Du rock au comique frelaté
« La France est clairement un pays raciste, pour moi il n’y a pas photo… », Ce soir ou jamais, 2013.
Thomas VDB, de son vrai nom Thomas Vandenberghe, est né le 1er mars 1977 à Abbeville dans la Somme. Après avoir découvert le premier album de Korn en 1994, ce tourangeau de Beaumont-en-Véron monte le fan-club officiel français, édite un fanzine et commence ainsi à travailler pour Rock Sound.
Ce musicien et ancien journaliste rock apparaît sur France Inter en 2009 et y tient une chronique régulière depuis 2014 dans « Si tu écoutes j’annule tout », l’émission de Charline Vanhoenacker et d’Alex Vizorek.
Il apparaît dans tout l’audiovisuel public, notamment France 2, France 4, le Mouv’ ou encore France Inter, donc, où il fait partie du pool de comiques payés par les contribuables pour démolir les adversaires politiques et idéologiques de l’Etat socialiste.
Dernièrement, il a pu constater qu’être parmi les humoristes du pouvoir ne lui permettait pas la liberté de création absolue. La France est certes le pays de la liberté d’expression, et c’est pour cela qu’elle est finement millimétrée et prise dans un carcan de règles diversement absurdes – comme interdire par exemple le drapeau français dans les clips de campagne de la présidentielle par crainte de dérives nationalistes.
En 2016, il participe à une chronique en compagnie de Mathieu Madénian dans l’émission AcTualiTy (présentée par Thomas Thouroude) qui est déprogrammée en mars 2017 faute d’audience suffisante. Pour faire leurs sketches, ils se faisaient aider par trois auteurs : Stéphane Ribeiro, Yohan Zaoui (qui travaille aussi pour Ardisson) et Romain Faure-Geors (plus connu sous le nom de Jean-Moundir).
En mars 2017, lui et Madénian sont prévus dans une pastille humoristique qui reprend leur sketches d’AcTualiTy, tous les jours après le journal de 20 h de France 2, mais sont déprogrammés 2 heures avant la diffusion du premier épisode, car non validés par Delphine Ernotte faute d’une contextualisation suffisante. C’est du moins la raison officielle.
Officieusement, après avoir découvert un sketch où ils conseillaient à Benoit Hamon et à Mélenchon de se faire mettre en examen pour remonter dans les sondages, Delphine Ernotte a eu peur d’avoir des problèmes avec le pouvoir en place. Après une intense polémique médiatique, cette pastille est reprise par W9 (groupe M6) sur la TNT.
Formation
Il a été formé deux ans durant au conservatoire de Tours et a aussi été étudiant à la fac d’anglais de la même ville.
Parcours professionnel
- 1998–2005 : journaliste dans la presse musicale (rock), rédacteur en chef du magazine Rock Sound ;
- 1999 : il commence le théâtre de rue comme amateur, et notamment en duo de clowns ;
- 2005 : il écrit son premier spectacle et arrête le journalisme ;
- 2007 : premier spectacle sur son métier, En rock et en roll ;
- 2009 : chronique régulière dans l’émission « Le fou du roi » animée par Stéphane Bern sur France Inter ;
- Janvier 2011 : nouveau spectacle solo, Presque célèbre ;
- Septembre 2011 à janvier 2013 : il présente le magazine musical « Planète Musique Mag » sur France 2 et fini par être viré au bout d’un an et demi (on lui demande de dire que c’est lui qui a décidé de quitter) ;
- 2013 : nouveau spectacle, Thomas VDB chante Daft Punk ;
- Depuis septembre 2014 : chronique régulière Actualizik, le lundi vers 17h20 dans « Si tu écoutes j’annule tout », sur France Inter ;
- Mars 2017 : ses sketchs avec Matthieu Madénian, censurés sur France 2, sont finalement repris sur la TNT par W9, chaîne du groupe M6.
- 2018 : nouveau spectacle, Bon Chien Chien, Sentier des Halles.
- Septembre 2020 : nouveau spectacle, Thomas VDB s’acclimate, Théâtre de l’Européen. « C’est un spectacle qui va parler des raisons pour lesquelles je me suis barré de Paris pour venir habiter dans une maison avec un jardin dans une ville de strate moyenne à la campagne. S’acclimater, c’est s’adapter mais c’est lié aussi au climat. Je parle de plein de choses dans ce spectacle ».
