Une nouvelle épine dans le pied de Bernard Tapie. L’homme d’affaires croyait pouvoir vendre tranquillement le quotidien Les Nouvelles calédoniennes, acheté en même temps que les autres titres du groupe Hersant, à un « investisseur local ». Raté ! Les journalistes, craignant pour leur indépendance, se sont mis en grève.
Dans une lettre au premier ministre et au ministre de la culture, ils expliquent que « longtemps sous la coupe d’hommes politiques, Les Nouvelles calédoniennes, seul quotidien de l’archipel, a reconquis ces dernières années une neutralité éditoriale que défendent au quotidien les journalistes. Un retour en arrière correspondrait à un déni de la démocratie, une insulte envers la population calédonienne ».
Mais ce qui gène les journalistes locaux, c’est que contrairement à leurs confrères de métropole, ils ne bénéficient pas, eux, d’une clause de cession, qui pourrait leur permettre de quitter un journal dont ils ne partagent plus la ligne éditoriale, dans des conditions financières plutôt intéressantes. Et bien que le droit du travail soit désormais de la compétence des élus locaux, ils en appellent au gouvernement pour combler ce « vide juridique » !
Bien entendu, la direction « regrette la décision des journalistes, d’autant que la dernière proposition présentait des avancées substantielles proches de leurs attentes en reconnaissant leur droit à exercer à leur initiative la rupture du contrat de travail et avec des conditions financières proches de celles appliquées en métropole ».
En attendant, la grève se poursuit.
Sources : 20 minutes, Les Nouvelles calédoniennes