Agent de la guerre d’information
Rédacteur en chef adjoint de la station où il officie depuis 1990, il est le spécialiste aéronautique et défense de RTL. Ancien président de l’association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE), actuel vice-président de l’association des journalistes et de la défense, il est très investi dans les réseaux de journalistes spécialistes de l’aéronautique et de la défense et détient un très solide carnet d’adresses.
Dans son travail, il se montre fidèle aux sources d’information pro-occidentales, ignorant délibérément les autres, même quand ces sources montrent clairement leurs faiblesses et leur subjectivité. Il agit donc comme un agent de la guerre d’information comme un autre plutôt qu’un observateur indépendant.
Formation
Il est titulaire d’une maîtrise en droit du travail et des affaires après cinq ans d’étude en faculté de droit de 1973 à 1978.
Parcours professionnel
- Embauché en 1979 chez RTL.
- Janvier 1990 à janvier 2010 : Chef d’information, RTL.
- Depuis janvier 2011 : rédacteur en chef adjoint, RTL.
Collaborations / centres d’intérêt
- Il est en 2007 (et jusqu’en 2009) président de l’association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace (AJPAE), qui « regroupe plus de 120 journalistes français et étrangers, 98 sociétés membres honoraires et 50 membres associés représentant les principaux acteurs du transport aérien, de la construction aéronautique et spatiale, de la fourniture de matériels de défense et de la fourniture dans le domaine spatial », explique Pierre Julien dans Dynamiques n°96 (février 2008), magazine économique de la CCI Pau-Béarn.
- Avec Alain Barluet, journaliste Défense au Figaro (groupe Dassault), il est vice-président de l’association des journalistes de la Défense. Il figure dans le bureau de 2015 et celui de 2017 – où Alain Barluet devient le président de l’association.
- Il fait partie des donateurs du prix Philippe Chaffanjon 2016 pour le reportage multimédia.
- En 2009, avec Bruno Fanucchi (Le Parisien) il a été journaliste-référent au Séminaire armée-médias, organisé par le Ministère de la Défense à destination de 115 élèves issus d’écoles de journalisme et 88 jeunes officiers afin de faire communiquer les visions militaire et journalistique de l’information de la Défense. Le bulletin de la Commission armée jeunesse de la session 2008–2009 (n°56), qui résume les activités de l’année, ajoute que le séminaire avait pour buts de « élaborer des bonnes pratiques pour faire vivre l’information de défense » et « enrichir leur connaissance de la gestion médiatique d’un événement militaire ».
- De manière plus anecdotique, il a fait partie en 2013 avec d’autres collaborateurs RTL du jury qui a décerné l’Oreille d’or pour le meilleur fromage de tête de France. Le prix est co-organisé par la station.
Publications
Néant.
Ce qu’il gagne
Selon la grille salariale des radios privées, il gagne au moins 1800 € bruts par mois, sans compter les journées de reportage (plus ou moins de six heures d’amplitude). Cependant la diversité des contrats dans les antennes de radio, notamment au sein de RTL, empêche de définir son salaire précis.
Sa nébuleuse
Ses collègues spécialisés dans la Défense (Olivier Fourt chez RFI, Aude Leroy à Europe 1, Alain Barluet, au Figaro, Bertrand Boyer à France 3, Bruno Lancesseur chez Aérodéfensenews…).
Plusieurs hauts-gradés de l’armée dont Didier Rouzet, spécialiste du milieu aéronautique.
Les dirigeants des principales compagnies aéronautiques françaises et mondiales (Dassault, Airbus, Boeing etc…).
