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Tugdual Denis

3 février 2025

Temps de lecture : 26 minutes
Accueil | Portraits | Tugdual Denis
Accueil | Portraits | Tugdual Denis

Tugdual Denis

Temps de lecture : 26 minutes

Le “dernier journaliste filloniste de Paris”

Né en 1981, il est le petit-fils du colonel Jacques Allaire, héros de la guerre d’Indochine et le frère du chanoine Alban Denis, membre de l’Institut du Christ Roi et chroniqueur à Valeurs Actuelles sous le pseudonyme de « père Danziec ». Politiquement, il se définit comme « le dernier journaliste filloniste [François Fillon] de Paris », un homme de droite qui n’a pas peur de l’assumer dans un milieu pourtant extrêmement frileux avec ce type de position idéologique. Il met d’ailleurs la main à la pâte politiquement en animant dans sa ville de résidence les soirées-débats (voir conférences) organisées par la mairie de Manuel Aeschlimann (divers droite lié aux Républicains). Côté réseau, « on le dit proche de proche du PDG de Vivendi, Arnaud de Puyfontaine » et d’Henri de Castries, ancien président-directeur général du groupe d’assurance Axa (2000 à 2016), président du laboratoire d’idées l’Institut Montaigne et président du comité de direction du groupe Bilderberg. Il relance une nouvelle formule de Valeurs actuelles début 2025 avec une maquette rafraîchie et de nouveaux chroniqueurs dont le jeune Louis Sarkozy.

Depuis ses débuts dans le jour­nal­isme en 2007, Tug­dual Denis est apparu sur la scène médi­a­tique à plusieurs occa­sions : les attaques de Jean-Luc Mélen­chon (2012), le scoop sur Mar­i­on Maréchal (2013), le rap­proche­ment entre Emmanuel Macron et Valeurs Actuelles (2016), le scan­dale de Danièle Obono (2020). Et depuis juin 2023, il a désor­mais la lourde tâche de suc­céder à son ami Geof­froy Leje­une à la tête du mag­a­zine Valeurs Actuelles en con­tin­u­ant d’avancer « sous la mitraille. »

Formation

Après des études de philoso­phie à Rennes I (2000–2002), il a con­tin­ué à Paris‑I La Sor­bonne de 2003 à 2005 dans la même fil­ière avant d’intégrer l’Institut pra­tique du jour­nal­isme dont il est sor­ti en 2007.

Sa nébuleuse

Arnaud de Puyfontaine

Arnaud de Puy­fontaine, prési­dent du direc­toire de Viven­di depuis 2014, est con­sid­éré comme le « lieu­tenant zélé de la famille Bol­loré. » Le groupe Bol­loré est à la tête d’un empire médi­a­tique qui ne cesse de s’agrandir. Arnaud de Puy­fontaine a été aus­si le prési­dent du Con­seil d’administration de la French-Amer­i­can Foun­da­tion France entre 2015 et 2018, un puis­sant réseau politi­co-économique dont sont issus les prési­dents de la République comme Nico­las Sarkozy, François Hol­lande ou Emmanuel Macron. Il en est désor­mais l’un des prési­dents d’honneur.

Parcours militant

Infor­ma­tion non disponible.

Parcours professionnel

2012 : Jean-Luc Mélenchon attaque Tugdual Denis

Tug­dual Denis, alors reporter à L’Express, devient « l’une des cibles désignées de Mélen­chon et de ses proches». En quelques jours, Jean-Luc Mélen­chon l’accuse d’abord d’être « per­son­nelle­ment lié à l’extrême-droite », puis trois jours plus tard le leader de la gauche s’en prend à lui physique­ment en le chas­sant d’un rassem­ble­ment : « Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espi­on ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, ren­trez à Paris écrire vos saloperies dans votre jour­nal fas­ciste. Fichez-moi le camp, dégagez ! »

Voir aus­si : Tug­dual Denis, bête noire de Jean-Luc Mélen­chon, nou­veau directeur adjoint de la rédac­tion de Valeurs Actuelles

Jean-Luc Mélen­chon pour­suit son offen­sive en accu­sant Tug­dual Denis d’être un « bon facho paten­té qui ricane ensuite dans ses répons­es à ceux qui l’interpellent sur ce curieux procédé. » Les syn­di­cats CFDT et CGT du Groupe Express Roular­ta (GER) apporteront à cette occa­sion leur sou­tien à Tug­dual Denis en protes­tant « vigoureuse­ment con­tre ces agres­sions ver­bales et cette sin­gulière assim­i­la­tion du reportage d’un jour­nal­iste à de l’espionnage. » Avant d’ajouter qu’accuser « notre col­lègue d’être lié à l’ex­trême droite est indigne : en s’en prenant vio­lem­ment à un jour­nal­iste, Jean-Luc Mélen­chon étale son mépris pour un salarié exerçant son méti­er dans le respect absolu de la déon­tolo­gie pro­fes­sion­nelle. »

Mélen­chon reprochait à cette époque à Tug­dual Denis d’avoir pub­lié sur Twit­ter un mes­sage où il affir­mait que le leader du Front de Gauche s’était caché dans une voiture pour éviter Marine Le Pen – il aurait en réal­ité été (non véri­fié) dans une usine en redresse­ment judi­ci­aire à plusieurs kilo­mètres de là.

