Pur produit du Midi
Philippe Palat est le directeur de la rédaction du quotidien régional Midi Libre. Né à Sète (Languedoc-Roussillon) en 1962. Son père, Lilan Palat, ancien directeur de la banque Dupuy de Parseval, était également militant au sein du parti UDF (Union pour la Démocratie Française).
Le site MidiLibre.fr est aujourd’hui l’un des sites d’informations de la Presse Quotidienne Régionale les plus visités, après Ouest-France.
Béziers : l’ombre d’Aboud derrière la plainte contre Ménard via @midilibre http://t.co/akAHzjh2Mn
— PhP (@Philippe_Palat) December 21, 2014
Fomation
Philippe Palat est diplômé de l’école supérieure de journalisme de Paris.
Parcours professionnel
1986 : Philippe Palat entre au journal Midi Libre à l’agence de Carcassonne. Il dira avoir réussi à rentrer au journal « à la suite de différents stages d’été » effectués au Midi Libre, comme cela se faisait beaucoup à ce moment là.
1989 : Il rejoint l’agence du Midi Libre à Montpellier. A cette époque il se spécialise dans le traitement de la justice et des faits-divers.
1997 : Philippe Palat devient le chef de l’agence du Midi Libre de Montpellier.
2000 : Il devient directeur des éditions montpelliéraines.
2001 : Philippe Palat rejoint le siège social du Midi Libre à Saint-Jean-de-Védas pour y être nommé rédacteur en chef adjoint.
2004 : Philippe Palat lance les suppléments loisirs Midi Libre Montpellier-Sète et Gard.
2005 : Il seconde Roger Antech le directeur de la rédaction du Midi Libre à qui il succédera quelques années plus tard. Il devient également rédacteur en chef du Midi Libre.
2008 : Philippe Palat est promu directeur de la rédaction du Midi Libre (poste qu’il occupe encore actuellement), il succède à Roger Antech qui a quitté le journal pour prendre des responsabilités éditoriales dans le groupe Hersant Média. Dans le cadre de cette nouvelle promotion, il est en charge de la coordination éditoriale des sites internet liés au Midi Libre, du quotidien gratuit Montpellier Plus ainsi que du magazine de territoire Terre de Vins.
2010 : Le journal de Philippe Palat connaît de lourde critique sur sa ligne éditorialiste jugée partisane. En effet, durant les élections régionales de 2010 en Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, le candidat sortant (dissident PS) était régulièrement mis à l’honneur dans le quotidien régional. Une ligne éditoriale qui a fini par faire réagir jusqu’aux journalistes eux-mêmes : «Une partie des journalistes est dégoûtée. Nous avons un regard très critique sur la manière dont ces élections ont été couvertes», « certains journalistes se plaignent (sous couvert d’anonymat) du tournant frêchiste pris par leur canard et des pressions subies pour maintenir cette ligne », peut-on lire dans un article de Libération consacré à ce sujet. Des accusations dont Philippe Palat se défendra : « Cette affirmation gratuite et sans fondement est inadmissible et me discrédite à la fois dans mon travail de journaliste et dans l’exercice de ma fonction de direction de la rédaction », écrira-t-il dans un droit de réponse envoyé au journal Libération.
2011 : Son journal est visé par une plainte de Carla Bruni. L’ex-première dame accuse le journal d’avoir dévoilé une partie de la maquette de son futur album. Une accusation à laquelle Philippe Palat répondra publiquement lui-même : « Totalement incompréhensible, parce qu’à aucun moment on n’a ni dérobé ni subtilisé une maquette », AFP, publié le 23/03/2011.
En octobre 2011, une grève éclate dans la rédaction du Midi Libre pour demander à la direction « un changement radical du mode de management (…) méthodes dépassées, faites de dénigrement, de double discours et de petits arrangements » (Syndicat National des Journalistes). Elle durera deux jours et sera très suivie.
2012 : Le Midi Libre et le site d’information Fdesouche.com s’affrontent par articles interposés. À l’origine du conflit, un « militant d’extrême droite repenti » donne une interview au Midi Libre et raconte comment il était chargé de cibler l’information pour ensuite la faire « mousser » et la diffuser. Le site Fdesouche.com réplique alors en constatant que la journaliste à l’origine de l’article est une sympathisante du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon. Philippe Palat déclarera que sa journaliste a été « trainée dans la boue », avant d’expliquer que la série d’articles concernant le site d’informations Fdesouche.com était destinée à « défendre les valeurs du journal ».
2013 : Philippe Palat s’emporte sur le plateau de l’émission ACTU, se mettant à dos le Syndicat National des Journalistes qui le rappelle à l’ordre dans une lettre publique.