Il l’a dit
« Donald Trump avait annoncé vouloir répliquer au régime de Bachar al-Assad. Il l’a fait. Le chef d’État syrien s’est rendu coupable, selon la Maison-Blanche, de crimes de guerre pour avoir utilisé des gaz mortels sur la ville de Khan Cheikhoun, tuant 86 personnes et faisant des centaines de blessés. La frappe, qui a quasiment détruit la base et tué quatre soldats, a été menée depuis la mer, via un destroyer américain qui a tiré une salve de 59 missiles de croisière Tomahawk sur une base de l’armée de l’air syrienne : celle de Shayrat près d’Homs. […] Quatre soldats syriens ont été tués, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. “On a la confirmation de la mort de quatre militaires dont un général de brigade dans l’armée de l’air. L’aéroport a été presque totalement détruit : le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés”, indique l’organisme », RTL 7/4/2017 [en réalité, les destructions sont minimes – la piste n’étant pas même endommagée, plus de la moitié des missiles sont tombés à côté selon le Ministère de la défense russe et des sources syriennes, et la base aérienne sera remise en service dans la journée]
« Si les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde, fait le gros des opérations sur le terrain, quelques dizaines de soldats étrangers sont aussi à la manœuvre. Selon des sources citées par l’AFP, il y aurait environ 50 militaires étrangers impliqués. Parmi eux figurent notamment des militaires parlant français, aux côtés de soldats avec un écusson américain, ce qui confirme la présence de forces spéciales de l’armée française sur le champ de bataille. Une vidéo diffusée sur Internet confirme cette présence qui n’était pas vraiment une surprise. Mais ce qui semblait moins clair, c’est que ces militaires participent aussi directement aux combats contre les troupes de Daesh. L’enregistrement montre des soldats français face à un gros pick-up kamikaze qui fonce à pleine vitesse, soulevant un énorme nuage de poussière sur son passage. Pour l’arrêter, un premier missile Milan (Missile d’Infanterie Léger Antichar) est tiré mais rate de peu la cible. Un deuxième, probablement un engin antichar Javalin, le touche de plein fouet et provoque une gigantesque explosion. Pendant ce temps, les ordres sont prononcés en français, sans accent », RTL 15/11/2016
« j’ai raté de très peu le début de la guerre du Golfe en août 1990. J’étais parti en vacances en Malaisie fin juillet, par le vol de British Airways qui faisait escale à Koweït City. Quand j’ai appris à la radio, du fin fond de l’Asie, que Saddam avait envahi le Koweït, je me suis rendu que j’avais fait un double ratage de journaliste : je n’étais pas à Paris pour couvrir l’événement et j’avais pris une semaine trop tôt le BA149 qui est resté bloqué à Koweït par l’invasion et dont on dit qu’il transportait des SAS britanniques », blog de Pierre Bayle, 07/2011
« On m’a dit : toi tu es le spécialiste, on va te garder à la rédaction, on a besoin de toi pour faire le tri de l’info, les analyses et les synthèses. Etant spécialiste aéronautique, j’ai surtout commencé par faire des papiers sur l’interdiction aérienne, sur l’embargo aérien contre l’Irak, sur le groupe aéronaval du Clémenceau… », ibid.
« Les aviateurs en Arabie saoudite étaient isolés sur le petite base d’Al-Ahsa, en plein désert entre Riyad et Dahran, alors qu’à Paris nous étions informés par nos contacts dans l’armée de l’air et avions des briefings organisés par le Sirpa Air. Et lorsque l’offensive aérienne a été lancée le 17 janvier, nous avons eu beaucoup plus d’informations à Paris que ceux qui étaient à Riyad », ibid.
« Jean-Louis Bianco nous avait convoqués à l’Elysée pour nous donner les recommandations de la présidence en, cas de capture d’un pilote : une couverture de presse aussi low-profile que possible, pas d’image des pilotes, pas de retransmission d’interviews que pourraient diffuser les Irakiens. Il fallait éviter absolument de servir de relais à la propagande de Saddam Hussein […] finalement avec le SIRPA les rapports étaient plutôt bons, mais c’était à nous de faire la part du vrai et du faux et surtout de compléter l’information qu’on nous donnait en recoupant par nos propres sources », ibid.
