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Léa Salamé

9 juillet 2023

Temps de lecture : 30 minutes
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Léa Salamé

Temps de lecture : 30 minutes

Brillante amazone du journalisme et militante hargneuse

« Je ne suis absol­u­ment pas idéo­logue. On est dans une société qui se rad­i­calise un peu plus ? Je revendique le gris, la nuance, la complexité. »

Journaliste franco-libanaise née en octobre 1979 à Beyrouth, Léa Salamé, de son vrai nom Hala Salamé (nom inscrit dans l’annuaire de Science Po, promotion 2002), est l’étoile montante de l’information depuis qu’elle a arbitré les débats entre Éric Zemmour et Nicolas Domenach sur i>Télé. Issue de la haute bourgeoisie affairiste libanaise, elle ne cache pas, malgré son image d’objectivité incarnée auprès des médias, une idéologie libérale-libertaire, cosmopolite et mondialiste.

Le 11 septembre 2001, elle est présente à New-York lors de l’attentat sur le World Trade Center et sera blessée par la conflagration. Forte de cette expérience, elle se spécialisera dans les questions internationales, en plus de bâtir une véritable story-telling personnel (parfois contradictoire) autour de cet événement.

Sa famille

Elle est la fille du poli­to­logue fran­co-libanais, directeur de recherch­es au Cen­tre d’Études et de recherch­es inter­na­tionales, pro­fesseur à Sci­ences Po, Ghas­san Salamé, et de Mary Boghoss­ian, une Arméni­enne née à Alep (Syrie) issue d’une très grosse famille de dia­man­taires avec des ram­i­fi­ca­tions à Lon­dres, Brux­elles et Rio de Janeiro.

Léa Salamé est donc la petite fille du joail­li­er Robert Boghoss­ian. De reli­gion catholique grecque (melkite), la famille Salamé a quit­té le Liban pour la France en 1984 au début de la guerre civile. Arrivée à 5 ans en France, elle a été nat­u­ral­isée en 1988, pas­sant son enfance dans le XVIème arrondisse­ment de Paris.

Dans un entre­tien, elle indique : « Je viens du Liban, 17 com­mu­nautés réu­nies sur un ter­ri­toire de la taille de deux départe­ments français. Les tour­ments iden­ti­taires, je con­nais. Ces thèmes me touchent. Un jour, j’écrirai un livre sur le sujet. Je suis un mille-feuille d’identités. Je suis fière de mes orig­ines : libanaise, arméni­enne, française. » Un métis­sage eth­ni­co-cul­turel qui l’a com­plexée lorsqu’elle a débuté à la télévi­sion se deman­dant « pourquoi [elle] ne fai­sait pas Française comme les autres, pourquoi [elle] n’avai[t] pas les yeux bleus […] et pourquoi [elle] n’étai[t] pas plus for­matée pour la télé». « Qui est Léa Salamé ? » (TV Mag, 14/05/2016)

Né au Liban en 1951, Ghas­san Salamé est tit­u­laire d’un doc­tor­at en let­tres, d’un doc­tor­at en sci­ences poli­tiques et d’un DEA en droit. Sym­pa­thisant des idées d’ex­trême gauche au début des années 70, il fuit son pays natal en 1984, au moment du retrait de la force multi­na­tionale, devant « l’insécurité de Bey­routh-Ouest ». Puis il atter­rit « à Paris, avec femme et enfants, après un détour par Wash­ing­ton » et devient, comme l’écrit La Croix du 21 octo­bre 2010, le « pois­son pilote des élites émer­gentes »… et mon­di­al­isées. Sa car­rière uni­ver­si­taire l’a con­duit de l’université Saint-Joseph de Bey­routh (1978–1985) à l’Université Paris I (1985–87), puis au CNRS (1986–2004) et à Sci­ences-Po, où il est pro­fesseur des universités.

De 2000 à 2003, il a été min­istre de la Cul­ture du Liban et prési­dent du Comité d’organisation du Som­met arabe (mars 2002) et du Som­met de la fran­coph­o­nie (octo­bre 2002). Il a ensuite été nom­mé con­seiller poli­tique de la Mis­sion de l’ONU à Bag­dad (juin-octo­bre 2003) puis con­seiller spé­cial du secré­taire général de l’ONU (2003–2006). Il est à présent mem­bre du con­seil d’administration de : The Inter­na­tion­al Cri­sis Group (Brux­elles), The Inter­na­tion­al Peace Insti­tute (New York), Bib­lio­the­ca Alexan­d­ri­na (Alexan­drie), The Open soci­ety Insti­tute (New York) et de plusieurs autres organ­i­sa­tions non gou­verne­men­tales. Il pré­side l’Arab Fund for Arts and Cul­ture (Amman) et le comité con­sul­tatif du Pro­gramme Alliance (qui regroupe l’université Colum­bia avec Sci­ences-Po, Poly­tech­nique et Paris 1). Il est con­seiller spé­cial de Kofi Annan, ancien secré­taire général des Nations unies.

Depuis sep­tem­bre 2010, il dirige la Paris School of Inter­na­tion­al Affairs de Sci­ences Po, « financée par la Fon­da­tion Mac Arthur à hau­teur de 80 000 dol­lars, où les cours sont dis­pen­sés en anglais et où la qua­si-total­ité des étu­di­ants sont étrangers, car le pro­gramme ambi­tionne de for­mer les élites mon­di­al­isées des pays émer­gents », comme le note l’archiviste Emmanuel Rati­er. Il pub­lie régulière­ment dans la Revue française de sci­ence poli­tique, For­eign Pol­i­cy, The Mid­dle East Jour­nal et Secu­ri­ty Dia­logue. Depuis 2001, Ghas­san Salamé est un des rares étrangers à être mem­bre du club Le Siè­cle. En juin 2017 il est nom­mé représen­tant inter­na­tion­al de l’ONU pour la Libye ; il sera l’un de ceux à qui incombera de recon­stituer le puz­zle d’un pays éclaté suite à l’in­ter­ven­tion fran­co-améri­caine con­tre Kad­dhafi en 2011. Son impar­tial­ité est mise en doute au cous de l’été 2019 par le chef du Gou­verne­ment d’Union Nationale, Fayez el-Sarraj.

