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Patrick Cohen

20 août 2024

Temps de lecture : 32 minutes
Accueil | Portraits | Patrick Cohen
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Patrick Cohen

Temps de lecture : 32 minutes

Contre la liberté de penser

« On a le droit de penser ce qu’on veut dans les lim­ites de la loi », sur le plateau de « C à vous » le 12 mars 2013

Patrick Cohen est né le 7 septembre 1962 à Montreuil, dans une famille marocaine, d’un père ingénieur, patron d’une PME de chaudronnerie, et d’une mère femme au foyer. Il a aussi deux grands-parents siciliens. Son père est catholique, né d’un père juif, et sa mère est catholique. Père de trois enfants, il est marié à l’ancienne journaliste passée par Canal+ et Europe1, Alexandra Cooren, aujourd’hui architecte d’intérieur. Jouissant d’une réputation de journaliste appliqué dans son travail, il est l’un des chefs d’orchestre de l’information. Se camouflant derrière une neutralité de façade, Patrick Cohen s’est longtemps fait le chantre de la liberté d’expression tant qu’elle demeurait dans les limites du politiquement correct. Après la mort de Thomas, un jeune homme de 16 ans tué en novembre 2023 par des voyous de banlieue, il fait scandale sur France 5 en résumant l’affaire à un « bal tragique où des jeunes venaient draguer des filles ». Après des allers-retours entre le service public et le privé, son retour sur France Inter est annoncé pour septembre 2024.

Portrait vidéo

Quand le masque tombe face à Frédéric Taddéï

Le 12 mars 2013, celui-ci était en effet invité sur le plateau de « C à vous », ani­mé par Alessan­dra Sub­let, à l’occasion du pas­sage de son émis­sion « Ce soir (ou jamais !) » de France 3 à France 2. L’ambiance se tend très vite et Patrick Cohen attaque bille en tête lorsque Tad­déï sou­tient qu’il invite dans son émis­sion des gens que l’on n’entend pas ailleurs. « Vous invitez des gens qu’on n’entend pas ailleurs et qu’on n’a pas for­cé­ment envie d’entendre… », attaque-t-il en nom­mant ces « gens » quelques sec­on­des plus tard : Tarik Ramadan, Dieudon­né, Alain Soral, Marc-Edouard Nabe. Tad­déï répond qu’il n’y a pas d’invités qu’il refuse d’inviter par principe : « Je suis sur le ser­vice pub­lic, c’est pas à moi d’inviter les gens en fonc­tion de mes sym­pa­thies ou de mes antipathies ». « Ce n’est pas une ques­tion de sym­pa­thie, lui rétorque Cohen. On a une respon­s­abil­ité quand on ani­me une émis­sion de débat, de ne pas propager des thès­es com­plo­tistes, de ne pas don­ner la parole à des cerveaux malades ». Le débat s’envenime. Cohen glisse sub­rep­tice­ment du com­plo­tisme au néga­tion­nisme, Tad­déï lui rétorque que per­son­ne n’a jamais tenu de pro­pos hors la loi sur son plateau. Pour ten­ter de déten­dre l’atmosphère, Alessan­dra Sub­let apos­tro­phe soudain Cohen : « On a cha­cun le droit de penser ce qu’on veut, Patrick ! » Réponse spon­tanée de l’intéressé : « Non ». Puis après réflex­ion : « On a le droit de penser ce qu’on veut dans les lim­ites de la loi » ! « Toutes les opin­ions autorisées par la loi sont défendues par la con­sti­tu­tion ; tout ce qui n’est pas inter­dit est autorisé, et ce n’est pas moi, ani­ma­teur de télévi­sion, qui vais décider de ce qu’on a le droit de dire », affirme enfin Tad­déï devant son adver­saire de plus en plus hébété. Celui-ci grille enfin sa dernière car­touche en indi­quant que cer­tains des invités de Tad­déï avaient été « con­damnés plusieurs fois ». « Vous voulez que je vous fasse la liste d’un cer­tain nom­bre de min­istres qui ont été con­damnés ? Ça ne vous a pas empêché de les inviter dans votre émis­sion de radio le lende­main matin… », répond Tad­déï du tac au tac. Cohen est au tapis. Le débat que l’on peut voir ici fait un buzz sur Inter­net et provoque un début de polémiques, cer­tains jour­nal­istes comme Claude Askolovitch, Frédéric Haz­iza ou Cyril Hanouna don­nant rai­son à Cohen, con­tre ceux qui sont attachés à la vieille lib­erté d’expression et de pensée.

Vie privée

Il est le père de trois enfants et est pas­sion­né de jazz. Sa femme, Alexan­dra, est jour­nal­iste aus­si. Née Cooren, elle a ren­con­tré son mari chez RTL alors qu’il y tra­vail­lait de 1994 à 2007 ; elle est aujourd’hui employée par KM pro­duc­tions ; elle a offi­cié sur Canal+ en 2015 après être passée par Europe 1. C’est la mère de ses deux plus jeunes enfants, Juli­ette, née en 2007 et Aurélien, né en 2013. Elle a déposé en octo­bre 2013 une mar­que au nom curieux, « On na pas de pétrole ». Le cou­ple pos­sède une rési­dence sec­ondaire dans le bassin d’Arcachon.

Patrick Cohen a égale­ment un autre fils né d’une précé­dente union, Bastien, ostéopathe de profession.

Formation

Il obtient son bac­calau­réat sci­en­tifique avec un an d’avance au lycée parisien Charle­magne. La même année, il passe le con­cours de Sci­ences Po Paris auquel il n’est pas reçu. Il se réori­ente en droit, dans l’idée d’être un jour « juge ou avo­cat ». Mais c’est le jour­nal­isme qui aura le dernier mot.