2013 : Tugdual Denis révèle le secret de Marion Maréchal

Tug­dual Denis a été le pre­mier jour­nal­iste à divulguer le secret famil­ial de Mar­i­on Maréchal, celui de son père biologique, Roger Auque. Dans son arti­cle de L’Express, « Roger Auque était le père biologique de Mar­i­on Maréchal-Le Pen. », il révèle l’origine pater­nelle de la fig­ure mon­tante du Front Nation­al à cette époque. » Dans le livre « Mar­i­on Maréchal : Le fan­tasme de la droite », Tug­dual Denis est revenu sur cette épisode : « j’aurais préféré l’évoquer dans un long papi­er de 20.000 signes plutôt que de le sor­tir comme ça. Ça fai­sait vrai­ment presse peo­ple. Dès la pub­li­ca­tion, je prends une avalanche de cri­tiques de con­frères. Je reçois des tex­tos assas­sins de tous les gens du Front. Après, ça a été deux ans de pur­ga­toire. » Comme lors du con­grès du FN à Lyon en novem­bre 2014, alors que Tug­dual Denis demande à par­ler à Marine le Pen, la prési­dent du Front Nation­al lui rétorque sèche­ment : « C’est pour par­ler de poli­tique ou du fond des chiottes ? » Mar­i­on lui en voudra pen­dant longtemps mal­gré une expli­ca­tion lors de la cam­pagne des régionales en 2014 entre la petite-fille de Jean-Marie Le Pen et Tug­dual Denis à l’hôtel Safari de Car­pen­tras. Dans le livre « Mar­i­on Maréchal : Le fan­tasme de la droite », le jour­nal­iste « admet que la manière n’était pas la bonne. Mais sur le fond, il fait val­oir un argu­ment de poids : en ces temps de trans­parence absolue, com­ment racon­ter de bonne foi qui elle est en omet­tant cet aspect essen­tiel de la vie ? C’est donc une réc­on­cil­i­a­tion a min­i­ma. Même si Mar­i­on, comme ses par­ents Yann et Samuel, n’a jamais vrai­ment digéré l’affaire. » Deux ans après, le mag­a­zine L’Ex­press sera con­damné en 2015 à vers­er 10.000 euros de dom­mages et intérêts à Mar­i­on Maréchal-Le Pen pour atteinte à sa vie privée, le tri­bunal de grande instance de Paris avait estimé que « la révéla­tion de l’ex­is­tence et de l’i­den­tité d’un père biologique » représen­tait « en soi une atteinte par­ti­c­ulière­ment grave à l’in­tim­ité des per­son­nes con­cernées. ». Par con­tre, celle qui est à l’origine de cette infor­ma­tion reprise par Tug­dual Denis, la jour­nal­iste Chris­tine Clerc, auteur du livre « Les Con­quérantes, douze femmes à l’as­saut du pou­voir » ne sera pas inquiétée. Yann Le Pen, la mère de Mar­i­on Maréchal, avait déclaré regret­ter « amère­ment de s’être con­fiée à Chris­tine Clerc : “En vingt ans, aucun jour­nal­iste à qui j’en avais par­lé ne s’est per­mis de relay­er cet épisode. (…) Je suis très gênée.”»

Mais l’histoire n’est pas ter­minée, puisque l’arrivée de Tug­dual Denis à l’été 2016 à sein de l’équipe de Valeurs Actuelles va créer quelques remous entre Geof­froy Leje­une et Mar­i­on Maréchal, cette dernière l’appelant pour lui dire « c’est dégueu­lasse ce que tu fais ! » Une brouille qui dur­era trois mois avant que les réal­ités de la poli­tique repren­nent le dessus. D’ailleurs, Geof­froy Leje­une a fait de l’arrivée de Tug­dual Denis au sein de la rédac­tion de Valeurs Actuelles, une preuve de son « indépen­dance » face à ceux qui pour­raient dénon­cer une col­lu­sion entre la mag­a­zine de droite con­ser­va­trice et l’ex-Front Nation­al. Une oppo­si­tion qui ne gêne pas Tug­dual Denis, « le jour­nal [Valeurs Actuelles] reste finale­ment assez sévère vis-à-vis du Front nation­al.»