Léa Salamé a une sœur, Louma, qui s’est mar­iée en juil­let 2011 avec l’in­flu­ent comte Raphaël de Mont­fer­rand (L’Orient du 18 juil­let 2011), énar­que du Quai d’Or­say et prési­dent de la Société des Cincin­nati de France et de Plat­form, le regroupe­ment des Fonds régionaux d’art con­tem­po­rain (Frac). Après avoir été chargée de com­mu­ni­ca­tion à l’Agence France-Muséums Lou­vre Abou-Dabi, Louma Salamé est choisie en 2016 par son oncle Jean Boghoss­ian pour diriger la vil­la Empain à Brux­elles. Cette vil­la de style Art Déco appar­tient à la Fon­da­tion Boghoss­ian depuis 2006 qui souhaite la con­ver­tir en un cen­tre d’art et de dia­logue entre les cul­tures d’Ori­ent et d’Occident. Nul doute que cette nom­i­na­tion ren­forcera les liens entre la dynas­tie de bijoutiers et la vil­la Empain. Ce cadre famil­ial au cœur de l’hy­per­classe mon­di­ale n’empêchera pas Tech­nikart d’écrire au sujet de Léa Salamé : « Immi­grée, elle garde la rage de réus­sir » (juil­let 2014). Plus réal­iste, Le Monde Mag­a­zine du 30 août 2014 dira d’elle qu’elle a gran­di dans « l’intelligentsia globalisée ».

Formation universitaire

Dès son plus jeune âge, elle a été inscrite dans les écoles de la cap­i­tale réservée à l’élite : Saint-Louis de Gon­zague puis l’École Alsa­ci­enne. « Le jour de la ren­trée, c’est le fes­ti­val de Cannes, le lende­main c’est l’Assemblée générale des Nations unies », note Le Monde Mag­a­zine à pro­pos de cette école.

En 2001, elle fait un an à New York Uni­ver­si­ty, col­lège en troisième année ou Mas­ter (semes­tre hors les murs). Elle rejoint ensuite Paris II-Assas puis Sci­ences Po « où elle côtoie, dans la même pro­mo, l’écrivain Flo­ri­an Zeller et l’élu social­iste, “français de rel­a­tive­ment fraîche date”, Eduar­do Rihan-Cypel. » (« Qui es-tu, Léa Salamé ? », Lesinrocks.com, 17 sep­tem­bre 2013).

Parcours professionnel

C’est lors de son pas­sage à New-York qu’elle vit les atten­tats du 11 sep­tem­bre aux pre­mières loges. « “J’ai erré en pyja­ma dans la rue, jusqu’à l’effondrement d’une tour. Là, j’ai cru qu’on nous tirait dessus.” Blessée par la con­fla­gra­tion, elle sera évac­uée par les sec­ours », con­fiera-t-elle dans la presse (Télé Star, Grazia, Europe 1, Pure Peo­ple…). Cepen­dant, elle four­nit une ver­sion dif­férente à Libéra­tion : « Il fai­sait un temps sub­lime. Je décou­vrais la ville en folie. Je planais, le bon­heur absolu. J’ai cru que c’était un acci­dent de camion. »

Quoi qu’il en soit, de cette expéri­ence naî­tra un goût pour les ques­tions inter­na­tionales. « Lorsque j’avais 20 ans, je voulais être le Thier­ry Ardis­son de la péri­ode “Rive droite/rive gauche”. Après le 11 sep­tem­bre à New York, je rêvais d’être Chris­tiane Aman­pour, jour­nal­iste et reporter vedette de CNN », explique-t-elle dans Le Monde du 18 mai 2014.

Grâce à de puis­sants appuis famil­i­aux, et notam­ment ceux de son père, elle est lancée à la télévi­sion par Jean-Pierre Elk­a­b­bach, qui lui con­fie, en 2004, le flash de LCP/Public Sénat. Elle présente ensuite avec lui « Paroles du Monde », tou­jours sur LCP/Public Sénat.

Elle intè­gre France 24 en 2007. Avec Antoine Cormery, elle présente « La Soirée », tranche d’in­for­ma­tion en direct de 21h à minu­it ; puis de 20h à minu­it à par­tir d’oc­to­bre 2010. Elle présente égale­ment « Une semaine aux Amériques », mag­a­zine con­sacré à l’ac­tu­al­ité améri­caine ; puis l’émis­sion « Paris Direct », la tranche d’in­for­ma­tion phare de la chaîne.

En décem­bre 2010, elle fait un essai sur France 3 pour être la nou­velle présen­ta­trice du « Soir 3 ». La chaîne souhaitait pro­mou­voir un présen­ta­teur « plutôt de sexe féminin » et « issu de la diversité ».

Con­tac­tée par un Pierre Fraiden­raich admi­ratif, Léa Salamé rejoint finale­ment i>Télé. De jan­vi­er 2011 à mai 2012, elle y présente « Élysée 2012 », avec Michel Dumoret, chef du ser­vice poli­tique. Depuis sep­tem­bre 2011, elle assure la présen­ta­tion du « 17–20 » avec Marc Fau­velle.

Depuis sep­tem­bre 2012, elle dirige « On ne va pas men­tir », un débat « avec le sourire et sans langue de bois ».

Dès la ren­trée 2013, elle ani­me l’émis­sion de débats « Ça se dis­pute », sur i>Télé, où elle arbi­tre chaque semaine les échanges entre Éric Zem­mour et Nico­las Dom­e­n­ach. En juin 2014, Le Point révèle qu’elle pren­dra la place, à la ren­trée de la même année, de Nat­acha Polony dans l’émis­sion « On n’est pas couché », dif­fusé sur France 2 le same­di soir.

En août 2014, elle ani­me l’en­tre­vue poli­tique de 7h50 sur France Inter au sein de la mati­nale de Patrick Cohen.

En novem­bre 2015, elle inter­roge pour le mag­a­zine GQ le ban­quier Matthieu Pigasse. « Parce que Léa est vire­voltante et sexy », c’est ain­si qu’aurait jus­ti­fié le choix de Léa Salamé pour inter­view­er le prési­dent de la République, François Hol­lande, en avril 2016, le nou­veau patron de l’in­fo de la chaîne publique française, Michel Field.

Selon la Let­tre A (n°1726, du 14 avril 2016), Léa Salamé a accom­pa­g­né son directeur de la rédac­tion de France Inter, Jean-Marc Four, afin de ren­con­tr­er en décem­bre 2015 l’ambassadeur du Qatar à Paris, Meshal bin Hamad al-Thani. Cette entre­vue a été organ­isée par la société Edile Con­sult­ing, choisie par ailleurs en 2016 par l’Arabie Saou­dite afin de redor­er sa mau­vaise image en France, et dont Sihem Souid est la direc­trice générale. Le but de cet entre­tien est d’infléchir la mau­vaise image du Qatar dans les médias, notam­ment sur des liens sup­posés entre cet émi­rat et le finance­ment de l’État Islamique (Daech).

Fin juin 2016, elle quitte On n’est pas couchés elle est rem­placée par Vanes­sa Burggraf. Depuis le 15 sep­tem­bre 2016, elle ani­me aux côtés de David Pujadas L’Émis­sion poli­tique en rem­place­ment de Des paroles et des actes, qui a lieu deux jeud­is soir par mois en pre­mière par­tie de soirée. Elle devrait l’animer seule à la ren­trée 2017, David Pujadas étant en par­tance pour LCI.

À par­tir du 28 sep­tem­bre 2016, Léa Salamé est à la tête d’une émis­sion cul­turelle sur France 2, Stupé­fi­ant !, dif­fusé trois mer­cre­dis soir par mois, en deux­ième par­tie de soirée. Depuis le 9 jan­vi­er 2017, l’émis­sion est dif­fusée tous les lundis soir, en deux­ième par­tie de soirée.

Le 19 jan­vi­er 2017, avec avec David Pujadas et Fabi­en Namias, elle ani­me le troisième débat de la pri­maire de la Belle alliance pop­u­laire (PS et par­tis satel­lites), organ­isé par France 2, Europe 1 et les grands titres de la presse régionale.

Dès que Lau­rence Bloch a vent de la déci­sion de Patrick Cohen de quit­ter la mati­nale de France Inter pour celle d’Europe 1, elle se rabat sur Léa Salamé qui lui rétorque qu’elle ne pour­ra pas assumer seule une telle charge, d’autant plus qu’elle vient tout juste de devenir mère. La direc­trice de France Inter pro­pose donc à Nico­las Demor­and, qui offi­cie alors sur la tranche de 18–20h, de repren­dre du ser­vice dans ce rôle qu’il con­naît bien (il l’a occupé entre 2006 et 2010), tout en main­tenant Léa Salamé en tant que co-présen­ta­trice lors du grand entre­tien de 8h20. De l’aveu de la jour­nal­iste elle-même, telle qu’elle le rap­porte au Point :

« Oui, on s’est cher­chés pen­dant un an avec Nico­las et on s’est trou­vés. J’adore tra­vailler avec lui. Durant notre grand entre­tien de vingt-cinq min­utes, il y a du respect, nous n’avons pas de prob­lème d’ego. Avec Nico­las, c’est un mariage vrai­ment réus­si ! Nous sommes un cou­ple qui fonc­tionne bien. C’est un bon­heur de faire cette mati­nale. »

Lors de la mati­nale du 28 août 2019, Nico­las Hulot annonce de façon impromptue à l’antenne de France Inter face au duo Salamé-Demor­and qu’il a l’intention de présen­ter sa démis­sion du Min­istère de l’Ecologie. Le Canard Enchaîné du 5 sep­tem­bre rap­porte que la jour­nal­iste se serait écriée à l’issue de l’interview « On les a bien niqués, on a niqué les autres mati­nales ! ». L’euphorie des deux ani­ma­teurs est bien vis­i­ble dans cet entre­tien immé­di­ate­ment postérieur à l’interview d’Hulot où les deux jour­nal­istes s’autocongratulent et rivalisent d’épithètes pour ten­ter de décrire ce qu’ils vien­nent de vivre. Salamé fait remar­quer que « c’est sans doute pour moi le moment de radio le plus fort que j’ai vécu. C’est un moment de sur­prise, le truc n’est pas ver­rouil­lé, c’est totale­ment sincère. C’était un moment unique, un moment de grâce ». En d’autres ter­mes, l’auditeur aver­ti obtient donc la con­fi­ma­tion de la bouche des jour­nal­istes eux-mêmes qu’au quo­ti­di­en, tout est ver­rouil­lé et rien n’est sincère !

Dès que son com­pagnon Raphaël Glucks­mann est intro­n­isé tête de liste social­iste en vue des élec­tions européennes de 2019, Léa Salamé fait savoir qu’elle cesse tem­po­raire­ment ses activ­ités de jour­nal­iste poli­tique pour couper court à toute accu­sa­tion de con­flits d’intérêts. Dès octo­bre 2019, Stupé­fi­ant bas­cule en pre­mière par­tie de soirée sur France 5 dans une col­lec­tion doc­u­men­taire qui tranche avec l’ancien for­mat mag­a­zine qui car­ac­téri­sait l’émission sur France 2. Toute­fois, l’émission est tou­jours pro­duite par la société de pro­duc­tion Bangu­mi. Par­al­lèle­ment, elle coanime avec Thomas Sot­to une émis­sion poli­tique « Vous avez la parole », tou­jours dif­fusée sur France 2, qui s’éteint au bout de deux ans d’antenne.

En 2021, en plus de son rôle de mati­nal­ière sur France Inter, elle est sur tous les fronts sur France 2, à la fois présen­ta­trice du ren­dez-vous poli­tique « Élysée 2022 » et bras droit de Lau­rent Ruquier sur le talk-show du same­di soir « On est en direct », émis­sion des­tinée à suc­céder à feu « On n’est pas couché ». Selon Le Parisien, la jour­nal­iste aurait négo­cié son salaire à la hausse et imposé son pro­duc­teur attitré, Régis Laman­na-Rodat. Con­di­tions que France Télévi­sions aurait accep­tées moyen­nant une hausse du bud­get ini­tial prévu à 145 000 € par épisode.

Cer­tains com­men­taires sur les réseaux soci­aux s’émeuvent de sa par­tial­ité lorsqu’elle se retrou­ve face à Éric Zem­mour, d’abord dans « On est en direct » en sep­tem­bre, puis sur le plateau d’« Élysée 2022 ». Elle ne parvient pas à réprimer une mine con­trar­iée et une atti­tude hos­tile à l’endroit du can­di­dat. Elle sera ova­tion­née à France Inter pour son esprit agres­sif lors de cette épisode.

Gre­go­ry Roose, ani­ma­teur de la chaîne YouTube Recon­quête, rap­porte sur Twit­ter qu’il a vu en elle une mil­i­tante hargneuse. Tout en s’interrogeant : « Celle qui partage sa vie avec un député pro­gres­siste peut-elle vrai­ment ani­mer un débat poli­tique en toute impar­tial­ité sur une chaîne du ser­vice pub­lic ? ». Sa com­plai­sance à géométrie vari­able lui avait déjà valu ces dernières années des cri­tiques émanant aus­si bien d’Acrimed que de Cyril Hanouna, une preuve de plus que le pro­fes­sion­nal­isme de la jour­nal­iste est loin de faire l’unanimité.

Ce qu’elle gagne

D’après Le Parisien (16/07/2015), elle toucherait 6000 € par mois pour sa présence dans On n’est pas couchés sur France 2.

Prix et récompenses

  • « Femme de l’an­née 2014 » par le mag­a­zine GQ.
  • « Meilleure inter­vieweuse de l’an­née 2015 » (prix Philippe-Caloni 2015).

Publications

  • Femmes Puis­santes, Les Arènes/France Inter, 2020
  • Femmes Puis­santes : Sai­son 2, Les Arènes/France Inter, 2021.

Convictions politiques

Les opin­ions poli­tiques de Léa Salamé sont un secret de polichinelle, tant elles transparais­sent dans ses pris­es de posi­tions. Lorsqu’on l’interroge sur ce sujet, elle souhaite appa­raître comme neu­tre : « je ne suis ni à droite, ni à gauche : je suis jour­nal­iste.» Pour­tant, selon sa meilleure amie, Lisa Fried­lan­der : « Moi, mon cœur pen­chait à gauche. Celui de Léa n’était pas de droite, non plus. Mais elle n’aime pas qu’on en par­le. » (voir § Ils ont dit). Sans même s’apercevoir de son par­ti-pris idéologique libéral-lib­er­taire, elle indique dans un entre­tien que « l’enjeu du XXIe siè­cle sera de trou­ver une nou­velle manière de vivre ensem­ble. On ne peut pas revenir en arrière comme le prô­nent les “déclin­istes”. La France n’est pas une île. Nous vivons dans un univers mon­di­al­isé. Je regrette qu’il ne soit pas davan­tage régulé, mais nous n’allons pas fer­mer les fron­tières. » Et lors de son inter­view de Nat­acha Polony, plutôt classée à droite, Léa Salamé a mon­tré sa véri­ta­ble idéolo­gie : « au patri­o­tisme sou­verain­iste et donc exclusif » l’ancienne chroniqueuse de « On n’est pas couché », Léa Salamé « oppose un patri­o­tisme cos­mopo­lite. » Avant d’ajouter « le prob­lème de l’in­té­gra­tion, c’est après, c’est au moment de chercher un tra­vail ou un loge­ment. (…) Il y a qua­tre fois plus de dif­fi­cultés pour un Mohammed que pour un Charles ou David de trou­ver du tra­vail. » Ne par­ler donc pas de sou­verain­isme, de fron­tières ou de Nation, car si cette « idée de nation allait par­faite­ment au XIXème siè­cle», le XXIème siè­cle doit voir l’avènement des sociétés ouvertes et mon­di­al­isées. Des thès­es que partage son com­pagnon Raphaël Glucks­mann (voir por­trait) et très proche des écrits du philosophe alle­mand du XIXème siè­cle, Johann Got­tfried Herder.

En mai 2016, Léa Salamé a par­ticipé aux cinq ans du site d’in­for­ma­tions, plutôt ori­en­té à droite, Atlanti­co, présidé par Jean-Sébastien Fer­jou, et ce en présence de Bernard-Hen­ri Lévy, David Pujadas, de Jean-Pierre Chevène­ment ou du député Christophe Borgel.

En mai 2019, elle ani­me la remise du prix « Rôles Mod­èles LGBT » à San­dra Forgues. Ce prix est décrit par ses créa­teurs comme récom­pen­sant « les per­son­nes LGBT+ dont le suc­cès pro­fes­sion­nel, le par­cours de vie, les valeurs ou le rôle social sont con­sid­érés comme un mod­èle à suiv­re pour les per­son­nes LGBT+ et qui con­tribuent, par leur engage­ment et leur vis­i­bil­ité, à une représen­ta­tion pos­i­tive des LGBT+ ».

Elle l’a dit

« En voulant gou­vern­er en même temps à gauche et à droite, Emmanuel Macron est-il le véri­ta­ble hériti­er de Valéry Gis­card dEstaing, na‑t-il pas réus­si au fond à faire aboutir le rêve cen­triste de lancien prési­dent ? », France Inter, 03/12/2021.

« France Inter est une radio exigeante et pop­u­laire, pas du tout une radio bobo parisi­enne comme on peut l’imag­in­er. Son audi­ence pro­gresse énor­mé­ment dans les régions. Il est d’ailleurs faux de penser que les radios et les chaînes de télévi­sion du ser­vice pub­lic sont gauchistes. Il y a énor­mé­ment de gens de droite comme de gauche qui les regar­dent ou les écoutent. Je trou­ve cela bien que la France ait un ser­vice pub­lic de l’au­dio­vi­suel fort. Et que France 2 et France Inter se por­tent bien, je trou­ve cela sain pour la démoc­ra­tie. Ce sont des médias exigeants et pop­u­laires, pas chi­ants. », Le Point, 18/04/2019.

« A la fin, j’ai fini par me dire : “C’était quoi ton rêve à 15 ans?” Mon rêve, c’était d’être Anne Sin­clair, et dans ce cas, com­ment pass­er à côté de l’émission poli­tique phare d’une prési­den­tielle? » « Léa Salamé, l’interview exclu­sive : “Lau­rent Ruquier savait que j’allais par­tir » lesinrocks.com, 07/06/2016.

« Que ce soit Emmanuel Macron ou Nuit debout, je pense que toute expéri­men­ta­tion poli­tique nou­velle peut nous faire du bien. » lesinrocks.com, 07/06/2016.

« Je lui dois beau­coup » (à pro­pos de Jean-Pierre Elk­a­b­bach), Les Inrock­upt­ibles, 26 juin 2014

« J’ai des con­vic­tions mais, con­traire­ment à Zem­mour et à Polony, je ne suis pas une idéo­logue. Je suis prag­ma­tique et je veille à ma neu­tral­ité poli­tique. Ça ne m’empêche pas de penser que la France tra­verse une crise iden­ti­taire très forte et que les répons­es qu’apportent Zem­mour et Polony ne sont pas les bonnes, que ce pays est très dur à réformer, même si je suis très heureuse en France et très pro-européenne. » Ciné TéléObs, 27 sep­tem­bre 2014

« Les gens sont pas des cons. Faut pas avoir peur d’être sérieux et de l’assumer. » TéléSphère TV — 12 novem­bre 2011

« J’ai fait péter le décol­leté » (en off), i>Télé, août 2013

« Marine Le Pen se réfère sou­vent à des experts, à des spé­cial­istes qu’on ne con­naît pas mais qui défend­ent une France fer­mée, une France nos­tal­gique, où l’on paierait sa baguette en francs. Elle a réponse à tout, elle rabroue sou­vent les jour­nal­istes, tou­jours ses opposants, cette femme est un bull­doz­er qui fait trem­bler la classe poli­tique. » i>Télé, « Élysées 2012 » — 4 avril 2012

« La cam­pagne prési­den­tielle a bel et bien com­mencé en France et Claude Guéant en rajoute une petite couche sur les musul­mans. » i>Télé, « Élysées 2012 » — 4 avril 2012

« Vous voulez telle­ment, vous, le juif, vous faire plus goy que le goy, c’est-à-dire plus français que français » On n’est pas couché, France 2, 4 octo­bre 2014

« L’émission est un vrai débat d’idées, ce n’est pas du buzz ! Zem­mour et Dom­e­n­ach ne sont pas des impos­teurs de la télé : l’un est un vrai idéo­logue, l’autre un human­iste mil­i­tant. On y entend deux voix de la France d’aujourd’hui. » Le Monde, 16 mai 2014

« Lorsque j’avais 20 ans, je voulais être le Thier­ry Ardis­son de la péri­ode “Rive droite/rive gauche”. Après le 11-sep­tem­bre à New York, je rêvais d’être Chris­tiane Aman­pour, jour­nal­iste et reporter vedette de CNN. » Le Monde, 16 mai 2014

« Le 11 sep­tem­bre 2001, à quelques rues des deux tours, une gamine de 21 ans est réveil­lée en sur­saut par un bruit vio­lent. La veille, Léa Salamé a fait la fête. Etu­di­ante à Sci­ences-Po, elle vient d’ar­riv­er pour un stage de six mois, et prof­ite : “Il fai­sait un temps sub­lime. Je décou­vrais la ville en folie. Je planais, le bon­heur absolu. J’ai cru que c’é­tait un acci­dent de camion.” Elle enfile une jupe, des tongs, un tee-shirt “et pas de soutif”, pour aller chercher en bas de l’im­meu­ble son pain aux raisins, quand une Noire frappe à la porte : “Go down ! Go down !” Elle prend un dol­lar et ses clefs, achète son pain aux raisins puis «regarde la tour cramer, sans com­pren­dre». Sans portable, elle fait la queue devant une cab­ine pour appel­er : “Et là, un énorme tsuna­mi de pous­sière nous est tombé dessus. J’ai cou­ru vers le Nord en pen­sant qu’on nous tirait dessus. Je voy­ais des oiseaux tomber : c’é­taient des hommes, mais je ne le com­pre­nais pas”. » « Léa Salamé, tim­bale libanaise », liberation.fr, 14 décem­bre 2014

« Le jour de l’élec­tion d’Oba­ma, j’é­tais là-bas pour France 24 et c’est moi qui ai dit en direct : “Le pre­mier prési­dent noir améri­cain est élu.”» Idem

« C’é­tait mon obses­sion en négo­ciant avec Ruquier. Je leur ai dit : “Je ne veux pas me situer poli­tique­ment, je ne jouerai pas la fille de droite.” Jour­nal­iste, je suis neu­tre. Je ne suis absol­u­ment pas idéo­logue. On est dans une société qui se rad­i­calise un peu plus ? Je revendique le gris, la nuance, la com­plex­ité. » Idem

« Quand on me voit à l’écran, on sent bien que je n’ai pas un père issu de la Creuse et une mère vendéenne. C’est la pre­mière fois que je clar­i­fie ça, il n’y a aucune honte. Mais le plus impor­tant est surtout de dire que j’ai gran­di ici, en France et que ma vie est à Paris. » « Qui es-tu, Léa Salamé ? » Lesinrocks.com, 17 sep­tem­bre 2013

« J’ai été invitée à deux repris­es à l’Élysée, à déje­uner avec François Hol­lande. C’est une per­son­ne humaine­ment très sym­pa­thique. On peut lui reprocher plusieurs choses sur le plan poli­tique stric­to sen­su, mais ni sa répar­tie, ni son cap­i­tal sym­pa­thie. Je me suis retrou­vée à sa table, à l’é­couter me con­fi­er qu’il m’é­coute chaque matin sur France Inter, explique-t-elle. Je peux légitime­ment en douter mais quand il fait référence à trois de mes récentes inter­views, ça mon­tre sa maîtrise. François Hol­lande peut se mon­tr­er plutôt char­mant et c’est bien le vrai dan­ger de ce genre de ren­con­tres », « Léa Salamé : “Je dois ma car­rière à la télévi­sion à Michel Cha­rasse. », Charles, n°15

« Pour Flo­ri­an Philip­pot, qui m’a don­né l’exclu sur France Inter au sujet de la révéla­tion de son homo­sex­u­al­ité par Clos­er, c’est dif­férent. Il faut remon­ter à 2013, je présen­tais un débat d’actualité “On ne va pas se men­tir” sur i‑Télé. À l’époque, Philip­pot m’appelait régulière­ment pour y par­ticiper, pour me dire qu’il était “scan­daleux qu’un par­ti représen­tant 25 % des Français n’ait pas la parole.” J’étais de son avis mais la poli­tique de la chaîne à l’époque était de ne pas inviter le FN. Je me suis battue avec ma direc­tion pour infléchir cette posi­tion », Idem.

« Notre échange était ser­ré. Mais out­re la ten­sion, c’est peut-être la pre­mière fois où je me suis sen­tie seule sur le plateau. Je le dis d’autant plus que j’estime Aymer­ic Caron pour son pro­fes­sion­nal­isme. Il fait le job, il mord au mol­let et ne lâche jamais. Je me rap­pelle sa passe d’armes avec Najat Val­laud-Belka­cem au sujet de l’éducation. Mais face à Taubi­ra, je trou­ve qu’il a tro­qué sa cas­quette de jour­nal­iste pour celle de mil­i­tant. Je pense qu’il ne s’en est pas ren­du compte, tout comme Lau­rent Ruquier. J’ai au final eu le sen­ti­ment de me trou­ver ce soir-là sur un plateau Taubi­ra-com­pat­i­ble », Idem.

« Quand j’ai annon­cé à mon père que je voulais faire du jour­nal­isme télé, il a levé les yeux au ciel. Il me rêvait diplo­mate, avo­cate, à la rigueur jour­nal­iste, mais alors de presse écrite, au New York­er ou au Monde. Quand je lui ai dit plus tard que j’avais signé pour rejoin­dre Lau­rent Ruquier dans On n’est pas couché, je crois l’avoir achevé. » « Léa Salamé : la belle ambitieuse que l’on s’arrache » (Télé 2 semaines, n°321 du 16 au 29 avril 2016)

« Cette sit­u­a­tion [con­cen­tra­tion des médias] me con­forte dans l’une de mes con­vic­tions : le ser­vice pub­lic est aujourd’hui le seul lieu d’indépendance absolue. Je tra­vaille à la fois sur France 2 et sur France Inter, et je peux le véri­fi­er tous les jours. Que ce soit chez Ruquier ou sur Inter, des lieux pour­tant haute­ment exposés, je n’ai jamais reçu une injonc­tion ni une remar­que ni un tex­to de l’un de mes patrons. » « Léa Salamé : “Ma généra­tion a dit : “la con­nivence, ça suf­fit !” teleobs.nouvelobs.com, 26/12/2015

Ils l’ont dit

« Deman­dez à Léa ce qu’elle en pense. Elle-même, quand elle est arrivée à Paris, elle s’ap­pelait Hala. Et elle a changé de prénom. Elle a bien fait car ça a favorisé son assim­i­la­tion et son accep­ta­tion », Éric Zem­mour inter­rogé sur sa mesure de fran­ci­sa­tion des prénoms par Nico­las Demor­and, France Inter, 16/12/2021.

« Une évi­dence : Léa Salamé n’est pas à l’aise avec le reg­istre de l’opin­ion. Lui deman­der son avis provoque chez elle une crispa­tion per­cep­ti­ble. Un posi­tion­nement très sin­guli­er dans une époque qui porte aux nues les out­rances idéol­o­gisées. Elle préfère par­ler de pro­fes­sion­nal­isme, un thème qui revient comme une ren­gaine dans sa bouche. Pen­dant qu’elle se racon­te, pour illus­tr­er son pro­pos, elle prend en exem­ple la pre­mière ques­tion que nous lui avons posée, sans dire ce qu’elle en a pen­sé — selon notre inter­pré­ta­tion, pas du bien », L’Express, 29/08/2021.

« Léa Salamé, elle est inter­vieweuse comme moi je suis bouch­er ! […] Non mais c’est vrai, on ne va pas se men­tir. Je l’aime beau­coup humaine­ment mais franche­ment, on ne va pas se men­tir, on a besoin d’une con­tra­dic­tion » , Cyril Hanouna, pro­pos tenus dans « Touche pas à mon Poste » et rap­portés dans Gala, 25/08/2021.

« Moi je la con­nais, je sais qu’on n’a pas tout le temps les mêmes idées, que elle a tou­jours placé sa déon­tolo­gie au-dessus de tout, que jamais elle a été influ­encée par mes opin­ions dans la manière qu’elle a d’inter­roger les gens, que les audi­teurs de France Inter ou les téléspec­ta­teurs ne savent tou­jours pas d’ailleurs quel est son par­ti pris poli­tique dans la vie. Les Macro­nistes pensent qu’elle est très anti-Macron, les anti-Macro­nistes pensent qu’elle est pro-Macron. », Raphaël Glucks­mann, BFM

Lisa Fried­lan­der, sa meilleure amie : « Moi, mon cœur pen­chait à gauche. Celui de Léa n’était pas de droite, non plus. Mais elle n’aime pas qu’on en par­le. » « Léa Salamé : la belle ambitieuse que l’on s’arrache » (Télé 2 semaines, n°321 du 16 au 29 avril 2016)

« Selon nos infor­ma­tions, la jour­nal­iste Léa Salamé a été inter­pel­lée lun­di, en milieu d’après-midi, alors qu’elle cir­cu­lait à bord de sa voiture dans le 7e arrondisse­ment de Paris. Les policiers, qui effec­tu­aient un con­trôle de rou­tine, ont con­staté que son per­mis de con­duire avait été invalidé faute de points, et que son véhicule n’était pas assuré », « Léa Salamé inter­pel­lée pour con­duite sans per­mis ni assur­ance » leparisien.fr, 17/02/2016

« L’étoile mon­tante. Il y a un mys­tère Léa Salamé (…) Certes, la trente­naire for­mée à l’école Elk­a­b­bach ne man­quait pas d’ambition, mais sa notoriété se bor­nait alors aux mor­dus de l’info et aux afi­ciona­dos des matchs Zem­mour-Dom­e­n­ach, qu’elle arbi­trait avec pugnac­ité et un cer­tain tal­ent. Brusque­ment, sa cote a grim­pé en flèche et tout le monde se l’est arrachée. De bonnes fées se sont penchées sur son cas. D’abord Cather­ine Bar­ma et Lau­rent Ruquier, qui l’ont propul­sée sniper du same­di soir dans leur machine cathodique On n’est pas couché (France 2). Puis Lau­rence Bloch, patronne de France Inter, qui lui a con­fié les clés de l’interview de 7 h50. Bref, une tra­jec­toire ful­gu­rante qui mérite bien la pre­mière place de notre classe­ment. D’autant que nous avons la vague impres­sion que Léa Salamé est là pour longtemps », Ciné TéléObs, 30 décem­bre 2014, où Léa Salamé est classée « révéla­tion de l’année 2014 »

« De sa bouche entrou­verte, souri­ante, à l’américaine, sort par exem­ple ceci : “Le jour de l’élection, d’Obama, j’étais là-bas pour France 24 et c’est moi qui ai dit en direct : ’Le pre­mier prési­dent noir améri­cain est élu.’” Le vocab­u­laire n’est jamais tout à fait à la hau­teur de la présence ni de la notoriété. Il accom­pa­gne les ron­deurs vives et l’ingénuité car­rossée de Léa Salamé, nou­velle reine inter­mé­di­aire des ondes et de l’image. […] Elle aime Bret Eas­t­on Ellis “à ses débuts”, Dal­va de Jim Har­ri­son et Emmanuel Car­rère comme tout le monde. Quand elle par­le de Lydie Sal­vayre, qu’elle inter­viewe le jour du Goncourt, elle emploie une expres­sion à la mode et à la con : “C’est une grande dame.” » Libéra­tion, 14 décem­bre 2014

« Immi­grée, elle garde la rage de réus­sir. » Tech­nikart, juil­let 2014

« On la ver­ra encore longtemps […] Il faut aver­tir le téléspec­ta­teur, c’est l’an I de Léa Salamé » Pierre Fraiden­raich, Ciné TéléObs, 27 sep­tem­bre 2014