Patrick Cohen est diplômé de l’É­cole supérieure de jour­nal­isme de Lille (59ème pro­mo­tion), après avoir été recalé à l’en­trée du CFJ à Paris et avoir échoué au con­cours d’en­trée de Sci­ences Po. Pen­dant sa deux­ième année, il ani­mait la mati­nale de radio Voix du Nord, l’ancêtre de l’actuelle France Bleu Nord.

Parcours professionnel

1981–1982 : Déclare avoir com­mencé sur Radio Paris, « une sta­tion dont le nom n’é­tait pas for­mi­da­ble mais qui était l’un des espaces de lib­erté de l’époque, s’é­tait tournée vers des asso­ci­a­tions, des syn­di­cats, pour leur don­ner carte blanche.. » (source). Il sem­blerait que le nom com­plet de cette sta­tion soit « Radio Paris Ile-de-France », radio libre (106.7) stop­pée en 1992. Radio locale de libre expres­sion sur Paris et l’Ile de France, elle fut créée par Max Pol Fouchet, Luc Beri­mond et Jean-Marie Bugat alias Denis Clair en 1981 (source). Elle était autorisée jusqu’en 1992 en partage de fréquence avec Radio Lucrèce.

Dans les années 1980 : stage sur Fréquence Nord. Il tra­vaille ensuite pour RFO-Guyane, Radio France inter­na­tionale puis France Info.

1994 : il rejoint RTL. Présen­ta­teur de jour­naux et ani­ma­teur de l’émis­sion « Les audi­teurs ont la parole ».

2001 : il rejoint le ser­vice poli­tique de RTL pour cou­vrir l’élec­tion prési­den­tielle française de 2002 et con­duire l’en­tre­tien domini­cal « Le Grand Jury »

Août 2005 : il prend les com­man­des de la mati­nale RTL Matin de 7 h à 8 h.

Sep­tem­bre 2006 : Présen­ta­teur du jour­nal de 18 heures RTL Soir.

Sep­tem­bre 2007 : Il rejoint France Inter en tant que rédac­teur en chef de la mati­nale et présen­ta­teur du jour­nal de 8 h. Il est par­al­lèle­ment l’un des polémistes de l’émis­sion de télévi­sion de Pas­cale Clark, « Un café, l’ad­di­tion », dif­fusée le same­di à 13 h 45 sur Canal +.

Août 2008 : il rejoint Europe 1 pour co-ani­mer avec Marie Druck­er « Europe 1 Soir » du lun­di au ven­dre­di de 18 h à 20 h. Il inter­vient égale­ment dans l’in­ter­view domini­cale « Le Grand Ren­dez-vous ». Rem­plaçant de Marc Olivi­er Fogiel à la mati­nale (7 h — 9 h 30) pen­dant cette sai­son 2008/2009

Août 2009 : Présente « Europe 1 soir » de 18 h 30 à 19 heures

Sep­tem­bre 2010 : il revient sur France Inter aux com­man­des de la tranche 7 h — 9 h.

Août 2011 : En par­al­lèle, il rejoint l’équipe de « C à vous » présen­tée par Alessan­dra Sub­let sur France 5.

En décem­bre 2013, Dieudon­né réag­it aux attaques de Patrick Cohen con­tre lui, le jour­nal­iste l’ayant qual­i­fié de “cerveau malade”. Il lui con­sacre alors un pas­sage de son one-man-show Le Mur. L’hu­moriste com­mente : « Tu vois lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire ses valis­es. Moi, tu vois, quand je l’en­tends par­ler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les cham­bres à gaz … Dom­mage ! ». Radio France dépose aus­sitôt plainte et ces pro­pos con­tribuent à l’ex­trême ten­sion et à la croisade poli­tique engagée con­tre Dieudon­né en 2013–2014.

Le 10 mars 2015, pour mon­tr­er sa sol­i­dar­ité envers sa col­lègue Pas­cale Clark dont la carte de presse n’est pas renou­velée, Patrick Cohen déchire sa pro­pre carte de presse en direct à l’an­tenne de France Inter, geste sus­ci­tant de nom­breuses cri­tiques et moqueries. Ce geste sus­cite aus­si l’ire des tra­vailleurs pré­caires du ser­vice pub­lic.

Dans le direct de l’émis­sion C à vous du 13 mai 2015, Yann Moix « vide l’abcès » par rap­port à Patrick Cohen : il reproche à Cohen d’avoir cher­ché à le faire licenci­er du Figaro où il était chroniqueur lit­téraire, par désac­cord avec une chronique qu’il avait écrite. Moix déclare avoir pris con­nais­sance d’un e‑mail, trans­féré par son rédac­teur en chef et signé de Patrick Cohen, où cette demande de licen­ciement était explicite. Cohen se jus­ti­fi­ant à l’an­tenne en réaf­fir­mant son désac­cord avec le con­tenu de la chronique, Moix réplique que le prob­lème «  n’est pas de dire ce qu’on pense mais de deman­der par der­rière à ce qu’on vire quelqu’un », Cohen finit par admet­tre qu’il s’est adressé en privé au rédac-chef du Figaro, mais nie avoir demandé son licenciement.

À la ren­trée 2015, France 5 refuse son pro­jet d’émis­sion politique.

En mai 2017, il part sur Europe 1 avec son équipe (Frédéric Schlesinger, directeur des antennes de Radio France, ses adjoints Emmanuel Per­reau et Jean Beguin, les jour­nal­istes Hélène Jouan et Mar­i­on Lagardère), mais les audi­ences ne sont pas du tout au ren­dez-vous. Il finit par jeter l’éponge début juil­let 2018 et c’est Nikos Alia­gas qui le rem­place à la rentrée.

