LGBTQIA+ de service
Marine Baousson est une animatrice de radio, humoriste, comédienne et militante engagée en faveur des “LGBTQIA+”, née le 5 mars 1986 à Saint-Brieuc (22). Elle est la fille de Bruno Baousson, directeur du Patrimoine au sein de Côtes‑d’Armor Habitat, sa mère quant à elle est agent du trésor public.
Portrait vidéo
Vie privée
Son frère avec qui elle bosse sur le podcast « Vulgaire », Romain Baousson, est lui-même artiste, batteur et producteur de musique, il a notamment réalisé le dernier album du chanteur rennais Dominic Sonic. Il n’est pas le seul membre de la famille à travailler avec Marine, puisque son cousin et sa compagne avec qui elle est pacsée, Élisa Héry, membre du planning familial et organisatrice de la marche des fiertés LGBTQIA+ à Saint-Brieuc avec le collectif “Fiertés plurielles 22” collaborent ensemble au podcast « Vulgaire ».
Formation
Pour l’humoriste Marine Baousson, « tout a commencé à Ploufragan, où elle était scolarisée à l’école de la Villette, puis au collège de la Grande-Métairie. Des années qui seront décisives, pour celle qui côtoie la nouvelle génération d’humoriste, avec l’atelier théâtre de Mme Logéat et son professeur principal, M. Riou. En parallèle, elle suivait des cours avec Delphine Simon [membre des Sea Girls], puis avec Jeanne François de la compagnie Folle-Pensée. » (source : ouest-france.fr).
Le déclic se produit lors de son stage de troisième à La Passerelle, à Saint-Brieuc. « Le premier jour, je fais le tour et je découvre la scène du théâtre à l’italienne : le choc ! C’est à cet instant que j’ai su ce que je voulais faire : de la comédie » (source : ouest-france.fr).
Après avoir obtenu son baccalauréat littéraire option théâtre, avec la metteur en scène Annie Lucas, elle est reçue au Conservatoire national de région de Rennes en 2004. Elle est titulaire d’un DEUG d’arts du spectacle à Rennes en 2005, puis d’une licence d’études théâtrales à Paris en 2007. Durant ses études, elle s’initie à la déclamation baroque avec le metteur en scène Benjamin Lazar.
Marine Baousson intègre durant deux ans les cours du café théâtre Le Bout, « où elle suit des cours d’écriture, d’interprétation, et d’improvisation (Émilie Pfeffer). » (source : panameartcafe.com).
Parcours professionnel
Le CV de Marine Baousson est bien rempli. Depuis 2009 elle multiplie les spectacles (Fearless, La Lesbienne Invisible, Marine Baousson One Woman Show, Bérengère Krief & Friends, etc), les séries et les films (Lucas A Disparu, Commissaire Magellan, Mission Evelyne, Les Tutos, La Grosse Émission, Le Grand Bazhart, Sav — Bateaux De Papier, etc), les web-séries (Boobs And Zegang — Bérengère Krief, Pourquoi ne casse t’on jamais les verres à moutardes ?, etc), la radio (Le Grand Studio, Les Open du Rire, Zoom Zoom Zen, etc), les émissions de télévision Je t’aime etc, Le grand BaZH.art).
À partir de 2020, elle lance son propre podcast, « Vulgaire » (« podcast de vulgarisation de trucs, par quelqu’un qui n’y connait rien ») adapté en livre chez Flammarion en 2022, et en spectacle. Elle lance par la suite sa version pour enfants, « Petit Vulgaire », que Télérama qualifie : « c’est “Vulgaire”, mais avec des blagues de prouts. »
Sa nébuleuse
Océan Getty
Marine Baousson joue la pièce « La lesbienne invisible » (2009) de l’ancienne homosexuelle et devenue homme trans, Océan Getty. Pour l’humoriste bretonne, sa « rencontre avec Océan a créé un tournant dans ma façon d’aborder le métier. » (source : sudouest.fr). Selon elle, « Océan porte aussi des idées politiques, c’est quelqu’un de très militant. Je voulais être sûre que j’étais d’accord avec lui sur ce qu’il voulait dire dans son spectacle [« La lesbienne invisible »] et dans sa vie en général. » (source : sudouest.fr).
