Le “dernier journaliste filloniste de Paris”
Né en 1981, il est le petit-fils du colonel Jacques Allaire, héros de la guerre d’Indochine et le frère du chanoine Alban Denis, membre de l’Institut du Christ Roi et chroniqueur à Valeurs Actuelles sous le pseudonyme de « père Danziec ». Politiquement, il se définit comme « le dernier journaliste filloniste [François Fillon] de Paris », un homme de droite qui n’a pas peur de l’assumer dans un milieu pourtant extrêmement frileux avec ce type de position idéologique. Il met d’ailleurs la main à la pâte politiquement en animant dans sa ville de résidence les soirées-débats (voir conférences) organisées par la mairie de Manuel Aeschlimann (divers droite lié aux Républicains). Côté réseau, « on le dit proche de proche du PDG de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine » et d’Henri de Castries, ancien président-directeur général du groupe d’assurance Axa (2000 à 2016), président du laboratoire d’idées l’Institut Montaigne et président du comité de direction du groupe Bilderberg.
Depuis ses débuts dans le journalisme en 2007, Tugdual Denis est apparu sur la scène médiatique à plusieurs occasions : les attaques de Jean-Luc Mélenchon (2012), le scoop sur Marion Maréchal (2013), le rapprochement entre Emmanuel Macron et Valeurs Actuelles (2016), le scandale de Danièle Obono (2020). Et depuis juin 2023, il a désormais la lourde tâche de succéder à son ami Geoffroy Lejeune à la tête du magazine Valeurs Actuelles en continuant d’avancer « sous la mitraille. »
Formation
Après des études de philosophie à Rennes I (2000–2002), il a continué à Paris‑I La Sorbonne de 2003 à 2005 dans la même filière avant d’intégrer l’Institut pratique du journalisme dont il est sorti en 2007.
Sa nébuleuse
Arnaud de Puyfontaine
Arnaud de Puyfontaine, président du directoire de Vivendi depuis 2014, est considéré comme le « lieutenant zélé de la famille Bolloré. » Le groupe Bolloré est à la tête d’un empire médiatique qui ne cesse de s’agrandir. Arnaud de Puyfontaine a été aussi le président du Conseil d’administration de la French-American Foundation France entre 2015 et 2018, un puissant réseau politico-économique dont sont issus les présidents de la République comme Nicolas Sarkozy, François Hollande ou Emmanuel Macron. Il en est désormais l’un des présidents d’honneur.
Parcours militant
Information non disponible.
Parcours professionnel
2012 : Jean-Luc Mélenchon attaque Tugdual Denis
Tugdual Denis, alors reporter à L’Express, devient « l’une des cibles désignées de Mélenchon et de ses proches. ». En quelques jours, Jean-Luc Mélenchon l’accuse d’abord d’être « personnellement lié à l’extrême-droite », puis trois jours plus tard le leader de la gauche s’en prend à lui physiquement en le chassant d’un rassemblement : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »
Voir aussi : Tugdual Denis, bête noire de Jean-Luc Mélenchon, nouveau directeur adjoint de la rédaction de Valeurs Actuelles
Jean-Luc Mélenchon poursuit son offensive en accusant Tugdual Denis d’être un « bon facho patenté qui ricane ensuite dans ses réponses à ceux qui l’interpellent sur ce curieux procédé. » Les syndicats CFDT et CGT du Groupe Express Roularta (GER) apporteront à cette occasion leur soutien à Tugdual Denis en protestant « vigoureusement contre ces agressions verbales et cette singulière assimilation du reportage d’un journaliste à de l’espionnage. » Avant d’ajouter qu’accuser « notre collègue d’être lié à l’extrême droite est indigne : en s’en prenant violemment à un journaliste, Jean-Luc Mélenchon étale son mépris pour un salarié exerçant son métier dans le respect absolu de la déontologie professionnelle. »
Mélenchon reprochait à cette époque à Tugdual Denis d’avoir publié sur Twitter un message où il affirmait que le leader du Front de Gauche s’était caché dans une voiture pour éviter Marine Le Pen – il aurait en réalité été (non vérifié) dans une usine en redressement judiciaire à plusieurs kilomètres de là.