2016–2023 : Le rapprochement entre Emmanuel Macron et Valeurs Actuelles

Le rap­proche­ment entre Emmanuel Macron et le mag­a­zine Valeurs Actuelles ne s’est évidem­ment pas fait pour les mêmes raisons. Pour le prési­dent de la République, cette rela­tion est un moyen de chas­s­er sur les ter­res de la droite et d’essayer de séduire ses électeurs qui pour­raient être sen­si­bles à quelques appels du pied. Con­cer­nant Valeurs Actuelles, les intérêts sont d’abord de cass­er l’image de vilain petit canard de la presse et accéder à une cer­taine recon­nais­sance. Ensuite, il y aus­si l’idée de sat­is­faire 26% de ses lecteurs qui votent Emmanuel Macron (25% Marine Le Pen, 24% Zem­mour en 2022). Dans ce rap­proche­ment entre l’ex-ministre de l’Économie et Valeurs Actuelles, Tug­dual Denis fait par­tie inté­grante de ce dis­posi­tif ini­tié par l’ancien directeur de la rédac­tion de VA, Yves de Ker­drel (mem­bre comme Macron de la Com­mis­sion Attali et de la French-Amer­i­can Foun­da­tion). En août 2016, il accom­pa­gne le futur cou­ple prési­den­tiel lors de sa vis­ite privée à Philippe de Vil­liers au Puy du Fou, en Vendée. Une vis­ite qui avait pour but de séduire l’électorat catholique et con­ser­va­teur dont Philippe de Vil­liers est l’un des fers de lance en vue des élec­tions prési­den­tielles de 2017. Pour Valeurs Actuelles, c’est « un sig­nal encour­ageant, se dit l’heb­do­madaire, sou­vent tenu à dis­tance par les pou­voirs, et soucieux de banal­i­sa­tion»

Depuis, il y a eu la remise de la légion d’honneur à Michel Houelle­becq en présence de la rédac­tion de Valeurs Actuelles, l’interview exclu­sive sur l’islam, l’identité française et l’immigration accordée par le prési­dent de la République en 2019 à Louis de Raguenel avec Tug­dual Denis, Geof­froy Leje­une et des entre­tiens réguliers avec plusieurs min­istres du gou­verne­ment (Mar­lène Schi­ap­pa, Gérald Dar­manin, Ben­jamin Griveaux, Flo­rence Par­ly, Jean-Paul Delevoye, Gabriel Attal) et le licen­ciement de Geof­froy Leje­une, jugé par le pro­prié­taire de Valeurs Actuelles, Iskan­dar Safa, trop proche du can­di­dat Éric Zem­mour. Le rôle de Tug­dual Denis, jugé plus policé poli­tique­ment, va être de con­cili­er les dif­férentes com­posantes de la Droite française au sein de Valeurs Actuelles selon la feuille de route d’Iskandar Safa. Ce que résume un cadre de VA comme la réc­on­cil­i­a­tion entre « le lec­torat adepte du par­ti de l’ordre — un par­ti qui va de Macron à Zem­mour (…) — et une autre par­tie de notre lec­torat rad­i­cale­ment con­ser­va­trice qui s’oppose à la bour­geoisie libérale. »

2020 : Obono Valeurs-Actuelles

Tug­dual Denis et Valeurs Actuelles se retrou­vent au cœur de la tem­pête médi­a­tique après la pub­li­ca­tion d’une poli­tique-fic­tion « Obono l’Africaine » qui met­tait en scène la députée LFI Danièle Obono au XVIIIe siè­cle, en Afrique, placée dans la con­di­tion d’une esclave. Danièle Obono avait dénon­cé « De la merde raciste dans un tor­chon » sur Twit­ter. Elle avait reçu le sou­tien de plusieurs mem­bres du gou­verne­ment dont le min­istre de la Jus­tice Éric Dupond-Moret­ti, la min­istre chargée de l’é­gal­ité hommes femmes Élis­a­beth Moreno et le Pre­mier min­istre Jean Cas­tex. Le chef de l’É­tat Emmanuel Macron avait lui aus­si appelé Danièle Obono pour lui faire part de sa « con­damna­tion claire de toute forme de racisme. » Tug­dual Denis, alors directeur adjoint de la rédac­tion, avait présen­té les excus­es de Valeurs Actuelles : « on com­prend, avec la charge sym­bol­ique extrême­ment vio­lente de cette image, que Danièle Obono soit choquée. On s’ex­cuse auprès d’elle à titre per­son­nel », avait-il dit, assur­ant que son jour­nal n’é­tait « pas raciste. »

En 2021, durant leur procès, les jour­nal­istes de Valeurs Actuelles invo­queront la « satire » poli­tique, tout en regret­tant la tour­nure qu’avait prise la polémique. Le directeur de pub­li­ca­tion du mag­a­zine Érik Mon­jalous, ren­voyé devant le tri­bunal pour ce délit, ain­si que le directeur de la rédac­tion Geof­froy Leje­une et le rédac­teur de l’ar­ti­cle Lau­rent Jul­lien, jugés pour com­plic­ité, ont été con­damnés pour injure raciste à une amende de 1 500 euros cha­cun et à vers­er 5 000 euros de dom­mages et intérêts à Danièle Obono.

