La culture conformiste côté Club
« La culture, c’est pas très grave, donc autant la présenter de façon plutôt décomplexée. »
Laurent Goumarre est un journaliste spécialisé dans la culture doublé d’un producteur de radio. Bien qu’il officie quatre soirs par semaine sur les ondes de France Inter, après avoir été sur France Culture et avoir présenté « Entrée libre » sur France 5, il a expliqué ne pas détenir de carte de presse.
État civil et formation
« Quand j’écrivais, j’avais une carte de presse. On est journaliste quand on écrit. A la radio, je fais un travail critique sur les livres que je lis ou les expos que je vois, c’est du journalisme culturel. Lorsque Pascale Clark a soulevé le problème de la carte de presse, j’ai constaté qu’en France, dans ce domaine en tout cas, la parole n’a pas le même pouvoir symbolique que l’écrit. » TéléObs, 15 mars 2016.
Né à Saint-Flour dans le Cantal en 1963, il a grandi à Villard-de-Lans, dans le Vercors. C’est là qu’il a découvert et pratiqué le patinage artistique, pendant 8 ans, jusqu’à ses quatorze ans, « le seul sport que je pouvais pratiquer toute l’année sans mettre le nez dehors ». Il a participé à des compétitions. Après son baccalauréat, il a suivi des études littéraires en khâgne à Montpellier. Il a été professeur de lettres. Parallèlement, il éditait des ouvrages médicaux et centrés sur le développement personnel pour les éditions Masson/InterEditions.
C’est après avoir obtenu le poste de rédacteur en chef des pages cultures du magazine Têtu qu’il abandonne l’enseignement.
Il collabore alors aux magazines Artpress, ELLE, Max, Offshore et Danser. Il dit aussi avoir écrit sous pseudonyme des nouvelles policières pour le magazine féminin Maxi « et des dossiers chauds dans Le Nouveau Détective, la revue de Gallimard où avaient collaboré Cocteau et Emmanuel Bove » Il a également été rédacteur en chef du magazine Antidote.
Passionné de danse, à laquelle il est arrivé par la « non-danse », il a été conseiller artistique de Montpellier Danse, puis directeur adjoint à la programmation de la Biennale de la danse de Lyon.
En 1999, Laure Adler, fraîchement arrivée à la direction de France Culture, lui confie sa première émission de radio. Il explique avoir voulu travailler à la radio parce que ce qu’il y entendait sur la danse lui était insupportable. C’est de cette manière, et à la suite d’une émission entendue sur France Culture, qu’il est entré en contact avec Laure Adler à qui il a écrit. Son culot paye, puisque Laure Adler lui confie avec Stéphane Bouquet deux heures de direct au festival d’Avignon, avec une dizaine d’invités en plateau et une émission en public. « La totale », dira Laurent Goumarre qui estime avoir été totalement inconscient de ce que cela représentait. C’est à l’issue de ce test que Laure Adler a décidé de lui confier une émission pour la rentrée suivante. Outre son travail de producteur, notamment pour l’émission de France Culture “18/20, L’ÉMISSION”, il participe à plusieurs émissions de l’antenne : « Studio danse », « Le Chantier », « Minuit dix ».
Mais sa consécration advient avec l’émission qu’il présente à partir de 2008, Le RenDez-vous, « journal en direct sur le fil de l’actualité culturelle ». Une heure durant, il s’entretient avec des écrivains, artistes, hommes ou femmes qui font l’actualité culturelle. L’émission, ponctuée par le journal de la culture de Zoé Sfez, est caractérisée par son ton décontracté, mais aussi son parti-pris politique. C’est ainsi que dès ses débuts, en 2008, il invite l’écrivain et diariste Renaud Camus, officiellement pour s’entretenir avec lui de la parution de son livre Demeures de l’esprit chez Fayard. En réalité, il profite de sa position pour accuser d’emblée l’écrivain d’avoir utilisé à plusieurs reprises les mots « noirs » ou « arabes » dans son Journal de 2005, Le Royaume de Sobrarbe, le mettant en demeure de répondre aux accusations de racisme. L’écrivain paraît tout d’abord surpris par cette attaque, mais n’étant pas sans savoir que Laurent Goumarre avait déjà pris pour cible son Journal de 1994, La Campagne de France, à la suite de Marc Weitzmann qui avait lancé « l’affaire Camus » par un article paru dans Les Inrocks, il reprend ses esprits, hausse le ton et menace le journaliste de quitter son émission s’il persiste. Ce dernier essaie de changer de stratégie mais ne peut s’empêcher de distiller des insinuations.