2013 : Tugdual Denis révèle le secret de Marion Maréchal
Tugdual Denis a été le premier journaliste à divulguer le secret familial de Marion Maréchal, celui de son père biologique, Roger Auque. Dans son article de L’Express, « Roger Auque était le père biologique de Marion Maréchal-Le Pen. », il révèle l’origine paternelle de la figure montante du Front National à cette époque. » Dans le livre « Marion Maréchal : Le fantasme de la droite », Tugdual Denis est revenu sur cette épisode : « j’aurais préféré l’évoquer dans un long papier de 20.000 signes plutôt que de le sortir comme ça. Ça faisait vraiment presse people. Dès la publication, je prends une avalanche de critiques de confrères. Je reçois des textos assassins de tous les gens du Front. Après, ça a été deux ans de purgatoire. » Comme lors du congrès du FN à Lyon en novembre 2014, alors que Tugdual Denis demande à parler à Marine le Pen, la président du Front National lui rétorque sèchement : « C’est pour parler de politique ou du fond des chiottes ? » Marion lui en voudra pendant longtemps malgré une explication lors de la campagne des régionales en 2014 entre la petite-fille de Jean-Marie Le Pen et Tugdual Denis à l’hôtel Safari de Carpentras. Dans le livre « Marion Maréchal : Le fantasme de la droite », le journaliste « admet que la manière n’était pas la bonne. Mais sur le fond, il fait valoir un argument de poids : en ces temps de transparence absolue, comment raconter de bonne foi qui elle est en omettant cet aspect essentiel de la vie ? C’est donc une réconciliation a minima. Même si Marion, comme ses parents Yann et Samuel, n’a jamais vraiment digéré l’affaire. » Deux ans après, le magazine L’Express sera condamné en 2015 à verser 10.000 euros de dommages et intérêts à Marion Maréchal-Le Pen pour atteinte à sa vie privée, le tribunal de grande instance de Paris avait estimé que « la révélation de l’existence et de l’identité d’un père biologique » représentait « en soi une atteinte particulièrement grave à l’intimité des personnes concernées. ». Par contre, celle qui est à l’origine de cette information reprise par Tugdual Denis, la journaliste Christine Clerc, auteur du livre « Les Conquérantes, douze femmes à l’assaut du pouvoir » ne sera pas inquiétée. Yann Le Pen, la mère de Marion Maréchal, avait déclaré regretter « amèrement de s’être confiée à Christine Clerc : “En vingt ans, aucun journaliste à qui j’en avais parlé ne s’est permis de relayer cet épisode. (…) Je suis très gênée.”»
Mais l’histoire n’est pas terminée, puisque l’arrivée de Tugdual Denis à l’été 2016 à sein de l’équipe de Valeurs Actuelles va créer quelques remous entre Geoffroy Lejeune et Marion Maréchal, cette dernière l’appelant pour lui dire « c’est dégueulasse ce que tu fais ! » Une brouille qui durera trois mois avant que les réalités de la politique reprennent le dessus. D’ailleurs, Geoffroy Lejeune a fait de l’arrivée de Tugdual Denis au sein de la rédaction de Valeurs Actuelles, une preuve de son « indépendance » face à ceux qui pourraient dénoncer une collusion entre la magazine de droite conservatrice et l’ex-Front National. Une opposition qui ne gêne pas Tugdual Denis, « le journal [Valeurs Actuelles] reste finalement assez sévère vis-à-vis du Front national.»
