Jugés ce lundi en Égypte pour soutien aux islamistes, trois journalistes d’Al-Jazeera ont écopé de peines de prison allant de 7 à 10 ans.
L’Australien Peter Greste et l’Égypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, chef de bureau de la chaîne qatarie avant qu’elle ne soit interdite en Égypte, ont tout deux été condamnés à 7 ans de prison. L’Égyptien Baher Mohamed à 10 ans. Trois autres journalistes étrangers, jugés par contumace, ont également été condamnés à une peine de 10 ans de prison.
Le nouveau pouvoir égyptien, installé suite au renversement de l’islamiste Mohamed Morsi, considère en effet qu’Al-Jazeera est le porte-voix du Qatar voué au soutien des islamistes. « Il n’y a aucune justification à la détention de nos trois collègues. Les avoir gardés en détention 177 jours est une honte. Les condamner défie la logique, le bon sens et toute apparence de justice », a estimé la chaîne.
« C’est un verdict désastreux pour ces hommes et leurs familles et un jour noir pour la liberté de la presse en Égypte », a réagi, de son côté, Amnesty International. Andrew Greste, le frère de l’Australien Peter Greste (qui avait reçu plusieurs prix prestigieux), s’est dit « dévasté » à l’AFP. « C’est dur de trouver les mots pour décrire ce que nous ressentons. Ce n’est vraiment pas ce que nous attendions, nous espérions un acquittement », a‑t-il poursuivi.
Pour l’heure, aucune grâce présidentielle n’est possible avant que la cour d’appel ne statue sur cette affaire, a déclaré un responsable à la présidence égyptienne.
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