Le 3 juillet 2015 est diffusée la dernière du RenDez-vous. Laurent Goumarre a, en effet, appris que Pascale Clark laissait vacante la tranche de 21h à 23h sur France Inter, du lundi au jeudi. Il saute sur l’occasion et obtient d’y installer dès la rentrée suivante son émission dont il double la durée et qu’il intitule le Nouveau RenDez-Vous. Il s’y trouve comme un poisson dans l’eau, étant parfaitement dans le ton et la ligne éditoriale de France Inter.
Depuis la rentrée 2018, l’émission est enregistrée plus tôt pour être « podcastable » dès 18h sur le site de France Inter, alors qu’elle n’est diffusée sur les ondes qu’à partir de 22h00. Aux deux éditorialistes de l’émission, Benoît Lagane et Christophe Bourseiller, Laurent Goumarre ajoute un nouveau chroniqueur hebdomadaire, Romain Burrel, directeur de la rédaction du magazine Têtu. Ainsi pouvait-on lire sur le compte Twitter de Romain Burrel mercredi 26 septembre : « Toute l’équipe de @tetumag est très fière d’annoncer l’arrivée de TÊTU sur @franceinter ! Retrouvez chaque semaine, dès aujourd’hui, notre chronique “NRV & TÊTU” dans l’émission “Le Nouveau Rendez-vous” de @laurentgoumarre. À écouter en podcast dès 18h et sur les ondes à 22h ! »
Lors de cette émission du 26 septembre 2018, la première chronique de Romain Burrel était consacrée aux migrants LGBT. À partir de 2020, il délaisse « Le Nouveau Rendez-Vous », émission généraliste consacrée principalement à divers sujets de société, pour animer une émission musicale quotidienne qu’il produit, dénommée « Côté Club », toujours sur France Inter.
En 2011, il est aussi devenu le présentateur du magazine culturel de France 5 « Entrée Libre », émission à la tête de laquelle il a été remplacé par Claire Chazal, le 18 janvier 2016, quatre mois après que celle-ci a été évincée du JT du week-end de TF1 où elle officiait depuis 25 ans. A ce jeu de chaises musicales, Laurent Goumarre sort perdant. Ironie de l’histoire, il avait confié en apprenant que Claire Chazal allait présenter son dernier JT, « je serai devant mon poste avec une larme et une rose. » Quelques mois plus tard, ce sont des larmes de rage qu’il a dû avoir en apprenant qu’il était débarqué de son émission. Mais Michel Field est passé par là. Cet ami de longue date de Claire Chazal, qui avait été nommé depuis quelque temps à la direction de France Télévisions, a trouvé une place de choix pour la mythique présentatrice du JT, qui est, paraît-il, férue de culture.
Cette éviction brutale a fait couler beaucoup d’encre et placé Laurent Goumarre sous le feu des projecteurs. Claire Chazal, pleine de gratitude envers son mentor, explique que la décision en revient à Michel Field et qu’elle n’a voulu imposer le départ de personne. Pour « Entrée libre », on lui demande de faire au moins aussi bien que Laurent Goumarre, dont la moyenne de téléspectateurs est de 300 000 par soir. Le salaire de l’ancienne vedette de TF1 dépasse largement celui du présentateur historique de l’émission. Selon Télé Star, repris par 20 minutes, elle serait rémunérée 2500 euros par émission, contre 500€ pour Laurent Goumarre. Mais France Télévisions et l’intéressée nient ce chiffre, évoquant une hausse de salaire de 20%, couverte par Tangaro Production. Que Claire Chazal justifie ainsi : « J’arrive avec ma notoriété et peut-être mon savoir-faire, cet écart (de salaire) me paraît correct. »
Depuis 2016, il est également chargé de cours à l’école de journalisme de Sciences-Po Paris dont l’intitulé est « Lire et analyser des contenus d’actualité culturelle ». Il a longtemps été professeur de lettres et possède une opinion assez arrêtée sur l’école : « J’ai toujours trouvé l’école extrêmement ennuyeuse. Éduquer des gens en rentrant par la chronologie, c’est absurde. Quand je suis devenu prof, j’ai essayé d’intéresser mes élèves en leur faisant avoir leurs propres chocs, en leur montrant des choses qui allaient contre ce qu’ils pensaient être la culture ».
