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Marie Drucker

29 août 2024

Temps de lecture : 20 minutes
Accueil | Portraits | Marie Drucker
Accueil | Portraits | Marie Drucker

Marie Drucker

Temps de lecture : 20 minutes

Reine de l’infotainment, une histoire de famille

Marie Drucker, née à Paris en décembre 1974, est la fille du dirigeant de télévision Jean Drucker, nommé PDG d’Antenne 2 en 1985, puis fondateur de Métropole Télévision, qui devient M6 en 1987. Il en reste le PDG jusqu’en 2000, puis en devient le président du Conseil de surveillance, jusqu’à son décès. Elle est la nièce du journaliste et animateur de télévision Michel Drucker et la cousine de l’actrice Léa Drucker.

Formation

Elle est tit­u­laire d’un Bac A2, d’une licence de let­tres mod­ernes à la Sor­bonne, et est diplômée du CFJ.

Quelques éléments de vie privée tirés de publications

Sa notice Wikipé­dia est suc­cincte, et donc finale­ment dis­crète, sur ses liaisons avec des hommes célèbres, alors même que ces épisodes suc­ces­sifs font les choux gras de la presse peo­ple. Dans l’ordre, de 2005 à aujourd’hui : l’écrivain Marc Lévy, l’homme poli­tique chi­raquien François Baroin, le ban­quier de gauche Matthieu Pigasse, l’hu­moriste Gad Elmaleh, le cuisinier cathodique Cyril Lignac enfin, depuis 2012.

L’épisode Pigasse est très « rock ’n’ roll », comme le ban­quier lui-même, fan des Clash. La liai­son a lieu en 2009. Matthieu appar­tient, comme Marie, a une famille très présente dans les médias. S’il échoue à pren­dre le con­trôle du con­seil de sur­veil­lance du Monde en 2007, il parvien­dra à ses fins trois ans plus tard puisqu’il est le « P » du trio BNP (Bergé, Niel, Pigasse) qui prend le con­trôle du quo­ti­di­en en 2010. En 2009, il achète le mag­a­zine branché Les Inrock­upt­ibles, qu’il trans­forme en mag­a­zine d’information générale et dont il ambi­tionne de faire le grand rival de Nou­v­el Obs. L’hebdo du grand rival de Pigasse, Denis Olivennes, s’est ain­si fait un devoir de nous tenir infor­més sur ce sujet.

« Ce matin-là, Nico­las Pigasse, directeur de la rédac­tion du mag­a­zine peo­ple Pub­lic, est embêté. Dans la fournée quo­ti­di­enne des pho­tos pro­posées par les agences, un cliché le fait tiquer : on y voit son frère Matthieu, vice-prési­dent de la banque d’affaires Lazard et patron du mag­a­zine Les Inrock­upt­ibles, embrass­er sa nou­velle com­pagne, Marie Druck­er, devant Europe 1 où elle tra­vaille », Le Nou­v­el Obser­va­teur, « Les dessous de la planète peo­ple », n° 2336, 13 août 2009.

C’est encore un mag­a­zine du groupe Nou­v­el Obs, Chal­lenges, qui nous informe aimable­ment de la suite de cette liai­son – une suite peu glo­rieuse pour le ban­quier rock­er et rebelle.

« L’épouse d’un ban­quier con­cur­rent se délecte d’un arti­cle de Clos­er, racon­tant les mal­heurs de Marie Druck­er. Cette présen­ta­trice de télévi­sion devait se mari­er en Provence, accom­pa­g­née par son oncle Michel et de nom­breux invités. Mais, deux jours avant la céré­monie, le « ban­quier » — Clos­er ne cite pas son nom – qu’elle devait épouser a fait un refus d’obstacle. Et voici que, dernier potin, Matthieu Pigasse – il s’agit de lui – chercherait main­tenant à recon­quérir la belle », Chal­lenges, Airy Routi­er, « Dou­ble jeu : Patron de Lazard, Matthieu Pigasse fait son entrée chez les peo­ple », 1er octo­bre 2009.

Aban­don­née avec sa robe de mar­iée deux jours avant le mariage ! Cette humil­i­a­tion – soigneuse­ment gom­mée de sa page Wikipé­dia – rendrait presque la jour­nal­iste sym­pa­thique. Sauf que, cette affaire est en fait une fusée à plusieurs étages.

