Républicain toujours
Nicolas Domenach est né en 1950, il est le fils du journaliste Jean-Marie Domenach, résistant de la première heure, ancien directeur de la revue Esprit, militant de la gauche anti-communiste qui se rapprocha de positions nettement conservatrices à la fin de sa vie. Il est le frère du célèbre sinologue français Jean-Luc Domenach. Divorcé de la journaliste éditorialiste au magazine Elle, Michèle Fitoussi.
Formation
Il n’est pas passé par une école de journalisme.
Parcours professionnel
Nicolas Domenach débute au Quotidien de Paris en 1974, il passe ensuite au Matin de Paris de participer avec Jean-François Kahn à la création de l’hebdomadaire L’Événement du jeudi en 1984 puis de Marianne dont il est le directeur-adjoint.
De 2004 à 2008, il participe à l’émission de débat contradictoire « N’ayons pas peur des mots, l’émission quotidienne » présentée par Samuel Étienne sur i>Télé.
De 2006 à 2008, il signe un éditorial quotidien dans i>Matin, la matinale d’i>Télé présentée par Nathalie Iannetta et Laurent Bazin.
Depuis 2006, il participe à l’émission de débat avec Éric Zemmour « Ça se dispute » sur i>Télé.
De 2007 à 2011, il est chroniqueur sur Canal dans l’émission quotidienne L’Édition spéciale.
Depuis 2011, il fait partie de l’équipe de La Nouvelle Édition, émission animée par Ali Baddou sur Canal.
En 2014 il quitte Marianne à cause de désaccords avec la nouvelle direction qui lui demande d’abandonner Canal.
Le 1er septembre 2014 il devient chroniqueur politique pour l’hebdomadaire Challenges.
En août 2016, il obtient un débat hebdomadaire, tous les vendredis, avec Eric Zemmour sur RTL, intitulé On n’est pas forcément d’accord. Malgré de bonnes audiences, ce débat n’est pas reconduit à la rentrée 2018 – il lui reste néanmoins une présence hebdomadaire dans la tranche de Marc-Olivier Fogiel et bi-hebdomadaire au débat du vendredi matin 8h30.
En janvier 2018 il devient éditorialiste politique sur l’émission dominicale Et en même temps sur BFMTV.
Le 24 août 2018 il remplace Raphaël Glucksmann, qui se dit débarqué par Claude Perdriel, actionnaire principal, pour anti-macronisme – mais en réalité probablement pour cause d’échec commercial patent – à la tête du Nouveau Magazine littéraire.
Son fils Hugo Domenach, ancien de SoFoot, Rue89, Le Monde, Arte (ce sont des courts stages en 2011), a été embauché en 2013 par Lepoint.fr où il travaille toujours au service politique.
Il couvre l’actualité du Front National dans ce journal depuis 2016.
Sa fille Léa Domenach est réalisatrice (elle a étudié à l’école de cinéma de Columbia) et documentariste, la plupart de ses productions, séries ou programmes courts, sont consacrées aux féminismes et aux questions de genre. Son web-documentaire L’École du Genre, semble être assez emblématique de sa pensée.
Le frère et la sœur ont écrit à quatre mains Les Murs Blancs, publié chez Grasset en 2021, un essai sur la généalogie et l’héritage intellectuel de la revue et du centre Esprit, illustrations de la pensée personnaliste prônée par Emmanuel Mounier. Jean-Marie et Nicole Domenach ont compté parmi les membres de cette communauté autonome de Châtenay-Malabry rebaptisée peu après « Les Murs Blancs ».
Parcours politique
Il occupe son lycée en mai 68 à Antony. Nicolas Domenach intègre par la suite la troupe de théâtre de la résidence universitaire d’Antony. « Dès lors, ma vie s’y est reportée. Mon rôle ? Faire de l’agitation dans tous les sens, faire circuler la vie et la poésie. Je croyais qu’avec des mots on pouvait faire changer le monde ! Cette période a été celle d’une formidable pulsion de vie. Il s’est créé quelque chose dans ces quartiers désossés qui s’est prolongé ensuite ». Le Nouveau panorama, n° 65, mai 2008.
