Tout près de l’Élysée et d’Adecco
Née le 13 décembre 1979 à Dakar (Sénégal) Sibeth Ndiaye est une communicante et militante politique franco-sénégalaise, fille de militants de l’indépendance sénégalaise. Chargée des relations de presse d’Emmanuel Macron pendant la présidentielle, elle le suit à ce poste à l’Élysée où elle s’acquiert rapidement de solides inimitiés dans les médias. Son prénom signifie « celle qui a gagné beaucoup de combats » en langue Diola. À commencer par celui de la naturalisation – elle est déclarée française en juin 2016 et nommée porte-parole du gouvernement le 31 mars 2019.
Formation
Elle a eu son brevet à l’institution Jeanne d’Arc de Dakar, puis a étudié au lycée Montaigne à Paris. Elle suit ensuite une licence de philosophie politique à l’Université Paris VII (204‑2006) puis un master 2 économie politique – protection sociale à Paris I Sorbonne en 2006–2007.
Parcours militant et professionnel
Son père Farah Ndiaye a participé à la création du Parti africain de l’indépendance puis est devenu n°2 du Parti Démocratique Sénégalais d’Abdoulaye Wade jusqu’en 1986, puis est passé dans l’équipe du socialiste Abdou Diouf alors président pour travailler sur le canal du Cayor, un projet pour alimenter en eau potable Dakar ; la famille reste néanmoins proche d’Abdoulaye Wade. Sa mère, la togolaise Mireille Ndiaye (†2015) a présidé la Cour de Cassation du Sénégal puis le Conseil constitutionnel de 2004 à 2010. Sibeth Ndiaye est la dernière de quatre filles et reçoit une éducation à l’européenne.
Elle milite au sein de l’UNEF de 1999 à 2006 et est administratrice de la Mutuelle des étudiants (LMDE) de 2003 à 2008, au sein de la tendance Refondation syndicale, proche de Dominique Strauss-Kahn. Elle adhère au PS en 2002 après le 21 avril et le second tour Le Pen – Chirac. Présente à la fois dans les deux forges de cadres socialistes que sont le PS et l’UNEF, elle gravit logiquement les échelons du parti.
Directrice de la campagne de Mathieu Hanotin, socialiste et ancien de l’UNEF, aux cantonales de 2008 à Saint-Denis sud où il réussit à se faire élire face au sortant PCF Ronan Kerrest, elle est nommée par Martine Aubry secrétaire national du PS chargée de la petite enfance. Elle affirme alors, pas dupe : « Je voulais avoir l’assurance de ne pas être la potiche de service […] Je parais moins dangereuse du fait que je ne suis pas française. Au moins, je ne risque pas de briguer une place d’élue ».
En mars 2008 elle est nommée à la tête du service presse de Claude Bartolone, nouveau président du conseil général de la Seine-Saint-Denis et devient chargée de mission au conseil général en 2010. En 2012 elle soutient Martine Aubry aux primaires de la gauche.
Son mari, Patrice Roques – avec lequel ils ont trois enfants (deux jumelles, Youmali et Ingissolyn, nées en 2010, et un garçon, Djimane, né en 2013), est directeur adjoint d’une société de HLM et « n’adhère pas tant aux idées d’Emmanuel Macron » selon Closer qui ajoute qu’il « s’est construit dans le milieu du parti socialiste » (22/12/2017). Adhérent du PS depuis 2005 il a aussi été administrateur de la LMDE (2002–2005), a travaillé au cabinet de la mairie de Paris, conseiller municipal PS à Sevran où il a manqué de peu être candidat dissident en 2011, et a été nommé le 2 février 2018 directeur général de Seine-saint-Denis Habitat.
Avec Sibeth Ndiaye, ils ont aussi milité à Tendance Réformation syndicale en 2003, ainsi qu’au sein du collectif Jeunes contre la guerre [en Irak] au même moment, Patrice Roques était alors le référent du mouvement à Jussieu, Sibeth Ndiaye à Censier. Il s’est aussi illustré plus récemment en tançant dans la presse la baisse des APL mise en place par Emmanuel Macron… une mesure que dans le même temps sa femme défendait bec et ongles.
