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Martin Ajdari

12 avril 2025

Temps de lecture : 13 minutes
Accueil | Portraits | Martin Ajdari
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Martin Ajdari

Temps de lecture : 13 minutes

Guide suprême de l’audiovisuel

« Com­ment peut-on être Per­san ? », s’exclamait un badaud parisien à la vue de Rica dans les Let­tres Per­sanes de Mon­tesquieu. Si un badaud con­tem­po­rain s’avisait de pos­er la ques­tion « Com­ment peut-on être prési­dent de l’ARCOM ? », il suf­fi­rait de répon­dre : il faut être énar­que et social­iste. En cela, Mar­tin Ajdari était bien le can­di­dat idéal pour ce poste, lui qui n’a cessé d’al­tern­er entre des postes dans les organ­ismes cul­turels publics et d’autres dans les cab­i­nets min­istériels ou les admin­is­tra­tions, sou­vent au gré des vic­toires et des défaites élec­torales social­istes. Il revien­dra désor­mais à ce tech­nocrate du ser­vice pub­lic « qui a vécu sans télévi­sion jusqu’à ses seize ans et ne la regarde qu’avec mod­éra­tion », de veiller au respect jan­séniste du plu­ral­isme dans le paysage audio­vi­suel français. Ou bien, diront cer­tains, à tout faire pour que l’absence de plu­ral­isme poli­tique per­dure, la bonne con­science en plus.

Né en 1968, Mar­tin Abra­ham Ajdari est le fils du diplo­mate et fonc­tion­naire inter­na­tion­al iranien Ahmad Ajdari, écon­o­miste de for­ma­tion, ayant représen­té suc­ces­sive­ment la monar­chie Pahlavi et la république islamique d’Iran dans de nom­breux pays africains. Lors de la nais­sance de son fils, il est en poste à l’ambassade irani­enne de Rome en tant que con­seiller économique et cul­turel. Sa mère, Mar­tine Buron, archi­tecte de for­ma­tion, exerce en tant qu’architecte-urbaniste de 1973 à 1981 tout en faisant val­oir son exper­tise dans les com­mis­sions locales du Par­ti social­iste. En 1981, elle est nom­mée secré­taire nationale aux Luttes des Femmes.

Après un para­chutage dans le Grand Ouest et de nom­breuses can­di­da­tures infructueuses, elle finit par être élue en tant que députée européenne de 1988 à 1994 (où elle est rap­por­teur de la Charte des droits soci­aux fon­da­men­taux des tra­vailleurs) et maire de Châteaubri­ant de 1989 à 2001.

Elle doit en grande par­tie son par­cours poli­tique à son père, Robert Buron, min­istre de l’Outre-mer sous la Qua­trième République et min­istre des Travaux publics sous la Cinquième, très engagé en faveur de la décoloni­sa­tion et qui fut un des négo­ci­a­teurs prin­ci­paux des Accords d’Évian en 1962. Mil­i­tant réac­tion­naire catholique dans sa jeunesse, il servit briève­ment le régime de Vichy avant de pren­dre part à la Résis­tance. Après-guerre, il prési­da l’OCDE (Organ­i­sa­tion pour la coopéra­tion et le développe­ment économique) de 1963 à 1967 où il noua de nom­breux con­tacts avec les lead­ers indépen­dan­tistes d’Afrique et du Moyen-Orient.