La culture selon Laurent Goumarre
Laurent Goumarre revendique une culture horizontale, sans hiérarchie, mêlant Guy Lux, les westerns, les séries télévisées, les jeux vidéo, la télé-réalité, Patrick Sébastien, Cyril Hanouna, Brian De Palma, Yann Barthès, Tchaïkovski, les poètes libertins du XVIIIe siècle. « Lorsque […] j’ai enseigné la littérature, je me suis éloigné des figures imposées, je préférais parler à mes élèves des poètes précieux du XVIIe siècle ou de Brian De Palma que des Essais de Montaigne », a‑t-il confié à TéléObs.
Il estime ainsi que la télé-réalité a été « à un moment donné […] une forme de culture ». Il s’en explique ainsi : « j’aime ce qui est autoréflexif. J’ai d’ailleurs regardé les débuts de la télé-réalité parce qu’elle parlait de télévision et pas d’autre chose. » Il estime ainsi que l’émission de Cyril Hanouna « Touche pas à mon poste », qui connaît une large audience, est forte en ce que l’animateur a réussi à y intégrer « les codes de la télé-réalité – l’humiliation par exemple, à travers les éliminations – dans un programme de divertissement. » Cet animateur lui rappelle d’ailleurs Dechavanne « une autre bête de scène : il avait un rapport joyeusement sadomasochiste avec ses chroniqueurs. » Il se fait une loi de ne pas juger un programme ou une émission par le fait qu’il aime ou n’aime pas. Son agenda, dit-il, c’est l’actu.
Il compte ainsi au nombre des émissions culturelles, « On n’est pas couché », l’émission de Ruquier. Mais aussi « Le plus grand cabaret du monde » de Patrick Sébastien. « Pour moi, la culture est absolument partout. [..] Il y a de la culture même dans les émissions de sport. Le sport est une culture. » Estimant que Nagui est aussi « un présentateur formidable », il pense que la télé-réalité, comme vecteur de culture, pourrait avoir sa place sur le service public.
Le goût du kitsch
La culture a pour lui un sens très large, qui peut à peu près tout englober. Il dit d’ailleurs avoir eu, à une époque, une véritable addiction pour « Amour, Gloire et beauté ». L’addiction semble être une des constantes de son caractère. Il est fou de mode, véritable groupie du créateur Dries Van Noten et collectionneur d’art obsessionnel. Les œuvres d’art, il les accumule dans son appartement parisien, jusqu’à ne plus savoir où mettre les pieds. Sa collection personnelle a fait l’objet d’une exposition au Centre d’art de Montpellier. « Heureusement que je ne me suis jamais drogué car j’aurais été totalement obsessionnel. Je ne peux pas sortir de chez moi sans ramener forcément un objet ou un vêtement et je vous assure que 20 ans de psychanalyse n’y ont rien changé ! », a‑t-il confié au magazine Antidote. Son goût pour l’art, essentiellement kitsch, remonte, selon lui, à une enfance passée dans une station de ski.
« Je me souviens très bien, au bureau de tabac de mon village de ces espèces d’immondes animaux bleus pailletés qui devenaient roses selon la météo. Ou aussi ces pendules en forme de chalets ! Je trouvais ça magnifique. Cet esprit-là je le retrouve dans une certaine forme d’art contemporain, dans le travail sur la paillette, dans un goût populaire, très middle class. C’est aussi pour ça que je suis un défenseur acharné de Jeff Koons qui a spectacularisé à outrance le goût de la middle-class des Américains. Pour Jeff Koons, montrer aux yeux du monde des objets de merde est une revanche sociale. Il aime foutre le bordel, je trouve ça super. »
Il est également photographe, même s’il reconnaît que les photographies qu’il produit sont beaucoup plus lisses que les œuvres qu’il achète.