Ses idées politiques, Océan Getty les a exprimées dans un entretien au journal La Provence en juillet 2018, l’humoriste et metteur en scène (ex-Océanerosemarie) explique qu’il ne croit pas « à la binarité. Mais à la performance du genre, plus ou moins consciemment, plus ou moins naturellement. Il y a plus de genres que deux genres. J’ai vécu 40 ans en tant que femme. Ce que les femmes subissent depuis la nuit des temps, les injonctions morales, les violences, je connais. L’idée de devenir un homme trans et de le revendiquer c’est dire aussi que l’on va faire mieux qu’un homme cis (un individu en accord avec son sexe assigné à la naissance, ndlr). » Comme le note le quotidien provençal, « Océan égratigne, avec appétence, les BBB (blancs, bons, bobos). » (source : calameo.com).
Élisa Héry
Pacsée avec Marine Baousson, cette développeuse web participe au podcast « Vulgaire ». Selon Marine Baousson, le « premier épisode a été écrit en collaboration étroite avec ma chère et tendre, oui, cette personne qui partage ma vie [Élisa Héry], mon lit, et depuis la semaine dernière un compte commun. En gros, elle a fait les parties sérieuses et moi j’ai fait les blagues de prout. Ce qui, il faut le dire, est aussi est aussi une bonne définition de notre couple. » (source : slate.fr). Bénévole au Planning familial, Élisa Héry a organisé la première Marche des fiertés LGBTQIA+ (lesbien, gay, bisexuel, transgenre, queer, intersexe, asexuel) des Côtes‑d’Armor en 2022 à Saint-Brieuc avec « Fiertés plurielles 22. » Ce collectif qui regroupe des membres issus du Planning familial, d’Aglae (Armor Gays Lesbiennes Aide Écoute) et de GreyPride s’appuie aussi sur des partenaires institutionnels comme la mairie de Saint-Brieuc, la Dilcrah (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT), mais aussi La Ligue des droits de l’homme 22, Steredenn (Dinan), le collectif LGBTQI de Morlaix, le collectif Queer Land et les associations nationales Aides et Nous Toutes (source : ouest-france.fr).
À cette occasion, Élisa Héry a expliqué les motivations poussant à l’organisation de cette marche à Saint-Brieuc : « lutter contre les discriminations, c’est notre principale revendication. Que l’événement ait lieu en plein centre-ville et un samedi après-midi, c’est super important pour nous. Ça permet de lutter contre l’invisibilisation des personnes LGBTQIA +, que celles-ci réaffirment leur place au sein de l’espace public. (…) D’un côté, il y a un vrai progrès actuellement, avec beaucoup de stars qui s’affirment en tant que personnes LGBTQIA +. C’est hyper important, ça apporte un vrai soutien pour les jeunes. » (source : letelegramme.fr)
Ce qu’elle gagne
Non renseigné.
Publications
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- Vulgaire : vulgarisation de trucs par quelqu’un qui n’y connaît rien (Flammarion).
- Boobs & Zegang (pseud. coll. de Bérengère Krief et Marine Baousson), 50 conseils pour réussir dans l’univers impitoyable du blog (Hugo image).
Collaborations / Militantisme
Marine Baousson aide financièrement les deux mouvements dont fait partie sa compagne Élisa Héry, le Planning familial et le collectif « Fiertés plurielles 22 » qui organise la marche des fiertés LGBTQIA+ à Saint-Brieuc : « ma copine fait partie de l’organisation de la Marche des fiertés, à Saint-Brieuc et du Planning familial, dont je me sens proche. J’ai réalisé, par exemple, un épisode de mon podcast Vulgaire, dont tous les bénéfices ont été reversés au Planning. C’est important pour moi de les soutenir. La Marche des fiertés coûte cher. L’année dernière, les organisateurs pensaient avoir 500 personnes et finalement, il y en a eu 2 000. (…) Je me suis demandé comment je pouvais aider, en sachant que j’ai mon réseau, mon savoir-faire et sans que cela n’engage de l’argent. On vient de lancer une tombola. J’ai contacté tous mes potes humoristes. Plusieurs bouquins dédicacés sont à gagner. » (source : ouest-france.fr).
Elle a par ailleurs reversé l’intégralité des bénéfices de ses balades touristiques de la ville de Saint-Brieuc en 2023 au profit de la Marche des Fiertés de sa ville.
Outre son aide financière, elle a participé en juin 2023 « Pride Comedy Show » sur Comédie+ et Hello Canal+, dans le cadre du mois des fiertés LGBTQ+ et elle a présenté le « premier plateau humour LGBTQIA+ » en 2022 lors de la soirée FIER.E.S.