2023 : Le licenciement de Geoffroy Lejeune et son remplacement

Le départ de Geof­froy Leje­une et son rem­place­ment par Tug­dual Denis s’est déroulé en 2 actes. Le pre­mier acte s’est déroulé en octo­bre 2022 lorsque la Let­tre A et Le Monde annon­cent le licen­ciement du directeur de la rédac­tion par le pro­prié­taire du mag­a­zine Valeurs Actuelles, le fran­co-libanais Iskan­dar Safa, rem­placé par l’ex-directeur de la rédac­tion du Parisien, Jean-Michel Sal­va­tor. Grâce à une mobil­i­sa­tion médi­a­tique sur les réseaux soci­aux (#JeSu­is­LàPour­VA) et une cam­pagne d’abonnements réussie (7 000 nou­veaux), Geof­froy Leje­une sauve « sa tête mais elle ne tient plus qu’à un fil, mais celui-ci n’a pas été coupé par Safa. Pas encore, en tout cas. » Durant ce pre­mier acte, Tug­dual Denis a joué les intermédiaires :

« j’ai eu l’ac­tion­naire au télé­phone. Il m’a dit que le lien n’é­tait pas rompu, que ce qu’on lisait dans la presse n’en­gageait que ceux qui pub­lient ces infor­ma­tions-là et ceux qui y croient. Qui veut nous désta­bilis­er ? Je ne sais pas.»

Avant d’ajouter :

« Ceux qui voudraient nous désta­bilis­er sous-esti­ment que faire par­tir Geof­froy Leje­une, ce n’est pas crédi­ble, ni viable pour le jour­nal. À cause du degré d’in­car­na­tion qu’il a de Valeurs actuelles. Ce sont deux entités extrême­ment liées. »

Le deux­ième acte s’est déroulé en juin 2023 lorsque Tug­dual Denis, alors numéro 2 de Valeurs Actuelles, est nom­mé en juin 2023 comme directeur de rédac­tion à la place de son ami Geof­froy Leje­une, licen­cié par le pro­prié­taire le groupe Val­monde à cause prob­a­ble­ment d’une trop grande prox­im­ité avec Éric Zem­mour lors de la prési­den­tielle de 2022 et une dégra­da­tion des comptes pour l’exercice 2023. Dans son com­mu­niqué Val­monde indique que « Tug­dual Denis aura notam­ment pour mis­sion de main­tenir la con­ti­nu­ité de la ligne édi­to­ri­ale de VA, dans la fidél­ité à son his­toire et à sa voca­tion : celle d’être un jour­nal assumant une ori­en­ta­tion con­ser­va­trice, attaché aux valeurs de la France, et libre de toute attache par­ti­sane. » Il devra aus­si « ren­forcer la dimen­sion de mag­a­zine d’information et d’enquête » du mag­a­zine et « ampli­fi­er » son « développe­ment numérique. »

Out­re le licen­ciement de Geof­froy Leje­une, Tug­dual Denis a géré les démis­sions de Char­lotte d’Ornellas et de Raphaël Stainville. Après sa prise de fonc­tion, le nou­veau directeur de la rédac­tion a tenu a remer­cié « son ami » Geof­froy Leje­une, d’avoir vécu avec lui « les plus belles et intens­es années de ma vie pro­fes­sion­nelle » et d’annoncer qu’ils con­tin­ueraient à se « bat­tre pour VA : défendre son his­toire, ses lecteurs, ses valeurs » et notam­ment pour que Valeurs Actuelles reste un « un jour­nal de droite con­ser­va­trice » avec « la garantie absolue et la promesse de la part de notre pro­prié­taire»

En plus du départ for­cé de Geof­froy Leje­une, Tug­dual Denis a été pris dans une autre tour­mente médi­a­tique avec les licen­ciements de deux jour­nal­istes du site, Bau­doin Wis­sel­man et Wil­frid Morti­er, pour leur col­lab­o­ra­tion avec l’humoriste Papac­i­to. Selon des indis­cré­tions du jour­nal Libéra­tion, Tug­dual Denis, alors directeur adjoint de la rédac­tion, leur avait « passé un énorme savon » lors d’une entre­vue une dizaine de jours avant leurs licen­ciements : « vous faites vrai­ment, vrai­ment, vrai­ment chi­er ! Je ne sais pas ce qu’il se passe dans votre tête. Vous êtes ses chaouchs [larbins, ndlr] dans une vidéo en util­isant le stu­dio en plus. Vous êtes indéfend­ables ! » (Libéra­tion). La con­signe de Tug­dual Denis avait été d’étouffer l’affaire « moi mon seul truc, c’est que Jean-Louis Valentin ou Iksan­dar Safa n’aient pas vent de cette his­toire. Le jour, où [le nou­veau prési­dent de Val­monde, Jean-Louis Valentin ou Iksan­dar Safa, le pro­prié­taire des titres du groupe] ont vent de cette his­toire, c’est sûr que dans la minute, ils vont me deman­der de vous vir­er. » Selon Libéra­tion, cette option était red­outée par Tug­dual Denis pour des raisons surtout « égoïstes » : « ce serait le pire ser­vice à me ren­dre, parce que le seul objec­tif que j’ai après le départ de Geof­froy Leje­une, c’est de ne pas pass­er pour un mec cen­triste, dont le pre­mier geste serait de vir­er des gens parce qu’ils se sont asso­ciés à un mec d’extrême droite. » Tug­dual Denis avait fini cette réu­nion en s’en remet­tant « au Seigneur et aux dieux de la man­sué­tude » pour que l’affaire ne s’ébruite pas. Chose que le jour­nal Libéra­tion s’était fait un malin plaisir de faire, avec le licen­ciement de deux jour­nal­istes pour résultat.