Chargée de mission presse et communication au cabinet d’Arnaud Montebourg ministre du redressement productif, elle y reste quand Macron arrive en août 2014 – elle le connaît déjà depuis le début du quinquennat de François Hollande – et le suit à En Marche dès ses débuts. Elle s’installe aussi à Paris. D’après L’Obs (09/5/2017), « Attachée de presse du ministre de l’Économie, elle a participé aux réunions préparatoires ultrasecrètes dans l’appartement privé de Bercy avant le lancement du nouveau mouvement politique, le 6 avril 2016 ».
Personnage clé du premier cercle d’Emmanuel Macron pendant sa campagne – avec Sylvain Fort, elle se trouve en copie de tous les mails concernant des données à communiquer, elle devient conseillère presse auprès de Sylvain Fort, chargé de communication à l’Élysée. Elle participe au verrouillage de la communication de Macron – salle de presse dans un bâtiment annexe, choix des journalistes accrédités, consignes d’interdiction absolue au personnel de l’Élysée de parler à la presse…
En août 2017, Le Canard Enchaîné rapporte, au détour d’un portrait d’Anne-Sophie Mercier, qu’interrogée par texto sur la mort de Simone Veil par un journaliste qui voulait se faire confirmer son décès, elle aurait répondu par SMS « Yes, la meuf est dead ». Le journal avance que l’Élysée souhaite maintenant mettre Sibeth Ndiaye sous tutelle. Celle-ci dément vertement. L’ancien conseiller de Manuel Valls, le mauritanien (naturalisé français) Ibrahima Diawadoh N’Jim, se fend d’une tribune dans Le Monde où il accuse les détracteurs de Sibeth Ndiaye d’être racistes.
Marlene Schiappa et l’élu PCF parisien Ian Brossat volent aussi à son secours sans répondre sur le fond, mais en accusant les critiques de misogynie et d’être de la « fachospère ».
Bruno Roger-Petit (BRP), ancien anti-réac de service qui a multiplié les signes d’allégeance à Emmanuel Macron, est nommé le 29 août 2017 porte-parole de l’Élysée pour « renforcer le pôle communication » suite à la polémique. Néanmoins, il ne parvient jamais à s’intégrer, se brouille avec Brigitte Macron et Ismaël Emelien, est progressivement marginalisé puis écarté en septembre 2018.
Le Canard Enchaîné (12/9/2018) indique que « BRP s’était aussi attiré beaucoup d’inimitiés en débinant ses collègues de l’Élysée devant ses ex-confrères ou dans les dîners en ville. Il n’arrêtait pas, ainsi, de répéter que Sylvain Fort, Ismaël Emelien et Sibeth Ndiaye conduisaient Macron dans le mur. Pour l’heure c’est Roger-Petit qui se le prend en pleine figure ».
Le 16 août 2017 l’éditorialiste de L’Express Christophe Barbier imagine un morceau de rap écrit par Sibeth Ndiaye sur Emmanuel Macron et provoque une nouvelle polémique. Accusé de racisme, il sort la brosse à reluire au sujet de Sibeth Ndiaye qu’il trouve « très haute en couleur, très moderne, parlant très cru. Avec ce rap, ajoute-t-il, je rends hommage à son talent et à son inventivité » (France Info, 16/8/2017)
Le 2 février 2018 elle crée à nouveau la polémique, au Sénégal cette fois, par sa tenue au dîner de gala offert par le président Macky Sall en l’honneur d’Emmanuel Macron. Selon le journal Walfadjiri, elle portait « un blue-jean rouge, un pullover et des ballerines ». Un diplomate cité par Cayor Info cachait mal son malaise : « même les instrumentalistes du ministre-chanteur Youssou Ndour étaient mieux sapés qu’elle. C’est une insulte à tous les gens qui étaient là. C’est honteux. Personne ne peut vous imaginer, vous Sénégalais, débarquer à l’Elysée, lors d’un diner de gala, avec un tel port vestimentaire. Il y a un minimum de respect pour son pays d’origine ».
Du reste, lors de l’investiture d’Emmanuel Macron elle s’était aussi fait remarquer par la simplicité de sa tenue, baskets, sac en bandoulière, robe à grosses fleurs et perfecto. Son style « décalé du protocole » pour les uns, ou son absence pour les autres a fait florès dans la presse sénégalaise.
