Nouvelle offensive bien-pensante du gouvernement. S’ils n’hésitent pas à accorder des (gros) cadeaux fiscaux à leurs amis, les socialistes ont désormais en ligne de mire les journaux jugés « nauséabonds ».
D’après La Correspondance de la Presse, le ministre de la Culture, Fleur Pellerin, envisage de réformer les aides à la presse en les soumettant à de nouveaux critères. Ainsi, outre les conditions statuaires (être un titre d’informations politiques et générales à diffusion nationale) et de ressources (qui imposent de tirer moins de 25 % de ses recettes de la publicité), la ministre entend désormais ajouter l’absence de condamnation pénale pour incitation à la haine raciale « ou autre infraction pénale à la liberté de la presse ».
En ligne de mire, évidemment, des journaux comme Minute ou Rivarol, tout deux condamnés pour ces mêmes raisons. Étant donné la facilité avec laquelle n’importe qui peut, aujourd’hui, être jugé pour ces motifs politiques, il est clair que le gouvernement franchit un nouveau pas dans le musellement de la presse non-alignée.
En 2014, quelque 9,1 millions d’euros ont été accordés à des quotidiens hebdomadaires et magazines, soit tout autant de moyens de pression sur leurs ligne éditoriales. Et gare à qui sortirait des clous ! Recordman des subventions (et des déficits…), L’Humanité s’est également payé le luxe de voir, en 2013, sa dette de 4 millions d’euros supprimée par les députés.
Un cadeau fiscal auquel ne pourraient jamais prétendre des titres figurant du côté obscur tels que Minute, Présent, Rivarol ou encore Valeurs Actuelles.
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