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Laurent Goumarre

24 janvier 2023

Temps de lecture : 17 minutes
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Laurent Goumarre

Temps de lecture : 17 minutes

La culture conformiste côté Club

« La cul­ture, c’est pas très grave, donc autant la présen­ter de façon plutôt décom­plexée. »

Laurent Goumarre est un journaliste spécialisé dans la culture doublé d’un producteur de radio. Bien qu’il officie quatre soirs par semaine sur les ondes de France Inter, après avoir été sur France Culture et avoir présenté « Entrée libre » sur France 5, il a expliqué ne pas détenir de carte de presse.

État civil et formation

« Quand j’écrivais, j’avais une carte de presse. On est jour­nal­iste quand on écrit. A la radio, je fais un tra­vail cri­tique sur les livres que je lis ou les expos que je vois, c’est du jour­nal­isme cul­turel. Lorsque Pas­cale Clark a soulevé le prob­lème de la carte de presse, j’ai con­staté qu’en France, dans ce domaine en tout cas, la parole n’a pas le même pou­voir sym­bol­ique que l’écrit. » TéléObs, 15 mars 2016.

Né à Saint-Flour dans le Can­tal en 1963, il a gran­di à Vil­lard-de-Lans, dans le Ver­cors. C’est là qu’il a décou­vert et pra­tiqué le pati­nage artis­tique, pen­dant 8 ans, jusqu’à ses qua­torze ans, « le seul sport que je pou­vais pra­ti­quer toute l’an­née sans met­tre le nez dehors ». Il a par­ticipé à des com­péti­tions. Après son bac­calau­réat, il a suivi des études lit­téraires en khâgne à Mont­pel­li­er. Il a été pro­fesseur de let­tres. Par­al­lèle­ment, il édi­tait des ouvrages médi­caux et cen­trés sur le développe­ment per­son­nel pour les édi­tions Masson/InterEditions.

C’est après avoir obtenu le poste de rédac­teur en chef des pages cul­tures du mag­a­zine Têtu qu’il aban­donne l’enseignement.

Il col­la­bore alors aux mag­a­zines Art­press, ELLE, Max, Off­shore et Danser. Il dit aus­si avoir écrit sous pseu­do­nyme des nou­velles poli­cières pour le mag­a­zine féminin Maxi « et des dossiers chauds dans Le Nou­veau Détec­tive, la revue de Gal­li­mard où avaient col­laboré Cocteau et Emmanuel Bove » Il a égale­ment été rédac­teur en chef du mag­a­zine Anti­dote.

Pas­sion­né de danse, à laque­lle il est arrivé par la « non-danse », il a été con­seiller artis­tique de Mont­pel­li­er Danse, puis directeur adjoint à la pro­gram­ma­tion de la Bien­nale de la danse de Lyon.

En 1999, Lau­re Adler, fraîche­ment arrivée à la direc­tion de France Cul­ture, lui con­fie sa pre­mière émis­sion de radio. Il explique avoir voulu tra­vailler à la radio parce que ce qu’il y entendait sur la danse lui était insup­port­able. C’est de cette manière, et à la suite d’une émis­sion enten­due sur France Cul­ture, qu’il est entré en con­tact avec Lau­re Adler à qui il a écrit. Son culot paye, puisque Lau­re Adler lui con­fie avec Stéphane Bou­quet deux heures de direct au fes­ti­val d’Avignon, avec une dizaine d’invités en plateau et une émis­sion en pub­lic. « La totale », dira Lau­rent Goumarre qui estime avoir été totale­ment incon­scient de ce que cela représen­tait. C’est à l’issue de ce test que Lau­re Adler a décidé de lui con­fi­er une émis­sion pour la ren­trée suiv­ante. Out­re son tra­vail de pro­duc­teur, notam­ment pour l’émission de France Cul­ture “18/20, L’ÉMISSION”, il par­ticipe à plusieurs émis­sions de l’antenne : « Stu­dio danse », « Le Chantier », « Minu­it dix ».