Carrière

Valeurs actuelles
  • Depuis juin 2023 : directeur de rédaction
  • D’oc­to­bre 2018 à juin 2023 : directeur adjoint de la rédaction
  • 2016 — 2017 : grand reporter politique
Chroniqueur à RTL
  • depuis sep­tem­bre 2022
Éditorialiste à BFMTV
  • depuis août 2021
Le Point (2017–2018)

Grand reporter politique

L’Express (2011–2016)

Jour­nal­iste poli­tique chargé de suiv­re le Front National

France Soir (2011)

Jour­nal­iste politique

La Croix (2003 puis 2007)
France Inter (2007)
Autres titres

Un Tug­dual Denis a tra­vail­lé aus­si pour le quo­ti­di­en La Voix du Nord (2006) et pour le mag­a­zine Bre­tons. Il est intéres­sant de not­er qu’en avril 2008, dans un entre­tien accordé à Bre­tons, au rédac­teur en chef Didi­er Le Corre et au jour­nal­iste Tug­dual Denis, Jean-Marie Le Pen avait réaf­fir­mé que les cham­bres à gaz étaient « un détail de l’his­toire de la Sec­onde Guerre mon­di­ale. ». M. Le Pen avait affir­mé dans un com­mu­niqué qu’il n’avait « pas autorisé » le mag­a­zine Bre­tons « à pub­li­er cette inter­view » et qu’il le lui avait même « inter­dit expressé­ment par let­tre recom­mandée. » « Vrai » répond M. Le Corre, qui pré­cise que ce refus de pub­li­ca­tion était lié à un dif­férend sur la cou­ver­ture du men­su­el. Selon Tug­dual Denis, « on ne venait pas du tout pour le faire par­ler des Arabes, des juifs ou de la sec­onde guerre mon­di­ale, mais pour une inter­view sur le para­doxe qui existe entre le fait qu’il se réclame tou­jours de la Bre­tagne alors que le vote bre­ton pour le FN n’ex­iste qua­si­ment pas. ». Une enquête prélim­i­naire pour « dis­crim­i­na­tion raciale et religieuse » sera ouverte par le par­quet de Paris en mai 2008 et finale­ment il n’y aura aucun procès.

Collaborations

2023

Ani­ma­teur du débat entre Sibeth Ndi­aye, anci­enne porte parole du gou­verne­ment et secré­taire d’État et Rose­lyne Bach­e­lot, anci­enne min­istre, organ­isé par la mairie d’Asnières-sur-Seine sur le thème « la vie après la poli­tique. »

2022

Ani­ma­teur de la soirée-débat « Gas­tronomie : excel­lence à la française » organ­isée par la mairie d’Asnières-sur-Seine avec comme invités, Chris­t­ian Le Squer, Chef cuisinier au Georges V Four Sea­sons, trois étoiles au Guide Miche­lin et Gau­ti­er Bat­tis­tel­la, écrivain et ancien jour­nal­iste gas­tronomique au Guide Michelin.

Ani­ma­teur de la soirée-débat « secrets de grands patrons » organ­isée par la mairie d’Asnières-sur-Seine avec comme invités, Arnaud de Puy­fontaine, prési­dent du groupe Viven­di, et Hen­ri de Cas­tries, prési­dent de l’Institut Mon­taigne et ancien prési­dent d’Axa France.

Ani­ma­teur de la soirée débat « La fab­rique de l’information » organ­isée par la mairie d’Asnières-sur-Seine avec comme invités les jour­nal­istes Sonia Mabrouk et David Pujadas.

Ce qu’il gagne

En 2018, selon la Let­tre de l’Audiovisuel, citant une source interne au mag­a­zine Valeurs Actuelles, « le mon­tant de son salaire serait de 10 000 euros par mois. » Une somme réfutée par le directeur de la rédac­tion de l’éopque, Geof­froy Leje­une, « per­son­ne n’est payé autant au sein du groupe Val­monde. »

Publications

  • « La vérité sur Édouard Philippe » (Édi­tions Robert Laf­font, 2021) : « Fruit de mul­ti­ples aller-retours au Havre, il s’ag­it d’un por­trait je crois assez intime de l’an­cien Pre­mier min­istre. Parce que je voulais savoir qui il était, ce qu’il pen­sait, et à quoi il se pré­parait. »
  • « La vérité sur le mys­tère Fil­lon » (Édi­tions Plon, 2020) : « Pen­dant plus d’un an, Tug­dual Denis a ren­con­tré François Fil­lon et ses proches : sa femme Péné­lope, ses cinq enfants, son frère Pierre, mais aus­si et entre autres le cap­i­taine d’in­dus­trie Hen­ri de Cas­tries, l’écrivain François Sureau ou le séna­teur Bruno Retail­leau. C’est l’his­toire d’une ascen­sion et d’une chute. Celle de la cam­pagne prési­den­tielle de 2017, racon­tée de l’in­térieur par une famille bousculée. »