2016–2023 : Le rapprochement entre Emmanuel Macron et Valeurs Actuelles
Le rapprochement entre Emmanuel Macron et le magazine Valeurs Actuelles ne s’est évidemment pas fait pour les mêmes raisons. Pour le président de la République, cette relation est un moyen de chasser sur les terres de la droite et d’essayer de séduire ses électeurs qui pourraient être sensibles à quelques appels du pied. Concernant Valeurs Actuelles, les intérêts sont d’abord de casser l’image de vilain petit canard de la presse et accéder à une certaine reconnaissance. Ensuite, il y aussi l’idée de satisfaire 26% de ses lecteurs qui votent Emmanuel Macron (25% Marine Le Pen, 24% Zemmour en 2022). Dans ce rapprochement entre l’ex-ministre de l’Économie et Valeurs Actuelles, Tugdual Denis fait partie intégrante de ce dispositif initié par l’ancien directeur de la rédaction de VA, Yves de Kerdrel (membre comme Macron de la Commission Attali et de la French-American Foundation). En août 2016, il accompagne le futur couple présidentiel lors de sa visite privée à Philippe de Villiers au Puy du Fou, en Vendée. Une visite qui avait pour but de séduire l’électorat catholique et conservateur dont Philippe de Villiers est l’un des fers de lance en vue des élections présidentielles de 2017. Pour Valeurs Actuelles, c’est « un signal encourageant, se dit l’hebdomadaire, souvent tenu à distance par les pouvoirs, et soucieux de banalisation. »
Depuis, il y a eu la remise de la légion d’honneur à Michel Houellebecq en présence de la rédaction de Valeurs Actuelles, l’interview exclusive sur l’islam, l’identité française et l’immigration accordée par le président de la République en 2019 à Louis de Raguenel avec Tugdual Denis, Geoffroy Lejeune et des entretiens réguliers avec plusieurs ministres du gouvernement (Marlène Schiappa, Gérald Darmanin, Benjamin Griveaux, Florence Parly, Jean-Paul Delevoye, Gabriel Attal) et le licenciement de Geoffroy Lejeune, jugé par le propriétaire de Valeurs Actuelles, Iskandar Safa, trop proche du candidat Éric Zemmour. Le rôle de Tugdual Denis, jugé plus policé politiquement, va être de concilier les différentes composantes de la Droite française au sein de Valeurs Actuelles selon la feuille de route d’Iskandar Safa. Ce que résume un cadre de VA comme la réconciliation entre « le lectorat adepte du parti de l’ordre — un parti qui va de Macron à Zemmour (…) — et une autre partie de notre lectorat radicalement conservatrice qui s’oppose à la bourgeoisie libérale. »
2020 : Obono Valeurs-Actuelles
Tugdual Denis et Valeurs Actuelles se retrouvent au cœur de la tempête médiatique après la publication d’une politique-fiction « Obono l’Africaine » qui mettait en scène la députée LFI Danièle Obono au XVIIIe siècle, en Afrique, placée dans la condition d’une esclave. Danièle Obono avait dénoncé « De la merde raciste dans un torchon » sur Twitter. Elle avait reçu le soutien de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, la ministre chargée de l’égalité hommes femmes Élisabeth Moreno et le Premier ministre Jean Castex. Le chef de l’État Emmanuel Macron avait lui aussi appelé Danièle Obono pour lui faire part de sa « condamnation claire de toute forme de racisme. » Tugdual Denis, alors directeur adjoint de la rédaction, avait présenté les excuses de Valeurs Actuelles : « on comprend, avec la charge symbolique extrêmement violente de cette image, que Danièle Obono soit choquée. On s’excuse auprès d’elle à titre personnel », avait-il dit, assurant que son journal n’était « pas raciste. »
En 2021, durant leur procès, les journalistes de Valeurs Actuelles invoqueront la « satire » politique, tout en regrettant la tournure qu’avait prise la polémique. Le directeur de publication du magazine Érik Monjalous, renvoyé devant le tribunal pour ce délit, ainsi que le directeur de la rédaction Geoffroy Lejeune et le rédacteur de l’article Laurent Jullien, jugés pour complicité, ont été condamnés pour injure raciste à une amende de 1 500 euros chacun et à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à Danièle Obono.