Prési­dent de l’association France-Algérie vers la fin de sa vie, il fit paraître les lignes suiv­antes dans Le Nou­v­el Obser­va­teur en 1971 :

« LATENT, et plus encore inavoué, un racisme fon­da­men­tal a depuis tou­jours existé, en France. Oui, en France comme ailleurs. Plus dis­cret peut-être que dans cer­tains pays. […] Dif­fus en France, le racisme ne débouche sur une prise de con­science poli­tique que dans les grandes cir­con­stances. Les tra­vailleurs nord-africains, et plus pré­cisé­ment les Algériens, sont plus tolérés qu’accueillis en général, mais, à l’heure des grandes ten­sions, ils sont à peine supportés.
La guerre d’Algérie leur a ren­du la vie difficile. […]
Hélas ! le peu­ple français n’est pas si naturelle­ment bien­veil­lant, et les tra­vailleurs immi­grés en souf­frent très dure­ment depuis quelques semaines.
Une cam­pagne con­tre l’anti-arabisme doit être lancée immé­di­ate­ment. Déjà, “ France-Algérie ” et les asso­ci­a­tions qui regroupent les tra­vailleurs immi­grés ont fait enten­dre leur appel ; déjà, de grandes organ­i­sa­tions syn­di­cales et des for­ma­tions poli­tiques de gauche ont protesté vigoureuse­ment. Il faut main­tenant que chaque Français se sente con­cerné et s’engage lui-même, à tous les niveaux où il peut se faire enten­dre, à dénon­cer le racisme qui renaît en France ».

Formation

Il passe sa petite enfance en Afrique, avant de suiv­re ses par­ents à Paris, puis en Loire-Atlan­tique. A l’issue de sa sco­lar­ité sec­ondaire, qu’il clôt au lycée Guy-Môquet de Châteaubri­ant, il remonte dans la cap­i­tale à l’assaut des grandes écoles.

Diplômé coup sur coup de l’ESCP (1989) et de Sci­ences-Po Paris (1991), il intè­gre la pro­mo­tion René Char de l’ENA deux ans plus tard. Il s’agit de la pre­mière pro­mo­tion à pass­er quelques mois à Stras­bourg. Le futur haut fonc­tion­naire effectue ses stages ; le pre­mier à la pré­fec­ture du Var, le sec­ond au Fonds d’action sociale pour les tra­vailleurs immi­grés. En par­al­lèle, il suit des cours de per­san à l’In­sti­tut nation­al des langues et civil­i­sa­tions ori­en­tales (INALCO). Deux décen­nies plus tôt, sa mère avait égale­ment suivi des cours de per­san dans la même école.

Parcours professionnel

  • 1995- 1999 : intè­gre en sor­tie d’école la direc­tion du Bud­get au sein du min­istère de l’Économie et des Finances en tant qu’adjoint au chef de bureau Europe-rela­tions finan­cières avec l’Union européenne.
  • 1999 — 2000 : nom­mé directeur admin­is­tratif et financier de Radio France inter­na­tionale.
  • 2000 — 2002 : retourne à Bercy en tant que con­seiller tech­nique au sein des cab­i­nets de Lau­rent Fabius, min­istre des Finances, et de Flo­rence Par­ly, secré­taire d’État au Budget.
  • 2002 : suite à la déroute des social­istes lors de l’élection prési­den­tielle, il retourne à la direc­tion du Tré­sor où il est affec­té aux affaires de finance­ment du logement.
  • 2004 — 2009 : nom­mé directeur général délégué de Radio France, chargé du Pôle Ressources.
  • 2009 — 2010 : il suit Jean-Pierre Cluzel à l’Opéra de Paris dont il est briève­ment le directeur général adjoint.
  • 2010 — 2014 : prend le cap sur l’audiovisuel en accep­tant le poste de directeur général délégué aux ressources de France Télévi­sions, dont il devient le secré­taire général à par­tir de jan­vi­er 2013. Il gère alors les rela­tions, alors com­plex­es, entre son entre­prise et l’État, tout en sur­veil­lant les finances des chaînes. C’est à cette péri­ode qu’il est audi­tion­né en tant que témoin assisté dans le cadre de l’affaire Byg­malion par le juge Renaud Van Ruym­beke. Il est toute­fois rapi­de­ment mis hors de cause. En revanche, il est con­damné en 2020 par la Cour des Comptes à pay­er une amende de 2500 euros pour ne pas avoir respec­té les procé­dures d’appels d’offres con­cer­nant des con­trats passés avec des prestataires entre 2012 et 2014.
  • 2014 — 2015 : désigné directeur du cab­i­net de la min­istre de la Cul­ture et de la Com­mu­ni­ca­tion. Il est aux affaires lors des courts man­dats d’Aurélie Fil­ip­pet­ti et de Fleur Pellerin.
  • 2015 — 2019 : demeure au sein du min­istère de la Cul­ture en tant que directeur général des médias et des indus­tries cul­turelles (DGMIC), un organ­isme qui cou­vre les secteurs du livre et de la lec­ture publique, de la télévi­sion et de la radio, de la presse et de la musique enreg­istrée. A ce titre, il gère de con­cert avec les ser­vices de Bercy, la tutelle de l’État sur France Télévi­sions, dont il est l’un des admin­is­tra­teurs. Une sit­u­a­tion qui risque fort de l’exposer à un risque de poten­tiel con­flit d’intérêts, comme l’expliquait l’Ojim en 2015.
  • 2020 — 2025 : revient au poste qu’il occu­pait une décen­nie plus tôt au sein de l’Opéra nation­al de Paris, dont il super­vise l’ensemble des fonc­tions opéra­tionnelles de l’établissement (admin­is­tra­tives et finan­cières, com­mer­ciales…), et veille à la mise en œuvre de son plan stratégique.
  • 2025 : suc­cède à Roch-Olivi­er Maistre à la prési­dence de l’Autorité de régu­la­tion de la com­mu­ni­ca­tion audio­vi­suelle et numérique (ARCOM).