Cepen­dant à la ren­trée 2018 il hérite des émis­sions « C’est arrivé cette semaine » et « C’est arrivé demain » le week-end à neuf heures sur Europe 1. Acces­soire­ment, il se retrou­ve aux manettes de « Rembob’INA » la même année, un exer­ci­ce domini­cal d’exhumation d’archives télévi­suelles. Le con­cept est décliné sur le site de l’INA à l’occasion des élec­tions prési­den­tielles l’année suiv­antes : Cohen con­fronte les prin­ci­paux can­di­dats à leurs appari­tions télévi­suelles passées afin de cern­er leur par­cours et leur per­son­nal­ité. Sur cette émis­sion, Guilaine Chenu (passée notam­ment par « Envoyé Spé­cial ») et Hugo Dom­e­n­ach (fils de Nico­las) sont respon­s­ables du choix des archives.

À par­tir de sep­tem­bre 2020, il récupère l’émission quo­ti­di­enne « Europe1 Midi ». La reprise en main de la sta­tion par Vin­cent Bol­loré sem­ble avoir pré­cip­ité son départ. Il est sol­idaire de la grève des salariés d’Europe 1 vent debout con­tre la « droiti­sa­tion » à venir de la radio et tient même un dis­cours enflam­mé devant les locaux de la sta­tion, déplo­rant que ce tour­nant édi­to­r­i­al vise à « à créer des con­tro­ver­s­es, des frac­tures, à dress­er une par­tie de la France con­tre l’autre, y com­pris par des appels à la haine jugés par les tri­bunaux ». Le jour­nal­iste s’était déjà opposé à la nom­i­na­tion de Louis de Raguenel à la tête du ser­vice poli­tique d’Europe 1 l’année précé­dente, arguant que celui-ci « pou­vait avoir ses idées, mais que son passé poli­tique posait problème ».

Il fait son retour sur le ser­vice pub­lic en 2021 en rejoignant France Cul­ture afin d’animer « L’Esprit Pub­lic », une émis­sion domini­cale de débat poli­tique et géopoli­tique. Par­al­lèle­ment, son temps d’antenne sur l’émission « C’est à vous », dont il est déjà un chroniqueur attitré, est éten­du de vingt-cinq minutes.

Deux ans plus tard, en juin 2023, il est pressen­ti pour endoss­er le rôle d’animateur de la mati­nale de Fran­ce­in­fo à la suite de l’annonce du départ de Marc Fau­velle. Alors que Sibyle Veil, prési­dente de Radio France, voit ce trans­fert d’un bon œil, Lau­rence Bloch, la direc­trice des antennes, pose son veto. En effet, celle qui présidait France Inter à l’époque où Cohen en était le mati­nalier émérite, sem­ble n’avoir tou­jours pas digéré son départ chez le con­cur­rent privé Europe 1 en 2017. Mor­ti­fié, se dis­ant même vic­time d’une « vendet­ta à per­pé­tu­ité » de la part de son anci­enne patronne , Patrick Cohen prend la déci­sion de met­tre fin à la présen­ta­tion de son émis­sion sur France Cul­ture et dit adieu à Radio France.

Après l’assassinat lors d’un bal de vil­lage de Thomas Per­ot­to, 16 ans, le 19 novem­bre 2023 par des voy­ous venus d’une ban­lieue de l’immigration proche, il réduit sur France 5 l’affaire à un bal trag­ique où des jeunes, venus pour s’amuser et dra­guer des filles, ont été exas­pérés par une plaisan­terie sur la chevelure de l’un d’entre eux. S’ensuit alors une « rixe » mal­heureuse. Il omet sci­em­ment le port d’un couteau et le casi­er judi­ci­aire de cer­tains des inculpés pour recel de vol, port d’arme blanche, vio­lences aggravées, et out­rage et men­ace à l’encontre de déposi­taires de l’autorité publique. Mieux, il inverse la cul­pa­bil­ité et défend implicite­ment les accusés en dénonçant la « cul­ture de la haine » des man­i­fes­tants affir­mant leur sol­i­dar­ité avec le jeune Thomas et ses compagnons.

En sep­tem­bre 2014, l’ami Patrick Cohen alias « con­tre la lib­erté de penser » sera de retour sur France Inter pour assur­er l’’éditorial poli­tique du 7/9 le matin à la place de Yaël Goosz. Ce dernier, proche de l’extrême gauche, reste chef du ser­vice poli­tique de la sta­tion. Il sera accueil­li par ses col­lègues Lea Salamé et Nico­las Demor­and qui se situent dans le même tis­su libéral lib­er­taire pro­gres­siste, mais qui pour­raient voir d’un mau­vais œil arriv­er un con­cur­rent poten­tiel. Mécon­tente à la fois de cette arrivée, de la rel­a­tive rétrogra­da­tion de Char­line Van­hoe­nack­er et du licen­ciement de Guil­laume Meurice, la rédac­tion très très à gauche de France Inter a déposé une motion de défi­ance con­tre sa patronne Adèle Van Reeth.

Parcours militant

1981–1982 : Engagé dans l’ac­tion syn­di­cale étu­di­ante (source). Il est vice prési­dent étu­di­ant de l’UNEF à Paris‑I et aura Alain Bauer comme successeur.

« Étu­di­ant en droit à Tol­bi­ac, Cohen mil­i­tait à l’UNEF ten­dance coco. En 1981 il vote Mar­chais au 1er tour, puis Miter­rand au sec­ond. ”A l’ESJ il par­lait de l’UNEF comme d’un truc révolu, mais il en a gardé une forte cul­ture poli­tique”, se sou­vient son cama­rade de pro­mo », Les Inrock­upt­ibles, 30/11/2016.

2023 : Á l’occasion des Assis­es du jour­nal­isme de Tours, il reçoit des mains d’un jury présidé par la rédac­tion des Jours le Grand prix du jour­nal­isme Michèle Léri­don qui récom­pense son engage­ment con­tre « con­tre lemprise de Vin­cent Bol­loré et ses attaques con­tre la déontolo­gie ». En tant qu’ancien mem­bre de la SDJ d’Europe 1, il s’exprime au nom des jour­nal­istes de Paris Match et du Jour­nal du Dimanche qui « ne peu­vent être présents par crainte de mesures de rétor­sion ». Pour l’intéressé, « cette absence témoigne sim­ple­ment du niveau de pres­sion et dintim­i­da­tions subies. Labsence de celles et ceux dont nous avons voulu hon­or­er le com­bat vise à les pro­téger de leur employeur ».