« Pierre Julien, le journaliste qui parlait aux chiens militaires médaillés », RTL 25/02/2010
On l’a dit à son sujet
« Au salon aéronautique du Bourget, 3000 journalistes sont accrédités. Parmi eux, Pierre Julien reporter pour RTL. Le rédacteur en chef adjoint de la célèbre radio est spécialiste aéronautique et défense. Il a couvert de très nombreux salons aéronautiques et connaît très bien les coulisses de ces grandes manifestations », La Dépêche du Midi, 20/06/2015
« Le porte-parole de l’OTAN ne parle pas des déserteurs serbes [en 1999] C’est seulement parmi les questions des journalistes que nous tombons sur celle-ci, posée par Pierre Julien, l’envoyé spécial de la radio RTL à Bruxelles « Avez-vous des informations sur le moral des troupes serbes et des désertions dans l’armée de Milosevic ? ». Curieusement, le journaliste aborde le thème du jour avec précision. Et Jamie Shea, le porte-parole de l’OTAN, ne va pas être pris au dépourvu. Les spin doctors lui ont concocté une réponse de trois pages qui va durer neuf minutes. Cette fameuse question du journaliste de RTL lui aurait été soufflée par un communicant ? Pierre Julien s’en défend : « on parle avec Jamie Shea, il sent effectivement quels sont les sujets. Et c’est possible qu’il nous relance, il sait très bien le faire. Mais il n’y a pas ce côté ” j’aimerai que vous me posiez cette question là, je répondrai avec d’autant plus d’aise que j’ai tout préparé”. Le journaliste sous-entend que le porte-parole de l’OTAN aurait pu faire subtilement passer son message en discutant avec lui dans un couloir, le matin même avant la conférence de presse. Ce jour là Pierre Julien débutera ainsi son reportage sur l’antenne de RTL ”L’OTAN s’appuie sur plusieurs rapports qui confirment une nouvelle désertion des forces serbes au Kosovo” », Luc Hermann, Jules Giraudat, Jeu d’influences. Les stratèges de la communication, éd. La Martinière 2014.
« Grâce à son réseau et sa connaissance du sujet, Pierre Julien peut, comme quelques autres journalistes, avoir accès à des lieux privés et assistés à des rencontres secrètes. Il connaît les responsables d’Airbus, d’ATR, de Dassault ou de Boeing mais aussi ceux des compagies aériennes venus faire leur marché. Il raconte ce qu’il voit aux aditeurs de RTL, toujours avec de grands gestes. Le secret pour un récit vivant », ibid.
«Sous le haut patronage de monsieur Hervé Morin, ministre de la Défense, la Commission armées jeunesse a organisé un séminaire intitulé “Armées-médias : Vivre l’information” à l’École militaire le mercredi 11 février 2009. Ce sont 115 élèves issus d’écoles de journalisme et 88 jeunes officiers qui, réunis en ateliers, encadrés par des enseignants des écoles participantes et des représentants civils et militaires de la Commission armées-jeunesse, ont débattu et échangé sur les six événements qui leur était proposés.
Un groupe de référents composé de deux journalistes professionnels, M. Pierre Julien (RTL et M. Bruno Fanucchi (Le Parisien) et de l’ingénieur général des armées, D. Litaise, circulait parmi les ateliers pour assister, conseiller et guider les jeunes dans leur réflexion. […] M. P.Julien, journaliste (RTL) spécialiste des questions de défense, et M. B. Fanucchi, président de l’association des journalistes de défense ont développé, avant de donner la parole à la salle pour quelques questions, les caractéristiques de leur métier appliquées au traitement de l’actualité de défense », communiqué du Ministère de la Défense, 28/09/2010.
« Vous connaissez la voix de Pierre Julien, journaliste de radio, spécialiste de défense et d’aéronautique et, jusqu’à ces derniers jours, président de l’association des journalistes de l’aéronautique et de l’espace », intervention du général Christian Baptiste, délégué adjoint à l’information et à la communication de la Défense, séminaire armées-médias, 11/02/2009 (cité par le bulletin 2008–2009 de la CAJ, page 37).