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Yves Calvi

25 octobre 2024

Temps de lecture : 15 minutes
Accueil | Portraits | Yves Calvi
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Yves Calvi

Temps de lecture : 15 minutes

Le boulimique du PAF

Yves Calvi, de son vrai nom Yves Krettly, est né le 30 août 1959 à Boulogne-Billancourt. Son père, Grégoire Krettly, dit Gérard Calvi, fut compositeur de musique et chef d’orchestre. Sa mère, née Yvette Rogivue est une comédienne de second plan connue sous le nom de Yvette Dolvia (Le Petit Baigneur, Qu’est-ce qui fait craquer les filles…). Yves Calvi est marié depuis le 4 juillet 1992 à Valérie Lefèvre qui exerce le métier d’attachée de production. Le couple a eu une fille, Garance, née en 2001. Il doit sa longévité médiatique à une mode de vie ascétique, peu courant dans la profession : « Je ne sors pas en semaine, je fais une heure de sport par jour, je ne bois pas d’alcool. On peut le dire, ma carrière s’est faite au détriment de ma famille et de mes amis ».

Portrait vidéo

Formation universitaire

Yves Calvi a été au lycée de Saint-Cloud avec Éric Naul­leau puis étudié à l’université de Nan­terre (Paris X) avant de rejoin­dre l’Institut d’études poli­tiques de Paris (IEP) dont il n’est cepen­dant pas diplômé ; il fait son ser­vice mil­i­taire au ser­vice presse de l’hôtel Matignon. Il est tit­u­laire d’une licence de let­tres mod­ernes et d’une maîtrise d’information et de communication.

Parcours professionnel

Yves Calvi débute sa car­rière jour­nal­is­tique en 1986 comme présen­ta­teur-ani­ma­teur à Radio France inter­na­tionale (RFI) où il prend le pseu­do­nyme de son père. Deux ans plus tard, il passe à France Info, puis à Télé Lyon Métro­pole (TLM) où il occupe le poste de rédac­teur en chef adjoint tout en con­tin­u­ant d’animer et de présen­ter des débats (1989–1992). En 1993, il devient reporter à Média Vidéo Son (MVS) avant de rejoin­dre Radio Monte-Car­lo (RMC) en 1994 car il suit Jérome Bel­lay dont il est proche.

Mais c’est sur Europe 1 qu’il se fait réelle­ment con­naître à par­tir de 1996. Il ani­me alors une émis­sion mati­nale (Forum), puis dif­férentes tranch­es horaires d’information. En 2003, il devient rédac­teur en chef et présen­ta­teur du jour­nal de 12h, Europe midi. Il est alors une des voix les plus famil­ières de la sta­tion qu’il quitte pour­tant en 2005 pour se con­sacr­er pleine­ment à ses activ­ités télévi­suelles (voir ci-dessous). À par­tir de 2007 et jusqu’en 2010, il pro­duit et présente l’émission quo­ti­di­enne Nonob­stant sur France Inter dans laque­lle il inter­viewe une per­son­nal­ité de la vie cul­turelle ou poli­tique. Depuis 2010, il tient une chronique quo­ti­di­enne sur RTL (Le choix de Yves Calvi).

Depuis 2014 il présente en semaine RTL Matin. En 2018 il est tou­jours le mati­nalier préféré des français, selon un sondage Opin­ion­Way pour TV Mag­a­zine, devant Jean-Jacques Bour­din (RMC) et Nikos Alia­gas (Europe 1).

Par­al­lèle­ment à son activ­ité radio­phonique, Yves Calvi pour­suit égale­ment une car­rière télévi­suelle. Deux ans après avoir quit­té Télé Lyon Métro­pole (TLM), il devient présen­ta­teur à LCI (1994–1996). En 2000, il débar­que sur la Cinquième (qui devien­dra France 5 en 2002) et y ani­me Exper­tise, un mag­a­zine heb­do­madaire d’actualité. À par­tir de sep­tem­bre 2001, il devient le présen­ta­teur prin­ci­pal de C dans l’air, une émis­sion quo­ti­di­enne de débat pro­duite par Jérôme Bel­lay. Il y est par­fois rem­placé par Thier­ry Guer­ri­er (2006–2010), Axel de Tar­lé (depuis 2008) ou Lau­rent Bazin (depuis 2011). Il présente son dernier C dans l’Air le 23 juin 2016.

Depuis 2005 jusqu’en 2014, il ani­me égale­ment le mag­a­zine de la rédac­tion de France 2Mots Croisés, suc­cé­dant à Arlette Chabot. En 2007, il présente le Grand Tournoi de l’Histoire sur France 3.