Atten­tion, accrochez-vous pour suiv­re. Alix Etour­naud, jour­nal­iste dans la presse fémi­nine et mère des enfants de Matthieu Pigasse, est l’auteur d’un roman à clés inti­t­ulé, Mieux vaut en rire (éd. J.C. Lat­tès, 2011). Voici l’histoire, dont l’auteur ne cache pas qu’elle est inspirée de la sienne : déjà mère des deux pre­miers enfants d’un ban­quier rock­er de gauche, elle est enceinte de 8 mois quand elle décou­vre la liai­son publique de son com­pagnon avec une jour­nal­iste vedette, iden­ti­fiée sim­ple­ment comme « star du JT ».

Quit­tée au plus mau­vais moment, elle écrit dans son roman :

« Elle a jeté son dévolu sur l’homme que j’aimais, j’ai fail­li en crev­er, j’ai fail­li en crev­er avec mon bébé, depuis je ne parviens pas à m’intéresser à lui et je suis même inca­pable de vous dire quel jour il est né. Je viens d’accoucher et j’ai déjà oublié la date de nais­sance de mon fils… Je l’ai rayée de ma mémoire, effacée de mon disque dur et ça me rend malade. Com­ment appelle-t-on une mère qui ne sait pas quel jour est né son enfant ? Alors franche­ment, je ne vois pas ce qu’elle pour­rait me faire de pire », Alix Etour­naud, Mieux vaut en rire, JC Lat­tès, 2011, p. 73.

La morale est sauve puisque la femme bafouée du roman récupère son com­pagnon. Mais la pilule n’est pas bien passée pour autant, Alix Etour­naud trai­tant la rivale de son héroïne de « névrosée » et d’« éro­tomane » (à ne pas con­fon­dre avec nymphomane). Bien enten­du, le livre est une fic­tion, et bien enten­du, nous lais­sons à l’auteur et à la femme blessée la respon­s­abil­ité de ses propos !

Parcours professionnel

À par­tir de févri­er 2024, elle présente sur France 2 un mag­a­zine d’une heure quar­ante-cinq inti­t­ulé « France grand for­mat » qui pro­pose une « plongée au cœur des grandes ques­tions » de société. Au pro­gramme des pre­mières émis­sions : hausse des prix de l’alimentation et crise de immobilier.

À par­tir de févri­er 2021, elle présente en col­lab­o­ra­tion avec le crim­i­no­logue Alain Bauer, une émis­sion heb­do­madaire de fait divers inti­t­ulée « Au bout de l’enquête, la fin du crime par­fait ? » qui est dif­fusée le same­di à 14h.

En 2019 elle réalise la 4e sai­son de Elles ont toutes une his­toire, série thé­ma­tique dif­fusée du 4 au 10 mars sur France 2 à l’occasion de la Journée de la Femme.

Elle pro­duit en 2018 un doc­u­men­taire, 13 Novem­bre : Fluc­tu­at Nec Mer­gi­tur (Novem­ber 13: Attack on Paris), écrit et réal­isé par Jules et Gédéon Naudet. La série doc­u­men­taire est dif­fusée sur Netflix.

Depuis fin 2017, elle fait par­tie de l’émis­sion de Marc-Olivi­er Fogiel, On refait le Monde, sur RTL

En sep­tem­bre 2016, elle fonde sa société de pro­duc­tion, No School Pro­duc­tions, pour la créa­tion de doc­u­men­taires et de pro­grammes de fiction

En juil­let 2016 elle quitte l’info de France 2.

Depuis août 2011, Marie Druck­er ani­me une émis­sion heb­do­madaire sur RTL (« Le Jour­nal inattendu »).

Depuis 2010, elle réalise égale­ment des inter­views pour la presse écrite (Gala, Paris Match ou le Figaro). Elle est donc ain­si à la fois sujet peo­ple de la presse et jour­nal­iste dans cette même presse, quand ce n’est pas rédac­trice en chef invitée (d’un numéro de Gala con­sacré aux Drucker).

Depuis 2008, elle est enfin la rem­plaçante du « 20 heures » de France 2. Actuelle­ment, elle n’officie que le week-end, comme jok­er de Lau­rent Dela­housse, mais aus­si comme tit­u­laire un week-end par mois depuis 2012.

