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Rififis dans la presse quotidienne régionale du sud-ouest !

24 janvier 2023

Temps de lecture : 3 minutes
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Rififis dans la presse quotidienne régionale du sud-ouest !

Temps de lecture : 3 minutes

De Sud Ouest au groupe de La Dépêche du Midi, rien ne va plus pour la presse quotidienne régionale du sud-ouest. En proie à des conflits internes, ces deux organes de presse doivent faire face à la grogne de leurs propres légions, irritées par les nominations déontologiquement contestables comme les plans sociaux malvenus.

Miss Ibiza dans le sud-ouest

C’est en pre­mier lieu un souci d’ordre déon­tologique qui a soulevé l’ire des jour­nal­istes de Sud-Ouest : à en croire la Let­tre A, Anna Cabana, qui devait devenir édi­to­ri­al­iste du jour­nal bor­de­lais en lieu et place de Bruno Dive, s’est vu oppos­er une lev­ée de boucliers de ses col­lègues. Près de 75 % des mem­bres féminins de la rédac­tion ont déposé auprès du directeur de la rédac­tion et de la rédac­trice-en-chef une let­tre de plainte, cosignée par qua­tre-vingt-huit plumes mas­cu­lines du titre. L’objet de la mis­sive ? La colère sus­citée par l’absence de sol­lic­i­ta­tion en interne pour ce poste à la tête duquel la direc­tion souhaitait installer une femme au nom de l’équilibre paritaire…

Requérir à un prestataire extérieur n’aurait sans doute pas généré un tel con­flit si le jour­nal­iste choisi n’avait pas fait l’objet d’une con­damna­tion par le Con­seil déon­tologique jour­nal­is­tique et de médi­a­tion pour con­flits d’intérêts en lien avec son époux. Remar­quée en jan­vi­er dernier pour n’avoir pas évo­qué les liens mat­ri­mo­ni­aux qui l’unissaient à l’ancien min­istre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blan­quer alors qu’elle ani­mait une émis­sion sur une polémique con­cer­nant son départ à Ibiza en plein étab­lisse­ment d’un pro­to­cole san­i­taire dans les écoles, Anna Cabana n’a pour­tant pas écopé de quel­conque sanc­tion. Des­tiné à régler les con­flits entre les dif­férents pro­fes­sion­nels de la presse, ce CDJM ne rend des avis que con­sul­tat­ifs ; de même, l’ARCOM n’avait pas jugé bon de sanc­tion­ner le journaliste.

La cumu­la­rde Anna Cabana, à la fois édi­to­ri­al­iste à Elle, auteur des Car­nets du Télé­gramme, présen­ta­trice quo­ti­di­enne sur i24news et chroniqueur de BFMTV, aurait donc d’ores et déjà renon­cé à trem­per sa plume égo­tiste au ser­vice de Sud Ouest

Midi Libre : les sous-sous dans les popoches de la famille Baylet

C’est un prob­lème bien plus prag­ma­tique qui occupe les con­frères du média bor­de­lais : à Midi Libre, jour­nal appar­tenant au groupe de presse de la Dépêche du Midi, la direc­tion a annon­cé une diminu­tion de ses effec­tifs qu’elle aspire à voir par­tir de manière volon­taire. Déclarant 1,6 mil­lions d’euros de déficit en 2022, la tête de cet organe de presse entend se défaire de près de quar­ante-cinq postes. Le directeur général du titre annonce même le scé­nario cat­a­stro­phe de 2023, esti­mant que le déficit pour l’année à venir devrait approcher les 2,8 mil­lions d’euros. « La crise de notre fil­ière et les con­séquences qu’elle engen­dre sur notre mod­èle économique ont été aggravées par deux années de Covid-19 et le déclenche­ment de la guerre en Ukraine », expli­quait Baylet le mois dernier.

Des évène­ments col­latéraux qui n’ont en revanche pas freiné la rétri­bu­tion aux action­naires du groupe, et notam­ment de la famille Baylet qui s’en est acca­parée près de 90 %… Pour la sec­onde par­tie de l’année 2022, les action­naires de celui-ci ont reçu 1,5 mil­lions d’euros de div­i­den­des. Mais que les futurs chômeurs se ras­surent : la con­jonc­tion des mesures pris­es par Jean-Benoît Baylet – y com­pris leur licen­ciement — devrait selon lui « per­me­t­tre à Midi Libre de renouer avec un résul­tat posi­tif dès 2024 »…

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