Devenu incon­tourn­able dans le paysage audio­vi­suel français, il représente France Télévi­sions pour inter­view­er le prési­dent de la République dans l’émission En direct de l’Elysée, en 2008 et en 2011, puis en 2014 avec Gilles Bouleau.

En 2006, il reçoit les Lau­ri­ers d’or de la télévi­sion dans la caté­gorie Débat. En 2012, le prix Riche­lieu lui est décernée par l’asso­ci­a­tion de Défense de la langue française pour sa « maîtrise de la langue française ». Un sondage paru en sep­tem­bre 2011 (Har­ris inter­ac­tive) indique qu’Yves Calvi est le jour­nal­iste préféré des poli­tiques ain­si que celui qui aux yeux des Français passe pour le plus « indépen­dant » (avec seule­ment 23% des sondés cependant).

À par­tir du 29 août 2016 il ani­me une émis­sion quo­ti­di­enne de deux heures, 24 heures en ques­tions, sur LCI, qui attire 300.000 téléspec­ta­teurs chaque soir.

À la ren­trée 2017 il rejoint Canal + pour ani­mer une émis­sion d’actualité du lun­di au jeu­di de 19 à 21 h, l’Info du vrai, chargée de rem­plac­er le défunt Grand jour­nal dont l’audience a été divisée par dix en qua­tre ans.

Son émis­sion est dev­enue un suc­cès d’audience, pour le meilleur… et le pire. Ain­si la boulette du soci­o­logue Michel Wiev­ior­ka qui con­fond en direct le A cer­clé des anar­chistes et les sym­bol­es d’extrême-droite fait le tour du pays – ce qui con­traint le soci­o­logue à s’excuser plate­ment. L’ « Info du Vrai » s’arrête après qua­tre années de dif­fu­sion, une longévité hon­or­able pour ce type d’émission pour un groupe Canal alors en pleine muta­tion. Comme l’annonce Gérald-Brice Viret dans Le Parisien, l’information n’est plus la pri­or­ité du groupe Canal, qui se recen­tre sur « ses trois piliers his­toriques que sont le sport, le ciné­ma et la cul­ture ». Le quo­ti­di­en sug­gère que Calvi pour­rait être une vic­time col­latérale de l’ascension ful­gu­rante de CNews, qui voit la chaîne être propul­sée de fac­to comme le pôle « infor­ma­tion » du groupe Bolloré.
En bon routi­er de la pro­fes­sion, il con­tin­ue d’écumer les chaînes d’information en rejoignant l’écurie BFMTV la même année. À 62 ans, il assure la cou­ver­ture de la tranche très con­voitée de 19–20h à la tête de « Calvi 3D : direct, décryptages et débats ».

Parcours militant

Par­fois accusé de rouler pour la droite, Yves Calvi se voit sou­vent reproché d’être un cumu­la­rd omniprésent dans les pro­grammes audio­vi­suels. Suite à une émis­sion sur la délin­quance des Roms dif­fusée le 11 févri­er 2005, il a été pour­suivi pour inci­ta­tion à la haine raciale par des asso­ci­a­tions antiracistes qui lui reprochaient notam­ment le titre de son émis­sion (« Délin­quance : la route des Roms »). Il a été relaxé en 2009.

Le 21 mai 2018 il invite Jean Viard dans l’Info du Vrai sur Canal+. S’il le présente comme « soci­o­logue, directeur de recherche au CNRS et au Lab­o­ra­toire Poli­tique de Sci­ences Po », il oublie cepen­dant une don­née cap­i­tale : « Jean Viard est égale­ment mem­bre d’En Marche, dont il a été le can­di­dat (défait) aux élec­tions lég­isla­tives dans la cinquième cir­con­scrip­tion du Vau­cluse. Une don­née de cir­con­stance qui ne sera jamais men­tion­née par l’animateur au cours de l’émission, lui préférant l’étiquette de « soci­o­logue » qui appa­raî­tra à l’écran, comme gage de sci­en­tificité », relève ain­si Acrimed (01/06/2018), site de cri­tique des médias proche des Insoumis. L’invité servi­ra de faire-val­oir à une émis­sion où l’animateur démonte sys­té­ma­tique­ment les argu­ments de l’Insoumise Danielle Simon­net, et le Média tout juste lancé avec.

Publications

Sou­venirs his­toriques du cap­i­taine Kret­tly, Yves Calvi et Gilbert Bod­inier, Nou­veau Monde édi­tions, juin 2003.

