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Pour France 3 Sud Ouest les quartiers sensibles sont une zone de guerre

26 février 2015

Temps de lecture : 2 minutes
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Pour France 3 Sud Ouest les quartiers sensibles sont une zone de guerre

Temps de lecture : 2 minutes

Pour le béotien, une zone de guerre c’est la Syrie, l’Irak, la Libye ou le Donbass. Mais ça peut aussi être à quelques kilomètres du centre de Bordeaux, Poitiers, Béziers, Montpellier ou Toulouse.

Dans une let­tre à l’at­ten­tion des rédac­teurs en chef du pôle France 3 Sud Ouest, le directeur de pôle Gérard Val­lès inter­dit aux équipes de se faire filmer pen­dant les reportages mais surtout lim­ite les reportages dans les quartiers sen­si­bles. La let­tre fait beau­coup jas­er les syn­diqués de la chaîne TV régionale.

Le pôle sud-ouest con­cerne les régions Aquitaine, Midi-Pyrenées, Langue­doc-Rous­sil­lon, Lim­ou­sin et Poitou-Char­entes. Dans la let­tre le directeur région­al déclare “les reportages dans les quartiers sen­si­bles sont lim­ités au strict néces­saire. Ils sont de toute façon décon­seil­lés”. Lorsqu’il faut quand même mon­ter au front, le directeur impose la dis­cré­tion, “ces reportages doivent être réal­isés avec des véhicules non siglés” et le nom­bre “tou­jours en équipe (deux ou trois per­son­nes”). Mais surtout il impose à mots cou­verts l’u­til­i­sa­tion d’un fixeur, comme dans les pays en guerre ou insta­bles : “ils doivent être pré­parés en util­isant les ser­vices d’un ”con­tact” qui sur le ter­rain accom­pa­g­n­era l’équipe de tour­nage”.

Une douce expres­sion qui ne laisse pas dupes les syn­di­cats. FO s’in­ter­roge : “faire appel à un ”fixeur” c’est recon­naître la dan­gerosité de l’ex­er­ci­ce de la pro­fes­sion dans cer­tains endroits de la métro­pole. Des zones de non-droit aux­quelles les jour­nal­istes auraient les plus grandes dif­fi­cultés d’ac­cès”. Avec ses no-go zone qui ont tant fait polémique à Paris, Fox News n’au­ra finale­ment été en avance que de deux semaines sur le directeur région­al Sud-Ouest de France 3

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