Une chose est sûre : en matière de pronostic électoral, Le Point met toutes les chances de son côté. Et pour cause, tout le monde y est passé, ou presque !
De couvertures en couvertures, l’hebdomadaire n’a de cesse de prophétiser l’élection de tel ou tel politique. Dernière en date : le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, avec ce sous-titre sans équivoque : « Et pourquoi pas lui ? » En octobre dernier, Le Point misait sur François Hollande, le « nouveau Machiavel », qui pourrait bien être réélu en 2017. Trois semaines plus tard, c’était le « président Juppé » qui faisait la couverture du magazine…
Et ce genre de pronostic ne date pas d’hier. En septembre 2011, à quelques mois de la présidentielle, Le Point voyait Sarkozy repartir pour un nouveau mandat : « Et si c’était (encore) lui ? » Un an auparavant, le journal avait pourtant mis en avant Martine Aubry, alors première opposante à Nicolas Sarkozy : « Et si c’était elle ? » Toujours pas.
Comme le rapporte puremedias.com, dans ce domaine, L’Obs n’est pas en reste. En 2007, il voyait Ségolène Royal présidente avec ce titre décidément très prisé dans la presse en manque de lecteurs : « Et si c’était elle ? » En 2012, il qualifiait Manuel Valls de « vice-président ». Enfin en 2015, c’est Ségolène Royal, encore, qui se retrouve gratifiée de cette fonction honorifique…
Une question se pose : est-ce bien le peuple qui choisit librement son président… ou serait-ce les médias qui mettent des personnalités politiques sur un piédestal selon leur bon vouloir ?
Crédit photo : montage Ojim (cc)