Elle présente égale­ment des émis­sions spé­ciales sur le ser­vice pub­lic, dont deux en deux ans en duo avec son oncle Michel Druck­er (en juin 2009, une émis­sion con­sacrée à la Méditer­ranée, et en avril 2010 Les Molières).

De 2008 à 2010 : par­al­lèle­ment à ses activ­ités à France Télévi­sions, elle rejoint la sta­tion Europe 1, comme son oncle Michel Druck­er. Elle ani­me la tranche d’in­for­ma­tion quo­ti­di­enne 18–20, avec Patrick Cohen. En août 2009, elle passe à une émis­sion heb­do­madaire de com­men­taires de l’actualité avec d’anciens jour­nal­istes d’Europe 1, « Le débat des grandes voix d’Eu­rope 1 ». En juil­let 2010, elle quitte Europe 1 pour se recen­tr­er sur la télévision.

De 2005 à 2008, elle présente « Le Soir 3 » sur France 3.

De 1999 à 2005, elle est jour­nal­iste puis présen­ta­trice au sein du groupe Canal +.

De 1994 à 1997, elle est pigiste pour Le Figaro Grandes Écoles, le mag­a­zine Réponse à tout, Réponse à tout San­té, Ques­tions de femmes, Elle et pour l’a­gence CAPA, où elle devient per­ma­nente en 1997 pour l’émis­sion « Qu’en pensez-vous ? » sur Canal+. Elle tra­vaille en 1998 pour l’émis­sion « Parole d’ex­pert ». Durant la sai­son 1997/1998, elle pré­pare et co-ani­me le mag­a­zine pour ado­les­cents « Rince ta baig­noire » sur France 2.

Parcours militant et style

Poli­tique­ment, Marie Druck­er n’est pas mar­quée. Elle aime néan­moins s’engager pour ce qu’il est con­venu d’appeler la cause des femmes :

En 2007, avec d’autres femmes jour­nal­istes starisées elle est mar­raine de l’opération « La Rose Marie-Claire », des­tinée à aider les jeunes filles défa­vorisées de par le monde à accéder à l’éducation, en récoltant des fonds grâce à la vente de roses.

Depuis 2009, elle est la mar­raine du pro­gramme « L dans la ville », dédié aux jeunes filles, au sein d’une asso­ci­a­tion d’insertion des jeunes par le sport.

En 2010, elle s’engage en faveur de Sakineh, aux côtés de BHL et Car­la Bruni. L’Iranienne Sakineh Moham­ma­di-Ash­tiani a été con­damnée à mort par lap­i­da­tion non pas pour adultère, comme le martè­lent les médias, mais pour le meurtre de son mari avec la com­plic­ité de son amant. Sanc­ti­fiée par les médias occi­den­taux, elle a été dotée pour ce faire d’un vis­age de madone qui n’est pas le sien. Voici la pho­to de Sakineh reprise mas­sive­ment dans les médias français et voilà la pho­to de la vraie Sakineh Moham­ma­di-Ash­tiani.

Out­re ses engage­ments plus poli­tique­ment cor­rects les uns que les autres, c’est le style de Marie Druck­er qui par­le pour elle.

Marie Druck­er excelle en effet dans l’info light, voir même dans l’info peo­ple. Le mariage du Prince William et de Kate Mid­dle­ton (avril 2011), celui du Prince Albert de Mona­co et de Char­lene Witt­stock (juil­let 2011), le jubilé de la reine d’Angleterre (juin 2012). C’est elle que France 2 envoie « cou­vrir » l’événement (avec Stéphane Bern, le spé­cial­iste des têtes couron­nées). Elle fait du Zitrone. Mais du Zitrone mod­erne puisque féminin.

A la fin de son JT, qu’elle présente du ven­dre­di soir au dimanche soir, Marie Druck­er adore aus­si recevoir des peo­ple, acteurs ou chanteurs. Son vis­age s’éclaire alors d’un large sourire que l’on sent sincère. Choix édi­to­r­i­al de la chaîne le week-end ou goût per­son­nel de la jour­nal­iste pour le ciné­ma français con­tem­po­rain ? Les deux à la fois prob­a­ble­ment, la chaîne ayant trou­vé en Marie Druck­er quelqu’un qui incar­ne ce qu’elle souhaite faire pass­er au téléspectateur.