Il a dit

« La droite ? Par­lons-en. Nous sommes de droite, et nous le vivons à la fois comme une fierté et une mis­sion. Fierté de vous dire que nous nous recon­nais­sons der­rière ce voca­ble, que vous n’êtes pas seuls, que nous voyons la même chose que vous, que nous lev­ons la tête. Nous nous tenons, dans la bataille cul­turelle et poli­tique, debout. La dom­i­na­tion de la gauche morale n’a rien d’une fatalité.
​La mis­sion par­ti­c­ulière qui est la nôtre tient au jour­nal­isme, et chez Valeurs actuelles, nous ambi­tion­nons de con­juguer l’exigence et l’excellence. Voilà pourquoi nous avons choisi ce nou­veau slo­gan : “La droite mérite le meilleur”. La droite mérite le meilleur car l’imprécation ne suf­fit pas. Il nous faut démon­tr­er, explor­er, pro­pos­er. Ce slo­gan nous oblige à vous pro­pos­er des con­tenus haut de gamme. Nous voulons vous dire à quel point pour nous la qual­ité de l’écriture, la var­iété des sujets, la pré­ci­sion de nos enquêtes et de nos reportages, l’ambition de nos pages His­toire et Cul­ture, le ray­on­nement de nos chroniqueurs comme Cather­ine Nay ou François d’Orcival, la diver­sité des for­mats, sont les fon­da­men­taux de Valeurs actuelles. Nous n’avons pas peur de la den­sité et de la pro­fondeur, voilà pourquoi désor­mais Lau­rent Dan­drieu, écrivain et jour­nal­iste chez nous, dis­posera chaque semaine d’un espace de libre réflex­ion. »
, 29 jan­vi­er 2025, en présen­tant la nou­velle for­mule de Valeurs actuelles.

« Il s’agit de ten­ter de décrire nous-mêmes ce que nous esti­mons être la droite. Par nos choix de unes déto­nantes, d’enquêtes abra­sives, de por­traits de per­son­nal­ités que nous voulons met­tre en avant, de sit­u­a­tions que nous tenons à dénon­cer. Par nos reportages dans les endroits qui dérangent, par nos réc­its des événe­ments qui élèvent. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.

« Les thé­ma­tiques fortes qui sont les nôtres ne changent pas, ne chang­eront pas : la cul­ture française et clas­sique, l’histoire et la reli­gion dans leurs pro­fondeurs, un regard mûr sur la géopoli­tique, une recen­sion sans con­ces­sion de la vie poli­tique, un por­trait éclairant et lucide de la société. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.

« Les enjeux poli­tiques, socié­taux et cul­turels de notre époque nous con­duisent à la plus grande des vig­i­lances. Cer­tains nous qual­i­fieront de déclin­istes. Nous leur opposerons sim­ple­ment que nous avons le sens du trag­ique. Ain­si que du réel. L’affaissement du catholi­cisme et la dilu­tion de sa puis­sance matricielle bous­cu­lent notre pays. Com­biné au sur­gisse­ment d’un pro­gres­sisme tou­jours plus woke et décon­struc­teur, cela pro­duit des bas­cule­ments anthro­pologiques majeurs que nous nous devons de blâmer, de sur­mon­ter. L’immigration mas­sive pose des ques­tions démo­graphiques et civil­i­sa­tion­nelles que nous ne cesserons de soulever, mal­gré les inter­dits moraux. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.

« Tou­jours, nous explorerons les pistes du sur­saut. (…) Inlass­able­ment, nous chem­inerons ain­si sur les sen­tiers de l’anticonformisme. Nous fer­ons men­tir ceux qui pensent qu’il ne peut y avoir de presse de droite courageuse en France. Valeurs actuelles ne vien­dra jamais gar­nir le cimetière des vic­times du poli­tique­ment cor­rect. », Valeurs Actuelles, 21 juin 2023.

« Dar­manin évo­quait “le retour des bruits de botte” en dénonçant la tri­bune des mil­i­taires. Mais il pense que les Français ont envie d’entendre quel genre de bruits ? Les Français ils ont envie d’entendre des bruits de menottes, des bruits de matraques, des portes de four­guons qui fer­ment. Ils ont envie que les voy­ous aient peur dans ce pays et que la peur change de camp.», Tug­dual Denis, Twit­ter, 6 mai 2021.

« Oui, les accu­sa­tions de Pap Ndi­aye nous restent en tra­vers de la gorge. Non, nous n’allons pas en rester là. (…) c’en est fini de laiss­er les pleu­tres manier l’insulte. Min­istre ou pas, ils ne nous intimi­dent claire­ment pas. », Tug­dual Denis, Twit­ter, 13 mai 2023.