Parcours militant
Il annonce sur Twitter avoir signé l’appel pour une Primaire Populaire qui devait servir de rampe de lancement à Christiane Taubira pour la présidentielle.
Collaborations
- 2010 : Profilage de Fanny Robert et Sophie Lebarbier ;
- 2011 : Il présente le documentaire Hellfest, le métal expliqué à ma mère réalisé en 2011 par France 4 ;
- 2012 : Il apparaît dans l’épisode 72 Quand on fait un conseil de classe de Very Bad Blagues ;
- 19 janvier 2013 : il fait la première partie de Airnadette pour leur Comédie Musiculte à l’Olympia ;
- 2013 : Lazy Company de Samuel Bodin et Alexandre Philip ;
- 2014 : Tuto sur Canal+ (épisode La Veilleuse avec Jérôme Niel) ;
- 2014 : il joue dans le film de Fabrice Begotti, Les Francis ;
- 2016 : Accusé (épisode L’histoire de Chloé) : Yohann ;
- 2016 : Dead Landes de François Descraques et François Uzan : Michel ;
- 2016 : Chefs (série télévisée) : le capitaine de police ;
- Il anime le Rock Radio Show sur la radio Le Mouv ;
- Il fait toujours des interviews pour le magazine musical Rock&Folk ;
- Rentrée 2016 : sketchs quatre fois par semaine dans Actuality, une émission de fin d’après-midi présentée sur France 2 par Thomas Thouroude ; il y intervient avec Matthieu Madénian. L’émission est déprogrammée en mars 2017 faute d’avoir trouvé son public ;
- 2017 : nouveau spectacle, Bon chien chien.
- Janvier 2019 : Il rejoint la joyeuse troupe de Quotidien pendant une saison.
Publications
- Comedian Rhapsody, Flammarion, 2021.
Vie privée
La compagne de Thomas VDB est Audrey Vernon, comme lui humoriste et chroniqueuse sur France Inter. Elle est la mère de ses deux enfants. Entre 2003 et 2012, elle fut la compagne de l’écrivain Marc-Edouard Nabe et demeure ainsi une des protagonistes principales de ses romans (notamment Les Porcs I et II, où l’on apprend qu’elle a fréquenté un temps, comme son son compagnon d’alors, Dieudonné et le théâtre de la Main d’Or).
Longtemps parisien, le comique s’est mis au vert est désormais un résident d’Étampes, dans l’Essonne.
Ce qu’il gagne
Non renseigné.
Le Parisien (19/05/2015) affirme qu’une chronique matinale est payée 230 € net sur France Inter.
Sa nébuleuse
Kader Aoun, qu’il rencontre en 2007 ; Stéphane Bern ; Patrick Cohen ; Laurence Bloch ; Charline Vanhoenacker, avec qui il a animé une émission sur la RTBF jusqu’en 2014. Les autres « humoristes » ou chroniqueurs de France Inter, dont André Manoukian, Clara Dupont-Monod, Guillaume Meurice, Samir Bouadi, Nicole Ferroni, Marius Colucci ou Frédéric Fromet ; Matthieu Madénien.
Il l’a dit
« J’ai été assez fan de plein d’artistes pour savoir que c’est un peu ridicule justement, d’être fan. Je suis quand même allé à une convention de fans de Queen où je m’étais fait prendre en photo à côté du pantalon de Freddie Mercury. Il n’y avait là aucun second degré. J’étais hyper fier de me faire prendre en photo à côté de ce pantalon. Des réactions et des tics de fan, j’en ai toujours eu dans ma vie. Quand je tombe fan d’un artiste, je n’arrive pas à mettre de distance. Par exemple, je veux tout de cet artiste ! », Le Figaro, 06/05/2013.
« J’ai toujours été fan de comédie et de musique. Au point que quand j’étais plus jeune, je rêvais d’être comédien et/ou journaliste de musique. J’ai été journaliste musical pendant quelques années. J’en ai profité à mort, je me suis éclaté, j’ai voyagé, je suis allé interviewer des groupes à l’autre bout du monde. C’était top. Mais en 2005 j’en ai eu marre et depuis je ne fais plus du tout de journalisme. J’avais fait le tour du truc, interviewer des groupes, chroniquer des disques… J’étais tombé dans une routine. Ça me fatiguait d’être obligé d’avoir un avis sur un disque alors que parfois j’en avais rien à foutre », ibid.