En septembre 2018 le communicant, critique musical et plume du président Sylvain Fort est nommé directeur de la communication de l’Élysée, avec Sibeth Ndiaye pour le seconder, confirmée aux relations avec la presse. Tous deux ont l’habitude de travailler ensemble : ils étaient responsables presse de la campagne d’En Marche. Bruno Roger-Petit est mis à l’écart et son exfiltration annoncée.
Bien que naturalisée française depuis trois ans à peine (ou parce que ?) elle est nommée le 31 mars 2019 secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, porte-parole du gouvernement. Triomphe des militants « indigénistes », qui militent – souvent avec violence – pour imposer dans les fonctions dirigeantes en France et en Europe des personnes d’origine extra-européennes – et qui néanmoins déplorent la « trop grande rareté des personnes issues de la diversité, et notamment noires, au sein de l’élite française ». Cependant elle doit aussi et surtout sa promotion à sa grande proximité avec Emmanuel Macron. Elle est remplacée à son poste par Joseph Zimet, après plusieurs mois d’atermoiements de la part du pouvoir. Leurs rapports sont assez froids selon le magazine Elle, qui affirme qu’ils « ne s’aiment guère ».
Cependant, sa nomination, au milieu des calculs politiciens et du repli d’Emmanuel Macron sur ses (très) proches, entre aussi en résonance avec les thématiques soulevées par les Gilets jaunes – dont le lien des décideurs avec le terrain. Très proche de « Jupiter », Sibeth Ndiaye n’est en effet rien sur le terrain – elle accède à une très forte influence par ses origines et le seul fait du Prince, sans passer par une légitimation électorale.
Et ce alors que les français dans leur grande majorité, en plus du ras-le-bol fiscal évoqué par nombre de médias, éprouvent aussi un ras-le-bol – que cette fois très peu de médias évoquent, surtout s’ils sont mainstream – à l’encontre des décideurs qui ne sont pas reliés à la réalité du terrain.
Le Huffington Post (8.04) s’interroge ainsi : « dans la nouvelle filière d’accès au pouvoir politique qu’illustrent aujourd’hui les parcours de Sibeth Ndiaye et Cédric O […] ce n’est plus d’accélération qu’il s’agit mais d’un véritable court-circuit. Devenus très jeunes conseillers du Prince par l’effet conjoint de leur ambition, de leurs talents, de leurs appuis et de hasards heureux, les intéressés s’élèvent au cœur de l’Exécutif, passant de l’ombre (relative) des cabinets à la lumière de la nomination ministérielle, sans faire aucun détour par le terrain, par l’élection, par le Parlement. Ces parcours “hors sol” posent question quant à la place de la légitimité élective dans notre démocratie représentative ».
Lors de sa nomination, elle porte fiérement une coupe afro – ce qui provoque de nombreuses réactions. Cependant, ses soutiens interprètent cette coupe comme un symbole de son combat « contre les normes dominantes » et pour la « chevelure non homologuée d’origine européenne », selon Isabelle Boni-Claverie (Mediapart, 06/4/2019). Car les « normes dominantes » sont en effet, selon les militants indigénistes, européennes et blanches.
Si bien que, selon les soutiens même de Sibeth Ndiaye, Macron aurait nommé une porte-parole dont l’objectif militant affirmé – et porté – est de démonter l’identité européenne et blanche de la France. Un signe visible d’une volonté de reddition de la part des élites – dont Emmanuel Macron est l’(in)digne représentant, d’une « Europe programmée pour s’autodétruire », selon les mots très récents du Cardinal Sarah – qui lui est noir.
La porte-parole est mise à rude épreuve au cours de la diffusion épidémique du Covid-19, qui lui fait multiplier les couacs et les vexations. Le 20 mars, alors que le pays fait face à une pénurie de masques, pourtant nécessaires afin d’endiguer la transmission du virus, elle se fend de cette sortie grotesque en voulant minimiser le phénomène : « Vous savez quoi ? Moi, je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire : “Je suis ministre, je mets un masque.” Mais en fait, je ne sais pas l’utiliser. » Rebelote le 26 mars, alors qu’elle vole au secours du ministre de l’Agriculture qui entend faire appel aux inactifs temporaires pour œuvrer dans les champs, elle choisit de se mettre à dos le fort susceptible corps enseignant par cette saillie dispensable : « Nous n’entendons pas demander à un enseignant qui aujourd’hui ne travaille pas, compte tenu de la fermeture des écoles, de traverser la France entière pour aller récolter des fraises gariguette. » Pour enfoncer le clou, Le Canard Enchaîné rend public les échanges Telegram de certains ministres, dont Ndiaye, où les « soupapes de décompression » que sont Netflix et YouPorn sont abordées sur un ton badin et adolescent qui tranche avec la fonction des intéressés.