2023 : Le licenciement de Geoffroy Lejeune et son remplacement
Le départ de Geoffroy Lejeune et son remplacement par Tugdual Denis s’est déroulé en 2 actes. Le premier acte s’est déroulé en octobre 2022 lorsque la Lettre A et Le Monde annoncent le licenciement du directeur de la rédaction par le propriétaire du magazine Valeurs Actuelles, le franco-libanais Iskandar Safa, remplacé par l’ex-directeur de la rédaction du Parisien, Jean-Michel Salvator. Grâce à une mobilisation médiatique sur les réseaux sociaux (#JeSuisLàPourVA) et une campagne d’abonnements réussie (7 000 nouveaux), Geoffroy Lejeune sauve « sa tête mais elle ne tient plus qu’à un fil, mais celui-ci n’a pas été coupé par Safa. Pas encore, en tout cas. » Durant ce premier acte, Tugdual Denis a joué les intermédiaires :
« j’ai eu l’actionnaire au téléphone. Il m’a dit que le lien n’était pas rompu, que ce qu’on lisait dans la presse n’engageait que ceux qui publient ces informations-là et ceux qui y croient. Qui veut nous déstabiliser ? Je ne sais pas.»
Avant d’ajouter :
« Ceux qui voudraient nous déstabiliser sous-estiment que faire partir Geoffroy Lejeune, ce n’est pas crédible, ni viable pour le journal. À cause du degré d’incarnation qu’il a de Valeurs actuelles. Ce sont deux entités extrêmement liées. »
Le deuxième acte s’est déroulé en juin 2023 lorsque Tugdual Denis, alors numéro 2 de Valeurs Actuelles, est nommé en juin 2023 comme directeur de rédaction à la place de son ami Geoffroy Lejeune, licencié par le propriétaire le groupe Valmonde à cause probablement d’une trop grande proximité avec Éric Zemmour lors de la présidentielle de 2022 et une dégradation des comptes pour l’exercice 2023. Dans son communiqué Valmonde indique que « Tugdual Denis aura notamment pour mission de maintenir la continuité de la ligne éditoriale de VA, dans la fidélité à son histoire et à sa vocation : celle d’être un journal assumant une orientation conservatrice, attaché aux valeurs de la France, et libre de toute attache partisane. » Il devra aussi « renforcer la dimension de magazine d’information et d’enquête » du magazine et « amplifier » son « développement numérique. »
Outre le licenciement de Geoffroy Lejeune, Tugdual Denis a géré les démissions de Charlotte d’Ornellas et de Raphaël Stainville. Après sa prise de fonction, le nouveau directeur de la rédaction a tenu a remercié « son ami » Geoffroy Lejeune, d’avoir vécu avec lui « les plus belles et intenses années de ma vie professionnelle » et d’annoncer qu’ils continueraient à se « battre pour VA : défendre son histoire, ses lecteurs, ses valeurs » et notamment pour que Valeurs Actuelles reste un « un journal de droite conservatrice » avec « la garantie absolue et la promesse de la part de notre propriétaire. »
En plus du départ forcé de Geoffroy Lejeune, Tugdual Denis a été pris dans une autre tourmente médiatique avec les licenciements de deux journalistes du site, Baudoin Wisselman et Wilfrid Mortier, pour leur collaboration avec l’humoriste Papacito. Selon des indiscrétions du journal Libération, Tugdual Denis, alors directeur adjoint de la rédaction, leur avait « passé un énorme savon » lors d’une entrevue une dizaine de jours avant leurs licenciements : « vous faites vraiment, vraiment, vraiment chier ! Je ne sais pas ce qu’il se passe dans votre tête. Vous êtes ses chaouchs [larbins, ndlr] dans une vidéo en utilisant le studio en plus. Vous êtes indéfendables ! » (Libération). La consigne de Tugdual Denis avait été d’étouffer l’affaire « moi mon seul truc, c’est que Jean-Louis Valentin ou Iksandar Safa n’aient pas vent de cette histoire. Le jour, où [le nouveau président de Valmonde, Jean-Louis Valentin ou Iksandar Safa, le propriétaire des titres du groupe] ont vent de cette histoire, c’est sûr que dans la minute, ils vont me demander de vous virer. » Selon Libération, cette option était redoutée par Tugdual Denis pour des raisons surtout « égoïstes » : « ce serait le pire service à me rendre, parce que le seul objectif que j’ai après le départ de Geoffroy Lejeune, c’est de ne pas passer pour un mec centriste, dont le premier geste serait de virer des gens parce qu’ils se sont associés à un mec d’extrême droite. » Tugdual Denis avait fini cette réunion en s’en remettant « au Seigneur et aux dieux de la mansuétude » pour que l’affaire ne s’ébruite pas. Chose que le journal Libération s’était fait un malin plaisir de faire, avec le licenciement de deux journalistes pour résultat.
