Réac de gauche, anar de droite
« L’idée que les savoirs puissent nous changer de l’intérieur et nous faire évoluer a disparu puisque, désormais, tout est devenu utilitaire. Mais l’idéal de la république, ce n’est pas cela. C’est que la puissance publique doit l’instruction au peuple car c’est par les savoirs que les individus vont s’émanciper, devenir libres et pouvoir jouer leur rôle de citoyen. »
Natacha Polony est née le 15 avril 1975. D’origine polonaise, elle enseigne de 1999 à 2000 dans un lycée d’Epinay-sur-Seine avant d’en démissionner. Elle n’a pas accepté les réformes de Jack Lang transformant « l’enseignement de la littérature en une démarche utilitariste ». Natacha Polony s’engage par la suite au sein de Mouvement des citoyens (MDC) de Jean-Pierre Chevènement, tout en menant en parallèle une carrière de journaliste au magazine Marianne comme spécialiste de l’éducation puis au Figaro. « Réac de gauche et anarchiste de droite », elle a la lourde tâche de remplacer le polémiste Éric Zemmour dans l’émission « On n’est pas couché ». En septembre 2018, elle est nommée directrice de la rédaction de Marianne par son nouveau propriétaire, le milliardaire tchèque Daniel Křetínský. Elle est mariée depuis 2007 au journaliste et critique gastronomique Périco Légasse.
Portrait vidéo
Formation
Après des études au lycée privé Notre-Dame de Bury (Val-d’Oise), puis aux lycées Jules-Ferry et Louis-le-Grand à Paris en classe préparatoire littéraire, elle obtient un DEA de poésie contemporaine et l’agrégation de lettres modernes (1999). Elle enseigne en 1999–2000 au lycée Jacques-Feyder d’Épinay-sur-Seine comme professeur de lettres stagiaire avant de démissionner de l’Éducation nationale. Elle intègre, alors, l’Institut d’études politiques de Paris dont elle sort diplômée en 2002.
Titulaire de la Bourse Cioran 2006, décernée par le Centre national du Livre qui lui a été remise pour publier « L’Homme est l’avenir de la femme ».
Prix Louis-Pauwels 2008, essai critique sur le féminisme.
Parcours professionnel
Septembre 2002 à juin 2011 : donne des cours au sein du département transversal « Culture et Communication » du Pôle universitaire Léonard-de-Vinci.
Octobre 2002 à juin 2009 : journaliste à l’hebdomadaire Marianne, où elle s’occupe de l’éducation.
Depuis août 2009 : journaliste au Figaro au sein de la rubrique « éducation ».
En septembre 2010, elle devient chroniqueuse dans « L’Hebdo », présenté par Jean-Marc Bramy sur France Ô les samedis à 11 h 20.
Septembre à décembre 2010 : À Europe 1, elle intervient comme chroniqueuse à « Europe 1 Soir », dans l’équipe de Nicolas Demorand, tout en intervenant en 2010 et 2011 à des débats d’actualité dans le « Grand Direct de l’Info ».
En juin 2011, elle est engagée comme chroniqueuse à partir de septembre 2011 aux côtés d’Audrey Pulvar dans l’émission « On n’est pas couché » présentée par Laurent Ruquier sur France 2.
Depuis septembre 2012, elle tient la revue de presse de 8 h 30 sur Europe 1. Elle quitte alors la rédaction du Figaro, mais continue de publier une chronique hebdomadaire dans les pages « Débats et opinions » de l’édition du week-end.
Elle est chroniqueuse au Grand Journal de Canal+ depuis le lundi 25 août 2014 jusque la fin de la saison 2014–2015 pour en animer une sur Paris Première, Polonium.
Le 29 mai 2015, Natacha Polony crée le Comité Orwell, club de pensée qui a pour objectif de défendre un « souverainisme populaire » contre « l’absence totale de pluralisme sur des sujets comme l’Europe, la globalisation, le libéralisme ». Natacha Polony se bat parallèlement contre l’autocensure des médias sur les sujets importants et la concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires.
En septembre 2015, elle succède à Michel Field et coanime le samedi de 10 à 11 heures le magazine Médiapolis sur Europe 1, avec Olivier Duhamel.
Elle collabore encore avec l’hebdomadaire Marianne en lançant un appel à la « Résistance Française » après les attentats parisiens du 13 novembre 2015.
En mars 2017 elle lance sa TV indépendante, PolonyTV, où elle défend une ligne souverainiste, celle d’une France « souveraine », donc « indépendante économiquement, financièrement et territorialement ». Cette chaîne payante – qui ne fait pas appel aux financements publicitaires – se veut couvrir tout le spectre politique, dans un « nouveau pluralisme » revendiqué.
