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Marie-France Etchegoin

10 mars 2020

Temps de lecture : 5 minutes
Accueil | Portraits | Marie-France Etchegoin
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Marie-France Etchegoin

Temps de lecture : 5 minutes

Diversitaire honoris causa

Passionnée par les affaires de société et les coulisses des procès médiatisés, Marie-France Etchegoin exerce depuis le milieu des années 80 un journalisme à la fois exigeant, à l’ancienne, et très orienté vers une gauche libérale libertaire. Enquêtrice très informée, elle a participé à faire la lumière sur l’affaire Alègre qui avait sali Dominique Baudis, ou raconté par le menu l’histoire de François-Marie Banier avec Liliane Bettencourt, et révélé les ressorts du système Soral.

C’est aus­si une idéo­logue qui cherche absol­u­ment à démon­tr­er sa thèse et met dans la bouche de ses inter­viewés des mots qu’elle aurait aimé les enten­dre pronon­cer, au mépris par­fois de la vérité. Ain­si, elle n’hésite pas à exé­cuter Éric Zem­mour dans Van­i­ty fair, en mars 2020, alig­nant les con­tre-vérités sur le per­son­nage et son entourage. Elle fait aus­si naturelle­ment l’apologie des « migrants » en tant qu’« ouver­ture à l’autre » et « France de demain ». Marie-France Etchegoin (en basque « mai­son haute »), représente davan­tage l’ancien monde, un con­den­sé de la généra­tion Mit­ter­rand, qui tient tou­jours le haut du pavé, près de quar­ante ans après, se recy­clant de jour­naux en journaux.

Formation

  • 1985 – Maîtrise de let­tres à la Sorbonne-Nouvelle
  • 1986 – diplômée du Cen­tre de for­ma­tion des jour­nal­istes (CFJ)

Parcours professionnel

En 1986, elle débute à Europe 1, après avoir rem­porté la bourse Lau­ga, con­cours organ­isé par la radio auprès des étu­di­ants en journalisme.

Dès 1987, elle passe au Nou­v­el Obser­va­teur, où elle exerce dans les ser­vices poli­tique et société, suc­ces­sive­ment en tant que grande reporter, puis rédac­trice en chef des pages « enquête ». Une tra­jec­toire clas­sique mais rapide.

En 2014, elle quitte L’Obs dont elle juge la ligne pas assez à gauche, et com­mence à col­la­bor­er à Van­i­ty fair. Elle tra­vaille aus­si comme éditrice et apporter de man­u­scrits pour Jean-Claude Lattès.

Elle écrit aus­si des por­traits pour Le Monde, comme celui de Matthieu Kas­sowitz en 2017, cam­pé en héros tour­men­té et com­plo­tiste du Bureau des légendes.

Parcours militant

En 2007, elle sou­tient la cam­pagne de la can­di­date Ségolène Roy­al, et milite active­ment dans ce sens dans les pages du Nou­v­el Observateur.

Elle est engagée auprès des « migrants » depuis 2016, à qui elle con­sacre un livre, van­tant leur apport béné­fique à la société française.

Ce qu’elle gagne

Non ren­seigné

Publications

  • Eva ou la Jus­tice est un roman (avec Matthieu Aron), Robert Laf­font, 2003 : dans cette biogra­phie de la juge et femme poli­tique Éva Joly, elle décrit le monde obscur de la jus­tice. Elle le reprend et le com­plète en 2013 dans L’Indignée de la République, (avec Matthieu Aron), Robert Laffont.
  • Code Da Vin­ci : l’en­quête (avec Frédéric Lenoir), Robert Laf­font, 2004 : en réponse au best-sell­er de Dan Brown, Marie-France Etchegoin débusque le com­plo­tisme con­tem­po­rain et notam­ment les con­tre-vérités sur l’histoire de l’Église.
  • Le bûch­er de Toulouse : D’Alè­gre à Baud­is : his­toire d’une mys­ti­fi­ca­tion, (avec Matthieu Aron) Gras­set, 2005 : avec cette enquête fouil­lée, elle réha­bilite le maire de Toulouse, injuste­ment con­damné par le tri­bunal médi­a­tique et populaire
  • La Saga des francs-maçons (avec Frédéric Lenoir) Robert Laf­font, 2009 : où elle tente de min­imiser le rôle et l’influence des frères dans la vie française.
  • Un mil­liard de secrets, Robert Laf­font, 2011 : réc­it hale­tant de la manip­u­la­tion de la vieille madame Bet­ten­court par l’aventurier et séduc­teur François-Marie Banier.
  • Et soudain, ils ne riaient plus (avec Marie-Amélie Lom­bard, Dorothée Moisans, Thier­ry Lévêque), Les Arènes, jan­vi­er 2016 : livre col­lec­tif sur le drame de Char­lie Heb­do et de l’Hyper Cacher.
  • Mar­seille, le roman vrai, Stock, 2016 : descrip­tion romancée d’une cité phocéenne gan­grenée par le crime et la cor­rup­tion, où « le shit et le chic s’entremêlent ». Une des familles citées au cours de cette enquête fera un procès à la jour­nal­iste, pour atteinte à sa répu­ta­tion, mais le perdra.
  • J’apprends le français, Jean-Claude Lat­tès, 2018 : réc­it, sur un mode dém­a­gogique, de son expéri­ence de pro­fesseur de français auprès des migrants à Paris.

Elle a aus­si co-écrit le scé­nario de Notable, donc coupable, réal­isé par Fran­cis Girod en 2007 (2x90 min­utes) pour France 2.

Distinction

Elle a reçu le prix Françoise Giroud pour son arti­cle « Anti­sémite, nation­al-social­iste : com­ment devient-on Alain Soral ? » pub­lié en jan­vi­er 2014.

Elle a obtenu le « Prix étu­di­ant du Livre Poli­tique » en 2017 pour son livre Mar­seille, le roman vrai.

Elle l’a dit

« Se présen­ter à une prési­den­tielle quand on est une femme n’est pas encore dans l’ordre – juste – des choses. Roy­al doit vain­cre Sarkozy. Et une armée de préjugés », Le Nou­v­el Obser­va­teur, 13 févri­er 2007

« Je n’imaginais pas que Sharokan, Ibrahim ou Salomon m’en apprendraient autant sur moi-même et qu’à tra­vers eux, j’allais redé­cou­vrir la com­plex­ité et la richesse de la langue française et aus­si ce qui, au fond, nous con­stitue et qui fait trait d’union au-delà des fron­tières : la force de la parole ». (J’apprends le français)

« Ces deman­deurs d’asile seront et sont déjà les porte-paroles de la langue française » (Europe 1)

Sa nébuleuse

  • Les édi­tions Jean-Claude Lattès
  • Math­ieu Aron

Ils ont dit

« Marie-France Etchegoin donne l’impression qu’elle a recueil­li les pro­pos qu’elle cite en usant de guillemets, ce n’est absol­u­ment pas le cas », Rachi­da Tir, mem­bre d’une famille mar­seil­laise s’estimant dif­famée par son livre Mar­seille, le roman vrai.

Pho­to : cap­ture d’écran vidéo Le Verbe du Soleil via YouTube

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