En 2013 et par la suite il a soutenu le mariage homosexuel.
En juillet 2014, dans une lettre où il explique son départ de Marianne, il explique ce qui a fait la « communauté d’esprit » du journal : « la défense acharnée de l’idéal européen, la dénonciation du nationalisme et de l’extrême droite ».
En 2015, du 28 octobre au 1er novembre, il est invité tous frais payés pendant la tournée africaine (Togo, Côte d’Ivoire, Ghana) du premier ministre Manuel Valls – en faisant partie de la délégation officielle il n’a rien payé, contrairement à ses confrères de la délégation presse qui paient une « quote-part », en l’occurrence 2200 € de billets d’avions et se restaurent eux-mêmes.
Il s’est justifié dans l’émission Quotidien sur TMC : « C’est une technique du journalisme de combat rapproché. C’est 40 ans d’expérience, 40 ans de boulot. Vous pensez que si au bout de 40 ans de boulot, je réussis à être proche du Premier ministre à un moment essentiel de la vie politique, vous pensez — c’est ce que vous sous-entendez — qu’il y a au fond une connivence voire une corruption ».
En 2017, Nicolas Domenach est un des rares journalistes encore en odeur de sainteté à l’Élysée. La raison ? Il est un proche de Bruno Roger-Petit, ancien éditorialiste à Challenges parachuté au porte-parole de la présidence pour les bons et loyaux services rendus pendant la campagne. Aussi, Domenach et son inévitable compère Maurice Szafran, qui sont eux restés à la rédaction du très macronien Challenges, gagnent le droit de s’entretenir avec le président pour les deux livres qu’ils commettent sous son quinquennat : « Le Tueur et le Poète » en 2018, puis « Macron : pourquoi tant de haine ? » en 2022. Le ton des deux ouvrages, volontiers complaisant, témoigne de la fascination qu’exerce Macron sur les Français de plus de 60 ans, ceux que les jeunes gens sont prompts à désigner comme des « boomers », épithète qui va comme un gant au sieur Domenach. Cet extrait tiré de leur ouvrage de 2022 est un modèle d’apologie : « Il n’a pas un emploi du temps de ministre, mais de super-ministre. D’hyper-président à l’assaut de tous les créneaux. Contre l’épidémie, au chevet de l’Afghanistan, pour sa réélection. Seul à l’offensive. Seul sur les champs de bataille où ses adversaires paraissent si picrocholins. Et pourtant il a un ennemi redoutable qui rôde, qui s’insinue, qui enrage de-ci de-là, en particulier lors des manifestations anti-vax, anti-passe sanitaire du samedi : la haine, et c’est de cela que nous voulons d’abord lui parler sans lui avoir soumis auparavant nos questions. Cette haine poisseuse qui a pris les rues et infecté tant de cœurs depuis bien avant les Gilets jaunes, comment le président la comprend-il ? La comprend-il, d’ailleurs ? Comment la vit-il ? ».
Publications
- Avec Maurice Szafran, Le Testament inachevé. Entretien entre les deux journalistes et le cardinal Albert Decourtray, Flammarion, 1994.
- Avec Maurice Szafran, De si bons amis. Sur Jacques Chirac et Édouard Balladur, leur amitié, puis leur rivalité suite à leurs candidatures à l’élection présidentielle de 1995, Plon, 1994.
- Avec Maurice Szafran, Le Roman d’un président. Biographie de Jacques Chirac en 3 tomes, un pour chaque période, tous chez Plon.
- L’humiliation, la résurrection, le reniement, vol. 1. Son parcours pour accéder à la présidence de la République en 1995.
- Le Miraculé, vol. 2. Son mandat de 1995 à 2002, et la cohabitation avec Lionel Jospin à partir de 1997.
- Le Sacre, vol. 3. Sa campagne pour l’élection de 2002 et sa réélection.
- Sarkozy, au fond des yeux, éditions Jacob-Duvernet, 2004.
- Ça va mal finir, Plon, 2006.
