La presse d’opinion existe encore en France mais se débat dans un marasme financier. De son côté, L’Humanité – arrosée de multiples subventions – souffre de sureffectifs et de l’abandon de ses lecteurs. A l’autre bord politique, le quotidien national catholique Présent – dont la diffusion augmente – croule sous les procès devant les prud’hommes.
Presstalis hélas
Présent en tant que quotidien national doit passer par les méandres du désastre national Presstalis. Le distributeur a déjà fin 2017 ponctionné 25% des recettes sur deux mois tout en imposant une « taxe temporaire » de 2.25% du chiffre d’affaires sur plusieurs années pour des prestations que tous les éditeurs considèrent comme indignes. Un nouveau plan de sauvetage est en cours pour 2019 qui risque de ne pas être le dernier.
Et des procès
Lors du changement de direction du quotidien (alors en perdition complète) certains collaborateurs du journal sont partis et – inspirés sans doute par la charité chrétienne dont ils se réclament – ont attaqué le journal aux prud’hommes. Si trois procès ont été gagnés par le titre, trois autres ont été perdus. Le plus important (et sans doute le plus curieux) concerne un ancien journaliste en arrêt maladie et payé chez lui à ne rien faire pendant plusieurs années qui va empocher quelques 200.000 €, une somme gigantesque pour un journal qui vit pauvrement.
Un nouveau procès vient d’être perdu, face à un autre journaliste (qui écrivait également pour Le Parisien) qui a invoqué un changement éditorial vis-à-vis de la Russie. Comme si la Russie de 2019 était la même que celle d’avant la mort de Staline en 1953. On aurait pu trouver meilleur prétexte. Toujours est il que le quotidien (qui a fait appel) doit de nouveau provisionner 35.000€ dans des comptes déjà peu flamboyants.