Mais sa con­sécra­tion advient avec l’émission qu’il présente à par­tir de 2008, Le Ren­Dez-vous, « jour­nal en direct sur le fil de l’actualité cul­turelle ». Une heure durant, il s’entretient avec des écrivains, artistes, hommes ou femmes qui font l’actualité cul­turelle. L’émission, ponc­tuée par le jour­nal de la cul­ture de Zoé Sfez, est car­ac­térisée par son ton décon­trac­té, mais aus­si son par­ti-pris poli­tique. C’est ain­si que dès ses débuts, en 2008, il invite l’écrivain et diariste Renaud Camus, offi­cielle­ment pour s’entretenir avec lui de la paru­tion de son livre Demeures de l’esprit chez Fayard. En réal­ité, il prof­ite de sa posi­tion pour accuser d’emblée l’écrivain d’avoir util­isé à plusieurs repris­es les mots « noirs » ou « arabes » dans son Jour­nal de 2005, Le Roy­aume de Sobrarbe, le met­tant en demeure de répon­dre aux accu­sa­tions de racisme. L’écrivain paraît tout d’abord sur­pris par cette attaque, mais n’étant pas sans savoir que Lau­rent Goumarre avait déjà pris pour cible son Jour­nal de 1994, La Cam­pagne de France, à la suite de Marc Weitz­mann qui avait lancé « l’affaire Camus » par un arti­cle paru dans Les Inrocks, il reprend ses esprits, hausse le ton et men­ace le jour­nal­iste de quit­ter son émis­sion s’il per­siste. Ce dernier essaie de chang­er de stratégie mais ne peut s’empêcher de dis­tiller des insinuations.

Le 3 juil­let 2015 est dif­fusée la dernière du Ren­Dez-vous. Lau­rent Goumarre a, en effet, appris que Pas­cale Clark lais­sait vacante la tranche de 21h à 23h sur France Inter, du lun­di au jeu­di. Il saute sur l’occasion et obtient d’y installer dès la ren­trée suiv­ante son émis­sion dont il dou­ble la durée et qu’il inti­t­ule le Nou­veau Ren­Dez-Vous. Il s’y trou­ve comme un pois­son dans l’eau, étant par­faite­ment dans le ton et la ligne édi­to­ri­ale de France Inter.

Depuis la ren­trée 2018, l’émission est enreg­istrée plus tôt pour être « pod­castable » dès 18h sur le site de France Inter, alors qu’elle n’est dif­fusée sur les ondes qu’à par­tir de 22h00. Aux deux édi­to­ri­al­istes de l’émission, Benoît Lagane et Christophe Bour­seiller, Lau­rent Goumarre ajoute un nou­veau chroniqueur heb­do­madaire, Romain Bur­rel, directeur de la rédac­tion du mag­a­zine Têtu. Ain­si pou­vait-on lire sur le compte Twit­ter de Romain Bur­rel mer­cre­di 26 sep­tem­bre : « Toute l’équipe de @tetumag est très fière d’an­non­cer l’ar­rivée de TÊTU sur @franceinter ! Retrou­vez chaque semaine, dès aujour­d’hui, notre chronique “NRV & TÊTU” dans l’émis­sion “Le Nou­veau Ren­dez-vous” de @laurentgoumarre. À écouter en pod­cast dès 18h et sur les ondes à 22h ! »

Lors de cette émis­sion du 26 sep­tem­bre 2018, la pre­mière chronique de Romain Bur­rel était con­sacrée aux migrants LGBT. À par­tir de 2020, il délaisse « Le Nou­veau Ren­dez-Vous », émis­sion général­iste con­sacrée prin­ci­pale­ment à divers sujets de société, pour ani­mer une émis­sion musi­cale quo­ti­di­enne qu’il pro­duit, dénom­mée « Côté Club », tou­jours sur France Inter.

