Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Pourquoi et comment Challenges étend sa marque

12 septembre 2014

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Pourquoi et comment Challenges étend sa marque

Pourquoi et comment Challenges étend sa marque

Temps de lecture : 3 minutes

Challenges soir, le nouveau quotidien numérique de Challenges, est sorti mercredi 10 septembre. L’extension tous azimuts de la marque, déficitaire en 2013 et 2014, est désormais une priorité pour son propriétaire, Claude Perdriel.

Avec quelques jours d’avance vis-à-vis du groupe La Tri­bune qui a prévu de dégain­er sa pro­pre appli­ca­tion quo­ti­di­enne le 19 sep­tem­bre, Chal­lenges passe à l’offensive. Son titre, disponible sur smart­phones et tablettes, pro­posera tous les jours 10 pages sous for­mat PDF ou en ver­sion dématéri­al­isée. Chal­lenges soir en comptera 12 le ven­dre­di, pour inté­gr­er une rubrique life-style avant le week-end. Le reste de la semaine, le quo­ti­di­en pro­posera décryptages, tri­bunes et info­gra­phies à ses lecteurs. En s’éloignant de l’actualité chaude, Chal­lenges soir évite sci­em­ment de se heurter frontale­ment avec les deux majors de l’information économique, Les Echos et La Tri­bune. Ven­du par abon­nement 20 euros par an, le titre compte attein­dre la barre des 20 000 abon­nés d’ici deux ans. Chal­lenges soir, qui a néces­sité l’embauche de neuf jeunes jour­nal­istes, pour l’instant en CDD, représente un investisse­ment de 800 000 euros env­i­ron. 60% de l’enveloppe a été financée par le Fonds pour l’innovation numérique dans la presse (FINP) abondé par Google. Nathalie Collin, qui por­tait la dou­ble cas­quette de DG du Nou­v­el obser­va­teur (à l’époque dans le giron de Per­driel) et co-prési­dente du FINP, avait large­ment poussé le dossier de Chal­lenges en 2013.

Chal­lenges soir fait suite à une pre­mière expéri­ence de diver­si­fi­ca­tion de la mar­que, menée en octo­bre 2013 avec Before din­ner. Cette appli­ca­tion d’informations con­fi­den­tielles, adressée à 18 heures à ses lecteurs comme le nou­veau quo­ti­di­en, con­naî­trait pour l’instant des résul­tats déce­vants. Très loin de ses objec­tifs de 6000 abon­nés en 2017, la dif­fu­sion de Before din­ner pla­fon­nerait à quelques cen­taines d’exemplaires. Le Som­met de l’économie, que Chal­lenges organ­is­era les 4 et 5 décem­bre au Grand palais à Paris, serait net­te­ment mieux accueil­li. Organ­isée en parte­nar­i­at avec le think tank Osons la France cor­naqué par Aude de Thuin, cette man­i­fes­ta­tion tablerait sur des invités pres­tigieux et un pub­lic de l’ordre de 500 personnes.

Chal­lenges mise sur l’ensemble de ces diver­si­fi­ca­tions pour récupér­er 15% de recettes sup­plé­men­taires dès 2015. Il espère retrou­ver l’équilibre à cette date. Après avoir per­du 600 000 euros en 2013 (pour 20 mil­lions d’euros de chiffre d’affaires), les résul­tats du titre ne seront pas meilleurs cette année. Chal­lenges a per­du 4% de sa dif­fu­sion en 2013–2014 (DSH OJD: 216 210 exem­plaires) et près de 16% de ventes kiosques. La pub­lic­ité aurait elle été en retrait de 10% au pre­mier semestre.

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés