gagne
Cité par un rapport de la Cour des Comptes, il cumulait jusqu’à début 2015 « un salaire annuel brut de plus de 230.000 euros, qui se cumule avec des contrats de pigiste passés avec France Télévisions (21 en 2014) et une rétribution par une société de production privée », à savoir Magneto Press SARL qui produit Un jour un destin.
Europe 1 (02/12/2017) lève un coin du voile : « Magnéto Presse, la société de production d’une vingtaine de salariés qu’il a fondée avec son ami, le réalisateur Serge Khalfon, en août 2008. Un mois plus tard, il revendait ses parts à ses associés, histoire d’éviter le mélange des genres entre animateur et producteur. Chez Magnéto Presse, Laurent Delahousse est salarié (comme le chiffre d’affaires de la société, le montant est “non communiqué”) et supervise la production de ses magazines, dont Un jour, un destin et quelques documentaires historiques. En revanche, 13h15 et la nouvelle émission du dimanche soir sont produits par France 2. Là non plus, pas de chiffre officiel de rémunération ».
Ce contrat aurait été renégocié pour mettre fin au cumul et datait de 2006. Après une renégociation en 2015 pour mettre fin aux situations de cumul, il gagnerait maintenant 15.000 € par mois, selon Télé2Semaines.
Parcours militant
Non renseigné.
Collaborations
Non renseigné.
Il a dit
« Je n’ai ni Dieu ni maître, mais quelques mauvais génies », Madame Figaro, 2011.
« Votre meilleur souvenir à la tête du 20 Heures ? Les journaux en direct de New York, lors de l’élection d’Obama. Un rêve d’enfant sur le toit de la chaîne CBS », idem.
« Moi j’ai lutté contre la personnalisation, mais forcément on finit par imposer une patte, un ton, une personnalité. », 20 minutes, 2012.
« Mon mot-clé est la liberté. Je l’ai eue et l’ai encore pour faire évoluer le journal. Le jour où le curseur d’évolution sera arrivé à son seuil économique ou éditorial, où j’aurai le sentiment de ne plus rien apporter de plus en termes d’écritures nouvelles ou de ton, alors je passerai à autre chose », Le Monde, 2013.
« Je veux rester libre, prendre du plaisir, créer et inventer », idem.
« Je savais avant que j’allais être critiqué. Je savais que les hommes de gauche allaient me dire que j’étais trop à droite et que les hommes de droite allaient me dire que j’étais trop à gauche. Ce type d’interview est forcément l’objet de critiques (…) Mon rôle est d’être le révélateur de ce que la personne est et est venu faire à un moment donné. Nicolas Sarkozy était venu nous raconter quelque chose. Je pense qu’il l’a fait, que les gens ont pu se faire une idée de ce qu’il était, s’il avait changé, pas changé… » (suite à son interview de Nicolas Sarkozy), Europe 1, 2014.
« J’adore aller au plus près des gens qui font l’actu, faire de l’immersion humaine », Moustique.be, 2014.
« Je lutte contre la tentative journalistique de tout décoder », idem.
« Vous n’êtes pas seulement Président, mais vous incarnez un nouveau leadership sur le capitalisme écologique », interview d’Emmanuel Macron 17/12/2017.
« Vous avez provoqué une révolution, finalement ? », ibid.
« On avait découvert le candidat en marche, on a découvert le président qui court », ibid.
« C’est votre héroïsme politique qui revient ? », ibid.
« Ça fait longtemps que je n’avais pas animé un débat politique, je commence à vraiment comprendre les Français, de plus en plus », Laurent Delahousse, France 2, 20/06/2021.
« L’incarnation du 20 heures impose une responsabilité. Je suis un journaliste d’idées, pas un idéologue. Je travaille avec une rédaction de service public ayant le factuel pour ligne de conduite et non l’opinion … Je ne suis pas un mercenaire de la course à la gagne, même si le 20 heures de France 2 était au début une façon de me prouver que j’en étais capable. » Libération, 14 juillet 2022.
Ils ont dit
« Le sexe, c’est la base de tout, et vous, vous provoquez ça, Monsieur Delahousse, chez les femmes et chez les hommes (…) Vous êtes un événement, monsieur Delahousse. Pujadas, dans un côté plus minimaliste — et pas qu’à cause de la taille -, lui, le fait sobre. Mais vous c’est autre chose, vous avez donné un ton… C’est pour ça que TF1 cherche à vous recruter… Restez sur cette chaîne publique », Fabrice Lucchini sur le plateau de Laurent Delahousse, 2012.
