20minutes.fr s’est posé une question existentielle : pourquoi le ton employé par les journalistes est-il si étrange, voire ridicule ?
Pour y répondre, le quotidien est allé interroger les responsables des principales écoles de journalisme. « Ce n’est pas nous ! » scandent-ils en cœur, affirmant qu’ils tentent au maximum d’éviter à leurs élèves de prendre ce ton formaté. Marlène Anconina-Mazaud, la consultante « voix et expression orale » de l’École supérieure de journalisme (ESJ), avance qu’il s’agit peut-être d’une volonté des chaînes ou des producteurs, mais ces derniers nient toute responsabilité. L’un d’entre eux opte pour une « espèce de modulation historique ».
« Je pense qu’il y a une question de mimétisme. C’est une espèce de retour du refoulé, lorsqu’ils arrivent dans les rédactions, les étudiants pensent que pour faire pro, il faut faire ce qu’ils estiment être comme tout le monde », affirme Olivier Siou du Centre de Formation des Journalistes (CFJ). Quoi qu’il en soit, celui-ci pense que « cela va changer », estimant qu’avec « le ronronnement imposé par les chaînes infos, ceux qui vont se distinguer seront ceux qui ne sont pas interchangeables ». Alors, comme dit le bon vieux stéréotype journalistique : affaire à suivre !
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