« À sa sor­tie de Sci­ences-po, entre deux soirées chez Cas­tel ou au Mathi’s, une organ­i­sa­tion de con­certs à la Cigale et pas mal de virées avec la bande d’Inculte (Olivi­er Rohe, dont la mère est libanaise arméni­enne, François Bégaudeau, Jérôme Schmitt), elle con­fie à son daron [père] son envie de jour­nal­isme. » Les Inrock­upt­ibles, 26 juin 2014

« On ne sait jamais si c’est par manque d’idée ou par excès de pru­dence, ou les deux : Léa par­le d’elle comme si elle était impor­tante et comme si elle avait 10 ans. Son père, l’in­tel­lectuel et homme poli­tique libanais Ghas­san Salamé, aurait préféré qu’elle soit jour­nal­iste à New York. C’est là, d’une cer­taine façon, que tout a com­mencé. » « Léa Salamé, tim­bale libanaise » liberation.fr, 14 décem­bre 2014

« Pas de malen­ten­du : Léa Salamé a le droit de pos­er les ques­tions qu’elle veut, c’est enten­du. Mais il est urgent qu’elle-même, Lau­rent Ruquier et France 2 cessent de la présen­ter comme une jour­nal­iste neu­tre, désen­gagée, “objec­tive”, à rebours de ce que furent ses prédécesseurs dans le fau­teuil de droite de ONPC, Nat­acha Polony et Eric Zem­mour. Que cesse la tromperie sur l’emballage jour­nal­is­tique. Que Léa Salamé assume son habi­tus. Que l’on cesse enfin sur France 2 (et ailleurs) de présen­ter, de manière fraud­uleuse et hyp­ocrite, l’objectivité jour­nal­is­tique comme une valeur de droite. » Bruno Roger-Petit, « Chris­tiane Taubi­ra face à Léa Salamé et Aymer­ic Caron : le petit jeu truqué de France 2 ? » Chal­lenges, 23 févri­er 2015

Sa nébuleuse

Félix Marquardt

Elle fréquente le milieu de la nuit parisien, et en par­ti­c­uli­er les dîn­ers très prisés de Félix Mar­quardt. Elle dit pou­voir compter sur ses amis « à la vie à la mort ». Par­mi eux fig­urent Alexan­dra Sprung, con­nue à Sci­ences Po, qui après avoir débuté chez Pub­li­cis, codirige une entre­prise de con­seil en com­mu­ni­ca­tion, Lisa Fried­lan­der, chirurgien den­tiste, ain­si que ses amis de la revue Inculte, par­mi lesquels Olivi­er Rohe, François Bégaudeau et Jérôme Schmitt.

Olivier Guez et Raphaël Glucksmann

Léa Salamé aurait été, selon la presse peo­ple, en cou­ple avec Olivi­er Guez. Jour­nal­iste et écrivain, Olivi­er Guez assure la cor­re­spon­dance de la Frank­furter All­ge­meine Zeitung pour la cul­ture à Paris (voir sa biogra­phie). « Il est juif, ce qui “ne rend pas les choses sim­ples, sans com­men­taire”. Elle préfère qu’on n’écrive aucun des deux noms. Pourquoi ? “Trop tôt pour faire mon out­ing. Vous ne vous ren­dez pas compte. Ils ne nous lâcheraient plus.” Ils : la bande tabloïd à lèche-peo­ple.» « Léa Salamé, tim­bale libanaise » (libération.fr, 14/12/2014). Lors de la 23ème édi­tion des Femmes en Or, en décem­bre 2015, elle lui rend hom­mage : « c’est la per­son­ne qui me sup­porte tous les jours et qui ne com­prend pas pourquoi je me réveille à 5 heures du matin, pourquoi je tra­vaille autant, pourquoi je croule sous le tra­vail, qui ne com­prend pas pourquoi on ne va pas plus sou­vent se promen­er, voir les églis­es en Ital­ie ou se balad­er à Buenos Aires. » Une déc­la­ra­tion con­tred­ite quelques semaines plus tard par les révéla­tions et les pho­tos du mag­a­zine Voici, en jan­vi­er 2016 (16 jan­vi­er), mon­trant Léa Salamé embras­sant Raphaël Glucks­mann. Selon l’hebdomadaire, « les deux trente­naires ont flashé en direct l’un sur l’autre, le 14 novem­bre dernier, lors de l’émission spé­ciale On n’est pas couché, spé­cial atten­tats. » Le 12 mars 2017, elle accouche de leur fils, nom­mé Gabriel.

Régis Lamanna-Rodat

Ex-pro­duc­teur du Sup­plé­ment et de C à Vous, prési­dent de Win­ter Pro­duc­tions qui fab­rique notam­ment Sur le Front avec Hugo Clé­ment, il est le pro­duc­teur attitré de Léa Salamé. Au point que celle-ci cherche à l’imposer sur France 2 lorsque Stéphane Sit­bon-Gomez, le numéro deux de France Télévi­sions, cherche à l’associer à Lau­rent Ruquier sur la tranche con­voitée du same­di soir.

Ses amis

Eduar­do Rihan Cypel : le député social­iste, porte-parole du Par­ti Social­iste, fut l’un de ses très proches cama­rades à Sci­ences-Po. Léa Salamé affirme : « oui, je par­le aux poli­tiques. Oui, il m’arrive de déje­uner avec eux. Mais j’essaie de le faire le moins pos­si­ble. J’en ai con­nu quelques-uns à Sci­ences-Po : Geof­froy Didi­er, Eduar­do Rihan Cypel… Mais, glob­ale­ment, je n’ai aucun ami dans ce milieu. Je ne les ai qua­si­ment jamais au téléphone. »

Portrait vidéo

Pho­to : Léa Salamé, inter­viewée en com­pag­nie de Marc Fau­velle pour TéléSphère TV. Cap­ture d’écran.

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