La publicité numérique traîne des pieds en France alors que l’hexagone est le deuxième pays, après la Norvège, le plus connecté au monde.
Selon une étude menée par ZenithOptimedia, le digital devrait passer, pour la France, de 20,9 % à 24,6 % des investissements publicitaires en 2015. Le Royaume-Uni affichera quant à lui, à titre de comparaison, 41 %. Un retard du à la frilosité des entreprises françaises en période de crise. « Les annonceurs comme les agences ne sont pas vraiment engagés dans un cercle vertueux d’innovation et de prise de risque. Depuis le début de l’année, les uns comme les autres se replient sur des techniques de communication traditionnelles et ils n’hésitent pas à couper des budgets initialement alloués aux nouveaux médias », précise un connaisseur du secteur au Figaro.
« Les annonceurs français ne sont guère tentés par des nouveaux leviers comme le mobile ou la vidéo, qui sont devenus de vrais relais de croissance outre-Manche », ajoute Hélène Chartier, DG du Syndicat des régies Internet (SRI). Par contre, « en termes d’innovation, la France est plutôt en avance sur la data ou la publicité ciblée. Et le marché de la publicité sur mobile n’est pas encore normé », souligne Olivier Mazeron, président de Group M Interaction (WPP).
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