« Faire des critiques constructives et pertinentes, non. Même avec mes groupes préférés que j’ai découverts après le journalisme, et que je n’ai du coup jamais rencontrés, je me rends compte que je n’ai plus envie de leur parler. Quand je me retrouve devant un musicien que j’adore et que je dois interviewer, j’ai bien souvent rien à lui dire. J’ai juste envie de lui dire “eh putain l’album il est mortel”. Et puis t’as trop envie d’être pote avec lui, mais j’ai pas de questions à lui poser, je connais toutes les faces B, tous les inédits… Si un jour je me dis que personne n’a fait un article sur le renouveau du punk ou n’importe quoi, bref, que j’ai une idée de ouf, je m’y remettrai alors. Mais ça fait huit ans que je ne fais plus de presse, des idées d’articles il ne m’en est pas venu une seule », ibid.
« J’ai suivi une formation de deux ans au conservatoire de Tours. C’était hyper académique. Un jour, je travaillais Tartuffe, j’entre sur scène et là, la prof me dit : “Non, non, non… Sors et entre sur scène en imaginant que tu es du coton”. À ce moment précis, je me dis que je préfère m’en aller. Je ne comprenais pas et je me suis rendu compte que le théâtre classique me faisait globalement chier. Jouer des textes m’emmerdait. C’est comme ça que j’ai commencé à faire de l’impro et du café théâtre », ibid.
« Ca ne me faisait pas vraiment rêver mais on m’a promis que ce serait punk, que ça irait de Justice à Christophe en passant par les BB Brunes. Pourquoi pas. J’arrive, et là on me demande de faire un lancement sur Roméo et Juliette, on m’annonce que l’invité sera Charles Aznavour et que ça se terminera par un live de Grand Corps Malade… », GQ, 11/7/2014 au sujet de son passage comme présentateur de l’Hebdo musique Mag sur France 2.
« Je ne veux pas dénigrer Nagui, Stéphan Bern et Arthur hein, mais le métier d’animateur est tellement facile. Tous les mecs qui font du Stand Up sont capables d’animer un plateau télé les doigts dans le nez », ibid.
« C’est vrai qu’on me dit souvent que je suis le comique préféré des comiques. Peut-être parce que je suis toujours ok pour faire des conneries avec toutes les générations, de Norman à Elie Semoun », ibid.
« Moi les blagues sur Michel Sapin et Valérie Trierweiler, ça ne me fait pas marrer du tout. Mais les pires, ce sont ceux qui piquent les vannes de Louis CK ou de Ricky Gervais. Les mecs cachent la misère en changeant un mot. C’est un peu triste au final », ibid.
« On a quand même fait 120 sketchs dans “AcTualiTy” », dont « 90 parlaient de politique » mais « apparemment Delphine s’en est pas rendue compte, elle les a pas vus donc elle doit pas regarder sa chaîne », 13/3/2017 dans une vidéo avec Matthieu Madénien adressée à Delphine Ernotte qui a censuré ses sketchs sur France 2.
« en 2005 j’ai écris mon premier spectacle, qui racontait comment de fan de rock, je suis devenu journaliste de rock, et qui racontait un peu mon expérience de journaliste. Et de là, ça m’a ouvert des portes, pas mal à la télé et à la radio pour faire des chroniques, des sketchs, et puis par la suite j’ai créé un nouveau spectacle, j’ai rencontré d’autres gens, j’ai commencé à faire de la fiction, un peu de cinéma », Made in Marseille, 13/03/2017.
« Ce qui m’intéresse le plus aujourd’hui, c’est de faire de la scène et de la fiction. Et je m’amuse beaucoup aussi à faire depuis un an des sketchs avec Mathieu Madenian, qui est mon pote. Donc voilà, il y a cette envie effectivement de toucher à plein de choses », ibid.