Il a présenté sa première exposition personnelle (Saint Laurent) à la galerie Alain Gutharc à Paris en février 2018. « J’ai toujours mon appareil sur moi et je photographie ce que je montre, par exemple ce mec avec le drapeau américain qui lui sert de maillot et ses tatouages sur les mollets. J’aime bien découper les corps. Ces gros plans, c’est ce que j’appelle des images pornographiques ».
Anticonformiste radical, cet ancien professeur dit avoir toujours trouvé l’école extrêmement ennuyeuse. « Quand je suis devenu prof, j’ai essayé d’intéresser mes élèves en leur faisant avoir leurs propres chocs, en leur montrant des choses qui allaient contre ce qu’ils pensaient être la culture. » Aux mondanités, qu’il fuit à toutes jambes, se définissant lui-même comme « un handicapé social », il préfère la chasse aux bonnes affaires sur eBay, une autre de ses addictions.
Publications, réalisation, productions
Laurent Goumarre a réalisé la série des films « Paroles de chorégraphes » pour le Centre Pompidou : Raimund Hoghe, La Ribot, Alain Buffard, Vera Mantero, Régine Chopinot, Jennifer Lacey.
Il est l’auteur de Pascal Rambert en temps réel (Solitaires intempestifs, 2005) et co-auteur de La Ribot (CND, 2004), Pratiques contemporaines (Dis voir, 1999).
Ses goûts
Il est arrivé à la radio par la critique de danse, même s’il confesse que la danse ne l’« intéressait absolument pas ».
Au nombre des émissions mythiques, il place « Le masque et la plume cinéma » avec Jean-Louis Bory. Il adore la voix de Laure Adler et « le débit de De Caunes dans son Rapido ». Il serait prêt à tout dire si Mireille Dumas le lui demandait.
Il est fan de Françoise Hardy. Son héros de Fiction est Tadzio, le personnage de La mort à Venise de Thomas Mann. Son film favori est Blow Out, de Brian De Palma.
Il est incapable de lire plus de 10 pages du roman de James Joyce, Ulysse.
Il dit avoir passé beaucoup de temps « à écouter Radio Courtoisie, parce que c’est important de connaître la voix de son ennemi » et « avoir du mal » avec les radios qui tutoient leurs auditeurs.
Sa nébuleuse
Il est proche de Sabrina Azoulay, sœur d’Audrey Azoulay, ancien ministre de la culture et de la communication. Sabrina Azoulay est une des productrices de l’émission « Entrée libre » qu’il présentait sur France 5. Il est également proche de Laure Adler.
Il l’a dit
« Paris. J’y suis monté, comme on dit. Je ne me vois pas en descendre. » Grazia, mars 2015.
« Tout le monde a une culture. Quelle qu’elle soit, et elle n’est pas forcément artistique. Ce peut être la gastronomie, les parfums, la philatélie ou les jeux vidéo. L’émission répond à ce critère. L’art et la culture sont deux choses différentes. » Lefigaro.fr, février 2015.
« De la même façon que les couturiers habillent les femmes comme leurs mères s’habillaient, j’ai l’impression que j’ai besoin de chercher – dans le cinéma, dans l’art – ce que j’ai vu enfant et que j’ai aimé avec la naïveté d’un enfant, qui peut avoir très mauvais goût. J’ai passé mon enfance dans une station de ski. Je me souviens très bien, au bureau de tabac de mon village de ces espèces d’immondes animaux bleus pailletés qui devenaient roses selon la météo. Ou aussi ces pendules en forme de chalets ! Je trouvais ça magnifique.
Cet esprit-là je le retrouve dans une certaine forme d’art contemporain, dans le travail sur la paillette, dans un goût populaire, très middle class. C’est aussi pour ça que je suis un défenseur acharné de Jeff Koons qui a spectacularisé à outrance le goût de la middle-class des Américains. Pour Jeff Koons, montrer aux yeux du monde des objets de merde est une revanche sociale. Il aime foutre le bordel, je trouve ça super », Antidote, 01/02/2016.