En 2011, il est aus­si devenu le présen­ta­teur du mag­a­zine cul­turel de France 5 « Entrée Libre », émis­sion à la tête de laque­lle il a été rem­placé par Claire Chaz­al, le 18 jan­vi­er 2016, qua­tre mois après que celle-ci a été évincée du JT du week-end de TF1 où elle offi­ci­ait depuis 25 ans. A ce jeu de chais­es musi­cales, Lau­rent Goumarre sort per­dant. Ironie de l’histoire, il avait con­fié en apprenant que Claire Chaz­al allait présen­ter son dernier JT, « je serai devant mon poste avec une larme et une rose. » Quelques mois plus tard, ce sont des larmes de rage qu’il a dû avoir en apprenant qu’il était débar­qué de son émis­sion. Mais Michel Field est passé par là. Cet ami de longue date de Claire Chaz­al, qui avait été nom­mé depuis quelque temps à la direc­tion de France Télévi­sions, a trou­vé une place de choix pour la mythique présen­ta­trice du JT, qui est, paraît-il, férue de culture.

Cette évic­tion bru­tale a fait couler beau­coup d’encre et placé Lau­rent Goumarre sous le feu des pro­jecteurs. Claire Chaz­al, pleine de grat­i­tude envers son men­tor, explique que la déci­sion en revient à Michel Field et qu’elle n’a voulu impos­er le départ de per­son­ne. Pour « Entrée libre », on lui demande de faire au moins aus­si bien que Lau­rent Goumarre, dont la moyenne de téléspec­ta­teurs est de 300 000 par soir. Le salaire de l’ancienne vedette de TF1 dépasse large­ment celui du présen­ta­teur his­torique de l’émission. Selon Télé Star, repris par 20 min­utes, elle serait rémunérée 2500 euros par émis­sion, con­tre 500€ pour Lau­rent Goumarre. Mais France Télévi­sions et l’intéressée nient ce chiffre, évo­quant une hausse de salaire de 20%, cou­verte par Tan­garo Pro­duc­tion. Que Claire Chaz­al jus­ti­fie ain­si : « J’ar­rive avec ma notoriété et peut-être mon savoir-faire, cet écart (de salaire) me paraît cor­rect. »

Depuis 2016, il est égale­ment chargé de cours à l’école de jour­nal­isme de Sci­ences-Po Paris dont l’intitulé est « Lire et analyser des con­tenus d’actualité cul­turelle ». Il a longtemps été pro­fesseur de let­tres et pos­sède une opin­ion assez arrêtée sur l’école : « Jai tou­jours trou­vé l’école extrême­ment ennuyeuse. Édu­quer des gens en ren­trant par la chronolo­gie, cest absurde. Quand je suis devenu prof, jai essayé dintéress­er mes élèves en leur faisant avoir leurs pro­pres chocs, en leur mon­trant des choses qui allaient con­tre ce quils pen­saient être la cul­ture ».

La culture selon Laurent Goumarre

Lau­rent Goumarre revendique une cul­ture hor­i­zon­tale, sans hiérar­chie, mêlant Guy Lux, les west­erns, les séries télévisées, les jeux vidéo, la télé-réal­ité, Patrick Sébastien, Cyril Hanouna, Bri­an De Pal­ma, Yann Barthès, Tchaïkovs­ki, les poètes lib­ertins du XVIIIe siè­cle. « Lorsque […] j’ai enseigné la lit­téra­ture, je me suis éloigné des fig­ures imposées, je préférais par­ler à mes élèves des poètes pré­cieux du XVIIe siè­cle ou de Bri­an De Pal­ma que des Essais de Mon­taigne », a‑t-il con­fié à TéléObs.

Il estime ain­si que la télé-réal­ité a été « à un moment don­né […] une forme de cul­ture ». Il s’en explique ain­si : « j’aime ce qui est autoréflexif. J’ai d’ailleurs regardé les débuts de la télé-réal­ité parce qu’elle par­lait de télévi­sion et pas d’autre chose. » Il estime ain­si que l’émission de Cyril Hanouna « Touche pas à mon poste », qui con­naît une large audi­ence, est forte en ce que l’animateur a réus­si à y inté­gr­er « les codes de la télé-réal­ité – l’humiliation par exem­ple, à tra­vers les élim­i­na­tions – dans un pro­gramme de diver­tisse­ment. » Cet ani­ma­teur lui rap­pelle d’ailleurs Decha­vanne « une autre bête de scène : il avait un rap­port joyeuse­ment sado­masochiste avec ses chroniqueurs. » Il se fait une loi de ne pas juger un pro­gramme ou une émis­sion par le fait qu’il aime ou n’aime pas. Son agen­da, dit-il, c’est l’actu.