Publications

Patrick Cohen et Jean-Marc Salmon, 21 avril 2002 : Con­tre-enquête sur le choc Le Pen, Paris, Denoël, coll. « Impacts », 17 avril 2003, 356 p.

Récompenses

  • 2013 : “Muselière d’or” décernée par le jury de la céré­monie par­o­dique des Bobards d’Or à Patrick Cohen pour sa déc­la­ra­tion « On a le droit de penser ce qu’on veut dans les lim­ites de la loi ».

Collaborations

Il co-ani­me avec Anne-Sophie Lapix et Nagui le 11 jan­vi­er 2015 une soirée de sou­tien à Char­lie Heb­do inti­t­ulée « Je suis Char­lie » sur France 2, France Inter, France Cul­ture, France Bleu, TV5 Monde et la RTBF.

En 2016, il joue son pro­pre rôle dans la série Mar­seille, pro­duite par Netflix.

Ce qu’il gagne

En 2011, Radio France lui a ver­sé en tout 136 893 € d’é­mol­u­ments. Selon Hanouna il gagne entre 300 et 500 € par chronique.

En juin 2017 Le Canard Enchaîné révèle le salaire de son prédécesseur Thomas Sot­to sur Europe 1 : « En 2016, Sot­to a émargé à 455 265 euros net, soit, tout de même, un salaire ron­delet de 37 938 euros par mois ». On peut donc sup­pos­er que Patrick Cohen a eu au moins ce salaire-là. À cela s’ajoutent encore 300 à 500 euros par inter­ven­tion dans C à Vous.

Il l’a dit

« J’ai fait aus­si bien sur RTL que sur Europe des choses qui me parais­saient, à cer­tains moments, assez haut de gamme. Sim­ple­ment, on écrit pour son lecteur et on fab­rique des reportages pour ses audi­teurs, c’est la base du méti­er. Je suis un pro­fes­sion­nel, je sais m’adapter à des publics dif­férents. » (source).

« Ça cor­re­spond à une demande, et un besoin, des audi­teurs. Il ne s’ag­it pas de libre antenne : on essaye tou­jours de faire en sorte que les thèmes abor­dés avec eux aient été traités au cours du jour­nal et, au besoin, on explique ou on recadre. Bref, ce n’est pas le lieu où on déverse ses humeurs ! » « Patrick Cohen, au coeur de l’in­fo du soir » (Nord Éclair, 13/02/2009).

« TF1 et LCI, sur la cam­pagne [de l’élection prési­den­tielle 2007], je les ai trou­vés irréprochables. Autant il y a eu d’autres cam­pagnes ou c’était dis­cutable mais pas celle-ci. Sur Europe 1, oui, Elk­a­b­bach a dérapé plusieurs fois sur les inter­views menées à l’antenne, avec des mots en trop, évidem­ment. » « Patrick Cohen, France Inter : « La mati­nale, c’est là où bat le cœur des grandes radios général­istes » (source).

« Cer­tains écon­o­mistes esti­ment que l’immigration entraine des recettes nettes d’environ 12 mil­liards d’euro ». (France inter, 29/05/2012).

« Certes, il y a eu plus de pas­sion en 2007. Avant même que la cam­pagne 2012 soit ter­minée, les com­men­taires sont injustes. On voudrait la réduire à la polémique du halal ou celle du per­mis de con­duire. C’est faux ! Sur France Inter, nous n’avons con­sacré qu’un seul sujet au halal, au lende­main du meet­ing de Marine Le Pen, pour recadr­er le sujet. Et aucun reportage sur le per­mis de con­duire. » « Patrick Cohen : “Nous n’hu­mil­ions ni les audi­teurs de gauche ni ceux de droite” » (Le Point, 19/04/2012).

« Nous n’hu­mil­ions ni les audi­teurs de gauche ni ceux de droite. Certes, avec Marine Le Pen, c’est plus dif­fi­cile… » ibid.

« Il faut que Stéphane Guil­lon arrête de racon­ter des his­toires. » ibid.

« On se demande encore ce que vous cherchez. Pour­rir la répu­ta­tion de Dominique Strauss-Kahn, c’est fait. Faire par­ler de vous, c’est fait aus­si et ça con­tin­ue, la preuve. Mais traîn­er DSK devant un tri­bunal français pour cette affaire vieille de dix ans [Tris­tane Banon] et dont tous les spé­cial­istes pensent qu’elle est sans doute pre­scrite, que c’est com­pliqué d’aller en jus­tice, per­son­ne n’y croit. Vous cherchez quoi ? » C à vous (France 5, 30 août 2012) (source).

« Je suis un enfant de la Méditer­ranée. » « Patrick Cohen de France Inter à Arca­chon : « Fédér­er les tal­ents » (Sud Ouest, 05/08/2012).

« Il y a suff­isam­ment d’intellectuels dans le paysage pour ne pas aller chercher quelqu’un qui a été jour­nal­iste mais qui est devenu un acteur poli­tique sans en avoir la légitim­ité élec­torale », Patrick Cohen au sujet d’Éric Zem­mour, Libéra­tion, 21/09/2016 pour expli­quer qu’il est pos­si­ble de ne plus inviter Zem­mour dans son émis­sion. Il botte en touche cepen­dant quand Libé lui demande s’il arrêtera de l’in­viter « Cette ques­tion me gêne car elle pré­sup­pose que les téléspec­ta­teurs sont des imbé­ciles, qu’ils sont inca­pables de faire la part des choses et que dif­fuser des pro­pos inac­cept­a­bles revient à les faire ren­tr­er dans la tête des gen».