Car un JT de France 2 présen­té par Marie Druck­er n’a pas grand-chose à voir avec celui présen­té par David Pujadas en semaine, beau­coup plus anxiogène.

Le JT de Marie Druck­er se spé­cialise dans ce que les Anglo-Sax­ons appel­lent les Feel Good News ou l’info­tain­ment, c’est-à-dire une infor­ma­tion des­tinée à dis­traire et à ras­sur­er. Cer­tains diraient à endormir le pop­u­lo. Ain­si, par exem­ple, le « 20h » du 6 jan­vi­er grat­i­fie-t-il le téléspec­ta­teur d’un sujet mag­a­zine sur l’amour au bureau. Super orig­i­nal : fig­urez-vous qu’il y a des cou­ples qui se for­ment sur le lieu de tra­vail et, soyez ras­surés, l’amour, le véri­ta­ble amour, tri­om­phe de tous les obstacles !

Évidem­ment, il devient de plus en plus dif­fi­cile de présen­ter une France Potemkine et de faire croire aux gens que tout va bien, mais on peut tou­jours compter sur Marie Druck­er pour enrober les pilules les plus amères du ton le plus lénifi­ant. Exem­ple : le 30 décem­bre 2012, avant de nous annon­cer les hauss­es du 1er jan­vi­er, mas­sives et con­cer­nant toute une gamme de pro­duits de pre­mière néces­sité, elle nous rap­pelle avec un grand sourire que la pilule (con­tra­cep­tive) devient gra­tu­ite pour les 15–18 ans à compter du 1er jan­vi­er. Voilà qui devrait aider le téléspec­ta­teur à rel­a­tivis­er… Autre exem­ple, same­di 5 jan­vi­er : elle parvient à lancer un sujet sur la mul­ti­pli­ca­tion des mag­a­sins de pro­duits d’occasion, fréquen­tés par des gens qui doivent ven­dre ce qu’ils ont sous la main pour pay­er les fac­tures ou pour manger, comme l’occasion de faire de très bonnes affaires. Plus belle la vie

Publications

  • Marie Druck­er, La per­ruque de Joseph Haydn, Bleu nuit, coll. « Les his­toires musi­cales imag­i­naires de Marie Druck­er », 2010, 46 p. (His­toire orig­i­nale de Jean-Philippe Bio­jout, adap­ta­tion de Marie Druck­er et Stéphane Ribeiro, dessins de Valérie Lenoir. Livre et CD audio)
  • Marie Druck­er, La petite danseuse de Mau­rice Rav­el, Bleu nuit, coll. « Les his­toires musi­cales imag­i­naires de Marie Druck­er », 2011, 46 p. (His­toire orig­i­nale de Jean-Philippe Bio­jout, adap­ta­tion de Marie Druck­er et Stéphane Ribeiro, dessins de Valérie Lenoir. Livre et CD).
  • Marie Druck­er et Frédéric Lenoir, Dieu en ques­tions, Robert Laf­font, 2011, 138 pages.
  • Marie Druck­er et Sidonie Bon­nec, Maman, pour le meilleur et pour le reste, Fayard, octo­bre 2016, 250 pages.
  • Marie Druck­er, Bien manger pour être en forme !, avril 2024, 176 pages.

Documentaires réalisés

  • 2012 : De la Nou­velle Orléans à Wash­ing­ton, plongée dans l’Amérique Pro­fonde, film doc­u­men­taire de 110 min réal­isé par Marie Druck­er, Stéphane Dubun et Gré­goire Deni­au. Dif­fusé sur France O et France 2
  • 2014 : Aznavour, film doc­u­men­taire de 100 min réal­isé par Marie Druck­er et Damien Ver­cae­mer. Dif­fusé sur France 2 dans l’émission Infrarouge.
  • 2016 : Détenues, film doc­u­men­taire écrit et réal­isé par Marie Druck­er, dif­fusé sur France 2 dans l’émission Infrarouge du 9 févri­er 2016.
  • 2018 : Le courage de grandir, film doc­u­men­taire écrit et réal­isé par Marie Druck­er, dif­fusé sur France 2 dans l’émission Infrarouge du 3 avril.

Filmographie

Comme acteur

  • 2021 : Un autre monde, de Stéphane Brizé

Comme scé­nar­iste

  • 2023 : Hors sai­son, de Stéphane Brizé.