Il compte ain­si au nom­bre des émis­sions cul­turelles, « On n’est pas couché », l’émission de Ruquier. Mais aus­si « Le plus grand cabaret du monde » de Patrick Sébastien. « Pour moi, la cul­ture est absol­u­ment partout. [..] Il y a de la cul­ture même dans les émis­sions de sport. Le sport est une cul­ture. » Esti­mant que Nagui est aus­si « un présen­ta­teur for­mi­da­ble », il pense que la télé-réal­ité, comme vecteur de cul­ture, pour­rait avoir sa place sur le ser­vice public.

Le goût du kitsch

La cul­ture a pour lui un sens très large, qui peut à peu près tout englober. Il dit d’ailleurs avoir eu, à une époque, une véri­ta­ble addic­tion pour « Amour, Gloire et beauté ». L’addiction sem­ble être une des con­stantes de son car­ac­tère. Il est fou de mode, véri­ta­ble groupie du créa­teur Dries Van Noten et col­lec­tion­neur d’art obses­sion­nel. Les œuvres d’art, il les accu­mule dans son apparte­ment parisien, jusqu’à ne plus savoir où met­tre les pieds. Sa col­lec­tion per­son­nelle a fait l’objet d’une expo­si­tion au Cen­tre d’art de Mont­pel­li­er. « Heureuse­ment que je ne me suis jamais drogué car j’aurais été totale­ment obses­sion­nel. Je ne peux pas sor­tir de chez moi sans ramen­er for­cé­ment un objet ou un vête­ment et je vous assure que 20 ans de psy­ch­analyse n’y ont rien changé ! », a‑t-il con­fié au mag­a­zine Anti­dote. Son goût pour l’art, essen­tielle­ment kitsch, remonte, selon lui, à une enfance passée dans une sta­tion de ski.

« Je me sou­viens très bien, au bureau de tabac de mon vil­lage de ces espèces d’immondes ani­maux bleus pail­letés qui deve­naient ros­es selon la météo. Ou aus­si ces pen­d­ules en forme de chalets ! Je trou­vais ça mag­nifique. Cet esprit-là je le retrou­ve dans une cer­taine forme d’art con­tem­po­rain, dans le tra­vail sur la pail­lette, dans un goût pop­u­laire, très mid­dle class. C’est aus­si pour ça que je suis un défenseur acharné de Jeff Koons qui a spec­tac­u­lar­isé à out­rance le goût de la mid­dle-class des Améri­cains. Pour Jeff Koons, mon­tr­er aux yeux du monde des objets de merde est une revanche sociale. Il aime foutre le bor­del, je trou­ve ça super. »

Il est égale­ment pho­tographe, même s’il recon­naît que les pho­togra­phies qu’il pro­duit sont beau­coup plus liss­es que les œuvres qu’il achète.

Il a présen­té sa pre­mière expo­si­tion per­son­nelle (Saint Lau­rent) à la galerie Alain Gutharc à Paris en févri­er 2018. « J’ai tou­jours mon appareil sur moi et je pho­togra­phie ce que je mon­tre, par exem­ple ce mec avec le dra­peau améri­cain qui lui sert de mail­lot et ses tatouages sur les mol­lets. J’aime bien découper les corps. Ces gros plans, c’est ce que j’appelle des images pornographiques ».

Anti­con­formiste rad­i­cal, cet ancien pro­fesseur dit avoir tou­jours trou­vé l’école extrême­ment ennuyeuse. « Quand je suis devenu prof, j’ai essayé d’intéresser mes élèves en leur faisant avoir leurs pro­pres chocs, en leur mon­trant des choses qui allaient con­tre ce qu’ils pen­saient être la cul­ture. » Aux mon­dan­ités, qu’il fuit à toutes jambes, se définis­sant lui-même comme « un hand­i­capé social », il préfère la chas­se aux bonnes affaires sur eBay, une autre de ses addictions.