« Main­stream, con­ven­tion­nel, attaché à la hiérar­chie des infor­ma­tions et à la clarté », Patrick Cohen au sujet de son style jour­nal­is­tique, Les Inrock­upt­ibles, 30/11/2016.

« Je jette l’éponge, il paraît qu’avec moi c’est Europe 1 qui plonge, ce qui n’est pas exact », 06/7/2018, Europe 1.

« Jai vrai­ment gran­di dans un creuset français, répub­li­cain, laïc et je suis attaché à ce que ce pays a réus­si à faire avec des gens dorig­ine très divers­es. Je suis le pro­duit dun vaste mélange avec deux grands-par­ents nés en Sicile, un autre au Maroc, où mes deux par­ents ont vécu. Si j’étais un homme poli­tique je dirai peut-être que je suis un français de sang‑mêlé. Mais je nai pas dengage­ment pub­lic qui légitimerait que je mette cela en avant. Voilà, cette his­toire me regarde », Le Monde, 29/01/2017.

« Jai regardé en par­tie les «Face à Baba». Je suis très per­plexe quant au prof­it que peu­vent en tir­er les per­son­nal­ités qui acceptent dy aller. Quoi quon pense de Jean-Luc Mélen­chon et dÉric Zem­mour, ce sont des can­di­dats qui ont lun et lautre besoin de temps pour dévelop­per leurs pen­sées, or, le for­mat de ces émis­sions veut quon change de sujet toutes les 10 mn et quon ne par­le pas d’économie car «ça ennuie tout le monde» dix­it Cyril Hanouna, etc. Avec la guerre en Ukraine, cet évènement qui nous écrase, le débat poli­tique ne se prête pas telle­ment au spec­ta­cle ou aux facéties, mais plutôt au sérieux et à la pro­fondeur », Le Figaro, 18/03/2022.

« J’avais un désir ardent de retrou­ver un micro au quo­ti­di­en, a‑t-il regret­té. Je ne mérite pas d’être traité comme ça », Le Point, 26/05/2023.

Sa nébuleuse

Philippe Val : Lors de sa nom­i­na­tion à la tête de France Inter, l’ancien directeur de Char­lie Heb­do a tout fait pour impos­er Patrick Cohen dans la grille des pro­grammes de la radio publique. Il sem­blerait qu’au delà du tal­ent pro­fes­sion­nel de Patrick Cohen, des liens idéologiques sous-ten­dent cette col­lab­o­ra­tion. Pas­cale Clark, pour laque­lle il découpe sa carte de presse en direct, en mars 2015. Lau­rence Bloch, direc­trice de France Inter. Daniel Cohn-Bendit.

Ils l’ont dit

« Marie Druck­er et Patrick Cohen for­meront un duo placé sous le signe de la moder­nité » Alexan­dre Bom­pard, le prési­dent directeur général d’Eu­rope 1 (AFP, 30/06/2008)

« Vous savez que j’ai eu un choc ce matin. J’ai eu un mes­sage sur mon portable. On m’a dit : Patrick Cohen veut t’in­ter­view­er. Je me suis dit waouh… dans la mati­nale de France Inter, c’est mon grand retour ! Et puis j’ai com­pris que c’é­tait ici [C à vous]». Stéphane Guil­lon « Stéphane Guil­lon et Patrick Cohen fâchés » (source).

« Si je vous le racon­te, pour une fois, en détail, c’est parce que ma radio préférée du matin (France Inter) a été remar­quable­ment dis­crète sur ces révéla­tions. En déplace­ment à Besançon, Patrick Cohen tenait même devant lui Pierre Moscovi­ci, député du Doubs, et directeur de cam­pagne de Hol­lande, sans lui pos­er aucune ques­tion sur le sujet. [Dominique Strauss-Kahn dans l’af­faire du Carl­ton de Lille] » Daniel Schnei­der­mann (source).

« Encore un pas et on est dans la théorie du com­plot, vous ne l’avez pas franchi, mais un pas». Bernard-Hen­ri Lévy (France Inter, 21/10/2011).

« Le prob­lème avec Cohen et Legrand, c’est qu’ils se croient intel­li­gents. Le pire, c’est qu’ils le sont. Rien à voir avec un Mer­met ou un Paoli. Nous avons affaire au fleu­ron de la gauche médi­a­tique française. J’ai même la faib­lesse de croire en leur hon­nêteté intel­lectuelle. Je leur reproche seule­ment d’of­fici­er pour le ser­vice pub­lic et de faire autant transparaître leurs dilec­tions. » « Quelques réflex­ions à l’in­ten­tion des Patrick Cohen, Thomas Legrand et autres représen­tants de la gauche médi­a­tique préoc­cupés par la ques­tion de la droiti­sa­tion de l’UMP » (source).

« France Inter, pas la tranche de Patrick Cohen. Le suc­cès de la mati­nale est choral », souligne l’in­téressé. Quel change­ment! Il y a trois ans, quand il était en duo avec Marie Druck­er sur Europe 1, le soir, on dis­ait tout l’in­verse dans les couloirs. » « Les bonnes ondes de Patrick Cohen » (Le Parisien, 03/02/2012).

« Il a trou­vé sa musique au fil des pre­mières semaines. Sa rigueur peut pass­er pour de la raideur. Il sert la cause des jour­nal­istes. » Philippe Val, ibid.

« Les gens ne savent plus vers qui se tourn­er et ont dévelop­pé une méfi­ance vis-à-vis des médias. Je pense que la mati­nale de Patrick Cohen est ras­sur­ante, de ce point de vue. Cohen est un jour­nal­iste qui tra­vaille ses dossiers. On sent qu’il a bossé quand il pose ses ques­tions. Il donne du sérieux à l’an­tenne. » Philippe Val (source).