« Je m’amuse depuis longtemps à faire de la radio et à avoir un regard récurrent sur l’actualité que ce soit sur France Inter ou avec Mathieu Madenian, mais c’est vrai que ce qui sollicite beaucoup dans ces cas là c’est de devoir écrire. Le mieux c’est de jouer en fait, écrire ce n’est pas forcément la partie la plus intéressante », ibid.
« France 2 nous a proposé, avec Mathieu, de continuer quotidiennement jusqu’au mois de juin à 20h40. C’est une énorme promotion pour nous. Donc on est hyper contents. Ça nous stresse un peu de se dire qu’on va avoir autant de visibilité d’un seul coup et pas le droit de se planter car ce sont des millions de gens qui nous regardent. Donc une vanne foirée, ce sont des millions de gens qui vont se dire “elle est nulle cette vanne” et même si ce ne sont pas des millions, ce sont des milliers qui vont aller sur internet pour dire “oh putain elle est vraiment pas drôle !” C’est le métier de comique », ibid.
« Au niveau du contenu, on fait exactement ce qu’on veut. On tourne deux fois par semaine, c’est idéal pour coller à l’actualité. On est super heureux. Si on est allé sur cette chaîne, c’est aussi parce que les conditions de tournage étaient les mêmes que pour AcTualiTy sur France 2, avec notre équipe technique », L’Express, 01/04/2017.
« Je trouve ça pas très communiste de la part de Jean-Luc Mélenchon de ne pas vouloir partager son programme avec les autres candidats dans une primaire à gauche », Twitter, 16/12/2021.
On l’a dit à son sujet
« Depuis près de 10 ans, Thomas VDB est effectivement “juste” humoriste, même s’il cultive à fond le look de critique rock (blouson en cuir, barbe d’une semaine, cheveux ébouriffés) et qu’il imite Philippe Manoeuvre à la perfection », GQ, 11/07/2014.
« Le parcours de l’humoriste frôle le sans-faute. Ca serait oublier son petit passage par la case animateur d’une émission musicale (Hebdo Musique Mag, sur France 2). Une catastrophe. L’ancienne plume rock patauge au milieu du gratin de la chanson française, “mais niveau Chance aux chansons”, et se fait virer au bout d’un an et demi », ibid.
« C’est finalement sa rencontre avec Kader Aoun, en 2007, qui va tout changer. Leur collaboration débute officiellement avec “La revue Kamikaze”, un cabaret où défilent des clowns, des magiciens, des musiciens de rue, qu’il présente avec son grand pote Mathieu Madénian. Kader Aoun a également co-écrit “Thomas VDB chante Daft punk” », ibid.
« En effet, Thomas VDB est un être venu d’ailleurs. Il s’interroge sur la vie mais… à sa façon ! Avec d’un côté son attitude “Rock’n roll” d’homme qui n’a pas envie de grandir et de l’autre, des réflexions pertinentes d’un type mature qui approche de la quarantaine. Mature, enfin presque…Je ne vous dirai pas pourquoi il lui arrive régulièrement de montrer ses fesses à un ordinateur où pourquoi il peut parfois croiser des DJ dans une épicerie », We Love Comedy, 31/01/2017.
« Déprogrammés au dernier moment sur France 2 lundi soir, Mathieu Madénian et Thomas VDB se sont embrouillés ensuite avec la PDGère de France Télé Delphine Ernotte… Aujourd’hui, ils n’ont plus de chaîne pour faire leurs conneries », TF1, mars 2017.
« Le gros buzz d’hier c’est donc que Mathieu Madénian et Thomas VDB, alias Boule et Bill, alias Batman et Robin, se sont finalement fait virer de France 2 parce que Delphine Ernotte, la boss, trouvaient que les 2 compères n’étaient “pas drôles”. Et autant on n’a pas dit grand chose quand France TV a viré Julien Lepers (même si au fond on était détruit), autant là on gueule parce que le monde doit comprendre les deux génies que nous avons sous les yeux. Du coup voici 10 preuves que ces 2 gars méritent mieux qu’une déprogrammation tweetale », Topito, 14/03/2017.
« Thomas VDB est un survivant. Le gars a réussit à percer en s’appelant Vandenberghe, en ayant grandi en Indre et Loire à côté d’une centrale nucléaire, et en étant ensuite critique de Rock et son spectacle s’appelle “Bon Chien Chien”… Et ouais tout ça. », ibid.