Carrière
Valeurs actuelles
- Depuis juin 2023 : directeur de rédaction
- D’octobre 2018 à juin 2023 : directeur adjoint de la rédaction
- 2016 — 2017 : grand reporter politique
Chroniqueur à RTL
- depuis septembre 2022
Éditorialiste à BFMTV
- depuis août 2021
Le Point (2017–2018)
Grand reporter politique
L’Express (2011–2016)
Journaliste politique chargé de suivre le Front National
France Soir (2011)
Journaliste politique
La Croix (2003 puis 2007)
France Inter (2007)
Autres titres
Un Tugdual Denis a travaillé aussi pour le quotidien La Voix du Nord (2006) et pour le magazine Bretons. Il est intéressant de noter qu’en avril 2008, dans un entretien accordé à Bretons, au rédacteur en chef Didier Le Corre et au journaliste Tugdual Denis, Jean-Marie Le Pen avait réaffirmé que les chambres à gaz étaient « un détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. ». M. Le Pen avait affirmé dans un communiqué qu’il n’avait « pas autorisé » le magazine Bretons « à publier cette interview » et qu’il le lui avait même « interdit expressément par lettre recommandée. » « Vrai » répond M. Le Corre, qui précise que ce refus de publication était lié à un différend sur la couverture du mensuel. Selon Tugdual Denis, « on ne venait pas du tout pour le faire parler des Arabes, des juifs ou de la seconde guerre mondiale, mais pour une interview sur le paradoxe qui existe entre le fait qu’il se réclame toujours de la Bretagne alors que le vote breton pour le FN n’existe quasiment pas. ». Une enquête préliminaire pour « discrimination raciale et religieuse » sera ouverte par le parquet de Paris en mai 2008 et finalement il n’y aura aucun procès.
Collaborations
2023
Animateur du débat entre Sibeth Ndiaye, ancienne porte parole du gouvernement et secrétaire d’État et Roselyne Bachelot, ancienne ministre, organisé par la mairie d’Asnières-sur-Seine sur le thème « la vie après la politique. »
2022
Animateur de la soirée-débat « Gastronomie : excellence à la française » organisée par la mairie d’Asnières-sur-Seine avec comme invités, Christian Le Squer, Chef cuisinier au Georges V Four Seasons, trois étoiles au Guide Michelin et Gautier Battistella, écrivain et ancien journaliste gastronomique au Guide Michelin.
Animateur de la soirée-débat « secrets de grands patrons » organisée par la mairie d’Asnières-sur-Seine avec comme invités, Arnaud de Puyfontaine, président du groupe Vivendi, et Henri de Castries, président de l’Institut Montaigne et ancien président d’Axa France.
Animateur de la soirée débat « La fabrique de l’information » organisée par la mairie d’Asnières-sur-Seine avec comme invités les journalistes Sonia Mabrouk et David Pujadas.