Quelle fierté ! 🏳🌈
Le “Pride Comedy Show”, dès le 19 juin sur Comédie+ et HELLO CANAL+, dans le cadre du #MoisDesFiertés
Avec entre autres : @marinebaousson @tahneelautre @LauraDomenge @J_R_L @lealando @doduikroman @noam_fr @ArielleDombasle @CharlyVoodoo pic.twitter.com/ai0x0e0QGr
— Comédie+ (@Comedie_plus) June 14, 2023
Et sur X (ex-Twitter), Marine Blouson n’hésite pas à afficher son soutien aux différentes causes du mouvement LGBTQIA+, elle partage le communiqué du Collectif Intersexe Activiste ou les sketchs de l’humoriste Tahnee comme « connaissez-vous bien la culture lesbienne ? » ou la chanson « Je n’suis plus hétéro ».
Par contre, Marine Baousson n’est pas une partisane de la liberté d’expression débridée ou de l’humour corrosif : « Aujourd’hui, on entend : ” On ne peut plus rien dire.” Tant mieux si on peut arrêter de heurter des communautés, de rabaisser, de transmettre des clichés. Les humoristes ont une place particulière dans la société, les gens payent pour nous écouter, on a une responsabilité. Donc forcément la parole est politique. Je pense qu’on peut rire de tout, si on se place au bon endroit. Il ne faut jamais accabler les victimes. » (source : sudouest.fr).
Elle l’a dit
« C’est en voyant un spectacle d’Anne Roumanoff que j’ai eu le déclic. Je me suis dit que si faire rire les gens était un métier, c’était celui que je voulais faire. » Le Progrès, 22/06/2019.
Vous reviendrez à Lyon en octobre pour jouer un autre spectacle, au Radiant, La lesbienne invisible…
« Oui, c’est un spectacle qui a cartonné entre 2009 et 2014. 550 dates, un film à la Cigale, une BD, un livre de recettes… C’est écrit et joué par Océane Rose Marie, une jeune femme qui est maintenant un jeune homme, Océan. Son spectacle m’a touchée. C’est une parole que l’on n’entend jamais, celle des lesbiennes. Un soir, il m’a téléphoné en me disant qu’il avait eu une révélation, qu’il fallait que je reprenne le rôle. »
Le côté militant est-il important pour vous ?
« Je n’y tenais pas forcément avant, mais oui, je crois que c’est une cause qui doit toujours être défendue. C’est important de parler aux jeunes lesbiennes, aux parents, à tous en fait. Finalement, c’est juste l’histoire d’une jeune fille qui cherche l’amour. », Le Progrès, 22/06/2019.
« Non, je suis lesbienne, c’est mon quotidien. Ce spectacle [La Lesbienne invisible] permet de souligner l’absurdité de certaines craintes. Mon quotidien n’est compliqué qu’à cause de la société. Quand j’ai commencé le spectacle, je ne disais pas que j’étais lesbienne sur scène. J’espère que ce spectacle sera vu par des jeunes parce qu’ils se posent des questions, parce qu’ils sont dans une certaine douleur. Être homo, ce n’est pas moins bien qu’être hétéro. Ça me fait plaisir chaque soir de le dire parce que ça me fait du bien de le rappeler. », Sud Ouest, 24/01/2020.
« Aujourd’hui, on entend : ” On ne peut plus rien dire.” Tant mieux si on peut arrêter de heurter des communautés, de rabaisser, de transmettre des clichés. Les humoristes ont une place particulière dans la société, les gens payent pour nous écouter, on a une responsabilité. Donc forcément la parole est politique. Je pense qu’on peut rire de tout, si on se place au bon endroit. Il ne faut jamais accabler les victimes. », Sud Ouest, 24/01/2020.
« Ma copine fait partie de l’organisation de la Marche des fiertés, à Saint-Brieuc et du Planning familial, dont je me sens proche. J’ai réalisé, par exemple, un épisode de mon podcast Vulgaire, dont tous les bénéfices ont été reversés au Planning. C’est important pour moi de les soutenir. La Marche des fiertés coûte cher. L’année dernière, les organisateurs pensaient avoir 500 personnes et finalement, il y en a eu 2 000. La prochaine aura lieu le 13 mai. Je me suis demandé comment je pouvais aider, en sachant que j’ai mon réseau, mon savoir-faire et sans que cela n’engage de l’argent. On vient de lancer une tombola. J’ai contacté tous mes potes humoristes. Plusieurs bouquins dédicacés sont à gagner. », Ouest-France, 10 avril 2023.
