Passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné. La rhubarbe et le séné sont deux laxatifs et l’expression se trouve dans L’Amour médecin de Molière. Elle désigne deux personnes qui se favorisent mutuellement, qui échangent des services. Elle pourrait être utilement rappelée pour les lauréats du Prix du livre politique dont nous mentionnons quelques heureux élus, avec leur portrait en lien sur l’Ojim quand il existe.
- Alain Duhamel (1999), le porte-parole des pauvres élites incomprises.
- Laurent Joffrin (2002), socialiste libéral compatible à tous les pouvoirs.
- Alexandre Adler (2003) du communisme au néo-conservatisme atlantiste.
- Caroline Fourest (2006), féministe virile parfois en délicatesse avec le réel.
- Jacques Julliard (2008),
- Michèle Cotta (2009), un « vieux de la vieille » en talons aiguilles.
- Dominique Reynié (2012), libéral progressiste en évolution.
- Alain Minc (2016), le faux visionnaire.
- Il manquait un fleuron qui couronne le tout, ce sera pour 2023 : Franz-Olivier Giesbert avec son Histoire intime de la Ve République — La belle époque (Gallimard).
Certains esprits mesquins feront remarquer que Valérie Toranian, Madame Giesbert à la ville, fait partie du jury. Reprenons en chœur la fraîche chanson de Brassens (Le Lèche-cocu) : « tandis que deux imbéciles, Se passaient rhubarbe et séné ».
Imbéciles ? Non pas. Copains et coquins ? Peut-être bien ?