Mi-juin 2017 elle est évincée dans la même semaine de Paris Première et d’Europe 1. Les deux chaînes font face à une grosse bronca d’auditeurs qui pensent qu’elles ont voulu faire taire une voix libre, en rupture avec la doxa et l’entre-soi médiatique. Elle a annoncé avoir attaqué Europe1 aux prud’hommes et demande 500.000 € pour préjudice moral et d’image.
Cependant, elle continue de publier des chroniques au Figaro et serait en discussion avec Thierry Ardisson pour rejoindre Salut les terriens sur C8 dans la nouvelle édition dominicale. Elle est aussi recrutée par LCI dans la revue de presse quotidienne (du lundi au vendredi) de 10h, avec Julien Arnaud et Roselyne Bachelot. Elle quitte LCI en juillet 2018.
Elle tient une chronique hebdomadaire depuis 2017 sur les ondes de Sud Radio chaque vendredi à 7h20.
En août 2018 elle renoue avec la presse mainstream en prenant la direction de l’hebdomadaire Marianne, en forte difficulté depuis 2015 – et même en cessation de paiements en décembre 2016. Toujours en redressement judiciaire à l’été 2018, le journal traîne un passif de trois millions d’euros.
Elle y avait travaillé de 2002 à 2009 et son mari Périco Légasse est rédacteur en chef de la rubrique vin et gastronomie. Issu de la bourgeoisie basque, ce dernier a commencé au Matin de Paris, jusqu’à sa disparition en 1987, puis à l’Événement du Jeudi, à Marianne donc et sur la chaîne Voyage (les Carnets de Périco). Il est aussi passé sur France Inter de 2005 à 2007 (ça ne se bouffe pas, ça se mange), sur LCP en 2009–2010 (Toques et Politiques) et depuis 2015 sur Public Sénat (Manger c’est voter) et est aussi chroniqueur sur Radio Classique (Culture soir). Ils ont trois enfants et se sont rencontrés à Marianne.
Marianne a perdu 12% de sa diffusion entre 2015 et le premier semestre 2018, avec en moyenne 137.786 exemplaires de diffusion France payée moyenne, contre 315.000 pour Le Point, 304.000 pour L’Obs, 288.000 pour L’Express, et 108.000 pour Valeurs Actuelles. Marianne emploie aujourd’hui une cinquantaine de journalistes.
Le nouvel actionnaire principal, le tchèque Daniel Kretinsky qui a racheté 91% du journal en avril 2018, continue de modeler Marianne à sa guise : après avoir éjecté l’ancien fondateur et directeur (1997–2007) Jean-François Kahn du CA et confronté au départ inattendu de Renaud Dély vers le service public, il se trouve une nouvelle Marianne qui renoue avec la ligne subversive qui a fait les grandes heures de l’hebdomadaire.
Cependant, opposé à la nomination de Natacha Polony, l’actuel directeur de publication et ancien actionnaire principal (2007–2018) Yves de Chaisemartin, a annoncé son intention de démissionner. Selon Libération, plusieurs journalistes seraient aussi sur le départ.
Il a aussi recruté Laurent Valdiguié, ancien grand reporter du JDD et de L’Ebdo – cet hebdomadaire qui devait révolutionner la presse mais, mal préparé et encore plus mal géré, s’est effondré en trois mois. Laurent Valdiguié est censé redonner de l’allant au pôle investigations de l’hebdomadaire, ce qui convient à la nouvelle directrice de la rédaction, qui confie à Libération : « Je ne crois pas qu’il faille de l’argent pour relancer un journal, mais des contenus ».
Polony opère un virage souverainiste marqué dès sa prise de poste ; les couvertures se font volontiers anti-Macron, anti-élites et en faveur des gilets jaunes. Tant et si bien que cela suscite la grogne de certains journalistes en interne, qui déplore que le journaliste se rapproche des unes outrancières de Valeurs Actuelles. L’intéressée persiste et signe : « Nous avons réorienté le journal vers les fondamentaux alors qu’il avait glissé vers la social-démocratie ».
La création de la web-télé Polony TV, avec l’inévitable Stéphane Simon à la manœuvre et rebaptisée depuis Marianne TV, n’est pas sans susciter des remous au sein de la rédaction. Selon une enquête de Libération, « les lignes éditoriales des deux médias se croisent souvent, notamment sur les questions de souveraineté, ou les débats touchant à l’Union européenne. Mettant ainsi en concurrence directe deux titres dirigés par la même personne ». Ainsi, « les équipes de Polony.tv ont progressivement rallié Marianne » en précisant que « sur les onze intervenants répertoriés sur le site de Polony.tv, dix collaborent régulièrement, ou ont collaboré avec Marianne. Plusieurs d’entre eux ont été embauchés, parfois à des postes importants, comme Franck Dedieu, désormais directeur adjoint de la rédaction. Les autres sont devenus pigistes très réguliers du journal. » La situation est régularisée en 2020 lors d’une fusion qui voit l’hebdomadaire racheter l’intégralité des parts de Natacha Polony (49,98 %) au sein de Polony TV.