Collaborations

Non ren­seigné.

Ce qu’il gagne

Sur RTL il touche en 2016 un mil­lion d’euros par an (83.000 € par mois) pour lui et ses collaborateurs.

Quant à C dans l’air, chaque émis­sion coûte 42.000 € à France 5, selon Cap­i­tal en 2016. Soit 26 € par téléspec­ta­teur, un rap­port prix-recettes très sat­is­faisant sur la télévision.

Il l’a dit

« En France, les ques­tions rel­a­tives à la sécu­rité ou à l’immigration sont vécues sys­té­ma­tique­ment comme des préoc­cu­pa­tions de droite. Je trou­ve ça hon­teux, car, pour con­naître la ban­lieue, con­traire­ment à ce qu’on pour­rait imag­in­er, je sais très bien que les pre­mières per­son­nes à souf­frir des vio­lences sont les gens qui y vivent et non pas ceux qui en par­lent. » (La Revue-Médias n°15 – décem­bre 2007).

« Ils sont en effet l’ob­jet de ségré­ga­tions dans toute l’Eu­rope, à l’Est comme à l’Ouest. Il sont aus­si une préoc­cu­pa­tion per­ma­nente pour les policiers, dont la police française, la mul­ti­pli­ca­tion des affaires de délin­quance con­cer­nant les Roms est assez stupé­fi­ante. » (C dans l’air – 11 févri­er 2005).

« Tra­vailler sur Canal m’intrigue et m’intéresse. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un groupe inter­na­tion­al, ce qui n’est pas anodin pour moi qui ai débuté dans le méti­er sur RFI et qui aime se pro­jeter au-delà des bor­ds de Seine ! « C dans l’air » était beau­coup regardé en Afrique et j’ai eu droit à de nom­breux témoignages d’Africains qui me remer­ci­aient pour cette émis­sion », Le Monde, 02/09/2017, op. cit.

« Pas de pub­lic en stu­dio. Je n’aime pas que le pub­lic soit util­isé comme un élé­ment de décor. Dans des émis­sions plus légères, cela fait par­tie du jeu. Mais dans une émis­sion d’info, cela n’a pas de sens », ibid.

« La radio m’est indis­pens­able, j’aime pro­fondé­ment ce média. Et j’avoue avoir encore besoin d’être dans la lumière, de mon­tr­er ma tête. Ce qui me plaît, c’est l’adrénaline du direct, en télé comme à la radio », ibid.

«  Aux qua­tre coins du pays, c’est le désor­dre répub­li­cain qui règne. De Notre-Dame-des-Lan­des aux fac­ultés, celle de Tol­bi­ac étant déjà trans­for­mée en véri­ta­ble ZAD. Jusqu’à quand ? Emmanuel Macron fait preuve de beau­coup d’autorité en paroles mais cette fois, on va pou­voir juger de sa crédi­bil­ité effec­tive », l’Info du Vrai, Canal+ le 17/04/2018, cité par Téléra­ma le 20.

« Lorsqu’Eu­rope 1 a annon­cé que Nikos Alia­gas suc­cé­dait à Patrick Cohen à la tête de la mati­nale, je me suis dit spon­tané­ment: ‘c’est un bon coup’. Nikos est excel­lent mais ce choix envoie un mes­sage très con­tra­dic­toire et révèle une perte d’i­den­tité car il faut savoir qui on est. À mon avis, cette chaîne où j’ai tra­vail­lé naguère, n’est pas dirigée », Sud-Ouest, 24/08/2018.

« Sans en être spé­cial­iste, j’aime traiter de poli­tique, en France ou en Europe, mais je ne m’engagerai pas en poli­tique. En revanche, je n’ai jamais omis d’aller vot­er. Bien sûr, je ne vous dirai pas mon choix et cela me ras­sure que des gens me dis­ent : ‘‘On ne sait pas pour qui vous votez.’’ On dit que Macron a fait explos­er les cli­vages et c’est vrai que depuis un an, on flotte au-dessus. Mais cela ne dur­era pas, car une démoc­ra­tie qui fonc­tionne voit s’opposer une gauche, une droite et des extrêmes », ibid.

« Les respon­s­ables poli­tiques ont-ils un cap ? Par­fois, j’ai des doutes, mais des con­ver­sa­tions directes avec cer­tains d’entre eux m’ont ras­suré. Et je trou­ve nor­mal qu’il leur arrive de chang­er de cap. Par con­tre, j’ai arrêté d’animer ‘‘Mots croisés’’ quand j’ai réal­isé qu’ils étaient devenus inca­pables de se par­ler en s’écoutant les uns les autres », ibid.