Au-delà de ses piètres prestations oratoires, les contradictions flagrantes qu’a égrenées la porte-parole tout au long de la crise sanitaire a cristallisé l’impréparation et les failles du gouvernement, tout en mettant en lumière son incapacité à suivre une stratégie ordonnée.
Ainsi, sur le plateau de LCI, le 5 mars 2020, la jeune femme, qui ne faisait que répercuter les consignes du gouvernement, comparait le coronavirus à une « grosse grippe », affirmant qu’il « faut avoir conscience que 80% des malades ont un gros rhume, une grosse grippe au maximum », que seulement « 20% de cas qui sont compliqués » et terminait sa prise de parole par un « on ne va pas arrêter le pays ».
Bis repetita le 11 mars au sujet d’une déclaration sur la gestion italienne de l’épidémie, qui s’inscrit dans un contexte diplomatique d’extrême tension entre les deux pays : « L’Italie a pris des mesures, je pense notamment aux contrôles de température à l’arrivée de vols en provenance de zones à risque, qui n’ont pas permis d’enrayer l’épidémie. Nous n’avions pas pris ce type de mesure. » Il n’en faut pas plus aux Transalpins pour incendier le gouvernement français et sa proverbiale arrogance.
La porte-parole semble même contredire le président lui-même dans la même journée lorsqu’elle fait remarquer, que le Président « n’est pas muni d’un masque, tout simplement parce qu’il n’y en a pas besoin dès lors qu’on respecte la distance de protection vis-à-vis des autres. Lorsque nous ne sommes pas malades ou pas soignants, ce n’est pas utile : il n’y a pas de raison que le président de la République déroge aux prescriptions qui sont celles pour l’ensemble de la population ». Emmanuel Macron apparaît pourtant masqué le soir même, en marge de sa visite à l’hôpital de campagne de Mulhouse. C’est probablement du fait de cette situation exceptionnelle du point de vue de la communication politique, que son ardeur fougueuse à défendre coûte que coûte le macronisme (en ayant recours, par exemple, à l’argument usé jusqu’à la corde de la « lutte contre les fake news ») a trouvé ses limites, à la fois dans l’opinion et au sein du gouvernement.
C’est donc logiquement qu’elle doit céder son poste à l’issue du remaniement de juillet 2020 et à la formation du gouvernement Castex. Des postes confortables de ministre délégué lui sont proposés, propositions qu’elle décline. Selon Le Parisien, « son entourage explique que c’est son choix, qu’elle souhaitait “revenir à la société civile” ». Gabriel Attal, transfuge comme elle de la gauche strauss-kahnienne, lui succède au porte-parolat.
Après quelques mois de chômage et de recherche d’emploi, la presse annonce qu’elle est engagée par la filière française d’Adecco, géant helvétique du secteur de l’intérim. Pour une femme qui n’a jamais exercé ses talents que dans le syndicalisme et la politique, l’intitulé de son poste est alléchant : « secrétaire générale en charge des affaires publiques, du juridique, de la communication et des solutions emploi ». À ce titre, elle est également membre du comité exécutif d’Adecco France.