Parcours militant
Elle devient, en juin 2001, secrétaire nationale du Mouvement des citoyens (MDC) aux questions de société, puis membre du bureau du Pôle républicain, chargée du droit des femmes. En juin 2002, elle est candidate aux législatives pour le Pôle républicain de Jean-Pierre Chevènement, dans la 9e circonscription de Paris où elle obtient 2,24 % des suffrages exprimés. Animatrice de « Génération République », le mouvement des jeunes chevènementistes créé en avril 2001.
Elle tente de s’allier à Arnaud Montebourg, un temps sollicité par certains journalistes de Marianne, pour reprendre le journal en 2017. Ce dernier aurait aimé associer Polony à Aude Lancelin, avant que celle-ci ne s’embarque dans l’aventure du Média.
Publications
- Nos Enfants gâchés : petit traité sur la fracture générationnelle, JC Lattès, 2005.
- M(me) le président, si vous osiez… : 15 mesures pour sauver l’école, éditions Mille et une nuits, 2007.
- L’Homme est l’avenir de la femme, JC Lattès, 2008.
- Préface à Autopsie du mammouth de Claire Mazeron, éditions JC Gawsewitch, 2010.
- École : le pire est de plus en plus sûr, éditions Mille et une nuits, 2011.
- Ce pays qu’on abat, Plon, 2014 (compilation de ses chroniques au Figaro). Elle reçoit pour ce livre le Prix Edgar Faure le 25 novembre 2014 et le Prix du livre incorrect le 19 mars 2015.
- Nous sommes la France, Plon, 2015, 216 p. (ISBN 978–2259230407)
- Ouvrage collectif de 9 auteurs du Comité Orwell, Bienvenue dans le pire des mondes : triomphe du soft-totalitarisme, Plon, 2016, 216 p
- Natacha Polony, Fabrice Hadjadj et Paul Préaux, Chrétiens français ou Français chrétiens, Salvator, 2017, 128 p
- Changer la vie : pour une reconquête démocratique, Éditions de l’Observatoire, 2017, 300 p
- Délivrez-nous du Bien ! Halte aux nouveaux inquisiteurs, avec Jean-Michel Quatrepoint, L’Observatoire, 2018, 190 p
- Sommes-nous encore en démocratie ?, Éditions de l’Observatoire, 2021, 96 p
Collaborations
Avril 2005 : Participante au 100ème congrès du syndicat SNALC-CSEN (Syndicat National des Lycées et Collèges)
2010 : Membre du jury du « Grand Prix de la Fondation pour l’école »
Février 2011 : Participe à une table ronde lors de la convention nationale sur l’Ecole républicaine organisée par Debout la République
Janvier 2012 : Participante aux « Journées de Nantes » sur le thème « Demain la France » organisées par le Nouvel Observateur. Elle débat avec le président de SOS Racisme, Dominique Sopo sur « Immigration : une chance pour la France ? »
Mars 2012 : Participe aux journées de Rennes organisée par le quotidien « Libération » à un débat « Faut-il punir les parents ? » avec Jean-Jacques Hazan et Christophe Paris.
Avril 2012 : Participe au lancement de l’université populaire du goût de Granville et du Cotentin, fondé par son mari Périco Légasse, en compagnie de Jean-François Kahn, Laurent Joffrin et de Jacques Puisais.
Juin 2012 : Participante au « Festival du Livre de Nice 2012 »
2012 : Nominée et présente lors de la cérémonie du prix Trofemina remis par Roland Escaig, éditeur du magazine Tentations.
2013 : elle participe au défilé de mode du Salon du chocolat
Août 2019 : elle intervient lors de la séance d’ouverture de l’université d’été du MEDEF, qui a pour thème « « L’égalité, une obsession française ». Elle débat alors avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, l’écrivain Frédéric Beigbeder et l’avocat Eric Dupond-Moretti.
Ce qu’elle gagne
“Je suis payée comme quelqu’un qui n’a pas une grande notoriété médiatique. Donc je touche ce que percevait Éric Naulleau, soit 1.400 euros par émission”. Source : www.ozap.comL
Sur Europe 1, elle gagnait 27 400 euros mensuels jusqu’en 2017 selon L’Express.
Elle l’a dit
« Il [Le peuple, ndlr] peut se planter. La question est de savoir si on est démocrate, si on considère que même lorsqu’il se trompe, c’est le peuple – en tant que volonté majoritaire – qui doit s’exprimer et assumer les conséquences de ses décisions. C’est ça, la démocratie », RTS, 17/02/2021.
« L’inflation de règles et de normes tatillonnes qui entravent la liberté des citoyens et réduit leur responsabilité est en fait le pendant de l’impuissance de l’État. Quand Emmanuel Macron évoque cette stratégie, « tester, alerter, protéger », c’est parce que celle qui devait être mise en place dès le mois de mai, « tester, tracer, isoler », la seule manière de circonvenir ce virus, est un échec patent. Nous continuerons donc à massacrer des secteurs entiers de notre économie, à désespérer des gens qui sont en train de perdre le travail d’une vie, à exacerber les tensions et les haines et détruire l’autorité de l’État. Mais quand des historiens dresseront le bilan, nous ne serons plus là pour assumer », Marianne, 25/11/2020.