Elle l’a dit

Sur ses origines familiales

Sélec­tion du Read­er’s Digest : Con­nais­sez-vous bien l’histoire de votre famille ?
Marie Druck­er : Non, mal­heureuse­ment. Je sais seule­ment qu’à part la mère de ma mère, tous les autres mem­bres sont issus des pays de l’Est et ont été nat­u­ral­isés. Côté pater­nel, mon grand-père était roumain, ma grand-mère autrichi­enne et, côté mater­nel, j’ai un grand-père polon­ais et une grand-mère d’origine algéri­enne. Quand ils sont arrivés en France, aucun ne par­lait le français.

Sur un éventuel piston dont elle aurait pu bénéficier, voici sa réponse aux questions sans concession du Reader’s Digest

SRD: En tant que fille de… et nièce de… avez-vous eu à prou­ver davan­tage vos capacités ?
Marie Druck­er :
Au début de ma car­rière, oui. Et en met­tant de manière incon­sciente les bouchées dou­bles, je me suis d’ailleurs décou­vert des capac­ités de tra­vail insoupçon­nées ! Prob­a­ble­ment était-ce une manière de me pro­téger des com­men­taires malveil­lants. Cepen­dant, le fait de porter un patronyme célèbre m’a finale­ment sauvée.
SRD: De quoi ?
Marie Druck­er :
Du dilet­tan­tisme, de la paresse… J’ai voulu être digne de mes par­ents et de la con­fi­ance que mes employeurs met­taient en moi. Et puis, mon père me dis­ait tou­jours : “Tu sais, c’est un méti­er où les gens ne font pas grand-chose. Alors, si tu tra­vailles, tu auras un boule­vard !” (Sourire.) Cette phrase est restée gravée en moi.

Sur sa vie toute simple de femme ordinaire dotée d’une pure beauté naturelle et d’une grosse capacité de travail (Gala)

Marie Druck­er : (Le matin), je prends une douche, puis un petit déje­uner copieux. Tous mes repas le sont, et je ne bouge pas ! Je sais, c’est injuste…
Gala : de 10h00 à 11h00, shopping ?
MD : Non, je n’aime pas beau­coup cela et je n’ai pas le temps. Vous avez l’air atterré ?
Gala : Tra­vers­er deux fois par jour l’avenue Mon­taigne sans faire de shop­ping, c’est presque de la délinquance.
MD : J’arrive au bureau, je lis la presse, et je tra­vaille… Je me rends compte que ce n’est pas foli­chon, une journée avec moi, dites-donc. Ensuite, c’est pause déjeuner.
Gala : avec des vedettes ?
MD : Non, je n’ai pas telle­ment de vedettes dans mon entourage…
Mon plaisir du week-end, c’est d’aller chercher le jour­nal. Je me sens dans la vie. J’aime aller au théâtre, aux con­certs, au ciné­ma. Ou rester chez moi pour regarder la série « A La Mai­son-Blanche ». J’organise quelques dîn­ers. Mais plus de deux per­son­nes, pour moi, c’est une foule. Je n’ai pas de vie mondaine. Le soir, sou­vent, je vais au lit avec les jour­naux que je n’ai pas eu le temps de lire dans la journée…

Sur l’art de déstabiliser les puissants (RTL)

« Mau­rice Lévy, il est bon quand même de rap­pel­er que vous n’avez pas usurpé votre rémunéra­tion (16 mil­lions d’euros). Vous avez trans­for­mé Pub­li­cis en groupe de com’ mon­di­al. Vous avez mul­ti­plié ses revenus par 10, créé des mil­liers d’emplois. Per­son­ne ne con­teste ce que vous avez fait de Pub­li­cis, c’est-à-dire un groupe de com’ qui fait jeu égal avec les plus grands groupes anglo-sax­ons et que vous êtes un bon patron », « Le jour­nal inat­ten­du », RTL – 14 avril 2012.

Sur le rôle des médias en général et du service public télévisuel en particulier (Huffington Post)

Voici les expli­ca­tions un peu embrouil­lées de Marie Druck­er sur RMC

https://www.dailymotion.com/video/xh6jy5

Dans sa lettre ouverte à Sakineh

« Nous devons décréter que ce com­bat n’est pas vain. Les femmes ivres de démoc­ra­tie vous le doivent. Votre ombre sur le bitume nous fait nour­rir l’espoir que votre nom sera peut-être, un jour, indis­so­cia­ble de la révo­lu­tion que votre pays mérite », Madame Figaro, 18 sep­tem­bre 2010.