« Patrick Cohen, accusé à son arrivée d’avoir été imposé par un Philippe Val lui-même nom­mé par Sarkozy, s’est vu reprocher une ligne édi­to­ri­ale qui aurait trop penché à gauche pen­dant la prési­den­tielle ! Dou­ble ironie pour ce-lui qui s’était éton­né d’un cer­tain mil­i­tan­tisme sous-jacent dans ses pre­mières con­férences de rédac­tion au sein de la radio du ser­vice pub­lic », TéléObs, 21/11/2012

« Bosseur, rigoureux au point de ne pas sup­port­er l’approximation, métic­uleux jusqu’à être le seul à lire l’épais rap­port de la Cour des comptes ! », Renaud Dély à son sujet, ibid.

« Pour échap­per au ser­vice mil­i­taire, il se fait pass­er pour fou et reste claque­muré dans une par­ka, par 30 degrés, pen­dant deux semaines », ibid.

« Il existe une liste noire d’invités sur France Inter. Et Cohen cite qua­tre noms : Tariq Ramadan, Dieudon­né, Alain Soral et Marc-Edouard Nabe. Un théolo­gien, un humoriste, un pub­li­ciste inclass­able, un écrivain : voici la liste des pro­scrits, des inter­dits, des ban­nis, dressée pour la pre­mière fois, tran­quille­ment, sur un plateau de télé con­vivial et sym­pa­thique », Daniel Schnei­der­mann, Libéra­tion, 17/03/2013.

« Même si la liste Cohen mélange tout (quoi de com­mun entre les qua­tre ? Et pourquoi Kasso­vitz ne fig­u­rait-il pas dans la liste ini­tiale ?) cha­cun en entend bien le point com­mun : les qua­tre pro­scrits, sous une forme ou une autre, ont dit des choses désagréables sur les juifs, Israël, ou le sion­isme », ibid.

« En reprochant à Tad­déï d’inviter les pro­scrits, Cohen dit en fait «ce n’est pas parce que je ne les juge pas intéres­sants, que je leur barre l’accès au micro de France Inter. C’est parce qu’ils ont con­trevenu à un dogme». Se priv­er d’invités intéres­sants parce qu’on n’est pas d’accord avec eux est, pour un jour­nal­iste payé par le con­tribuable, une faute pro­fes­sion­nelle. Et non seule­ment c’est indéfend­able, mais c’est con­tre-pro­duc­tif. […] Avant, il était pos­si­ble de décider qui étaient les «cerveaux malades», et de les con­damn­er pour crime de pen­sée, comme dans 1984. Mais aujourd’hui, pour un ani­ma­teur en vue, déclar­er qu’il n’invitera pas Bid­ule, c’est hiss­er Bid­ule sur le piédestal de vic­time de la cen­sure », ibid.

« Alors on nous racon­te des his­toires, on nous dit « oui mais France Inter c’est le ser­vice pub­lic, c’est dif­férent ». Oui c’est dif­férent parce que non seule­ment ils sont d’accord avec les autres mais en plus ils sont arro­gants, parce qu’ils voudraient qu’on avale le potage sous pré­texte qu’ils sont cen­sés être de gauche. Donc ce n’est pas des mati­nales. C’est le début de la grand’ messe du libéral­isme qui com­mence avec les émis­sions du matin. Et alors on nous dit « allez une petite cuiller pour ton­ton Sarkozy, une petite cuiller pour tata Merkel, une petite cuiller… » et on com­mence à absorber le catéchisme, mais même pas avec des nuances, quelque chose qui rendrait ça sup­port­able. Ce n’est pas tous les mêmes hein. Bon par exem­ple aller dis­cuter avec Achilli c’est quand même d’un niveau plus élevé que d’aller dis­cuter avec Cohen. C’est moins la pro­pa­gande quoi », Jean-Luc Mélen­chon, 31/10/2014 à la mai­son des Métal­los à Paris.

« Voilà qui en dit long sur la haute estime que l’animateur a de lui-même. Un maître de céré­monie sans con­tra­dicteur. Un arbi­tre des élé­gances dont la majesté, sou­venons-nous-en, l’autorise à établir des listes noires de per­son­nal­ités ”inin­vita­bles”. », Acrimed, 17/11/2014.

« Ce matin donc, l’animateur de la mati­nale, Patrick Cohen, a découpé sa carte de presse en direct à l’antenne, en signe de sou­tien à sa con­sœur, en espérant au pas­sage que tout le monde avait bien enten­du. Un geste fort et courageux, à con­di­tion que Patrick Cohen s’en soit bien pris à la carte de 2015, dont la valid­ité débutera le 1er avril. Car si c’est celle de 2014 qui a mor­flé, il n’aura que trois semaines à tenir sans accès gra­tu­it aux musées », Libéra­tion, 10/03/2015.

« C’est fou comme il est pos­si­ble de faire du bruit avec une sim­ple carte de plas­tique et une paire de ciseaux. Mar­di matin, le jour­nal­iste présen­ta­teur de la mati­nale de France Inter Patrick Cohen a découpé sa carte de presse en direct, à l’an­tenne. » L’Ex­press, 11/03/2015.

« Sur Twit­ter, beau­coup de twit­tos ont dénon­cé une prise en otage de l’an­tenne à compte per­son­nel, dou­blée, pour Patrick Cohen, d’une désagréable mise en scène de l’en­tre-soi médi­a­tique. Par­mi ces protes­tataires, de nom­breux jour­nal­istes, y com­pris du ser­vice pub­lic », ibid.

« Comme sa con­sœur, Patrick Cohen entérine le statut d’intermittent du spec­ta­cle ou, du moins, omet de pro­test­er con­tre ceux qui l’imposent. Comme sa con­sœur, Patrick Cohen se soucie soudaine­ment du jour­nal­isme pré­caire… alors que la pré­car­ité ne men­ace vrai­ment pas la car­rière de Pas­cale Clark. Mais il pense à haute voix à son pro­pre rôle, avec une sus­cep­ti­bil­ité de pro­prié­taire. Un spec­tre hante, en effet, tout ani­ma­teur du 7/9 de France Inter : le spec­tre de la suff­i­sance et de la morgue de qui se croit au cen­tre du (petit) monde (médi­a­tique) », Acrimed, 12/03/2015.