« Jour­nal­iste, présen­ta­teur et inter­view­er, j’aime le direct et je revendique la respon­s­abil­ité de con­duire une émis­sion. Oui, j’ai plaisir à mon­tr­er ‘‘ma fraise’’ mais je n’oublie jamais la dimen­sion col­lec­tive du méti­er : sans le pro­duc­teur, les doc­u­men­tal­istes, les enquê­teurs, les cadreurs, je n’existerais pas. Diriger une antenne ? Dif­fi­cile de répon­dre que cela ne m’intéresse pas mais je crains d’être un peu trop auto­cen­tré pour cela. Présen­ter un JT ? Là, je dis non, sauf si Jérôme Bel­lay y par­ticipe », ibid.

« Je n’ai pas trou­vé que l’entretien télévisé de Bour­din et Plenel face à Macron rel­e­vait du fameux jour­nal­isme offen­sif anglo-sax­on et je crois que nous n’avons pas trou­vé en France la bonne dis­tance : on ne par­le pas aux respon­s­ables poli­tiques comme à des potes car ce sont nos élus », ibid.

« Com­ment percevez-vous et vivez-vous l’incroyable procès qui est fait à nos forces de l’ordre en ce moment, que l’on taxe d’ultraviolence ? […] Est-ce qu’aujourd’hui un Français sur deux à qui on pose la ques­tion con­tin­ue d’apporter son sou­tien au bor­del qu’on voit tous les samedis ? », « L’Info du Vrai », inter­ven­tions com­pilées par Arrêts sur images, 30/01/2019.

« Je vais cho­quer tout le monde en dis­ant ça mais la pleur­niche per­ma­nente hos­pi­tal­ière fait qu’on est en per­ma­nence au chevet de notre hôpi­tal », L’info du vrai, 12/03/2020.

Sa nébuleuse

Yves Calvi est le “fils spir­ituel” en jour­nal­isme de Jérôme Bel­lay, prési­dent directeur général de la société Max­i­mal Pro­duc­tion qui pro­duit notam­ment l’émis­sion quo­ti­di­enne C dans l’air. La société dépend depuis 2008 de Lagardère Enter­tain­ment, fil­iale de Lagardère Active. Max­i­mal Pro­duc­tion a pro­duit notam­ment l’in­ter­ven­tion télévisée du prési­dent de la République du 27 octo­bre 2011, con­sacrée à la crise de la zone euro, émis­sion basée d’après TF1 sur “une idée orig­i­nale de Jérôme Bel­lay” (Le Monde – 17 octo­bre 2011) et à laque­lle par­tic­i­pait juste­ment Yves Calvi. C’est égale­ment Jérôme Bel­lay qui recrutera Yves Calvi à France Info en 1988, puis à Télé-Lyon-Métro­pole en 1989 où il est directeur d’an­tenne, ain­si qu’à Europe 1 en 1996.

Pour Le Monde (02/09/2017), il explicite sa rela­tion avec Jérôme Bel­lay : « je suis le présen­ta­teur qu’il aurait aimé être et lui le pro­duc­teur que j’aurais aimé être. J’ai une capac­ité à faire vivre ses idées, qui sont tou­jours aus­si per­ti­nentes. Nous ne sommes pas là pour faire les mecs intel­li­gents mais pour que le téléspec­ta­teur reti­enne deux ou trois choses. Bel­lay est fon­da­men­tale­ment un jour­nal­iste doté d’un état d’esprit très ser­vice pub­lic. Il a créé France Info, il a lancé LCI, il a redonné des couleurs à Europe 1 lorsque nous y étions tous les deux. Il ne cesse d’observer et de trou­ver des angles. Dans ce méti­er, il y a très peu de patrons d’info qui sont des créa­teurs. C’est le cas de Jérôme Bel­lay ».

C’est parce que Jérôme Bel­lay s’aliène le pou­voir social­iste et une par­tie du clan Lagardère en 2015, en faisant preuve de trop de com­plai­sance avec Marine Le Pen, qu’Yves Calvi quit­tera pré­cipi­ta­m­ment France 5 pour LCI un plus tard. Comme il l’affirmera au Monde : « Ma fidél­ité au pro­duc­teur et à l’homme qui m’a aidé à con­stru­ire une bonne par­tie de ma car­rière pro­fes­sion­nelle ne pou­vait être mise en jeu dans les guer­res internes du groupe Lagardère ».