Parcours militant

Pen­dant longtemps, Mar­tin Ajdari a été décrit dans les médias comme un homme dont le cœur pen­chait à gauche. Dans un livre qui retrace les par­cours biographiques d’énarques influ­ents paru en 2011, Marie-Sophie Delorme dresse le por­trait de Mar­tin Ajdari, qui opère alors hors des radars médi­a­tiques. Ce dernier prend l’auteur du livre à témoin en sem­blant regret­ter qu’aucun des énar­ques mis en exer­gue dans son ouvrage (par­mi lesquels fig­urent Emmanuel Hoog et Matthieu Pigasse) « ne soit vrai­ment à gauche ». Nous n’en saurons pas plus dans la suite de l’ouvrage sur ce qu’entend Ajdari par être « vrai­ment à gauche ».

Les Échos le décrivaient en 2014, peu après sa can­di­da­ture infructueuse à la tête de Radio France, comme un homme mar­qué à gauche. Un an aupar­a­vant, Le Monde décrivait le numéro 2 de France Télévi­sions dans les mêmes ter­mes. Toute­fois, les por­traits réal­isés à l’occasion de sa nom­i­na­tion à la tête de l’ARCOM ne s’attardent pas ou peu sur sa couleur poli­tique ; cette omis­sion est sans doute due au car­ac­tère d’impartialité que devrait requérir ce poste.

En 2020, il met sur pied la mis­sion diver­sité à l’Opéra de Paris à une péri­ode où des rumeurs de dis­crim­i­na­tions envers les danseurs noirs bruis­sent cœur de la vénérable insti­tu­tion. Celle-ci est finale­ment offi­cial­isée en sep­tem­bre 2020 et con­fiée à Con­stance Riv­ière, secré­taire générale du défenseur des droits, et à Pap Ndi­aye, le futur min­istre de l’Education Nationale, qui n’est à l’époque que pro­fesseur d’histoire sociale à Sci­ences Po. Le rap­port, inti­t­ulé « Rap­port sur la diver­sité à l’Opéra Nation­al de Paris », est pub­lié en jan­vi­er 2021.

Ce qu’il gagne

Selon La Revue Poli­tique, la rémunération du président de l’ARCOM est estimée à env­i­ron 180 000 euros par an.