« Daniel Kretinsky m’a proposé cet été qu’on se rencontre. Nous avons parlé de beaucoup de sujets, de l’Union européenne, des Gafa… Il a semblé juger que je correspondais à ce que Marianne a toujours été : un journal critique, pas systématique, qui refuse les assignations idéologiques », Libération, 03/09/2018.
« Je ne suis pas contre l’Europe, je critique cette Union européenne et l’actionnaire aussi est capable de le faire. Nous voulons tous deux que les peuples européens puissent prospérer », ibid.
« C’est une vision qui consiste à remettre l’homme au centre, une ligne républicaine qui ne s’interdit pas de critiquer la droite et la gauche. Il n’y a pas de truc pour vendre. Il y a des lecteurs qui doivent venir pour quelque chose qu’ils ne trouvent pas ailleurs. Il faut des angles, un traitement différent, une vision de l’actualité », au sujet de sa future ligne éditoriale, ibid.
« Je ne crois pas qu’il faille de l’argent pour relancer un journal, mais des contenus », ibid
« Le politiquement correct ne veut plus dire grand-chose. Celui qui est politiquement correct, c’est toujours l’autre, celui d’en face. Pareil pour la pensée unique », L’Echo républicain, 04/06/2017.
« Pendant des années, on a utilisé le langage pour masquer la réalité. Il est absolument nécessaire aujourd’hui de nommer et de mettre les bons mots sur ce que nous voyons », ibid.
« Ce qui nous réunit à Polony TV, c’est l’idée de replacer la souveraineté au cœur de la réflexion. Souveraineté des individus avec la capacité de chacun à choisir, à utiliser son libre arbitre. Souveraineté du peuple : c’est lui qui décide de son destin et non pas des experts ou des technocrates. Et souveraineté de la nation : sans une nation libre, capable de prendre ses décisions, il n’y a pas de souveraineté du peuple », ibid.
« Je ne remets pas en cause la légitimité du président élu. Mais on voit bien à quel point tout a été fait ensuite pour tordre le sens de cette élection, faire croire que son élection a été un plébiscite pour sa vision économique. Ce qui n’est pas vrai. On s’aperçoit que le FN est le meilleur allié de ce système. Ce choix entre l’extrême droite et un autre candidat est une façon de stériliser la colère, permettant au système de se maintenir », ibid.
« François Fillon était un candidat fragile car il incarnait une part très particulière de la droite. C’est-à-dire le candidat issu de la primaire. Cela nous prouve que les primaires sont une machine à perdre, antidémocratique », ibid.
« Avoir laissé au FN tout discours alternatif est très dangereux. Nous le payons déjà aujourd’hui. Nous avons un président élu, non pas sur son programme mais sur la peur du chaos et du FN », ibid.
« L’insincérité ressemblerait à de la bonne vieille filouterie. Nous parlons bien d’un président de la République et d’un ministre des Finances qui produisent un budget de la Nation qu’ils ont volontairement rendu non conforme à la réalité des comptes. Tout cela a été « bidouillé » comme, dans une arrière-cuisine, on glisse un somnifère dans le plat principal pour endormir les convives », Gaullisme.fr, 01/06/2017.
« La pantomime politique qui consiste, pour les sortants, à maquiller les comptes et, pour les entrants, à découvrir avec effroi l’ampleur du maquillage et la gravité d’une situation financière qui met à mal les promesses de campagne, aura visiblement résisté à la révolution jupitérienne », ibid.
« Je me reconnais dans ce conservatisme des petites gens, qui aspirent à préserver leurs traditions, leurs modes de vie, ce qui donne un sens à leur existence. Parce que dans ces traditions, dans ces réseaux de sociabilité, il y a les anticorps face aux méfaits du capitalisme », Revue Limite, n°5, janvier 2017.
« Dans les années 1960, on a inventé l’adolescence et la culture jeune parce que ça permettait de vendre. L’adolescence est ce moment de pulsions où on a envie d’affirmer son identité et cette affirmation passe par l’acquisition de certains objets. C’est d’ailleurs une exception anthropologique que cette société qui fait de la jeunesse, non un état transitoire dont on sort pour atteindre l’âge adulte et, qui sait, la sagesse, mais un moment sacralisé et figé qu’il convient de revendiquer par différents codes et objets. D’où la mise en place d’injonctions contradictoires : une infantilisation par l’instrumentalisation permanente des pulsions, et parallèlement, une obligation de contrôle permanent au nom de cette idéologie de la performance », Le Comptoir, 05/06/2016.
