Christiane Taubira a décidément des envolées étranges. Invitée aux côtés de Dominique Reynié sur Canal+, la ministre de la Justice s’est emportée contre son interlocuteur qui mettait en cause sa politique.
Sur le plateau du « Supplément » de Canal dimanche 17 mars, le politologue, tête de liste UMP-UDI en Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon pour les prochaines élections régionales, est revenu sur l’arrestation de Nicolas Bernard-Buss, incarcéré en marge des « Manif pour tous » en 2013. « J’ai été choqué qu’il ait été emprisonné trois semaines pour avoir été contre. On doit dans ce pays avoir le droit d’être contre », a‑t-il estimé.
Et le politologue de rappeler son article sur le sujet dans Le Figaro, en juillet 2013. Mais pour Mme Taubira, la seule mention du journal suffit à décrédibiliser tout intervenant. Ne reculant devant aucune outrance, la ministre e en effet affirmé ne pas lire ce journal qualifié par elle de « Pravda » !
Et celle-ci de dénoncer « un journal qui, tous les deux jours, écrit des mensonges concernant la politique ».
Rappelons que la Pravda (« Vérité » en russe) était le journal officiel du parti communiste russe durant l’Union soviétique, et qu’il relayait par conséquent l’idéologie (et les mensonges) du pouvoir en place. Faut-il ainsi comprendre que Le Figaro, journal de la bourgeoisie libérale, est le plus fidèle relais de la politique gouvernementale ?
Crédit photo : partisocialiste via Flickr (cc)