Ce qu’il gagne
En 2018, selon la Lettre de l’Audiovisuel, citant une source interne au magazine Valeurs Actuelles, « le montant de son salaire serait de 10 000 euros par mois. » Une somme réfutée par le directeur de la rédaction de l’éopque, Geoffroy Lejeune, « personne n’est payé autant au sein du groupe Valmonde. »
Publications
- « La vérité sur Édouard Philippe » (Éditions Robert Laffont, 2021) : « Fruit de multiples aller-retours au Havre, il s’agit d’un portrait je crois assez intime de l’ancien Premier ministre. Parce que je voulais savoir qui il était, ce qu’il pensait, et à quoi il se préparait. »
- « La vérité sur le mystère Fillon » (Éditions Plon, 2020) : « Pendant plus d’un an, Tugdual Denis a rencontré François Fillon et ses proches : sa femme Pénélope, ses cinq enfants, son frère Pierre, mais aussi et entre autres le capitaine d’industrie Henri de Castries, l’écrivain François Sureau ou le sénateur Bruno Retailleau. C’est l’histoire d’une ascension et d’une chute. Celle de la campagne présidentielle de 2017, racontée de l’intérieur par une famille bousculée. »
Il a dit
« Il s’agit de tenter de décrire nous-mêmes ce que nous estimons être la droite. Par nos choix de unes détonantes, d’enquêtes abrasives, de portraits de personnalités que nous voulons mettre en avant, de situations que nous tenons à dénoncer. Par nos reportages dans les endroits qui dérangent, par nos récits des événements qui élèvent. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.
« Les thématiques fortes qui sont les nôtres ne changent pas, ne changeront pas : la culture française et classique, l’histoire et la religion dans leurs profondeurs, un regard mûr sur la géopolitique, une recension sans concession de la vie politique, un portrait éclairant et lucide de la société. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.
« Les enjeux politiques, sociétaux et culturels de notre époque nous conduisent à la plus grande des vigilances. Certains nous qualifieront de déclinistes. Nous leur opposerons simplement que nous avons le sens du tragique. Ainsi que du réel. L’affaissement du catholicisme et la dilution de sa puissance matricielle bousculent notre pays. Combiné au surgissement d’un progressisme toujours plus woke et déconstructeur, cela produit des basculements anthropologiques majeurs que nous nous devons de blâmer, de surmonter. L’immigration massive pose des questions démographiques et civilisationnelles que nous ne cesserons de soulever, malgré les interdits moraux. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.
« Toujours, nous explorerons les pistes du sursaut. (…) Inlassablement, nous cheminerons ainsi sur les sentiers de l’anticonformisme. Nous ferons mentir ceux qui pensent qu’il ne peut y avoir de presse de droite courageuse en France. Valeurs actuelles ne viendra jamais garnir le cimetière des victimes du politiquement correct. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.
« Darmanin évoquait “le retour des bruits de botte” en dénonçant la tribune des militaires. Mais il pense que les Français ont envie d’entendre quel genre de bruits ? Les Français ils ont envie d’entendre des bruits de menottes, des bruits de matraques, des portes de fourguons qui ferment. Ils ont envie que les voyous aient peur dans ce pays et que la peur change de camp.», Tugdual Denis, Twitter, 6 mai 2021.
« Oui, les accusations de Pap Ndiaye nous restent en travers de la gorge. Non, nous n’allons pas en rester là. (…) c’en est fini de laisser les pleutres manier l’insulte. Ministre ou pas, ils ne nous intimident clairement pas. », Tugdual Denis, Twitter, 13 mai 2023.
« Je suis à l’aise avec cette transparence, et le journal reste finalement assez sévère vis-à-vis du Front national.», Revue Charles
Geoffroy Lejeune : « Il a ostracisé tout le monde par le travail, il a mis en danger son couple mais aussi sa santé pour être le meilleur », Revue Charles
« Ce que j’aime dans le programme économique de François Fillon de 2016, ce n’est pas la réduction obsessionnelle de la dette (dont je précise qu’elle se base plus sur une déconstruction des dépenses inutiles et de la bureaucratie que sur une agression du modèle social), mais la conviction que de simples réformes conjoncturelles ne suffiraient pas. Il voulait abolir les 35 heures, et, comme le raconte celui qui aurait dû être son secrétaire général de l’Élysée Antoine Gosset-Grainville, procéder dès les premières heures du quinquennat à la réforme des retraites. En relevant d’emblée l’âge de départ. Au pas de course, et sans barguigner ! », Le Figaro, 3 juillet 2020.