« J’ai eu l’idée il y a très longtemps [podcast « Vulgaire »]. Je pensais avoir énormément de culture générale mais plus je vieillis et plus je me confronte à des conversations avec des gens qui en ont vraiment. Je me rends compte que souvent, je ne comprends pas trop ce qu’on me raconte. », Francetvinfo, 19/11/2021.
« Je fais des recherches sur Internet, explique Marine Baousson, je fouille dans les livres, je regarde plein de documentaires et puis j’explique ce que j’ai compris. Peut-être que j’ai mal compris et je reçois alors des messages de personnes qui me disent que je me suis trompée. Et je suis d’accord car je n’ai pas d’ego sur le fait que je saurais mieux que les autres. », Francetvinfo, 19/11/2021.
« le premier épisode de Vulgaire que j’ai écrit en collaboration étroite avec ma chère et tendre, oui, cette personne qui partage ma vie, mon lit, et depuis la semaine dernière un compte commun. En gros, elle a fait les parties sérieuses et moi j’ai fait les blagues de prout. Ce qui, il faut le dire, est aussi est aussi une bonne définition de notre couple.», Slate.fr, 12/12/2022.
« Du coup j’ai pris plein de feuilles et j’ai commencé à écrire ce qui me passait par la tête ! Ce qui était dur c’était de trouver une façon de mettre ça en page, ça n’avait aucun sens (…) J’ai montré ça le soir à Elisa Héry, développeuse, et qui était partante pour m’aider ! On a demandé un peu d’aide, aussi (…) J’ai demandé à mon frère, Romain, qui est musicien, de nous faire une petite musique (…) Je l’adore car elle fait vraiment musique de jeu vidéo des années 90, elle est super énervante… », tendances.orange.fr, 21/04/2020.
« la rencontre avec Océan a créé un tournant dans ma façon d’aborder le métier. », Sud Ouest, 24/01/2020.
« C’est quelqu’un que je connais. Il a écrit le texte et, en plus, le met en scène. Océan porte aussi des idées politiques, c’est quelqu’un de très militant. Je voulais être sûre que j’étais d’accord avec lui sur ce qu’il voulait dire dans son spectacle et dans sa vie en général. Et enfin reprendre ce personnage, c’était faire un coming-out. Donc j’avais peur. J’ai regardé le film tiré du spectacle, le DVD du spectacle. La préparation a été les répétitions avec Océan. », Sud Ouest, 24/01/2020.
Ils l’ont dit
« Les francs-maçons, Mai 68, Lourdes, le procès de Bobigny, le joint du culasse, les marées… Autant de trucs vulgarisés par quelqu’un qui n’y connaît rien, à travers près de 140 podcasts. », Ouest-France, 08/12/2021.
« Marine Baousson ne correspond pas aux normes de la beauté féminine, et elle le sait. Oui, elle est grosse. Elle s’attaque à ceux (les mecs surtout) qui débarquent en commentaire pour le lui faire remarquer : “Merci pour l’info mais je suis déjà au courant. Toi, tu penses que tu m’insultes alors qu’en fait, tu dis juste un fait sur moi.” », Femme Actuelle, 12/01/2023.
« En plus, Marine est lesbienne, alors elle a vraiment toutes les raisons de subir des critiques. Heureusement qu’elle a de l’humour. », Femme Actuelle, 12/01/2023.
« Quand la jeune femme de 28 ans navigue sur les réseaux sociaux, elle clique sur des liens par hasard, avec “toujours cette impression d’avoir loupé un épisode”. Les faits de société, la politique, Marine Baousson s’y sensibilise par l’humour : “J’ai accès à l’info par des séries de sketchs comme le Radio Bistrot d’Anne Roumanoff.” « L’actu vue par Marine Baousson », Ouest-France, 20 février 2015
« On le dit d’emblée : ce ne sont pas pour ses jeux de mots, volontairement low-cost et servis en apéro avec un petit sourire honteux, que l’on conseille d’aller voir Marine Baousson. », Le Parisien, 02/04/2018.
« Peur d’être moche. D’être nulle au lit. De ne pas avoir d’enfants. De dire « je t’aime » à ses parents. Peur de ne pas aimer. De ne pas être aimée… Bref tout y passe. Et on ne doute pas une seconde qu’elle saura nous faire rire de toutes ses peurs. », Le Progrès, 19/06/2019.