Publications, réalisation, productions

Lau­rent Goumarre a réal­isé la série des films « Paroles de choré­graphes » pour le Cen­tre Pom­pi­dou : Raimund Hoghe, La Ribot, Alain Buf­fard, Vera Man­tero, Régine Chopinot, Jen­nifer Lacey.

Il est l’au­teur de Pas­cal Ram­bert en temps réel (Soli­taires intem­pes­tifs, 2005) et co-auteur de La Ribot (CND, 2004), Pra­tiques con­tem­po­raines (Dis voir, 1999).

Ses goûts

Il est arrivé à la radio par la cri­tique de danse, même s’il con­fesse que la danse ne l’« intéres­sait absol­u­ment pas ».

Au nom­bre des émis­sions mythiques, il place « Le masque et la plume ciné­ma » avec Jean-Louis Bory. Il adore la voix de Lau­re Adler et « le débit de De Caunes dans son Rapi­do ». Il serait prêt à tout dire si Mireille Dumas le lui demandait. 

Il est fan de Françoise Hardy. Son héros de Fic­tion est Tadzio, le per­son­nage de La mort à Venise de Thomas Mann. Son film favori est Blow Out, de Bri­an De Palma.

Il est inca­pable de lire plus de 10 pages du roman de James Joyce, Ulysse.

Il dit avoir passé beau­coup de temps « à écouter Radio Cour­toisie, parce que c’est impor­tant de con­naître la voix de son enne­mi » et « avoir du mal » avec les radios qui tutoient leurs auditeurs.

Sa nébuleuse

Il est proche de Sab­ri­na Azoulay, sœur d’Audrey Azoulay, ancien min­istre de la cul­ture et de la com­mu­ni­ca­tion. Sab­ri­na Azoulay est une des pro­duc­tri­ces de l’émission « Entrée libre » qu’il présen­tait sur France 5. Il est égale­ment proche de Lau­re Adler.

Il l’a dit

« Paris. J’y suis mon­té, comme on dit. Je ne me vois pas en descen­dre. » Grazia, mars 2015.

« Tout le monde a une cul­ture. Quelle qu’elle soit, et elle n’est pas for­cé­ment artis­tique. Ce peut être la gas­tronomie, les par­fums, la phi­latélie ou les jeux vidéo. L’émis­sion répond à ce critère. L’art et la cul­ture sont deux choses dif­férentes. » Lefigaro.fr, févri­er 2015.

« De la même façon que les cou­turi­ers habil­lent les femmes comme leurs mères shabil­laient, jai limpres­sion que jai besoin de chercher – dans le ciné­ma, dans lart – ce que jai vu enfant et que jai aimé avec la naïveté dun enfant, qui peut avoir très mau­vais goût. Jai passé mon enfance dans une sta­tion de ski. Je me sou­viens très bien, au bureau de tabac de mon vil­lage de ces espèces dimmon­des ani­maux bleus pail­letés qui deve­naient ros­es selon la météo. Ou aus­si ces pen­d­ules en forme de chalets ! Je trou­vais ça magnifique.
Cet esprit-là je le retrou­ve dans une cer­taine forme dart con­tem­po­rain, dans le tra­vail sur la pail­lette, dans un goût pop­u­laire, très mid­dle class. Cest aus­si pour ça que je suis un défenseur acharné de Jeff Koons qui a spec­tac­u­lar­isé à out­rance le goût de la mid­dle-class des Améri­cains. Pour Jeff Koons, mon­tr­er aux yeux du monde des objets de merde est une revanche sociale. Il aime foutre le bor­del, je trou­ve ça super », Anti­dote, 01/02/2016.

« Pour moi, le mou­ve­ment social, c’est mon tra­vail. Je ne suis jamais descen­du dans la rue sauf le 11 jan­vi­er. Il n’y a que la défense de la tau­ro­machie qui peut m’y faire descen­dre ! » TéléObs, mars 2016.