« Dans cette course à la performance, chaque individu devient son propre promoteur. Il doit montrer les images de sa réussite. Souvenez-vous ce slogan extraordinaire de 2007 de la marque de puériculture Aubert : “Réussir son enfant”. Tout est dit. Notre société déplore tout ça mais ne va jamais aux sources de cette idéologie de la performance qui permet au marché de se développer », ibid.
« Aujourd’hui, les hommes sont des femmes comme les autres : ils vivent dans le narcissisme absolu, entre selfies et crèmes anti-rides, pendant que s’impose une “gouvernance” par le droit et le marché, au service des multinationales », ibid.
« Un bon système doit fonctionner de telle sorte qu’il évite aux mauvais d’être trop mauvais, qu’il permette aux bons d’exprimer tout ce qu’ils ont à exprimer et qu’il incite la très grande majorité des “moyens” à assurer le nécessaire. Et il appartient de définir ce nécessaire selon la plus large exigence. Voilà ce que l’école devrait faire », ibid.
« La société doit affirmer que l’école est un sanctuaire, où la parole du professeur prévaut. Cela nécessite une formation des enseignants digne de ce nom. L’interdisciplinarité actuelle est une connerie et se résume à faire de vagues projets idiots, copiés-collés sur Internet, avec l’aide de profs de français, de biologie et d’EPS. J’exagère ? Voici un exemple de sujet proposé par le ministère : “Français-SVT : madame Bovary mangeait-elle équilibré ?” », ibid.
« Nous vivons dans une société où les gens arrivent à déconnecter complètement leurs activités et leurs principes éthiques : ça ne dérange pas un travailleur de la Silicon Valley de mettre ses propres enfants à l’abri des horreurs qu’il est en train de produire ! Il se passe la même chose du côté de la paysannerie : des paysans font des élevages de porcs absolument infâmes car on leur a dit qu’il fallait faire ainsi pour être compétitif mais, pour leur propre nourriture, ils gardent un cochon qui ne mange pas comme les autres et qui a son propre enclos ! On ne peut pas fonctionner de cette manière-là impunément : on génère de la honte, de la haine de soi… », ibid.
« J’ai toujours soin de préciser que je suis républicaine, girondine, souverainiste ET décroissante.Par la maîtrise de notre alimentation, de la façon dont nous allons nous vêtir, tous les jours, nous accomplissons un acte politique. Dans cette crise de la démocratie représentative, chaque acte de la vie quotidienne permet de voter pour un système », ibid.
« Une initiative comme Nuit debout, qui aurait pu constituer un élan formidable, s’est enfermée dans le pire du gauchisme culturel, acceptant les lubies d’un néo-féminisme obsédé par “l’homme blanc hétérosexuel”, de mouvements prétendument anti-racistes et qui opposent “les Blancs” et les autres, ou voient de l’islamophobie dans toute défense de la laïcité. La meilleure manière de faire fuir les ouvriers, paysans, indépendants et classes moyennes qui auraient pu se rallier au mouvement pour réclamer une véritable démocratie prenant en compte les intérêts des peuples. Quel gâchis ! », ibid.
« Les villageois corses qui ont affirmé devant les médias leur refus de voir s’installer dans l’île des comportements qu’ils jugent inacceptables ont usé de mots simples, sans tourner autour du pot. Les mots qui viennent quand on est sûr de soi, de son histoire, de son identité. Les mots de ceux qui refusent d’être réduits au silence. Que cela plaise ou non, cette réaction relève de la citoyenneté », Le Figaro, 20/08/2016 au sujet des rixes de Sisco.
« Depuis trente ans, certains décrètent que, pour accueillir les nouveaux venus, il faut se dépouiller de ce qui fait de nous des français. Ils s’imaginent ainsi que l’on ne peut accueillir l’autre que si l’on n’est plus qui l’on est. C’est pourtant le contraire. Si l’on prend la définition de la nation de Renan, celle-ci est une volonté politique, un plébiscite renouvelé tous les jours, qui s’appuie sur ce qu’il appelle un “legs de souvenirs” », Valeurs Actuelles, 12/11/2015.
« Nous avons tous besoin de modèles, de nous identifier à d’Artagnan, Cyrano ou Julien Sorel. Si l’école ne leur donne pas cette possibilité-là, nos jeunes iront chercher leurs modèles ailleurs, dans les jeux vidéo, les blockbusters américains et au sein de l’État islamique », ibid.
« J’y suis allée réticente [au Grand Journal, NDLA]. Déjà, il y a eu trois mois de négociation, je voulais m’assurer – par exemple – d’avoir le temps de parole nécessaire. Je voulais avoir une liberté totale. Et puis bon, ce n’est pas tout à fait comme ça que ça s’est passé… », GQ, 17/09/2015.