« C’est tellement facile de ricaner de la grande bourgeoisie, de son niveau de vie ou de ses traditions. Eh bien allons‑y, et voyons qui ils sont. Oui, je suis allé à la chasse avec Henri de Castries. Mais, non, cet homme n’a rien d’un dirigeant hors sol et arrogant. Sa voiture sent le chien et le grand air. Je voulais rendre hommage à une certaine élite. Pas tant financière qu’éducationnelle. Il ne s’agit pas d’argent, il s’agit de goût pour le travail bien fait et la transmission. De discussions qui vous élèvent. D’absence de vulgarité. De gens que leur position oblige à rendre à la France ce que le pays attend d’eux. », Le Figaro, 3 juillet 2020.
« Parce qu’il aurait fallu être fou pour ne pas le faire. Vous imaginez? Un monastère [de Solesmes] fréquenté jadis par votre personnage principal, des moines silencieux qui vous laissent écrire en paix à quatre kilomètres à vol d’oiseau du manoir de Beaucé, des repas pris en commun à écouter de saines lectures, la mélopée du grégorien délicatement chanté le soir aux complies, les cyprès debouts et dignes dressés dans la cour de l’abbaye, la Sarthe qui coule en contrebas… Mais ce n’est pas qu’un décor. Ce fut aussi une quête. Comme vous l’avez compris, je trouve l’époque sévère. Parfois même cruelle. Or j’avais besoin de comprendre pourquoi notre société, qui reproche au christianisme sa rigueur morale, se montre paradoxalement féroce avec ceux qu’elle estime pêcheur. Un matin, un vieux moine a toqué à ma porte, s’est assis sur le petit lit simple de ma cellule passagère, et m’a donné la clé. Il m’a expliqué avec des termes choisis ce qui manquait au monde des hommes de notre temps. Ce jour-là, il m’a soufflé le mot miséricorde. », Le Figaro, 3 juillet 2020.
« Emmanuel Macron a parlé de « moment important » concernant les émeutes. Non, il s’agit d’une tragédie nationale. Qui pose des questions vertigineuses sur notre rapport à la police, à l’immigration, et à l’éducation. », Tugdual Denis, Twitter, 6 juillet 203.
« D’après un sondage IFOP publié dans Marianne, les lecteurs de Valeurs Actuelles ont voté le 10 avril à : 26% pour Macron ; 25% pour Marine Le Pen ; 24% pour Zemmour », Tugdual Denis, Twitter, 20 avril 2022.
« S’il n’a rien de surprenant, le réflexe pavlovien des syndicats qui consiste à bloquer avant même de mobiliser, à quelque chose de lassant. Emmanuel Macron aurait dû faire sa réforme des retraites dès le lendemain de sa réélection. », Tugdual Denis, Twitter, 12 janvier 2023.
« Notre quotidien, à Valeurs actuelles, c’est d’avoir l’impression de jouer en effet avec le feu. Mais nous avions le naïf espoir que ce n’était pas le cas, en l’espèce. Notre ligne est d’être anticonformiste et incorrect, mais on tente de ne jamais dépasser les limites. Pour autant, nous nous sommes excusés auprès de Danièle Obono, parce que ce n’était en rien une attaque contre elle. », Le Point, 29 août 2020.
« Et puis en tant que journaliste de droite, j’avais une interrogation profonde: Édouard Philippe peut-il encore se réclamer de ce camp-là? », Le Figaro, 17 septembre 2021.
