La France est un pays formidable. Se croyant investi d’une mission, son président de la République multiplie les déclarations de repentance quand il est à l’étranger (Algérie, Rwanda, etc.). Le ministre de l’intérieur se déplace en province quand des tags sont inscrits sur une mosquée, un évènement qui doit avoir une grande importance, au regard de sa large couverture médiatique. Par contre, quand des catholiques se font agresser en plein Paris, c’est « silence radio » et « silence journaux », jusqu’à ce que le mur du silence cède à la pression des réseaux sociaux.
10 tags inscrits sur une mosquée : une affaire d’État
On ne compte plus les dégradations et les incendies d’églises en France. L’Observatoire du patrimoine religieux les recense méticuleusement : la liste disponible sur son site est édifiante. C’est toute une partie de notre patrimoine qui disparait et qui est dégradée dans le plus grand silence. A l’exception de quelques articles ponctuels, ces actes sont totalement ignorés par les médias de grand chemin.
Par contre, quand une mosquée est couverte de 10 tags, comme cela a été le cas à Rennes le 10 avril 2021, cela devient vite une affaire d’État.
« L’événement » a droit non seulement à une large couverture médiatique, mais aussi à un déplacement du ministre de l’intérieur. Avant de venir à Rennes montrer sa solidarité à la communauté musulmane, Gérald Darmanin a fait part de son émoi sur Twitter. Comme le souligne Libération le 11 avril, ces quelques inscriptions, pourtant quasi quotidiennes sur les églises, ont suscité une « indignation générale » : quasiment tous les médias de grand chemin ont parlé de l’événement. On ne peut pas en dire autant de ce qui s’est passé samedi 29 mai en plein Paris.
Une procession attaquée par des nostalgiques de la Commune
Il y a 150 ans avait lieu la « Commune » à Paris. Un événement historique avec des phases héroïques et d’autres moins glorieuses. Comme chaque période tourmentée de l’histoire, on y a trouvé des périodes de lumière et d’ombre. « Sa mémoire reste conflictuelle », soulignait Le Figaro le 17 mars. Parmi les épisodes les plus sombres, on peut citer le massacre d’ecclésiastiques catholiques.
Le diocèse de Paris a souhaité honorer leur mémoire et donne les précisions suivantes sur les événements qui ont eu lieu en mai 1871 :
« Ces journées impliquèrent non seulement les communards qui en furent les promoteurs, mais aussi l’Église catholique qui eut à déplorer de nombreuses exactions et un certain nombre de martyrs, notamment l’archevêque de Paris, Monseigneur Darboy le 24 mai 1871 à la prison de la Roquette, et dix ecclésiastiques massacrés rue Haxo le 26 mai ».
Une « marche des martyrs » a été organisée samedi 29 mai. Elle devait aller du lieu de l’ancienne prison de la Roquette jusqu’à l’église Notre-Dame des Otages. Mais cette commémoration devait être visiblement insupportable pour quelques dizaines de nostalgiques des communards les plus radicaux. Alors que les membres du cortège défilaient pacifiquement, ils ont été pris à partie par quelques dizaines de gauchistes, qui les ont agressés avec force jets de projectiles et de poubelles. Des images de cette agression ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Violences inouïes contre les fidèles en majorité d’un certain âge. Absence complète des forces de l’ordre à ce moment. pic.twitter.com/pYJtmyqk98
— Edouard Desforges (@desforgesvar) May 29, 2021
La procession qui devait aller à Notre Dame des Otages, lieu du martyr, a du etre interrompue a mi parcours le passage étant bloqué par des antifas, et la police étant en sous effectif. C’est le plus choquant je trouve. pic.twitter.com/S3a9LUu47X
— Edouard Desforges (@desforgesvar) May 29, 2021
L’inénarrable « journaliste » islamo-gauchiste Taha Bouhafs était présent sur les lieux. Il a filmé les évènements, mais a pris grand soin à flouter les agresseurs. On ne sait jamais. Autant protéger les voyous. Aucune indignation n’est perceptible dans son commentaire sur Twitter. Tout au plus se borne-t-il à souligner que les manifestants se sont faits « accueillir ».
Tant le 29 mai au soir que le 30 mai au matin, les médias de grand chemin ont royalement ignoré l’événement.
Les médias alternatifs prennent le relais des réseaux sociaux
Dans la matinée du 30 mai, quelques médias alternatifs prennent le relais des réseaux sociaux.
Boulevard Voltaire, Fdesouche et le Salon beige consacrent un article à l’évènement.
Puis dans la même journée, à 10h42, un journaliste anglophone, José Sachin, s’étonne sur Twitter du silence des médias français sur cette agression. Il publie également la photo impressionnante d’un homme blessé par la milice antifa.
Far-left activists attacked a Catholic procession organized by the Diocese of Paris to remember the priests who were killed on 28 May 1871 by socialist radicals. The secular media is silent on the attack, which took place in Paris. pic.twitter.com/elXwdDSKjs
— Sachin Jose (@Sachinettiyil) May 30, 2021
CNews prend le relais et ouvre la couverture de cet événement par les médias de grand chemin.
A Paris, une procession catholique attaquée par des antifascistes https://t.co/AI0h49oUYL
— CNEWS (@CNEWS) May 30, 2021
Le Figaro, suivi bien tardivement par d’autres, fait état de ces agressions.
Le soir du 30 mai, la préoccupation de France Info, la radio d’État, était encore et toujours de chercher à accoler le terme « extrême droite » à tout ce qui peut disqualifier les choix politiques en dehors du camp « progressiste. Le sujet du jour était la stratégie sanitaire du gouvernement. Mais pas d’information sur l’agression de manifestants pacifiques par des gauchistes.
Réaction tardive de Darmanin
Voyant la colère monter face à cette omerta, cette loi du silence bien orchestrée par les médias de grand chemin, souvent largement subventionnés par l’Etat, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, consent à réagir sur Twitter :
Hier, à Paris, des catholiques ont été pris à partie par des individus violents en marge d’une procession. La liberté de culte doit pouvoir s’exercer en toute sérénité dans notre pays. Pensées pour les catholiques de France.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 30, 2021
Une réaction bien tardive, à l’image de sa couverture par les médias de grand chemin.
Nous laisserons la conclusion à Gabrielle Cluzel sur Twitter :
Un #pèlerinage organisé par le @dioceseparis attaqué par des militants d’extrême-gauche dans l’indifférence générale. Ce n’est pas grave, n’est-ce pas, ce ne sont que des catholiques #menilmontant https://t.co/zoSq5xxosm
— Gabrielle Cluzel (@gabriellecluzel) May 29, 2021
C’était en mai 2021, en France. Le fait que des participants à une manifestation issus du groupe majoritaire, – jusqu’à maintenant — blanc et catholique, se fassent agresser, ne mérite que laborieusement l’attention des médias de grand chemin. La digue a cette fois cédé sous la pression des réseaux sociaux. Mais pour une information révélée, combien d’autres passées sous silence ?