- Avec Maurice Szafran, Off : Ce que Nicolas n’aurait jamais dû nous dire, Plon, 2011.
- Avec Maurice Szafran, Le Tueur et le Poète, Albin Michel, 2018.
- Avec Maurice Szafran, Macron: Pourquoi tant de haine ?, Albin Michel, 2022.
Collaborations
Mars 2022 : Invité des Grandes Rencontres de Vichy où il appelle à faire vivre la démocratie et à s’opposer à Vladimir Poutine.
Avril 2018 : préside le jury du challenge RTL Numérique gagné par deux étudiantes de Sciences Po (M1 master en journalisme) ; le prix est un contrat d’apprentissage d’un an au sein de RTL.
Avril 2012 : Anime le débat entre la « moudjahida » Zohra Drif-Bitat (responsable de l’attentat du Milk Bar à Alger en 1954 : « J’ai posé une petite bombinette ») et le philosophe Bernard Henry Lévy lors du colloque Marianne/El Khabar à Marseille.
Décembre 2011 : Anime la conférence « Les journalistes doivent-ils tout dire ? » lors du colloque organisé par Gipsy XIème sur le thème « Peut-on tout dire ? Transparence ou secret..».
Octobre 2011 : Participant au 14ème « Rendez-vous de l’Histoire » sur le thème de l’Orient à Blois. Président du festival : Pierre Nora. Avec notamment Elie Barnavi, , Jean-Noël Jeanneney, Gilles Kepel, Mona Ouzouf, Leila Shahid, Benjamin Stora, Hubert Védrine et Michel Winock.
Mars 2011 : Participe à table ronde organisée par le « Club des juristes » sur le thème « Le référendum d’initiative populaire et parlementaire » avec Claude Askolovitch, Sophie Bouchet-Petersen, Guy Carcassonne, Luc Ferry, Yves Thréard.
Novembre 2010 : Invité du 11ème dîner organisé par « Inventer à gauche » sur le thème « Médias et politique : le divorce ? ». Présentation de ce mouvement : « Dialoguer, inventer, proposer pour que la gauche de gouvernement redevienne ce qu’elle doit être : une force de transformation, d’abord au profit de celles et de ceux que ni la naissance ni la fortune n’ont favorisés ; et, une source d’espérances mobilisant et rassemblant les peuples, au-delà des différences, au-delà des frontières ». Michel DESTOT (Président) et Catherine TASCA (Vice-Présidente). Les dîners sont liés à la Friedrich-Ebert-Stiftung, une fondation allemande à but non lucratif « qui mène des activités en Allemagne et à l’étranger. En tant qu’institution indépendante et reconnue d’utilité publique, elle défend les idées et les valeurs fondamentales de la social-démocratie ». Inventer à Gauche, 2ème rencontre nationale à Strasbourg, novembre 2010.
Octobre 2010 à Aurillac : Conférencier avec Edwy Plenel, sur le thème « Affaires, sécurité, immigration, chômage… Savons nous la vérité ? »
Mai 2010 : participe aux ateliers des 2e assises contre les préjugés organisées par l’UEJF (Union des étudiants juifs de France) et Sos Racisme
Mars 2008 : Anime une conférence organisée par le Forum de Paris sur le thème « L’Etat de droit en Méditerranée » avec Mohamed Arkoun, Professeur émérite à la Sorbonne, Philosophe ; Ayse Gülsün Bilgehan, Présidente de la Commission sur l’égalité des chances pour les hommes et les femmes au Parlement européen. Représentante de la Turquie au Parlement européen ; Mohamed Hachemaoui, politologue ; Samir Hamouda, Avocat à la Cour suprême d’Alger ; Abdelwahab Meddeb, écrivain. Le thème général du Forum de Paris était « Une union pour la Méditerranée, pourquoi faire ? », avec Jacques Attali et l’intervention de Nicolas Sarkozy.
Décembre 2005 : Anime une table ronde avec pour fil directeur, « Laïcité, un principe, des réalités ». Le colloque était organisé à l’initiative du Club Laïcité fondé par Georges Sarre.