« Je suis à l’aise avec cette trans­parence, et le jour­nal reste finale­ment assez sévère vis-à-vis du Front nation­al.», Revue Charles 

Geof­froy Leje­une : « Il a ostracisé tout le monde par le tra­vail, il a mis en dan­ger son cou­ple mais aus­si sa san­té pour être le meilleur », Revue Charles

« Ce que j’aime dans le pro­gramme économique de François Fil­lon de 2016, ce n’est pas la réduc­tion obses­sion­nelle de la dette (dont je pré­cise qu’elle se base plus sur une décon­struc­tion des dépens­es inutiles et de la bureau­cratie que sur une agres­sion du mod­èle social), mais la con­vic­tion que de sim­ples réformes con­jonc­turelles ne suf­fi­raient pas. Il voulait abolir les 35 heures, et, comme le racon­te celui qui aurait dû être son secré­taire général de l’Élysée Antoine Gos­set-Grainville, procéder dès les pre­mières heures du quin­quen­nat à la réforme des retraites. En rel­e­vant d’emblée l’âge de départ. Au pas de course, et sans bar­guign­er ! », Le Figaro, 3 juil­let 2020.

« C’est telle­ment facile de ricaner de la grande bour­geoisie, de son niveau de vie ou de ses tra­di­tions. Eh bien allons‑y, et voyons qui ils sont. Oui, je suis allé à la chas­se avec Hen­ri de Cas­tries. Mais, non, cet homme n’a rien d’un dirigeant hors sol et arro­gant. Sa voiture sent le chien et le grand air. Je voulais ren­dre hom­mage à une cer­taine élite. Pas tant finan­cière qu’éducationnelle. Il ne s’agit pas d’argent, il s’agit de goût pour le tra­vail bien fait et la trans­mis­sion. De dis­cus­sions qui vous élèvent. D’absence de vul­gar­ité. De gens que leur posi­tion oblige à ren­dre à la France ce que le pays attend d’eux. », Le Figaro, 3 juil­let 2020.

« Parce qu’il aurait fal­lu être fou pour ne pas le faire. Vous imag­inez? Un monastère [de Solesmes] fréquen­té jadis par votre per­son­nage prin­ci­pal, des moines silen­cieux qui vous lais­sent écrire en paix à qua­tre kilo­mètres à vol d’oiseau du manoir de Beaucé, des repas pris en com­mun à écouter de saines lec­tures, la mélopée du gré­gorien déli­cate­ment chan­té le soir aux com­plies, les cyprès debouts et dignes dressés dans la cour de l’abbaye, la Sarthe qui coule en con­tre­bas… Mais ce n’est pas qu’un décor. Ce fut aus­si une quête. Comme vous l’avez com­pris, je trou­ve l’époque sévère. Par­fois même cru­elle. Or j’avais besoin de com­pren­dre pourquoi notre société, qui reproche au chris­tian­isme sa rigueur morale, se mon­tre para­doxale­ment féroce avec ceux qu’elle estime pêcheur. Un matin, un vieux moine a toqué à ma porte, s’est assis sur le petit lit sim­ple de ma cel­lule pas­sagère, et m’a don­né la clé. Il m’a expliqué avec des ter­mes choi­sis ce qui man­quait au monde des hommes de notre temps. Ce jour-là, il m’a souf­flé le mot mis­éri­corde. », Le Figaro, 3 juil­let 2020.

« Emmanuel Macron a par­lé de « moment impor­tant » con­cer­nant les émeutes. Non, il s’agit d’une tragédie nationale. Qui pose des ques­tions ver­tig­ineuses sur notre rap­port à la police, à l’immigration, et à l’éducation. », Tug­dual Denis, Twit­ter, 6 juil­let 203.

« D’après un sondage IFOP pub­lié dans Mar­i­anne, les lecteurs de Valeurs Actuelles ont voté le 10 avril à : 26% pour Macron ; 25% pour Marine Le Pen ; 24% pour Zem­mour », Tug­dual Denis, Twit­ter, 20 avril 2022.

« S’il n’a rien de sur­prenant, le réflexe pavlovien des syn­di­cats qui con­siste à blo­quer avant même de mobilis­er, à quelque chose de las­sant. Emmanuel Macron aurait dû faire sa réforme des retraites dès le lende­main de sa réélec­tion. », Tug­dual Denis, Twit­ter, 12 jan­vi­er 2023.

« Notre quo­ti­di­en, à Valeurs actuelles, c’est d’avoir l’im­pres­sion de jouer en effet avec le feu. Mais nous avions le naïf espoir que ce n’é­tait pas le cas, en l’e­spèce. Notre ligne est d’être anti­con­formiste et incor­rect, mais on tente de ne jamais dépass­er les lim­ites. Pour autant, nous nous sommes excusés auprès de Danièle Obono, parce que ce n’é­tait en rien une attaque con­tre elle. », Le Point, 29 août 2020.