« Il est très difficile d’avoir des chiffres exacts et de connaître la réalité des facturations, qui sont des secrets d’État. Dans ce système opaque, où certains s’enrichissent, des caciques de la télé passent outre les conflits d’intérêts. Exemple, Patrick de Carolis, présentateur des émissions Des racines et des ailes ou Le grand tour, commande des sujets à Anaprod, sa propre société de production ! Même chose pour Laurent Delahousse, présentateur de l’émission Un jour un destin, qui achète des documentaires à Magnéto presse, une société créée par… Laurent Delahousse ! », Témoins, revue trimestrielle du SNJ-CGT, juillet-août-septembre 2013, p.8 [lire en ligne]
« Un poids lourd du PAF aussi omniprésent que discret », VSD, 2014.
« Au fil des années, son ton, son phrasé, sa voix, ses interviews du week-end (souvent plus proches de la conversation que de l’interview classique) et sa façon de se mettre parfois en scène ont séduit les téléspectateurs », Le Figaro, 2014.
« Le présentateur du journal de France 2 a brillé par l’inconsistance de ses questions, dimanche soir devant la candidate d’extrême droite », Politis, 02/05/2017.
« Adoptant son air inspiré de simili Brad Pitt pour pub capillaire, le journaliste multiplie les angles d’attaque. Il acère ses flèches, qui tombent dru : « Les meetings, c’est enivrant ? » ; « Êtes-vous une femme de pouvoir ? » ; « Quelque chose a‑t-il changé en vous depuis quelques mois ? »… On sent la fille de son père déstabilisée. « Le doute ne fait-il jamais parti de votre logiciel ? » Que c’est dur ! », ibid.
« Résumons : une personnalisation outrancière, d’une humanité quasiment compassionnelle. Une imitation d’entretien conduit par un psychothérapeute ? Une séance de câlinothérapie ? Plus simplement, une caricature de DRH », Acrimed, 03/05/2017.
« Une fois encore, nous avons constaté une absence totale des questions portant sur le projet politique du candidat. Laurent Delahousse, avec un air toujours aussi pénétré, a prodigué une nouvelle séance de câlinothérapie, consacrée à la subjectivité, aux intentions personnelles et aux affects du gourou d’« En marche ! », ibid.
« Il faut nous rendre à l’évidence : à une semaine du second tour de l’élection présidentielle et en dépit de son enjeu, France 2 a confié à l’une de ses « stars de l’info » le soin de détourner de son sens sa mission de service public. Laurent Delahousse n’a pas conduit des entretiens politiques », ibid.
« C’est plutôt le vague à l’âme qui l’emporte quand on visionne le nouveau rendez-vous d’info de la Deux, pensé en trois parties : le magazine à 19 heures, le JT à 20 heures, une longue interview à 20h30. Une forme d’ennui de fin de week-end, que le classieux plateau noir et blanc de l’émission (celui du tout nouveau 20 heures) incarne malgré lui à la perfection : trop grand, trop froid, mal habité… On reste perplexe face à tant d’efforts déployés pour un si maigre résultat », Télérama, 11/09/2017.
« Le plus grand absent de l’émission reste bizarrement Laurent Delahousse : omniprésent mais pourtant lointain, il a mené l’émission comme il conduit le 20 heures, à la seconde près, comme obnubilé par le conducteur, en donnant l’impression de ne pas vraiment prêter attention à ce qui se passait en plateau », ibid.
« Jean-Luc Delahousse de la Flagornette déambulant dans l’Élysée avec le président quasi main dans la main », Matthieu Noël, Europe 1 18/10/2017 suite à son interview d’Emmanuel Macron.
« L’une des questions les plus dures de cet entretien : “L’arbre de Noël est dans la cour de l’Élysée. C’est la fin de l’année, que voulez-vous dire aux Français ? N’ayez pas peur ? ” La déférence journalistique française à son pire niveau », Michel Rose, correspondant de Reuters à l’Élysée, 17/10/2017 au sujet de ce même interview.
One of most hard-hitting questions in Macron’s interview: “Here’s the Christmas tree in the courtyard. It’s the end of the year, what do you want to tell the French — don’t be afraid?”. Deferential French journalism at its worst. #Macron20HWE pic.twitter.com/cG3yTw6ENf
— Michel Rose (@MichelReuters) December 17, 2017
« Deux bons copains qui ont passé une bonne soirée […] Monter ou descendre un escalier, ce n’est pas un axe journalistique », Jean-Jacques Bourdin au sujet de ce même interview.