Il l’a dit

« Cette régu­la­tion [Dig­i­tal Ser­vices Act, ndlr] est aujourd’hui con­testée et il faut rap­pel­er ce qui est en cause : la lutte con­tre les ingérences, la qual­ité et l’honnêteté de l’information, la diver­sité des courants de pen­sée, le respect de la dig­nité de la per­son­ne humaine. En somme, ce qui fonde notre mod­èle démoc­ra­tique. A nous de le défendre, tout en sachant faire évoluer nos règles », site de l’Arcom, Inter­ven­tion à la 18ème édi­tion des Assis­es du Jour­nal­isme de Tours, 14/03/2025.

« Dans les années 1980, le nom­bre de chaînes était réduit, et nous avions une vision du plu­ral­isme interne fondée sur le temps de parole des per­son­nal­ités poli­tiques. Le Con­seil d’É­tat a été invité à pré­cis­er la lec­ture que l’Ar­com devait faire de la loi. Il a défi­ni le champ d’ap­pli­ca­tion du plu­ral­isme, qui devient plus large et inclut l’ensem­ble des inter­venants et des pro­grammes. […] Ensuite, il va fal­loir met­tre en oeu­vre ce cadre avec cha­cune des chaînes. Il faut, pour chaque pro­jet édi­to­r­i­al, exam­in­er com­ment procéder, sans définir des grilles a pri­ori, ce qui pour­rait s’ap­par­enter à une forme de cen­sure », Audi­tion à la com­mis­sion des affaires cul­turelles, 17/12/2024.

« Si l’on veut que notre pub­lic reflète la diver­sité d’origines de la société française, il faut que toutes ses com­posantes se retrou­vent dans les œuvres que nous pro­posons sur scène. Cette ambi­tion est à la source du rap­port com­mandé par Alexan­der Neef à Pap Ndi­aye et Con­stance Riv­ière en 2020, « De la ques­tion raciale à l’Opéra de Paris », qui exam­ine, entre autres, la prég­nance de stéréo­types issus de l’époque colo­niale dans notre réper­toire », Émile, 30/08/2023.

« Cette ques­tion de l’uniformité du bal­let blanc, sous cou­vert de ­relever de con­sid­éra­tions exclu­sive­ment esthé­tiques, mérite réflex­ion », Le Monde, 25/12/2020.

«  Je fais par­tie de ceux qui se sou­vi­en­nent qu’il fal­lait un passe­port pour pass­er les fron­tières et se ren­dre dans des pays très proches. On est aujourd’hui à la croisée des chemins. On est dans un monde tech­nique. L’aventure est beau­coup plus tech­nocra­tique et beau­coup moins épique », Marie-Lau­re Delorme, Les Allées du pou­voir, Le Seuil, 2011.

Distinctions

Le 1er jan­vi­er 2021, alors directeur général adjoint de l’Opéra de Paris, il est pro­mu cheva­lier de la Légion d’honneur.

Sa nébuleuse

Jean-Paul Cluzel, énar­que, inspecteur des finances, ce mil­i­tant engagé de la cause homo­sex­uelle et proche de Pierre Bergé a suc­ces­sive­ment dirigé, au cours de sa longue car­rière admin­is­tra­tive, l’Opéra de Paris, Radio France Inter­na­tionale, où il fait la ren­con­tre de Mar­tin Ajdari, et Radio France. Le courant passe si bien qu’il invite Mar­tin Ajdari à le rejoin­dre à Radio France à l’annonce de sa nom­i­na­tion. Une rela­tion presque fil­iale se développe, tant et si bien que Jean-Paul Cluzel fait la déc­la­ra­tion suiv­ante au Monde en 2024 :

« Je le con­sid­ère comme le fils que je n’ai pas eu ».