« Et puis en tant que jour­nal­iste de droite, j’avais une inter­ro­ga­tion pro­fonde: Édouard Philippe peut-il encore se réclamer de ce camp-là? », Le Figaro, 17 sep­tem­bre 2021.

« Dans tout pays nor­male­ment civil­isé et raisonnable­ment dans l’au­todéfense, cette inqual­i­fi­able révolte de la fin du mois de juin aurait dû sym­bol­ique­ment provo­quer qua­tre mois de deuil nation­al et des révo­lu­tions coper­ni­ci­ennes à tous les étages des poli­tiques publiques. Chaîne pénale, ges­tion migra­toire, édu­ca­tion, sim­pli­fi­ca­tion admin­is­tra­tive de la vie des policiers, rap­port à notre his­toire; les ver­tiges ne man­quent pas. », Valeurs Actuelles, 13 juil­let 2023.

« Je suis peut-être le dernier jour­nal­iste fil­loniste de Paris », Ouest-France, 13 novem­bre 2022.

« Été glaçant pour la nation française. Du feu, des morts, et les fous rires de nos agresseurs qui cou­vrent les larmes d’un pays aba­sour­di par la haine de ses pro­pres enfants. », Valeurs Actuelles, 6 juil­let 2023.

Le lende­main de la paru­tion de l’article sur Danièle Obono, la députée de Paris reçoit un mes­sage de Tug­dual Denis, qu’elle a con­servé. Il récuse aus­si tout racisme : « Si tel nous avait paru le cas, nous n’aurions jamais pub­lié. Libre à cha­cun d’apprécier ce texte, mais ce texte, de par sa nature fic­tion­nelle, vise juste­ment à décrire l’horreur qu’a pu être l’esclavage en allant loin dans la descrip­tion, argu­mente-t-il. Après, là où nous ne serons pas d’accord, c’est que nous pen­sons qu’une lec­ture seule­ment indigéniste de l’esclavage est par­tiale et par­tielle. Et c’est cela que ce texte remet en cause. », Le Monde, 8 sep­tem­bre 2020.

« Tu peux nous pass­er au détecteur de men­songes ou nous faire exam­in­er chez tous les neu­ro­logues, on n’a rien de raciste. », Le Monde, 8 sep­tem­bre 2020.

Ils ont dit

« Chez Robert Laf­font, cer­tains ont remar­qué que Sophie Char­navel s’é­tait entichée de Tug­dual Denis. L’au­teur a pub­lié un livre sur François Fil­lon, un autre sur Édouard Philippe, pos­sède une belle plume et l’art de se faire des amis; Arnaud de Puy­fontaine l’apprécie. », L’Express, Fusion Edi­tis — Hachette : quand le nom de Bol­loré fait trem­bler le monde de l’édition, 3 févri­er 2022.

« Lorsque Vin­cent Bol­loré impose son cast­ing à la tête des titres de presse du groupe Lagardère, le nom de Tug­dual Denis cir­cule pour diriger Le JDD. Et quand son éditrice lance Deux mille vingt-deux, une revue de bonne fac­ture sur la cam­pagne prési­den­tielle, le jour­nal­iste lui ouvre son car­net d’adress­es, com­mande des papiers, assure une par­tie des relec­tures. Un tra­vail de coré­dac­teur en chef de l’om­bre : le mook, con­traire­ment à l’usage, n’a pas d’ours, cet organ­i­gramme où appa­rais­sent les noms et fonc­tions de cha­cun. Récem­ment, Sophie Char­navel a cher­ché un auteur pour écrire un livre sur Sarah Knafo, la com­pagne du can­di­dat de Recon­quête?; c’est à Tug­dual Denis qu’elle a demandé des noms de jour­nal­istes poli­tiques. », L’Express, Fusion Edi­tis — Hachette : quand le nom de Bol­loré fait trem­bler le monde de l’édition, 3 févri­er 2022.

« Non con­tent d’être sym­pa­thique, Édouard Philippe a aus­si le bon goût de s’as­sumer en homme de droite. Le philip­pisme serait donc, qu’on se le dise, beau­coup moins cen­triste que le jup­péisme. Tel est, en sub­stance, la morale du livre du jour­nal­iste Tug­dual Denis, directeur adjoint de Valeurs actuelles.La Vérité sur Édouard Philippe (Robert Laf­font) est un voy­age dans l’in­tim­ité et l’en­tourage de l’an­cien Pre­mier min­istre agré­men­té de moult digres­sions géo­graphiques et his­toriques sur Le Havre, la Sicile ou la guerre d’In­do­chine. Comme il l’avait fait dans son précé­dent essai qui pré­tendait dire «la vérité» sur François Fil­lon, Denis se met en scène comme l’a­mi de son héros. Ensem­ble, ils ouvrent de bonnes bouteilles, échangent des blagues, admirent les ciels du pein­tre nor­mand Eugène Boudin et par­lent de leur vitili­go, mal­adie de l’épi­derme dont ils sont tous deux affec­tés. », Libéra­tion, 21 sep­tem­bre 2021.

Pho­to : cap­ture d’écran vidéo L’Express

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