Ce parachutage dans le privé est de nature à prêter le flanc aux accusations de conflits d’intérêt. C’est la raison pour laquelle la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), saisie par Sibeth Ndiaye elle-même, émet un avis de compatibilité sous réserve. L’instance détaille ces réserves en signalant qu’elle devra « se déporter de plusieurs catégories de dossiers traités par Adecco, qui pourraient être en lien avec ses anciennes attributions. Pendant les trois années qui suivent la cessation de ses fonctions à la présidence de la République et au gouvernement — soit jusqu’au 31 mars 2022 et au 6 juillet 2023 — elle devra s’abstenir de “toute démarche, y compris de représentation d’intérêts (lobbying) auprès du cabinet du président de la République ainsi qu’auprès de tout membre du gouvernement qui était en fonction en même temps qu’elle.” »
Toutefois son embauche ne remet pas en question ses fonctions dans l’appareil de LREM, car elle continue à siéger à la Commission nationale des talents, instance chargée de repérer des jeunes talents susceptibles de devenir référents départementaux LREM en vue de la prochaine campagne présidentielle. Selon les propos rapportés par Le Parisien de Jean-Marc Borello, membre du comité exécutif et co-président de l’instance, l’objectif de la structure est de « repérer des nouveaux talents dont des jeunes impliqués dans leur quartier qui n’ont pas eu l’opportunité de faire Sciences-po ou d’être attaché parlementaire » et d’ « améliorer la parité, la représentation de la diversité et l’émergence de nouveaux talents dans le mouvement. »
Elle seconde également Clément Beaune, Secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, à la direction du « pôle idées » du parti de la majorité à partir du mois d’octobre. Selon l’Opinion, forte de « ses deux casquettes, elle a intégré la direction resserrée autour du délégué général, Stanislas Guerini. Ce G7 compte, outre ces deux-là, les députés Roland Lescure et Marie Guévenoux, le conseiller Jean-Marc Borello, l’élu européen Stéphane Séjourné et Clément Beaune. »
Publications
Néant
Ce qu’elle gagne
Wikileaks a rendu public son contrat de travail en CDI auprès de l’association En Marche à compter du 12 septembre 2016 pour un salaire mensuel brut de 6255.80 € pour 39 heures dont quatre heures supplémentaires majorées. En réalité sa disponibilité auprès d’Emmanuel Macron et du mouvement dépassait amplement ces 39 heures.
Un mail « paie décembre 2016 » rendu lui aussi public par Wikileaks fait état des virements à l’équipe d’En Marche – Sibeth Ndiaye reçoit 4.836,50 €.
L’ancien porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait révélé son salaire – 7.900 € nets par mois. L’on peut supposer que Sibeth Ndiaye prétend à une rémunération au moins équivalente.
Collaborations
Néant
Sa nébuleuse
- Claude Bartolone, Matthieu Hanotin, Jean-Christophe Cambadélis, Martine Aubry au PS.
- Sylvain Fort, Ismaël Emelien, Emmanuel Macron.
Elle l’a dit
« Non, il n’a pas dit : ‘On a humilié La Manif pour tous, putain !’ Faites votre boulot les gars aussi. Non mais là, ça me saoule. Franchement, là, je suis soûlée(…) Ça, c’est pas du travail de journaliste. C’est du travail de sagouin. », à un journaliste des Inrocks, février 2017, suite à l’article intitulé « Macron prend la défense de La Manif pour tous et revendique de parler avec Zemmour et de Villiers », documentaire « Emmanuel Macron : les coulisses d’une victoire » de Yann l’Hénoret, diffusé le 8 mai 2017 sur TF1.
« Il était secrétaire général adjoint, et je travaillais pour Arnaud Montebourg. Il était d’un abord agréable, avec beaucoup d’humour », au sujet de sa première rencontre avec Emmanuel Macron, Jeune Afrique, 28/4/2017
« La première fois qu’il [Macron] a réuni son cabinet, il nous a dit une phrase qui m’a marquée : « Ne venez jamais me dire qu’on ne peut pas faire telle ou telle chose parce qu’on ne l’a jamais fait auparavant. » C’est quelqu’un de très libre et qui cherche en permanence à questionner le monde », ibid.
« Nous partageons aussi un amour de la langue française et en particulier de la poésie. Je me rappelle toujours avec émotion qu’au décès de ma mère, il avait eu la délicatesse de m’offrir un livre de Roland Barthes, Journal de Deuil. Il m’a servi de livre de chevet pendant de longs mois », ibid.
« Ma carrière professionnelle s’est surtout construite autour de belles rencontres, avec des gens qui ont su me faire confiance, et j’ai toujours essayé d’être digne de cette confiance. Cela me pousse à penser qu’il suffit de tomber sur la ou les bonnes personnes […] pour que tout change », ibid.