Au sujet de sa vie de productrice

« J’ai tout don­né pen­dant vingt-deux ans au méti­er de jour­nal­iste et j’ai beau­coup appris, mais ma place était ailleurs. J’avais besoin d’aller vers la créa­tion », Paris Match, 08/06/2018.

« Avant, je tra­vail­lais tout le temps. Main­tenant, il m’ar­rive de dire stop, de pro­longer les week-ends, de ren­tr­er chez moi et de pos­er mon portable pour ne le retrou­ver que le lende­main. (…) Je suis très casanière, peu mondaine. Et surtout, désor­mais, je fais ce que je veux, comme je veux, quand je veux », ibid.

« Ce qui me par­le, c’est l’enfermement, quel qu’il soit. C’est ma han­tise », Le Parisien, 03/04/2018.

« Je pense que mon nom de famille m’a sauvée parce que je me suis dit : voilà, je tra­vaillerai plus que les autres, je ne prendrai pas les chemins les plus sim­ples, mais on ne pour­ra pas dire : “Elle est là pour les mau­vais­es raisons, elle ne fait rien, etc.”  », Fran­ce­in­fo, 21/02/2022.

« Nous devons faire de la péd­a­gogie et ce, autant que néces­saire, sur un sujet comme la hausse des prix. Cest dailleurs pour cela que nous navons pas mis le mot infla­tion dans le titre. Car nous pen­sons que, pour beau­coup de téléspec­ta­teurs, le terme dinfla­tion est un peu abscons et dif­fi­cile­ment définiss­able. Lobjec­tif reste de réalis­er une émis­sion grand pub­lic », L’Humanité, 12/01/2024.

Sur sa prestation dans un clip du chanteur Carlos

« Vous faites très potiche »
« Vous savez qu’en 2024 vous n’avez pas le droit de dire ça ? »
« Donc une femme qui danse dans un clip, c’est une potiche ? »
« Vous ne dansez pas. Vous êtes der­rière et vous bat­tez des pieds dans la piscine », Le Figaro Live, 31/03/2024.

Sa nébuleuse

Mathias Vicherat

Son com­pagnon et père de son fils Jean né en 2015. Né le 26 mai 1978, il est diplômé de l’In­sti­tut d’é­tudes poli­tiques de Paris, tit­u­laire d’un DEA de sci­ences poli­tiques (Uni­ver­sité Paris Sor­bonne) et d’un DESS de ges­tion publique (Univer­sité Paris Dauphine). En 2004, il fait par­tie de la pro­mo­tion Léopold Sédar Sen­g­hor de l’E­NA, en com­pag­nie d’Emmanuel Macron et Gas­pard Gantzer. Il a com­mencé à militer à la gauche du Par­ti Social­iste au sein du courant de Marie-Noëlle Lienemann.

Avril 2004

Directeur de cab­i­net du préfet de la région Picardie.

2006

Il est chargé de mis­sion auprès du préfet de la Seine-Saint-Denis, en charge de l’ar­rondisse­ment de Bobigny et adjoint au préfet délégué à l’é­gal­ité des chances.

2008

En sep­tem­bre 2008, « il ren­con­tre les roms-bul­gares héber­­gés dans un foy­er afin de faire avan­­cer leur sit­u­a­tion grâce à un dossier com­plexe tripar­­tite réu­nis­sant la mairie, l’E­tat et le con­seil géné­­ral pour la mise en place d’un pro­gramme de maîtrise d’oeu­vre urbaine et sociale (MOUS). » (lien).

Octo­bre 2008 : il devient chef du pôle ter­ri­to­r­i­al à la direc­tion générale de la police nationale au Min­istère de l’Intérieur.

Mai 2010

Il est nom­mé directeur adjoint du cab­i­net du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, puis directeur à par­tir de mai 2012.

Avril 2014

Il pour­suit ses fonc­tions auprès du nou­veau maire de Paris, Anne Hidalgo.

Mai 2014

Il devient copré­sident de l’as­so­ci­a­tion des anciens col­lab­o­ra­teurs de Bertrand Delanoë.