Mai 2002 : Anime le 1er mai 2002 une réunion publique organisée par l’hebdomadaire Marianne dans la salle de spectacles du Bataclan intitulée “Le Pen pourquoi? Et maintenant quelle République?”. Invités : Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Max Gallo, François Bayrou.
Ce qu’il gagne
Non renseigné.
Il l’a dit
« Pas comme ça, je dois l’avouer sincèrement. J’ai toujours considéré que c’était un adversaire démocratique redoutable, tant qu’il était encore dans le champ de la démocratie. Il y a eu un moment pour moi où sa xénophobie, dans le sens de la détestation de l’autre, du musulman, des femmes, des homosexuels… l’a complètement envahi. Il n’a plus pensé de manière réfléchie mais de manière systémique. Il reconnaissait d’ailleurs lui-même ce danger de systémisme, et il l’a entièrement envahi », Sur Eric Zemmour, La Montagne, 04/03/2022.
« L’épidémie nous est tombée dessus il y a deux ans. Le bilan s’alourdit au fil des mois. 10 000 morts, 50 000… 100 000… 110 000… Et toujours pas d’hommage national, pas de drapeaux en berne ni de pays en communion, pas de sonnerie mortuaire ni de cloches qui sonnent le glas. Pas même de salut respectueux aux familles endeuillées. À la différence de toutes les autres grandes démocraties qui ont pris soin d’associer dans l’épreuve épidémique les défunts et les vivants », Macron, pourquoi tant de haine ?, p.271.
« Il est une vertu qu’en France on accorde traditionnellement aux militaires : le courage. Ceux qui auraient signé la tribune bis d’alarme face au “danger islamiste” n’ont pas eu celui de parapher ce texte, redite du premier publié par l’hebdomadaire ultra-droitier Valeurs Actuelles, qui avait été paraphé par des retraités exhibant leurs grades. Ce qui leur a valu des menaces de sanction de la part de l’état-major qui rappelle après cette récidive anonyme au “devoir de réserve et de neutralité des armées”. On ne peut donc qu’avoir des doutes très sérieux sur l’existence et la crédibilité des signataires », Challenges, 10/05/2021.
« [Le départ de Nicolas Hulot] qui revient après le raté Benalla à un ratage politique dommageable. Jusqu’ici, c’est le Président qui anticipait, qui avait l’initiative, la magie. Là, le ministre d’État, avec ses airs d’oiseau mazouté sur une plage bretonne après le naufrage de l’Amoco Cadiz, s’est envolé du nid à tire d’ailes », Challenges, 28/08/2018.
« Monseigneur Barbarin figure en effet parmi les prélats qui se sont le plus ardemment opposés au mariage pour tous et à l’adoption par les homosexuels. Sa responsabilité dans cette affaire de pédophilie entache son combat, que nous ne partageons pas, on le sait », Le Nouveau magazine littéraire, 24/08/2018.
« Ce pont effondré à Gênes, ce n’est pas un simple accident, la conséquence d’une impéritie et d’une corruption endémique, mais la tragédie symptomatique d’une époque où, plutôt que de construire et de renforcer des ouvrages d’art qui permettent la circulation des hommes et des idées, on élève des murs pour censément se protéger des barbares, se protéger de l’autre, ressenti comme menace d’une prospérité fragile et d’une identité inquiète. Sans voir que les barrières mises à l’autre, ces barbelés d’hostilité, sont un enfermement de soi, un appauvrissement de son imaginaire, de sa culture comme de son économie », Le nouveau magazine littéraire, éditorial, 24/08/2018.
« Il faudra donc se battre désormais pour construire des ponts et abattre les murs qui partout gagnent. Car les frontières refermées ont favorisé au contraire l’explosion des mafias et des guerres, éloigné la paix, appauvri les populations », ibid.
« Convenons que nous avons perdu beaucoup de terrain dans cette bataille idéologique que, partout, se livrent les défenseurs d’un monde ouvert – dont nous sommes – et les partisans du repli national. En France, l’élection d’Emmanuel Macron nous a permis d’éviter cette vague populiste du « chacun-chez-soi-on-est-chez-nous ». Mais, chez nous aussi, les ponts demandent à être renforcés et multipliés », ibid.