« Pour moi, le mouvement social, c’est mon travail. Je ne suis jamais descendu dans la rue sauf le 11 janvier. Il n’y a que la défense de la tauromachie qui peut m’y faire descendre ! » TéléObs, mars 2016.
Sur son compte twitter :
- « C’est les religions qui s’attaquent violemment à nous et non l’inverse » 8 mars 2016
- « Nous sommes toutes des féministes freelance !!! » 8 mars 2016
- « Les femens du culot et un sacré courage » 8 mars 2016
Ils ont dit
« [Laurent Goumarre], je ne le connaissais pas et nous n’avons pas échangé. Je lui ai envoyé un petit message. J’espère qu’il ne conçoit pas à mon égard une animosité. » Claire Chazal à RTL, le 18 janvier 2016.
« Laurent Goumarre Entrée libre, France 5, 20 h 15. Un concentré de l’actualité culturelle du jour aussi désaltérant qu’un jus de fruit pressé. Exit les press junkets de trois minutes où les stars vendent leurs productions. Place aux sujets décalés. Exemple: « Femme de super-héros, un métier d’avenir ? » pour la sortie du film Thor 2. » Muriel Frat, Blaise de Chabalier, Constance Jamet dans Le Figaro, le 08/11/2013.
« C’est intéressant lorsqu’il dit : “Christine n’a pas la volonté particulière d’affirmer sa différence, elle est différente.” Cela me bouleverse qu’un ami ait la capacité de faire comprendre quelque chose de moi et prenne sur lui de le partager. Quand Laurent dit cela, c’est très fort parce qu’il m’aide. Je me sens comprise, c’est rare. L’amitié comme l’amour, c’est partager une intimité dont l’ami a les clefs. Cela signifie aussi que cette personne sait que je l’aime. Il n’aurait pas accès à moi si je n’avais pas accès à lui. » Christine Angot, juillet 2003, Psychologies.
« Entrée libre est une vraie belle émission que Laurent a vraiment portée avec beaucoup de talent. » Michel Field sur France Inter, 19 novembre 2015.
« Le pompon revient sans aucun doute à l’émission « Le Rendez-vous » dirigée par un certain Laurent Goumarre, pas gourmet pour un sou quand il s’agit de culture : musique, cinéma, théâtre, littérature, arts plastiques… « Le Rendez-vous » ou… comment l’excellence est reléguée au rang du lobbying des agences de presse, de communication et de relation publics.… parce qu’un film est produit, parce qu’un livre est à vendre… […] Et cet imparable Journal de la Culture ! Mille événements débités en 7 minutes, marathon et bouillie de chat dont on ne retiendra qu’une chose : le fait que l’on puisse n’en rien saisir ni retenir. Quant à la programmation musicale — choix des « artistes » invités à se produire en direct pour un instantané des scènes pop-rock&folk -, il sera le plus souvent question de « guitareux » de langue anglaise, dans le style… « Je fais la manche dans le métro » ou bien du côté de Beaubourg, là où ça sent immanquablement l’urine, un ou deux SDF couchés pas loin, et guère plus, sinon moins… » Serge Uleski, 17 juin 2010, Agoravox.
« Laurent Goumarre, sans âge mais bien de son époque, présente cela avec tact et soin, passe rapidement les plats sans donner l’impression de survoler le sujet ni de faire tapisserie. » Renaud Machart, 19/03/2013, Le Monde M idées.
« Quant à l’article d’artpress, écrit par un certain Laurent Goumarre, il est moins mauvais que je n’avais cru le comprendre à de certaines évocations qui m’en avaient été faites. […] L’auteur donne quelques témoignages qu’il m’a un peu lu, malgré tout – sans bienveillance, évidemment, mais avec un peu plus de pénétration critique que la plupart de ceux de ses confrères qui se sont manifestés récemment. » Renaud Camus, K. 310, Journal 2000, P.O.L, 2003.
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