Presstalis à l’agonie, les kiosquiers condamnés par des grèves
Vous n’avez pas trouvé Le Monde daté du 10 octobre « en raison d’un mouvement national de grève, Le Monde ne sera pas disponible en kiosque » (communiqué du monde.fr du 9 octobre 2012. D’ailleurs vous n’aviez pas trouvé le même journal il y a deux semaines le jour du Monde des livres. Mais vous ne trouverez pas plus Le Figaro ou Libération le mercredi 10 octobre car Presstalis est de nouveau en grève.
Presstalis, ses 200 millions de déficits accumulés, ses 24 millions de pertes sur le dernier exercice, son « armée sud-américaine où les généraux sont aussi nombreux que les soldats » (Le Monde Libertaire). Ses salaires moyens de 2 600 € NETS et sur quatorze mois. L’histoire de Presstalis qui distribue entre autres les quotidiens nationaux se terminera forcément mal. Entretemps une nouvelle grève dont sont victimes les journaux déjà mal en point et les plus pauvres, les kiosquiers.
Les kiosquiers (360 à Paris) sont les vraies victimes du Syndicat du Livre. Les kiosquiers sont travailleurs indépendants et rétribués à la commission (22 %). Par tous les temps, ils réceptionnent la presse très tôt le matin, la disposent, la vendent et remballent les invendus le soir. Dernier maillon de la chaîne, ils sont les parents pauvres de la profession. Le syndicat CGT du Livre scie consciencieusement la branche sur laquelle tous sont assis. Une affaire à suivre car la restructuration et les 1250 licenciements annoncés ne se feront sans doute pas dans le calme.