David Kessler, autre haut fonc­tion­naire homo­sex­uel très intro­duit dans le milieu de la cul­ture. Celui qui fut notam­ment con­seiller cul­turel de François Hol­lande à l’Élysée, fait la con­nais­sance d’Adjari en 2004 à Radio France, dont il est alors lui aus­si le directeur général délégué. Quelques années plus tard, il appuie à l’Elysée ses can­di­da­tures à la tête de Radio France et de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF) regroupant RFI, Radio Monte Car­lo Doualiya et France 24. Très influ­ent, c’est égale­ment lui qui souf­fle les noms d’Olivier Schrameck et de Del­phine Ernotte à François Hol­lande, qui fini­ra par les nom­mer respec­tive­ment prési­dents du CSA et de France Télévisions.

Math­ieu Galet, qui est élu à la tête de Radio France à la sur­prise générale en 2014 et rav­it le siège qui était garan­ti à Mar­tin Ajdari, alors can­di­dat le mieux placé. Le jeune dirigeant recon­naît toute­fois que son aîné fait mon­tre d’« un par­cours très solide » et « qui con­naît très bien les médias publics et le secteur cul­turel ».

Ils ont dit

« Il con­naît de l’intérieur les con­traintes d’une entre­prise […]. Il sait ce que sig­ni­fient gér­er des effec­tifs, faire des prévi­sions compt­a­bles, anticiper l’impact économique des enjeux cul­turels, », Karine Blouët, mem­bre du direc­toire de M6, Le Monde, 03/02/2025.

« Bref, entre la for­ma­tion académique, le par­cours médi­a­tique dans le pub­lic, l’imposition du wok­isme dans des insti­tu­tions vénérables et le ser­vice de la France social­iste, Mar­tin Ajdari est un choix qui, pour la caste politi­co-médi­a­tique, coche toutes les cas­es », Boule­vard Voltaire, 29/11/2024.

« Mar­tin Ajdari est un très fin con­nais­seur des sujets audio­vi­suels […]. C’est aus­si un homme d’entreprise avec un vrai back­ground (bagage) économique qui sera utile à l’Arcom » Christo­pher Baldel­li, ex-prési­dent de Pub­lic Sénat, Le Parisien, 28/11/2024.

« En juil­let 2019, Emmanuel Macron a choisi Mar­tin Ajdari comme ges­tion­naire de l’établissement pub­lic. Cet inspecteur des finances a rem­placé un mem­bre du Con­seil d’État. Et ce dernier a pris, quand il est arrivé à l’Opéra, la place d’un inspecteur des finances, Christophe Tardieu, qui est aujourd’hui secré­taire général de France Télévi­sions, poste qu’a autre­fois occupé Mar­tin Ajdari… Un jeu de chais­es musi­cales très fréquent dans la secte des hauts fonc­tion­naires », Vin­cent Pau­vret, La mafia des Voraces, Robert Laf­font, 2020.

« En mai 2014, la min­istre de la cul­ture de l’époque, nomme directeur de cab­i­net, le Directeur Général de France Télévi­sions. Jusque-là rien d’extravagant. C’est oubli­er qu’il évolue alors (et encore aujourd’hui) sous le statut de témoin assisté dans l’affaire Bygmalion/France Télévi­sions, dossier dans lequel nous sommes par­tie civile. Si une mise en exa­m­en et encore moins, un statut de témoin assisté, ne doivent pas entach­er la pré­somp­tion d’innocence, une telle nom­i­na­tion à la tête du min­istère de tutelle, dénote pour le moins un manque de pru­dence et de sérieux. Com­ment peut-on exercer sere­ine­ment cette fonc­tion, alors-même que, du jour au lende­main une audi­tion chez le juge peut vous rep­longer dans le passé de l’entreprise que vous êtes chargé de con­trôler et que vous dirigiez quelques heures plus tôt ? », Medi­a­part, 26/05/2015.

« Il a ten­dance à être dans la car­i­ca­ture du tech­nocrate, ajoute un autre. Ce n’est pas le genre à pro­pos­er un café. », un délégué syn­di­cal de France Télévi­sions, Le Monde, 22/07/2013.

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