« P. Cohen découpe sa carte de presse en sou­tien à P. Clark. Gains­bourg aus­si avait brûlé un bil­let e 500 francs. Les pré­caires applaudiront », Hubert Huer­tas, jour­nal­iste à Médi­a­part, Twit­ter (10/03/2015).

« Patrick Cohen est indigné par la sit­u­a­tion de Pas­cale Clark ? La mienne devrait lui don­ner des envies de révo­lu­tion. Et c’est celle de cen­taines de ses col­lab­o­ra­teurs à Radio France. Comme on dit chez nous, je suis “sur le plan­ning”. Ailleurs, on dit “bouche-trou”. Radio France est une société organ­isée en castes. Tout en bas de l’échelle, il y a le sta­giaire – qui n’a pas de prénom– puis le pigiste, le CDD (moi) et enfin le Graal : la tit­u­lar­i­sa­tion. Patrick Cohen et Pas­cale Clark, c’est encore un autre monde. Dans la mai­son, les stars de la mati­nale sont à peu près aus­si acces­si­bles pour les jour­nal­istes de la boîte que pour le reste de la France. », Marie pré­caire, salariée pré­caire de Radio France, Rue89, 13/03/2015.

« Du haut de sa tour d’ivoire, je ne pense pas que Patrick Cohen se rende compte de ce à quoi ressem­blent les vies des jour­nal­istes de Radio France », ibid.

« Si l’on com­pare les déc­la­ra­tions de Patrick Cohen en 2013 et en 2016, on en déduira donc que :
- Patrick Cohen pen­sait, en 2013, que les téléspec­ta­teurs étaient des « imbé­ciles », « inca­pables de faire la part des choses ».
— Patrick Cohen a changé : il pense désor­mais qu’établir une liste de per­son­nes « inter­dites d’antenne » est un manque de respect pour les téléspec­ta­teurs, qui peu­vent tout à fait être exposés à des « pro­pos inac­cept­a­bles » sans néces­saire­ment les pren­dre pour argent comptant.
— Patrick Cohen va recon­naître qu’il s’était égaré en 2013, et présen­ter ses excus­es à toutes celles et tous ceux à qui il avait alors admin­istré des leçons de déon­tolo­gie jour­nal­is­tique. À moins que, pris de remords, il ne décide de ”chang­er de méti­er ”.
 », Acrimed, 23/09/2016.

« La vic­toire de Don­ald Trump, que vous le vouliez ou non, c’est aus­si la vôtre car il n’y a aucun doute, à force de “taper” dessus comme tous les con­frères bien-pen­sants de gauche, vous avez fait son bon­heur et du même coup le mal­heur de votre idole Hillary Clin­ton dont vous avez fait en per­ma­nence la campagne.

Désor­mais, com­ment voulez-vous être crédi­bles et même audi­bles, après une telle gamelle ? Alors pour détourn­er l’attention, vous dédouan­er de vos fautes et erreurs pro­fes­sion­nelles répétées, en com­pag­nie de vos invités triés sur le volet pour érein­ter le camp répub­li­cain, vous accusez main­tenant les sondages qui ne vous ont pas per­mis de prédire cette “sur­prenante” vic­toire, selon vous bien sûr », let­tre ouverte d’Hen­ri Char­p­en­tier à Patrick Cohen, 11/2016.

« Une ques­tion pri­mor­diale se pose aujourd’hui : fait-on du jour­nal­isme d’après les sondages ? […] Vous n’avez rien vu venir car vous avez fait du “jour­nal­isme de salon” avec autour de vous, pour péror­er, des intel­lectuels ou des spé­cial­istes, pra­tique­ment tous incon­di­tion­nels par­ti­sans de Madame Clin­ton. L’information à sens unique vous savez très bien faire… mais par­fois, “trop c’est trop” et il ne faut pas pren­dre les audi­teurs et téléspec­ta­teurs pour des imbé­ciles car eux, ils sont quo­ti­di­en­nement en phase avec les réal­ités économiques et sociales de la vie », ibid.

« Vous, à France Inter qu’allez-vous faire ou dire à vos audi­teurs après un tel fias­co de la part de la rédac­tion que vous représen­tez cher ami ? Rien, puisque vous avez tou­jours rai­son et que vous détenez la vérité à longueur d’années. », ibid.

« Notre généra­tion de jour­nal­istes pro­fes­sion­nels a appris que la base du méti­er ce sont en pri­or­ité “les faits, rien que les faits et tou­jours les faits”. En réal­ité vous ne faites plus du tout le même méti­er puisque, pour vous, les faits sont incon­nus. Vous utilisez votre fonc­tion sur l’antenne pour créer les faits à votre image, selon votre pen­sée, votre opin­ion : c’est tout sim­ple­ment hon­teux mais comme vous êtes tous for­matés de la même manière vous n’êtes même plus capa­bles de vous en ren­dre compte, per­suadés que vous êtes tous dans LA vérité, “votre vérité”, celle en laque­lle tout le monde doit croire. C’est la pen­sée unique dont vous êtes incon­testable­ment un bril­lant exem­ple et même un représen­tant par­faite­ment extra­or­di­naire ! », ibid.

« Il incar­ne Inter, et c’est la meilleure per­son­ne pour la mati­nale sur la place de Paris et au-delà », Lau­rence Bloch à son sujet, Les Inrock­upt­ibles, 30/11/2016

« C’est un worka­holic », Daniel Cohn-Ben­dit à son sujet, ibid.

« Il en veut à mort à France Télévi­sions », après le refus de son émis­sion poli­tique sur France 5, ibid.