« Si donc ce mouvement [la Manif pour Tous] persiste dans sa marche, c’est une marche en arrière », RTL, 17/10/2016.
« J’ai voyagé avec tous les ministres de tous les côtés, de tous les clans, de toutes les couleurs politiques dans toute ma vie, je ne me suis jamais senti inféodé à aucun. L’art du journalisme, c’est d’entrer en contact, d’entrer en résonance, d’entrer en sympathie et de prendre des distances ensuite, pour arriver à trouver une vérité. », Quotidien, sur TMC, après avoir été invité tous frais payés par Valls lors de sa tournée africaine du 28/10 au 01/11/2015
« Ça fait plus de quarante ans que je fais ce métier dont je suis très fier parce que je le fais en toute indépendance, ce qui m’a valu d’ailleurs de me brouiller avec quasiment tout le monde, puis de me re-brouiller. C’est le prix de l’indépendance. Quarante ans aussi où j’ai fait des bouquins, j’ai créé des journaux, j’ai défendu la liberté de la presse comme un fou, insiste Domenach, agacé. Alors qu’on vienne me soupçonner d’être vendu non pas au grand capital mais à un homme politique ou quoi que ce soit, j’ai eu l’impression que j’étais chez les fous et que les fous avaient pris le contrôle de l’asile », le 02/11/2015 dans la Nouvelle Édition (C8) suite à la même affaire
« Voilà une institution et une industrie qui prospèrent, youplaboum ! en dépit de toutes les prophéties apocalyptiques […] Avec le mariage pour tous la civilisation allait s’écrouler […], la barbarie devait déferler dans nos rues, des pervers en peau de bête allaient copuler dans les jardins publics”. Le journaliste note que “les couples homosexuels se marient, élèvent des enfants et divorcent même comme les autres », RTL, 28/09/2015.
« Comme vous le savez, la direction a voulu m’interdire de parole sur Canal+, écrit-il dans son mail. Au nom de nos valeurs fondatrices, je n’avais donc plus d’autre choix que de reprendre ma liberté. La rupture n’est pas de mon fait, mais la situation était devenue insupportable », mail aux salariés de Marianne pour annoncer son départ, 18/07/2014.
« [Marianne a] créé une communauté d’esprit qui a compté dans l’histoire médiatique, intellectuelle, et politique”. “Si certains l’oublient, Nicolas Sarkozy, lui, s’en souvient encore. La lutte contre la pensée unique, la défense acharnée de l’idéal européen, la dénonciation du nationalisme et de l’extrême-droite, c’est tout cela, et bien d’autres choses encore, Marianne », op. cit.
« Quelle est la différence entre DSK et François Hollande? La différence, c’est que François Hollande prend ses douches avec son costume! » La Nouvelle édition, 15 mai 2012.
«… Oui, ce sont des sans-papiers qui ont, pendant des années, restauré, pour sa plus grande satisfaction, le futur président de la République et tout le tip-top médiatico-politique de l’Ouest parisien…Comment résister à la force évidente de ces images d’hommes simples, parlant français, désireux de s’intégrer, de devenir de bons citoyens et voulant travailler plus pour gagner plus… Des salariés dynamiques qui ne mégottent pas sur les heures sup et participent de la richesse nationale! Des sarkozystes, au fond, qui prennent Sarkozy au pied de la lettre, puisque le président s’était engagé à régulariser tous les immigrés dont l’économie aurait besoin. » Sarkozy piégé par Blanche… Neige
« Moi, je trouve qu’on la voit beaucoup, Marine Le Pen!… On l’a beaucoup vue ce week-end, notamment parce qu’elle a fait une provocation à la Jean-Marie Le Pen, en comparant ceux qui priaient dans la rue, les musulmans, parce qu’ils n’ont pas de mosquée, à des forces d’occupation… sans soldats armés… Mais enfin, elle a fait cette précision pour mieux souligner cette comparaison qui était quand même assez énorme et même énormissime ! » Édition Spéciale, 13 décembre 2010.