« Dans tout pays normalement civilisé et raisonnablement dans l’autodéfense, cette inqualifiable révolte de la fin du mois de juin aurait dû symboliquement provoquer quatre mois de deuil national et des révolutions coperniciennes à tous les étages des politiques publiques. Chaîne pénale, gestion migratoire, éducation, simplification administrative de la vie des policiers, rapport à notre histoire; les vertiges ne manquent pas. », Valeurs Actuelles, 13 juillet 2023.
« Je suis peut-être le dernier journaliste filloniste de Paris », Ouest-France, 13 novembre 2022.
« Été glaçant pour la nation française. Du feu, des morts, et les fous rires de nos agresseurs qui couvrent les larmes d’un pays abasourdi par la haine de ses propres enfants. », Valeurs Actuelles, 6 juillet 2023.
Le lendemain de la parution de l’article sur Danièle Obono, la députée de Paris reçoit un message de Tugdual Denis, qu’elle a conservé. Il récuse aussi tout racisme : « Si tel nous avait paru le cas, nous n’aurions jamais publié. Libre à chacun d’apprécier ce texte, mais ce texte, de par sa nature fictionnelle, vise justement à décrire l’horreur qu’a pu être l’esclavage en allant loin dans la description, argumente-t-il. Après, là où nous ne serons pas d’accord, c’est que nous pensons qu’une lecture seulement indigéniste de l’esclavage est partiale et partielle. Et c’est cela que ce texte remet en cause. », Le Monde, 8 septembre 2020.
« Tu peux nous passer au détecteur de mensonges ou nous faire examiner chez tous les neurologues, on n’a rien de raciste. », Le Monde, 8 septembre 2020.
Ils ont dit
« Chez Robert Laffont, certains ont remarqué que Sophie Charnavel s’était entichée de Tugdual Denis. L’auteur a publié un livre sur François Fillon, un autre sur Édouard Philippe, possède une belle plume et l’art de se faire des amis; Arnaud de Puyfontaine l’apprécie. », L’Express, Fusion Editis — Hachette : quand le nom de Bolloré fait trembler le monde de l’édition, 3 février 2022.
« Lorsque Vincent Bolloré impose son casting à la tête des titres de presse du groupe Lagardère, le nom de Tugdual Denis circule pour diriger Le JDD. Et quand son éditrice lance Deux mille vingt-deux, une revue de bonne facture sur la campagne présidentielle, le journaliste lui ouvre son carnet d’adresses, commande des papiers, assure une partie des relectures. Un travail de corédacteur en chef de l’ombre : le mook, contrairement à l’usage, n’a pas d’ours, cet organigramme où apparaissent les noms et fonctions de chacun. Récemment, Sophie Charnavel a cherché un auteur pour écrire un livre sur Sarah Knafo, la compagne du candidat de Reconquête?; c’est à Tugdual Denis qu’elle a demandé des noms de journalistes politiques. », L’Express, Fusion Editis — Hachette : quand le nom de Bolloré fait trembler le monde de l’édition, 3 février 2022.
« Non content d’être sympathique, Édouard Philippe a aussi le bon goût de s’assumer en homme de droite. Le philippisme serait donc, qu’on se le dise, beaucoup moins centriste que le juppéisme. Tel est, en substance, la morale du livre du journaliste Tugdual Denis, directeur adjoint de Valeurs actuelles.La Vérité sur Édouard Philippe (Robert Laffont) est un voyage dans l’intimité et l’entourage de l’ancien Premier ministre agrémenté de moult digressions géographiques et historiques sur Le Havre, la Sicile ou la guerre d’Indochine. Comme il l’avait fait dans son précédent essai qui prétendait dire «la vérité» sur François Fillon, Denis se met en scène comme l’ami de son héros. Ensemble, ils ouvrent de bonnes bouteilles, échangent des blagues, admirent les ciels du peintre normand Eugène Boudin et parlent de leur vitiligo, maladie de l’épiderme dont ils sont tous deux affectés. », Libération, 21 septembre 2021.
Photo : capture d’écran vidéo L’Express