« À Europe 1 Cohen est atten­du comme le messie pour relancer la mati­nale. La radio, qui a som­bré en cette année prési­den­tielle, retrou­ve le sourire. En débauchant la star du ser­vice pub­lic, le pro­prié­taire de la sta­tion, Arnaud Lagardère, entend ren­forcer son antenne avec un jour­nal­iste cador et désta­bilis­er la con­cur­rence. Pour attir­er les tal­ents, il a sor­ti son car­net de chèques. Un argu­ment de poids tant les salaires peu­vent vari­er du sim­ple au triple entre la radio privée et le ser­vice pub­lic », Le Parisien, 11/05/2017.

« En févri­er, les chiffres [des audi­ences d’Europe1] dévis­sent à nou­veau. En couliss­es, les études qual­i­ta­tives sont sévères. Une par­tie des audi­teurs, notam­ment ceux qui votent à droite, ne sup­por­t­ent pas le mati­nalier qui a hérité de ses années à France Inter une éti­quette d’homme de gauche », Le Parisien, 20/04/2018.

« L’an­née dernière, en cédant aux sirènes d’Ar­naud Lagardère, il avait été l’une des pris­es les plus spec­tac­u­laires du mer­ca­to. Le jour­nal­iste avait quit­té son poste de mati­nalier le plus écouté du pays sur France Inter pour ten­ter de relancer la mati­nale d’Eu­rope 1 en déli­catesse. Un pari risqué qui n’a pas payé » Ozap / Puremé­dias, 02/07/2018.

« Mon­sieur Cohen est con­nu, c’est un macro­niste. Il est sur le ser­vice pub­lic et il passe sa vie à cir­er les pom­pes de Macron […] Je le pense, mon­sieur Cohen est un cireur de pom­pes de mon­sieur Macron. », C à Vous, France 5, 06/03/2019

« Les inter­ven­tions de Patrick Cohen sont à ce titre exem­plaires. Dans l’émission « C à vous » sur France 5, le chroniqueur sen est pris à plusieurs repris­es à Didi­er Raoult en lui reprochant tantôt de nier linef­fi­cac­ité de son pro­to­cole de traite­ment mis en place, tantôt… de dis­simuler ni plus ni moins la tox­i­c­ité de lHCQ.
Sur la ques­tion de la preuve sci­en­tifique de leffi­cac­ité de la molécule en par­ti­c­uli­er, Patrick Cohen a pilon­né avec régular­ité. Le 25 mai, il vante l’étude du Lancet, très robuste, sur près de 15 000 malades traités”. Puis se moquant de Didi­er Raoult qui qual­i­fie l’étude de foireuse, Patrick Cohen ajoute que rien ne fera dévi­er Didi­er Raoult, je pense il est trop tard pour lui pour faire demi-tour.Pata­tras : l’étude tant vantée sest bel et bien avérée foireuse(et retirée de la pub­li­ca­tion). Plutôt que de dévier, de faire une aut­o­cri­tique ou de se taire, Cohen a réajusté son canon : Avant l’étude du Lancet, une ving­taine d’études avaient con­clu la même chose : pas ou peu deffet, et pas de bénéfice.” (6 juin) », Acrimed, 10/08/2020.

En 2020, Patrick Cohen s’était notam­ment opposé à l’arrivée de Louis de Raguenel à la tête du ser­vice poli­tique de la radio privée, sous pré­texte qu’il venait de Valeurs actuelles après être passé par des cab­i­nets du Min­istère de l’Intérieur. « Mais quand j’ai demandé à le voir, il m’a affir­mé qu’il n’avait rien con­tre moi, se sou­vient Raguenel. Cela ne l’a pas empêché de dénon­cer ensuite mes papiers qui lui déplai­saient à la Société des rédac­teurs d’Europe 1, dont il était l’un des prin­ci­paux mem­bres. Mais sans jamais me le dire en face.» Sonia Mabrouk, qui con­duit l’interview mati­nale sur Europe 1, a aus­si essuyé indi­recte­ment les foudres de Cohen. Son inter­view de Mélanie Luce, la prési­dente de l’Unef, le 17 mars, lui a valu un com­mu­niqué de protes­ta­tion de la Société des rédac­teurs de la radio. Patrick Cohen était à la manœu­vre. Le com­mu­niqué fai­sait état d’un « malaise » provo­qué par la façon dont la jour­nal­iste avait mené l’entretien. Sa « faute » ? Avoir demandé à Mélanie Luce d’expliquer pourquoi elle approu­vait les réu­nions en « non-mix­ité » au sein du syn­di­cat étu­di­ant. Le Figaro, 23 octo­bre 2021, arti­cle collectif.

« Les gens ne veu­lent plus de ça. Patrick Cohen, il est très gen­til, mais il est chez lui, tran­quille dans son petit apparte­ment du 6e arrondisse­ment… Il va tous les soirs pos­er son cul sur la chaise de “C à vous” pour dire deux mots et pren­dre un salaire qui doit être assez con­fort­able », Cyril Hanouna lors de l’émission Moran­di­ni Live sur CNews, 17/03/2022.

« Le port d’un couteau en soirée n’a rien d’une atti­tude nor­male. Le fait d’avoir été con­damné pour port d’arme n’a rien de nor­mal non plus. Pas plus que le fait de pren­dre pour amis des gens con­damnés pour fait de vio­lences aggravées et men­ace à l’encontre de déposi­taires de l’autorité publique. Si Patrick Cohen a rai­son de rap­pel­er que ces élé­ments ne per­me­t­tent pas, en soi, de con­clure à une prémédi­ta­tion, ces faits sig­na­lent au min­i­mum, chez les auteurs pré­sumés des crimes en ques­tion, une cer­taine disponi­bil­ité à la vio­lence qui ne cor­re­spond pas vrai­ment à la fig­ure du gen­til­homme. Curieuse­ment toute­fois, ces faits extra­or­di­naires sont omis comme s’ils n’étaient pas dignes d’intérêt. », Fer­ghane Azi­hari, Le Figaro 28/11/2023, à pro­pos du meurtre du jeune Thomas.

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