Il a dit
« Parce qu’il [Georges Frêche] ne digère pas une page consacrée à ses dix-huit premiers mois de mandat de président de la région, il suspend 3 millions d’euros de campagne publicitaire institutionnelle. », Philippe Palat, Le Monde, 2006.
« Le ring UMP ressemble plutôt à une morne plaine parsemée de troupes affaiblies sur laquelle l’ex-président en chef déboule tambour battant », à propos du retour de Nicolas Sarkozy en politique, 2014.
« C’est un triste anniversaire pour un médiocre bilan », s’exprimant sur le bilan de la première année du quinquennat de François Hollande, 2013.
« Je suis un enfant du pays (Languedoc-Roussillon), un pur produit Midi Libre », dans une interview ‘’les aléas du direct’’, 2013.
« C’est une lancinante dé-crédibilisation de la classe politique qui, manœuvrière et individualiste, n’en finit plus de décevoir », à propos de l’abstention pour les élections régionales de Mars 2010, 2010.
« Il est insubmersible, Sarkozy. On le croyait touché par l’affaire Bettencourt, torpillé par le scandale Karachi, sabordé par le dossier Tapie, coulé après le rejet de ses comptes de campagne… et pourtant, le voilà de retour ! Mieux : il surnage ! », Philippe Palat dans Le Midi Libre, 2013.
« En Hollandie, on n’a pas inventé la potion magique, mais on cultive la méthode Coué », Philippe Palat dans Le Midi Libre, 2013.
« Nous avons tenu la ligne de l’indépendance vis-à-vis du président sortant d’un bout à l’autre», Philippe Palat à propos des accusations de bienveillance vis-à-vis du candidat PS dissident Georges Frêche pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon, 2010.
« Le Front National s’est dégoté un maitre à penser. Clandestin hier, en pleine lumière désormais. A chaque livre, Eric Zemmour, ce journaliste qui courtise les plateaux télé et hante les studios radio, se métamorphose en essayiste subversif de l’extrême droite. Au début, c’était sournois. À vrai dire, personne n’y croyait. Comment cet éditorialiste inspiré et cultivé pourrait-il se perdre en considérations intellectuelles enragées ? L’avenir allait nous donner tort. Passés les portraits subtils et intelligents de Balladur et Chirac, ses neurones commencent à s’emmêler, son psychisme à se tordre et son surmoi à dérailler jusqu’à s’en prendre à la féminisation de la société dans le Premier Sexe (2006) », Philippe Palat dans un édito consacré au Suicide français d’Éric Zemmour, 2014.
« Zemmour nourrit la plus vile des causes : la haine de l’autre », idem.
« Ce président de la République qui veut obstinément rayer le Languedoc-Roussillon de la carte de France en diluant son énergie ensoleillée dans les parcelles de maïs boueuses et grises de Midi Pyrénées », Philippe Palat dans Le Midi Libre, 22 juin 2014.
Ils ont dit de lui
« La France ne se limite pas aux gauchistes dont vous faites partie et les électeurs du Front National », Robert Bayle, officier en retraite dans une lettre adressée à Philippe Palat en droit de réponse, 2014.
« Midi libre a participé au discrédit de la gauche anti-Frêche, en la rabaissant plutôt qu’en l’analysant. Les éditorialistes font du “parler Frêche”, en reprenant son antiparisianisme ainsi que ce même langage populaire, cette familiarité de comptoir », un journaliste de la rédaction à propos de la ligne éditorialiste du journal durant les élections régionales de 2010, Libération, 2010.
« Chaque jour, on se dit : là, Midi libre a atteint le sommet. Et le lendemain, le quotidien apporte de nouvelles preuves de sa toujours plus grande révérence envers Georges Frêche », le journaliste du site Montpellier Journal, Jacques-Olivier Teyssier sur la ligne éditorial du Midi Libre durant les élections régionales de 2010.
« Si le ridicule tuait, Philippe Palat, on l’a déjà dit, ne serait plus de ce monde », Jacques-Olivier Teyssier journaliste au Montpellier Journal, 2010.
« Je mets au défi M. Palat de me dire dans les yeux qu’il n’a jamais ordonné, à un de ses journalistes, de différer la sortie d’un papier pour ne pas froisser une collectivité et les publicités qui vont avec. J’ai un exemple très précis en tête même s’il y a prescription. Et il le sait », un ancien journaliste du quotidien se confiant à Montpellier journal, 2010.
Sa nébuleuse
L’équipe de la rédaction en chef du Midi Libre :
Roger Antech, ancien directeur de la rédaction.
François Martin, rédacteur en chef éditorial.
Jean-Laurent Truc, rédacteur en chef exécutif.
Yann Marec, rédacteur en chef adjoint.
Michel Rouvière, rédacteur en chef adjoint.
Michel Pélamourgue : rédacteur en chef multimédia.
Crédit photo : capture d’écran vidéo via Youtube (DR)