« On reçoit une ministre qui vient parler d’une réforme contestée et on a quand même réussi à se débrouiller pour qu’il ne se passe rien sur le plateau. On l’a fait réagir à plein de magnétos débiles, on a demandé à un autre journaliste que moi de présenter la réforme, et quand j’ai enfin voulu rentrer dans le vif du sujet, on m’a fait comprendre que je n’avais plus le temps », ibid.
« Contrairement à quelqu’un comme Eric Zemmour, moi je ne ressens aucun plaisir narcissique à être seule contre tous. Je le fais parce que je crois en ce que je dis, mais ce n’est jamais drôle. Et je passe mon temps à douter. Je me demande sans cesse si je ne suis pas totalement à côté de la plaque », ibid.
« L’idée d’un patriotisme économique n’a rien à voir avec le “nationalisme” que dénonce une extrême gauche décidément plus attachée au maintien du communisto-capitalisme à la chinoise qu’à la protection du travailleur français. L’idée d’un patriotisme économique est une idée de bon sens. » « “Acheter français”: même consommer nécessite un apprentissage » - blog Éloge de la transmission, 20/01/2012
« Et de l’identité européenne, comme de l’identité française, il nous faudra bien un jour ouvrir la boîte de Pandore. (…)N’en déplaise aux chantres des « réalités économiques », les peuples ont autant besoin de géographie, d’histoire et de littérature que de croissance et d’écrans plats. Et l’Europe ne se fera pas dans l’ignorance. » « De France et d’Europe » (blog Eloge de la transmission, 02/11/2009)
« Donc l’Islam fait peur. Est-ce étonnant dans un monde où certains, jusque dans les capitales occidentales, tuent en son nom ? Dans un monde où les pays appliquant le droit musulman ne sont pas des modèles d’égalité ni de liberté ? Dans un monde où des activistes de l’Islam politique testent la résistance des sociétés occidentales, poussés et financés par des états aussi démocratiques que l’Iran et l’Arabie Saoudite ? Exiger des populations d’Occident qu’elles comprennent immédiatement la différence entre ces manifestations d’un Islam intégriste et sectaire et la pratique majoritaire des musulmans vivant sur le sol européen serait pour le moins irréaliste. » « Le minaret comme symptôme » — blog Éloge de la transmission, 03/12/2009
« Jeanne d’Arc, comme les diverses figures qui racontaient le passé commun des Français, qu’ils fussent Picards, Lorrains, Auvergnats ou fils d’immigrés Italiens, a disparu dans les limbes, victime de la détestation de l’Etat-Nation et de l’abandon des grands récits. » « Qui connaît encore Jeanne d’Arc? » - blog Éloge de la transmission, 06/01/2012
« L’empire romain s’est effondré de n’avoir plus transmis ses valeurs aux nouveaux arrivants, d’avoir construit des thermes et des colisées dans toutes les villes en croyant que le mode de vie romain suffirait à intégrer les populations qui affluaient aux frontières. Mais qui s’intéresse encore à l’histoire romaine ? » « Les Territoires perdus de la République » — blog Éloge de la transmission, 26/03/2012
« Lorsque j’ai enseigné le français, entre 1999 et 2000, dans un lycée d’Epinay-sur-Seine, j’ai vécu cette année comme un véritable choc culturel. Je me suis retrouvée face à une classe de seconde lambda dont la moitié des élèves était incapable de comprendre un texte en français courant du XXe siècle. Moi qui étais venue à l’enseignement la tête pleine d’idées sur l’école de la République et les chances qu’elle était censée offrir à tous, j’ai eu l’impression d’un terrible gâchis. » « Notre société considère qu’on est soit rebelle, soit fasciste » - Le Nouvel Économiste
« Voilà une appellation [« écologiste ascendant AOC »] qui me plaît ! Je l’accole aux deux autres [mélange de réac’ de gauche et d’anarchiste de droite.] et m’en fais un étendard. Plus sérieusement, la démarche qui est la mienne quand je défends l’école et la transmission des savoirs, et quand je parle du patrimoine agricole français, est évidemment la même. Je me reconnais comme héritière de tout ce qui constitue une civilisation qui a pu voir naître Rabelais aussi bien que Flaubert. Une civilisation où, finalement, il fait bon vivre pour quiconque, d’où qu’il vienne, accepte simplement de comprendre où il est. D’où ce côté à la fois réac, car je défends des valeurs dont j’estime qu’elles ne sont l’apanage d’aucun camp politique, et anarchiste, dans le sens où ces valeurs ont pour unique objet l’émancipation des individus, le développement de tous les anticorps contre le consumérisme festif ou la bonne conscience larmoyante. » « “A l’école, l’état des lieux est apocalyptique” : interview de Natacha Polony » - Causeur, 19/02/2011
« Mais à travers cette mort de l’école républicaine, c’est bien la France en tant que civilisation qui disparaît, tant il est vrai que, dans ce pays, l’école républicaine est devenue le lieu où se constitue la Nation, où se fonde notre capacité à élaborer un projet collectif et à devenir une entité politique libre. » « Le pire est de plus en plus sûr : Requiem pour l’école publique ? » - La Quinzaine Universitaire n° 1340/12 novembre 2011
« Disons que dans l’état actuel de l’offre politique, c’est mal parti. Il faudrait une forme d’insurrection de l’opinion publique, des professeurs et des parents. Sinon, nous sommes condamnés au sauve qui peut individuel. Sachant que celui qui sauve son enfant d’un destin scolaire calamiteux ne le sauve pas pour autant de vivre dans la société qu’aura produite ce système scolaire. » ibid.