En 2001, Math­ias Vicher­at, alors âgé de 23 ans signe un essai Pour l’analyse textuelle du rap français (aux édi­tions L’Harmattan).

Janvier 2017

Il rejoint le groupe SNCF, où il est con­sid­éré comme un « bébé Pépy ». Il est en charge du pro­jet d’entreprise et de la com­mu­ni­ca­tion jusque fin 2018.

Février 2019

Il devient secré­taire général du groupe Danone après avoir refusé un poste impor­tant à l’Elysée. Trois de ses proches y sont : Philippe Grangeon, chargé de la réor­gan­i­sa­tion des ser­vices et nou­veau con­seiller spé­cial d’Emmanuel Macron, Nico­las Rev­el et Anne de Bayser, secré­taire générale adjointe, qui était son adjointe alors qu’il dirigeait le cab­i­net de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris. Le cou­ple se sépare en 2020.

Décembre 2023

Sa nou­velle com­pagne, Anis­sa Bon­ne­font, dépose une main courante au com­mis­sari­at du VIIe arrondisse­ment de Paris. Elle a affir­mé avoir été poussée par Math­ias Vicher­at, avant de tomber par terre. Elle con­fie égale­ment qu’il lui aurait cassé le poignet six semaines plus tôt. Dès l’annonce de sa garde à vue, il se met pro­vi­soire­ment en retrait de ses fonc­tions à Sci­ences Po, avant de démis­sion­ner défini­tive­ment en mars 2024.

Engagement associatif

En 2017, avec Vin­cent Lin­don, Antoine Griez­mann et Patrick Bru­el, Marie Druck­er devient mar­raine de l’Association « Un Rien C’est Tout », fondée par Cécile Duf­fau – cette asso­ci­a­tion per­met de faire des dons cumulés lors des achats sur des sites inter­net de parte­naires, pour qua­tre grandes caus­es (droit à la dig­nité, enfance et édu­ca­tion, san­té, environnement).

Le cinéaste, Stéphane Brizé

« Tout est par­ti de ma pre­mière ren­con­tre avec Marie [Druck­er], il y a neuf ans, peu après qu’elle avait arrêté la présen­ta­tion du 20 Heures pour devenir pro­duc­trice et réal­isatrice de doc­u­men­taires. À ce moment-là, elle souhaitait s’essayer à la pro­duc­tion de fic­tions et elle m’avait approché pour porter à l’écran un livre dont elle avait acheté les droits. Je suis allé à ce ren­dez-vous pour lui expli­quer pourquoi je ne le ferai pas. Et là, nous sommes restés des heures à dis­cuter, à échang­er sur des choses intimes comme si on se con­nais­sait depuis des années. »

On a dit sur elle

« Rester dans un moule, très peu pour elle. Petite, Marie Druck­er s’ennuie à l’école, ne pense qu’à « faire les qua­tre cents coups » avec sa bande de copains. « Peut mieux faire », répè­tent à l’envi ses pro­fesseurs, jusqu’à ce qu’en classe de troisième, elle décroche com­plète­ment. Son père, Jean Druck­er, bache­li­er à 15 ans et énar­que, lui pro­pose de l’inscrire dans un lycée privé. Là, elle s’affranchit du regard des autres et décou­vre le plaisir de la lec­ture. Sa vie prend sens. Elle déroule alors un fil linéaire sans accroc, de ses études de let­tres mod­ernes à une car­rière de jour­nal­iste couron­née de suc­cès », Le Parisien, 03/04/2018.

« Le déclic ? [pour qu’elle devi­enne pro­duc­trice] Le suc­cès de Détenues, son reportage sur la vie des femmes en prison, dif­fusé en févri­er 2016 dans l’émission « Infrarouge », qu’elle ani­me encore. « Je me suis promis que, si Téléra­ma s’en fai­sait l’écho et si l’audience dépas­sait 800 000 spec­ta­teurs, je quit­tais tout pour mon­ter ma boîte de prod. » Saluée par l’hebdomadaire cul­turel et gal­vanisée par 1,6 mil­lion de téléspec­ta­teurs, la nièce de Michel Druck­er rend sa carte de presse, renonce au JT et crée No School Pro­duc­tions à la ren­trée suiv­ante », ibid.

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