« Après Christophe Castaner et Benjamin Griveaux, Emmanuel Macron a recruté un nouveau porte-parole : Laurent Delahousse. #MacronJT20H », Jack Dion, idem
Après Christophe Castaner et Benjamin Griveaux, Emmanuel Macron a recruté un nouveau porte-parole : Laurent Delahousse. #MacronJT20H
— Dion Jack (@DionJack2) December 17, 2017
« La mère tient à initier son petit footballeur à l’art et lui parle d’Italie. Le père, agent immobilier, certes pas très bavard, montre quotidiennement à ses deux fils que le sens du travail bien fait, l’humilité et le respect du prochain ne sont pas que des mots de leur manuel de catéchisme. “Je n’ai jamais entendu quiconque dire un mot négatif sur lui”, remarque le fils. La droiture doit se transmettre dans les gènes : même en “off”, même en sollicitant les langues de vipère les plus pendues du PAF, difficile de recueillir une critique sur Laurent Delahousse », Sylvie Bommel, Le JDD, 02/12/2017.
« Delphine Ernotte congédie David Pujadas, l’homme du 20-Heures de la semaine. La présidente de France Télévisions propose le job à Laurent Delahousse et découvre, surprise, qu’il n’en rêve pas. En revanche, il lui parle de ce projet qu’on lui refuse depuis cinq ans, une émission qui mêlerait, le dimanche soir, infos, reportages et magazine. Séduite, la présidente impose à Michel Drucker de quitter son canapé rouge une demi-heure plus tôt que ce que prévoit son contrat, lequel court pourtant jusqu’en 2019. Résultat : Drucker n’est pas content et Delahousse, qui voulait en faire moins, va en faire plus. Beaucoup plus. “Le lundi, je suis complètement épuisé », Ibid.
« Ce fut une interview sans filtre et sans tabou au cours de laquelle l’interviewé a été poussé dans ses retranchements et a dû répondre avec précision aux questions de l’intervieweur. On ne parle malheureusement pas de l’entretien d’Emmanuel Macron, diffusé dimanche 17 décembre sur France 2. Car selon plusieurs observateurs, cette interview fut des plus cordiales et des plus aimables pour le chef de l’État », Europe 1, 18/12/2017.
« Finalement la déambulation élyséenne à laquelle s’est livré Emmanuel Macron pour les besoins de l’émission de Laurent Delahousse, hier dimanche soir sur France 2, n’aura servi ni l’un, ni l’autre », CGC-Médias, 18/12/2017.
« Même si la première dame avait été interviewée par le panda du zoo de Beauval on en aurait appris beaucoup de plus […] Il y a même Frédéric Lopez qui s’est manifesté” . Je voudrais faire le prochain numéro de ‘Rendez-vous en terre inconnue’ avec toi ! Je peux même te donner un indice sur la destination. Ça commence par école, ça finit par journalisme. Lol », Charline VanHoenacker, France Inter, 19/12/2017.
« De toute ma vie, je n’ai jamais critiqué un confrère, j’ai été d’une loyauté et d’une fidélité indéfectible au service public. Mais là, c’en est trop. Parce que Laurent Delahousse n’est pas un mec bien. Il a demandé ma place pendant près de dix ans. Chaque saison, il menaçait la direction de partir s’il n’avait pas le 19 heures alors que j’étais une locomotive pour son journal. Au départ, je ne le croyais pas. Jusqu’au jour où il l’a dit ouvertement. Ça m’a peiné. J’ai trouvé ça surréaliste. Il a été d’une inélégance incroyable. C’est même le ballon d’or de la discipline », Michel Drucker, Le Parisien, 04/08/2018.
Sa nébuleuse
Fabrice Puchault, directeur de l’unité documentaire de France 2. Erwann L’Eléouet, rédacteur en chef de “Un Jour Un destin”. Mathieu Delahousse, son cousin. David Pujadas. Béatrice Schönberg (épouse de Jean-Louis Borloo). Claire Chazal. Vincent Lindon « avec qui il boit un verre chaque semaine ». Géraldine Levasseur, une amie productrice. Benoît Lamblin, ami d’enfance, médecin ORL à Paris.
Crédit photo : N2lepine via Wikimedia (cc)