« Tu sais quoi @ylhenoret? Ton film, c l’histoire vraie d’une aventure de folie ds une équipe de dingues que je love cc », Twitter, 09/05/2017, au réalisateur du documentaire.
« J’ai toujours préféré l’ombre à la lumière. C’est la raison pour laquelle je travaille pour des personnalités politiques sans désirer moi-même être élue », Elle, 12/05/2017.
« Nos jumelles sont nées en 2010 et notre fils en 2013. Leurs prénoms sont africains et ils portent le nom de famille de leur père français « de souche ». Je souligne cela parce que nous avons toujours considéré important pour nos enfants de vivre dans les deux cultures », ibid.
« Mon moteur, depuis toujours, c’est le refus de l’injustice. La pire phrase pour moi, c’est « on ne peut pas faire autrement ». Cela a été la raison de mon engagement syndical et de mon choix de militer à Gauche », ibid.
« J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président », L’Express, 12/07/2017.
« Lorsque l’équipe de France de football joue la Coupe du monde, tacle-t-elle, on a 66 millions de sélectionneurs. Maintenant, on a autant d’épidémiologistes. », Elle, 17 mai 2020.
« Avec la crise sanitaire inédite qui s’est abattue sur notre pays, j’ai mesuré avec gravité l’immensité de la responsabilité de ministre. J’ai porté les messages du gouvernement pour éclairer nos concitoyens face à une situation véritablement extraordinaire et une doctrine scientifique pour le moins parfois mouvante […] Ce ne fut pas chose simple et sans doute certaines choses auraient pu être mieux faîtes », extraits du discours de passation de pouvoir du 6 juillet 2020 reproduits dans La Dépêche, 7 juillet 2020.
Suite à l’annonce de son retrait de la vie politique : « J’ai toujours considéré qu’il ne fallait pas, dans une démocratie vivace, des professionnels de la politique, mais des professionnels en politique. Ce précepte je me l’applique aujourd’hui а moi-même », Le Point, 7 juillet 2020.
On l’a dit sur elle
« Pendant la campagne, elle a été les yeux et les oreilles de son patron. Seule femme de l’équipe rapprochée de Macron, discrète, efficace, ne le lâchant pas d’une semelle et n’hésitant pas à aller au contact pour contenir la meute des cameramen et des photographes, elle a fait preuve de sang-froid et de professionnalisme. Intermédiaire incontournable des médias, la jeune femme a assisté aux entretiens du “chef” avec les journalistes, enregistrant les échanges sur son smartphone. Mais impossible de lui tirer une information sur les secrets du quartier général », L’Obs, 09/05/2017.
« J’ai été impressionnée par sa puissance de travail. C’est une excellente conseillère qui connaît parfaitement le fonctionnement de la presse », Laurence Haïm à son sujet, Jeune Afrique, 09/05/2017
« Parmi les journalistes qui suivent la campagne En marche !, elle a la réputation d’exécuter à la lettre les ordres venus d’en haut », Le Monde, 11/05/2017.
« Elle est d’une grande efficacité, d’humeur toujours égale et du genre à ne pas aller se coucher tant que tout ce qu’elle a prévu de faire n’est pas achevé. Elle ne court pas après la reconnaissance. Ce qui la motive, c’est d’abord la satisfaction de la tâche accomplie. En politique, ça n’est pas si fréquent », Marianne Zalc-Muller, sa collègue en 2008 à son sujet, ibid.
« Dans cette équipe à l’esprit start-up, composée presque exclusivement de trentenaires geeks grimés d’une barbe de trois jours, Sibeth Ndiaye détonne avec ses tresses et ses Adidas bleues. Au cœur du système Macron, elle est l’une des rares femmes présente en permanence auprès de lui (avec la cheffe de cabinet Sophie Ferracci et son épouse Brigitte Macron) et issue de la diversité », ibid.
« Elle a sa machine à coudre et confectionne ses vêtements et ceux de ses enfants. C’est sa façon de se détendre. […] Des quatre enfants, elle est la seule à faire de la politique, si je peux dire », sa sœur Fari Ndiaye, ibid.
« De Macron pour elle, il y a une confiance absolue. D’elle pour Macron, il y a une forme de respect, de fierté, ce qui n’empêche pas certains désaccords et des discussions contradictoires. Elle a du caractère », Ismaël Emelien, ibid.