« Bonus. Parce que s’ils perdent cette visibilité à la télé, on se doute que les deux vont bientôt finir à la rue. D’abord Thomas évidemment, puis la descente aux enfers classique pour Mathieu également. 1 passage ou 2 chez Arthur pour faire les marioles, puis le théâtre des 2 ânes pour réciter péniblement leurs dernières blagues, puis une chaîne sur Dailymotion, puis plus rien ou pire ils finiront sur le web. On connaît le truc les gars on vous souhaite ça pour rien au monde. La France va assez mal comme ça: sauvons Mathieu et VDB. Et aidons les à rester propres. », ibid.
« Thomas VDB et Mathieu Madénian peuvent dire merci à Delphine Ernotte. En déprogrammant, lundi 13 mars, à la dernière minute, leur pastille humoristique qui devait être le nouveau rendez-vous de l’après- “20 heures” de France 2, la présidente de France Télévisions a transformé ce duo de comédiens en “Che Guevara du rire” », Le Monde 24/3/2017
« Les deux provinciaux [Madénian et VDB] ont en commun les cheveux en bataille, le port de la barbe, Bagnolet comme lieu de résidence et une vie avant l’humour », ibid.
« En ferrant les deux hurluberlus, W 9 a coiffé au poteau le groupe Canal et TMC, qui étaient aussi sur les rangs. Toutes les autres chaînes avaient déjà des duos d’humoristes tournant l’actualité en dérision, de Catherine et Liliane sur Canal +, au Palmashow sur C8, en passant par Eric et Quentin sur TMC. Mais pas le groupe M6. Madénian et VDB y auront les coudées franches, dans tous les sens du terme », Le Parisien, 24/03/2017.
« Le tout premier message signé VDB et Madénian sera politique évidemment. Et probablement adressé à François Fillon. Chassez le naturel… », ibid.
« On en connaît d’autres qui se sont essayés avec bonheur par l’écriture à l’exercice spirituel de raconter un accouchement, mais la façon dont VDB le fait dénote une vulgarité impardonnable. Il déverse là, et en public, une vision tellement laide, minable, petite et révoltante de la vie que tous les bébés du monde en train de naître ne pourraient avoir, en l’entendant narrer sa merdouille d’expérience paternelle, qu’une seule envie : rentrer dare dare dans le ventre de leur mère ! Cette vulgarité, évidemment, ce n’est pas celle des gros mots, ni même des gros beaufs à la Bigard, qui a pourtant propulsé la sienne au-delà de toute stratosphère, non, c’est celle de ce genre de bobos rocks, cools, de gauche, anti-« facho », francinterisé jusqu’au croupion sale, bourré de trivialité soi-disant drolatique, qu’incarne si bien ce minus physique et moral de Thomas Vandenberghe.
Cet immonde ado attardé de VDB, ayant rejoint dans leur salle de bain sa « compagne » (il ne dit jamais « femme », elle le lui interdit) alertée par ses douleurs de parturiente, a dû en urgence procéder lui‑même à la réception catastrophe de son bébé pour empêcher qu’il ne se fracasse le crâne sur le sol, et ensuite accompagner la mère et le bébé reliés encore par le cordon ombilical jusque dans leur chambre… Tout cela pourrait être des éléments de narration tout à fait transposables dans une dimension sinon artistique, un peu transcendée. Mais non, ne sortent de ses vilaines lèvres ourlées et de la voix de nez de VDB que des mots odieux qui mériteraient que ni sa fille ni la mère de celle-ci ne supportent davantage de vivre avec un tel nul », Marc-Edouard Nabe, Nabe’s News, 21/01/2022.
« Le spectacle, scandé d’interludes chantés, se présente comme la cellule de dégrisement d’un quadra revenu de l’insouciance de ses jeunes années, enviant celle des générations qui n’ont pas eu à se préoccuper de l’urgence climatique. Ça décape à pas mal d’endroits, avec une verve plus politisée que la plupart de ses congenères : l’humoriste (chroniqueur chez France Inter depuis plus de dix ans) recycle notamment des éléments de langage macronistes pour en faire saillir l’absurdité », Libération, 17/10/2021.