Après la publication d’un « mur de la honte », où il dévoilait une liste de messages haineux postés sur Facebook, accompagnés des nom et prénom d’internautes, le journal Nord Littoral a obtenu une réponse du réseau social.
« Nous vous remercions de nous avoir signalé ce commentaire pour apologie de la haine. Pour le moment, il n’a pas été supprimé parce que nous avons déterminé qu’il n’enfreint pas les standards de la communauté de Facebook […] Veuillez nous informer si autre chose vous préoccupe. Nous souhaitons que Facebook reste un lieu sûr et accueillant pour tous », s’est contenté de répondre Facebook.
Souhaitant plus d’explications, Nord Littoral a ensuite contacté la directrice de la communication du réseau social. Pour elle, « supprimer des commentaires haineux n’était pas forcément ce qu’il y avait de plus pédagogique ». En effet, « tout est une question de nuances », a‑t-elle estimé, ajoutant qu’elle privilégiait « le dialogue et le débat ».
L’objectif du journal nordiste, qui était de faire pression sur Facebook afin de l’inciter à prendre des mesures renforcées contre le racisme en ligne, a donc totalement échoué. Au début du mois, un photographe allemand avait subi le même revers.
Après avoir posté une photographie comportant à la fois une femme nue et des propos « racistes », celui-ci avait vu sa publication refusée deux heures plus tard au seul motif de la nudité… Mais n’oublions pas que Facebook est une entreprise américaine. Cette puritaine Amérique où un nu de Modigliani récemment vendu chez Christie’s a été flouté par une partie de la presse d’outre-Atlantique mais où l’on voue un culte à la liberté d’expression.