« Allure juvénile — en perfecto et baskets — Sibeth Ndiaye, 37 ans, dont déjà 15 de militantisme syndicaliste étudiant (à l’UNEF) et politique (au PS), n’est pas une « simple » attachée de presse : elle a été l’un des rouages cruciaux de la campagne En Marche, conseillère écoutée du premier cercle autour du « chef », Elle, 12 mai 2017.
« Sibeth Ndiaye […] justifie les appels récurrents qu’elle passe – tout comme son collègue et plume du président Sylvain Fort – à diverses rédactions . “Après un papier qu’ils n’ont pas aimé, j’ai été blacklisté”, témoigne un journaliste. “J’ai reçu des pressions lunaires”, raconte un autre », Les Inrocks 12 juillet 2017.
« Sur cette question [du déplacement de la salle de presse hors de l’emplacement historique du RDC de l’Élysée] comme sur d’autres relatives aux relations avec la presse, nous nous sommes fait recevoir avec une volée de bois vert par Sibeth Ndiaye », L’Express, 12/7/2017, op. cit.
« Disons les choses clairement : ce qu’on reproche à Sibeth Ndiaye est d’être noire et femme ; ce qu’on lui reproche, aussi, c’est d’avoir réussi. Toutes les composantes frayant à la frontière entre droite et extrême-droite ont ici trouvé un sujet d’indignation à prix discount, une troisième démarque avant la fin des soldes, une session de rattrapage après une année noire. Après avoir tant combattu Simone Veil, elles peuvent exhiber une preuve que d’autres composantes de la société française ne l’estiment pas. […] le cas Ndiaye est commode ; il est employé pour attester que même à l’Élysée, « ces gens-là » sont mal élevés », Ibrahima Diawadoh n’Jim, Le Monde, 04/08/2017.
« Oui, Sibeth Ndiaye a, avec d’autres, accompli un authentique exploit en construisant sur quelques mois une organisation qui a porté Emmanuel Macron à la présidence de la République. Mais là où l’on vante les talents et les mérites de ses compagnons d’aventure, Sibeth Ndiaye a un droit à un statut particulier assez infantilisant. Au mieux, elle est la copine sympa avec qui les autres aiment plaisanter. Au pire, elle est brutale et inapte aux fonctions qu’elle exerce », ibid.
« J’ai transformé Sibeth Ndiaye en un personnage qui parle un langage entre celui de la publicité, de la banlieue et d’une fashion victim », Christophe Barbier, France Info, 16 août 2017.
« Outrée mais habituée à entendre ses inepties débitées souvent en tenue de cirque… Sénégalaise très bien née ayant obtenu la nationalité Française il y a 3 ans… visiblement avec de grandes lacunes sur la culture française. indigne de cette fonction gouvernementale en France. », Nadine Morano, Twitter, 16 juillet 2019.
« Sibeth en fait trop. Elle est courageuse. Elle prendrait des balles pour protéger le président. Le problème, c’est que dans la période que nous traversons il faut beaucoup d’humanité et de rondeur. Hélas, en combattante macroniste de la première heure, elle considère que s’arrondir, c’est un peu se pervertir. Elle continue à vouloir avoir raison sur tout. », une source anonyme proche de l’Élysée, Elle, 17 mai 2020.
« Enfant, son éducation familiale repose sur les standards exigeants d’un autre temps que ceux du monde contemporain adepte du relâchement. En atterrissant à Paris, elle découvre qu’au très chic lycée Montaigne comme dans le foyer de jeunes filles de la rue de Vaugirard, tenu par des moniales de la Visitation, on n’utilise pas exactement les mêmes mots qu’à la maison. Elle se dit très mimétique ? Elle embrasse alors une forme de conformisme de l’époque : la jeune fille veut ressembler à cette génération de Français qui abusent d’anglicismes et du verlan. », Valeurs Actuelles, 3 mai 2020.
« Elle ne se retrouvait pas dans l’orientation de l’équipe Castex : trop à droite pour celle qui a débuté dans les rangs de l’UNEF du PS », propos d’un proche reproduit dans Gala, 18 juillet 2020.
Suite à son embauche chez Adecco France : « Et pour le coup, elle s’y connaît en intérim ! », un cadre macroniste cité par lL’Opinion, 15 janvier 2021.