« Loin d’être frileuse, notre France sera ouverte au monde et entreprenante. “Quelle ambition pour la France ?” Préserver, protéger et conquérir. Destin d’une nation adulte, revenue des chimères de l’Impérium et guérie de la mélancolie du déclin. Quelle ambition pour nous, jeunes gens ? Que vous n’en ayez jamais fini avec cette nation insupportable. Jamais. » « Quelle ambition pour la France ? » — Tribune de Génération République, Le Figaro, 10/04/2001.
« La mort de l’école républicaine et le triomphe du consumérisme s’accompagnent d’un réensauvagement de la société et d’un isolement des individus par la perte de leur mémoire collective. » ibid.
Sa nébuleuse
Génération République / Mouvement des citoyens : créée en avril 2001, « Génération République » a été fondée par David Martin-Castelnau, ex-président de la Fondation Marc-Bloch et animée par Natacha Polony (« Venues de tous les horizons, les sept familles du Pôle républicain », Le Monde, 07/02/2002).
Périco Légasse : Issu d’une famille de la bourgeoisie basque, Périco Olivier Sébastien Légasse est le fils de Marc Légasse, écrivain et homme politique basque — il fut le fondateur du mouvement autonomiste au Pays basque français après la Seconde Guerre mondiale —, et de Jacqueline Laruncet, fille de Jacques Laruncet, directeur de la maison Molineux, célèbre parfumeur des années 1920, à Paris. Il est aujourd’hui rédacteur en chef de la rubrique « art de vivre » à l’hebdomadaire Marianne.
En 2018, le célèbre œnologue Jacques Puisais lui propose de présider l’Institut du Goût, une association qui valorise la recherche scientifique dans le domaine du comportement alimentaire et met en place des projets d’éducation au goût à destination des enfants. Désormais présidente, elle n’hésite pas à affirmer que « le goût et la capacité à nommer les sensations, qui sont au cœur du travail de l’Institut du Goût, rejoignent parfaitement cette certitude qui m’habite, que la maîtrise de la langue, la possibilité pour un individu de penser le monde qui l’entoure et de le mettre en mots, est un des fondements de cette liberté que doit construire l’école ». Son mari est secrétaire de l’Institut depuis 2015.
Ils ont dit
« On aura compris que Nos Enfants gâchés est un pamphlet brillant. Natacha Polony, jeune agrégée de Lettres qui a quitté l’Éducation nationale “par claustrophobie”, s’y déclare d’emblée “réactionnaire”, assumant une fonction de “résistance” face au complot qui liquide l’héritage des Lumières, détruit notre École et met la France en péril… En réalité, le propos n’est pas nouveau. Comme jadis les pédagogues de l’Éducation nouvelle, il dénonce l’éternel “joueur de flûte” qui vient faire payer la trahison des adultes en emmenant les enfants en enfer. Autrefois, on stigmatisait les “maîtres qui mutilaient l’intelligence et la créativité”. Aujourd’hui, on accuse les pédagogues soixante-huitards, libéraux-libertaires évidemment, qui ont sacrifié les Humanités sur l’autel d’une illusoire égalité des élèves, les livrant ainsi pieds et poings liés au crétinisme télévisuel. » Philippe Meirieu, « Encore un effort pour être vraiment réactionnaire ! » — Marianne, 05/03/2005.
« Mais, malheureusement, si la plupart des anti-libéraux sont prompts à dénoncer les ravages du libéralisme économique, ils écartent soigneusement l’hypothèse selon laquelle leur propre individualisme, leur désir de « refaire leur vie » à leur gré, sans se soucier de la situation dans laquelle ils placent leur progéniture, pourraient aussi être à la source de l’impossibilité de transmettre qu’ils dénoncent par ailleurs. Mais j’ai bien conscience de franchir ici la ligne rouge : moralisme ringard sans doute, pétainisme, même, aux yeux du prestigieux compagnon d’Arielle Dombasle. Pour ma part, j’assume… Allez, Natacha Polony, encore un petit effort pour être vraiment « réactionnaire » ! Ibid.