Dans Sud-Ouest (24/8/2018, op. cit.) il revient sur cette ami­tié : « Jérôme m’a aidé à évoluer vers plus de rigueur, moi qui n’avais pas fait d’école de jour­nal­isme. Il m’a aidé à devenir meilleur, à penser d’abord à ceux qui nous écoutent, nous regar­dent ou nous lisent. Et aus­si à mieux écouter, penser con­tre moi-même, jusqu’à pou­voir chang­er d’opinion en cours d’émission. C’est avec lui que je vis l’aventure de ‘‘l’Info du vrai’’ : être à l’antenne chaque jour, et faire du Calvi pro­duit par Bel­lay, exigeant sur la qual­ité du reportage ».

Le rédac­teur en chef Manuel Saint-Paul, selon Le Monde.

Cyril Hanouna, qui aurait con­seil­lé à Vin­cent Bol­loré de recruter Yves Calvi, selon Le Monde (02/09/2017).

Ils ont dit à son sujet

« La “petite chaîne” du ser­vice [France 5] promeut Yves Calvi et Serge Moati, par­mi la poignée de jour­nal­istes et ani­ma­teurs “vedettes” de ses pro­grammes […]Deux sil­hou­ettes tra­pues, deux phy­s­ionomies méditer­ranéennes, deux vis­ages mobiles et ouverts, et une même prédilec­tion pour les chemis­es col­orées. Même si Serge Moati se con­tente de déclin­er la gamme des teintes chaudes, autom­nales, tan­dis qu’Yves Calvi vis­ite toute la palette des tons francs, sans crain­dre les bleus élec­triques et, par­fois, les rayures!… Ces con­stata­tions ves­ti­men­taires veu­lent ren­dre compte de la forte présence physique des deux jour­nal­istes », Études, mars 2006.

« En débauchant du groupe TF1 Yves Calvi, homme de radio (il ani­me tou­jours la mati­nale de RTL) et pop­u­laire ani­ma­teur de télévi­sion, le Groupe Canal a réal­isé un gros coup. Sur France 5 durant quinze ans, Calvi a fait de « C dans l’air » un suc­cès télévisé de fin d’après-midi très remar­qué avant de dupli­quer son émis­sion (rebap­tisée « 24 heures en ques­tion ») pen­dant près d’un an sur LCI en dou­blant l’audience habituelle de la chaîne d’info. Un sujet d’actualité, des reportages, qua­tre spé­cial­istes en plateau pour appro­fondir le thème du jour, la recette a fait ses preuves. Sur Canal, Calvi a, paraît-il, carte blanche. Il a pu faire venir ses fidèles (le pro­duc­teur Jérôme Bel­lay, le rédac­teur en chef Manuel Saint-Paul notam­ment) et dis­pose de moyens con­séquents », Le Monde, 02/09/2017.

« Chien de garde invétéré, Yves Calvi nous aura une nou­velle fois offert un bel exem­ple de la façon dont il conçoit et met en scène le débat poli­tique. Aux com­man­des de la mati­nale de RTL et ani­ma­teur quo­ti­di­en de « L’info du vrai » sur Canal+ (red­if­fusée sur CNews), il applique la même recette de jour en jour, alliant dépoli­ti­sa­tion et per­son­nal­i­sa­tion du débat poli­tique. Cette émis­sion ne fait pas excep­tion : sur trente-trois min­utes, env­i­ron quinze (soit près de la moitié) ont été con­sacrées au style (« exces­sif ») de Jean-Luc Mélen­chon et treize min­utes (plus d’un tiers) aux jeux d’appareil et à l’appréciation du « suc­cès » du mou­ve­ment social. Restent seule­ment cinq min­utes dédiées au débat poli­tique de fond », Acrimed, 01/06/2018.

« La cri­tique en actes, somme toute basique, que tente de porter Danielle Simon­net en plateau est évincée par Yves Calvi à grand ren­fort de sophismes. Ain­si, émet­tre des cri­tiques sur un reportage et la manière dont il est con­stru­it revient néces­saire­ment à vouloir « salir les jour­nal­istes », et suf­fit à ne pas autoris­er un droit de réponse à la per­son­ne qui le demande », ibid.

« Un con­frère comme Yves #Calvi, a fini par devenir un édi­to­ri­al­iste per­ma­nent de tout et de lui même. Ce n’est pas bon pour lui. À l’époque où on tra­vail­lait ensem­ble, je lui dis­ais: Je ne com­prends pas, tu pass­es ta vie à don­ner ton avis », Jean-Michel Apathie, Twit­ter, 31/01/2019.

Pho­to : Yves Calvi pho­tographié par Stu­dio Har­court Paris (cc)

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