Sur son compte twit­ter :

  • « C’est les reli­gions qui s’at­taque­nt vio­lem­ment à nous et non l’in­verse » 8 mars 2016
  • « Nous sommes toutes des fémin­istes free­lance !!! » 8 mars 2016
  • « Les femens du culot et un sacré courage » 8 mars 2016

Ils ont dit

« [Lau­rent Goumarre], je ne le con­nais­sais pas et nous n’avons pas échangé. Je lui ai envoyé un petit mes­sage. J’espère qu’il ne conçoit pas à mon égard une ani­mosité. » Claire Chaz­al à RTL, le 18 jan­vi­er 2016.

« Lau­rent Goumarre Entrée libre, France 5, 20 h 15. Un con­cen­tré de l’ac­tu­al­ité cul­turelle du jour aus­si désaltérant qu’un jus de fruit pressé. Exit les press jun­kets de trois min­utes où les stars vendent leurs pro­duc­tions. Place aux sujets décalés. Exem­ple: « Femme de super-héros, un méti­er d’avenir ? » pour la sor­tie du film Thor 2. » Muriel Frat, Blaise de Cha­balier, Con­stance Jamet dans Le Figaro, le 08/11/2013.

« C’est intéres­sant lorsqu’il dit : “Chris­tine n’a pas la volon­té par­ti­c­ulière d’affirmer sa dif­férence, elle est dif­férente.” Cela me boule­verse qu’un ami ait la capac­ité de faire com­pren­dre quelque chose de moi et prenne sur lui de le partager. Quand Lau­rent dit cela, c’est très fort parce qu’il m’aide. Je me sens com­prise, c’est rare. L’amitié comme l’amour, c’est partager une intim­ité dont l’ami a les clefs. Cela sig­ni­fie aus­si que cette per­son­ne sait que je l’aime. Il n’aurait pas accès à moi si je n’avais pas accès à lui. » Chris­tine Angot, juil­let 2003, Psy­cholo­gies.

« Entrée libre est une vraie belle émis­sion que Lau­rent a vrai­ment portée avec beau­coup de tal­ent. » Michel Field sur France Inter, 19 novem­bre 2015.

« Le pom­pon revient sans aucun doute à l’émission « Le Ren­dez-vous » dirigée par un cer­tain Lau­rent Goumarre, pas gourmet pour un sou quand il s’agit de cul­ture : musique, ciné­ma, théâtre, lit­téra­ture, arts plas­tiques… « Le Ren­dez-vous » ou… com­ment l’excellence est reléguée au rang du lob­by­ing des agences de presse, de com­mu­ni­ca­tion et de rela­tion publics.… parce qu’un film est pro­duit, parce qu’un livre est à ven­dre… […] Et cet impa­ra­ble Jour­nal de la Cul­ture ! Mille événe­ments débités en 7 min­utes, marathon et bouil­lie de chat dont on ne retien­dra qu’une chose : le fait que l’on puisse n’en rien saisir ni retenir. Quant à la pro­gram­ma­tion musi­cale — choix des « artistes » invités à se pro­duire en direct pour un instan­ta­né des scènes pop-rock&folk -, il sera le plus sou­vent ques­tion de « gui­tareux » de langue anglaise, dans le style… « Je fais la manche dans le métro » ou bien du côté de Beaubourg, là où ça sent imman­quable­ment l’urine, un ou deux SDF couchés pas loin, et guère plus, sinon moins… » Serge Ules­ki, 17 juin 2010, Ago­ravox.

« Lau­rent Goumarre, sans âge mais bien de son époque, présente cela avec tact et soin, passe rapi­de­ment les plats sans don­ner l’im­pres­sion de sur­v­ol­er le sujet ni de faire tapis­serie. » Renaud Machart, 19/03/2013, Le Monde M idées.

« Quant à l’article d’artpress, écrit par un cer­tain Lau­rent Goumarre, il est moins mau­vais que je n’avais cru le com­pren­dre à de cer­taines évo­ca­tions qui m’en avaient été faites. […] L’auteur donne quelques témoignages qu’il m’a un peu lu, mal­gré tout – sans bien­veil­lance, évidem­ment, mais avec un peu plus de péné­tra­tion cri­tique que la plu­part de ceux de ses con­frères qui se sont man­i­festés récem­ment. » Renaud Camus, K. 310, Jour­nal 2000, P.O.L, 2003.

Source pho­to : Wiki­me­dia (cc)

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