« Au cours d’un échange il y a quelques semaines, vous m’avez confié que vous vous considériez comme un mélange de réac’ de gauche ‑vous fûtes d’ailleurs candidate aux élections législatives en 2002 sous les couleurs chevènementistes — et d’anarchiste de droite. Mais en vous lisant et en vous écoutant encore très récemment, j’ai remarqué que vous faisiez souvent référence à un auteur, Jacques Ellul, qui se trouve être aussi La référence pour un homme comme José Bové. » « “A l’école, l’état des lieux est apocalyptique” : interview de Natacha Polony » - Causeur, 19/02/2011.
« Le duo Eric Naulleau et Eric Zemmour, s’ils n’exercent plus sur le plateau de Laurent Ruquier, agace toujours 32% des Français, soit un niveau similaire à celui de la première vague l’an dernier. Leurs remplaçantes, Audrey Pulvar et Natacha Polony, n’atteignent pas leur niveau, agaçant 21% des Français, tout en étant en parallèle moins connues que l’ancien duo phare de l’équipe de Laurent Ruquier. » « Les personnalités qui « agacent » les Français » Etude Harris Interactive pour VSD.
« On s’est connus à Marianne, elle était responsable des pages éducation. Et le premier contact a été mauvais, a‑t-il révélé. Elle se disait jacobine, moi régionaliste. Elle m’a dit : “Le peuple basque n’existe pas.” Je me suis dit : “Mais c’est qui cette connasse ?” », Périco Légasse au sujet de sa première rencontre avec sa future femme, Voici, 24/07/2013.
« La chaîne [Canal+] incarne précisément tout ce que Polony combat, à savoir la quintessence de l’idéologie libérale-libertaire, le festif hypostasié, une outre pleine de vent. Et puis, quoi qu’on en dise, la question du salaire peut difficilement être éludée. Les 1400 euros par émission d’On n’est pas couché font pâle figure en comparaison des gras salaires de la chaîne privée. Accordons tout de même le bénéfice du doute à Polony. Espérons sincèrement qu’elle soit la souverainiste antilibérale décroissante qu’elle prétend être. Espérons sincèrement qu’elle n’ait pas cédé, comme tant d’autres avant elle, aux forces de l’argent », Philitt, 19/06/2014.
« Décidément, la mondialisation a bon dos. Politiques et observateurs de la vie publique s’en donnent à cœur joie pour lui imputer tous les maux de la planète, et notamment de cette France qui serait privée de prendre son destin en main. Le dernier essai de Natacha Polony, chroniqueuse au Figaro et journaliste qui berce nos matins sur Europe 1, s’inscrit dans cette veine identitaire. Elle collectionne les thèmes classiques d’une droite réactionnaire : l’école est en berne, le néolibéralisme annihile nos identités, l’Europe détruit les Etats, la démocratie est en panne, le communautarisme ronge les nations », Le Monde, 23/11/2016.
« Après l’arrêt de « Polonium », sur Paris Première, je n’ai pas misé cher sur la peau de Polony à Europe 1. L’éviction de Thomas Sotto, dont elle s’était payé le luxe de dire du bien alors même qu’on lui avait collé au dos l’écriteau des bannis, était le prélude. La voici elle-même éjectée de la revue de presse qu’elle faisait trop bien, avec trop d’humour et trop d’audience pour que le nouveau maître de la tranche horaire, Patrick Cohen, n’en prenne pas ombrage avant même toute cohabitation », Jean-Paul Brighelli dans Causeur, 16/06/2017.
« La dérégulation ? Soyons sérieux deux secondes @NPolony. Avez-vous seulement regardé l’évolution du code du travail, des impôts, de l’urbanisme, du code civil pour oser affirmer ça ? Avez-vous vu le nombre incroyable de normes qui sont pondues chaque année par l’UE ? » Rafaël Eythan, Twitter, 02/08/2021.
Ni gauche, ni droite. « Marianne » ne milite pas, « Marianne » cogne. Encore lui faut-il trouver le bon putching-ball. Sous Nicolas Sarkozy, extase : « La Honte de la République », « Le Voyou de la République » même et ce titre, « Putain 4 ans ! ». […] Arrive François Hollande. Là, c’est la gueule de bois. Des dirigeants du journal sont débarqués. Il y a, avec eux, de gros contentieux financiers. Surtout, Marianne qui a perdu son filon éditorial, s’enfonce dans la banalité. En 2014, l’hebdomadaire vend moitié moins qu’en 2010 ! […] Le journal n’avait plus d’os à ronger. Renaud Dély, son patron des deux dernières années, va lui en retrouver, ce sera la laïcité. Marianne, gardien du temple républicain, pointe sans phare l’antisémitisme des quartiers depuis un bail. […] Dans ce débat, Marianne a souvent dit la même chose que Le Figaro, mais pas au nom des cathos ; que Le Point, mais pas au nom des libéraux ; et que Valeurs actuelles, mais pas au nom des fachos. Natacha Polony reprend le flambeau. Plus souverainiste, plus conservatrice que Renaud Dély, plus en prise avec les penseurs aussi, Polony n’a en général peur ni de s’engager, ni de cogner », France Info, 04/09/2018.
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