« Moi le social-dem un peu situ ». La Face cachée du Monde, Pierre Péan et Philippe Cohen, Mille et une nuits, 2003.
« On avait un fonctionnement en miroir (avec Edwy Plenel). Moi j’étais avec Michèle Fitoussi, lui avec Nicole Lapierre, deux goys avec des femmes juives d’expérience. On portait la Shoah sur notre dos. »Ibid, Pierre Péan et Philippe Cohen.
Sa nébuleuse
Le magazine Marianne et Maurice Szafran, journaliste et PDG de l’hebdomadaire. Anna Cabana (le Point), qu’il a formée. Claude Perdriel, le puissant industriel et patron de presse, directeur de la publication de Challenges, le présente comme un « ami » ; Domenach et Szafran lui dédient leur ouvrage « Le Tueur et le Poète ».
Ils ont dit
« Vous parlez de moi dans le bouquin, et vous m’avez attaqué d’une manière un peu saugrenu. Vous dites : ‘Praud est cajolé par certains conseillers de l’Élysée, en dépit de ses débordements. Il est même reçu en majesté à Matignon’. Vous m’avez appelé pour vérifier ça ?”, a contre-attaqué Pascal Praud. Face à l’hésitation de ses invités, le journaliste a révélé ne pas avoir été contacté par ses confrères pour vérifier leurs informations. “J’ai jamais été reçu en majesté à Matignon » Pascal Praud, L’Heure des Pros, 25/01/2022.
« Dans quelques jours, Nicolas Domenach prendra la tête du Nouveau Magazine littéraire. À de nombreuses reprises, il a exprimé de justes, et parfois sévères, critiques sur la politique économique, sociale et fiscale du gouvernement [Macron] », Claude Perdriel, Le Nouveau magazine littéraire, éditorial, 24/08/2016.
« Pour écrire, elle [Anna Cabana] s’astreint à toujours faire un “pas de côté. Un précieux conseil, prodigué par celui qui a été son premier mentor, Nicolas Domenach. “DoMNack”, comme elle dit. Ses yeux se mouillent, et la voix s’éclaircit quand elle en parle. À son arrivée à Marianne en 2002, elle n’était qu’un petit bout de femme de 23 ans, à la recherche de “papas et de mamans”. Intimidée mais terriblement admirative de ce sage du journalisme politique, elle va très vite devenir la “pitchoune qui bosse avec Domenach” […] Leur goût commun pour les passions humaines, l’amour, la haine, l’argent liera très vite les deux esprits romanesques. […] Très exigeant, Domenach lui jette plusieurs fois ses feuillets à la figure le soir de bouclage, parce qu’il n’y avait pas de “pas de côté”. Une exigence difficile à avaler pour Anna qui “allait pleurer dans les toilettes”. Mais elle s’est acharnée. Avec lui, il fallait “tirer les personnages vers le haut” et trouver des raisons de leur donner de la densité, de l’épaisseur, du talent », Les Inrocks, 13/04/2016.
« La nouvelle direction de l’hebdomadaire [Marianne] lui avait demandé de cesser ses collaborations télévisuelles (La Nouvelle Édition sur Canal+ et Ça se dispute sur i>télé). Une façon de le pousser vers la sortie, tant ce journaliste de 60 ans était depuis des années la voix de Marianne dans les médias », Le Point 18/07/2014.
« Denis Jeambar, l’ancien patron éditorial du Point, puis du Seuil, relate dans l’hebdomadaire Marianne un déjeuner « privé » récent lors duquel Strauss-Kahn invita Szafran et Domenach, les responsables de la rédaction, à soutenir son ambition présidentielle. C’était son droit de les embobiner, et leur droit de succomber à ses avances. Sans les tribulations new-yorkaises de l’intéressé, le déjeuner fût resté secret, et les lecteurs de Marianne n’auraient rien su d’une connivence mondaine à vrai dire banale au sein du sérail médiatique parisien, mais pas sans incidence sur la ligne politique de ce journal. » “Connivences”, valeursactuelles.com, 01/06/2011
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