Dans son éditorial du 1er juin dans Le Point, intitulé « Ne cédons pas à la CGT, saperlotte ! », Franz-Olivier Giesbert s’est laissé aller à une comparaison d’ordinaire utilisée à l’encontre du Front National.
« Même si la comparaison peut paraître scabreuse, est-il si illégitime d’oser la formuler ? La France est soumise aujourd’hui à deux menaces qui, pour être différentes, n’en mettent pas moins en péril son intégrité : Daech et la CGT », écrit ainsi le journaliste. Appelant à « lutter » contre la centrale syndicale, « peu représentative des salariés français mais stratégiquement implantée », celui-ci estime qu’elle « prend encore une fois l’économie du pays en otage ».
Pour FOG, la similitude entre la CGT et Daech est réelle. Les deux structures utilisent les « mêmes armes » sur le plan tactique : « l’intimidation. » L’éditorialiste emboîte ainsi le pas à Pierre Gattaz, patron du Medef, qui avait également dénoncé l’attitude des responsables de la CGT qui se comportent comme « des voyous, comme des terroristes ».
En novembre 2015, peu après les attentats du 13 novembre, Renaud Dély avait, sur France Inter, opéré la même comparaison, cette fois pour attaquer le Front National. Dans une chronique intitulée sobrement « Daech vote FN », l’ancien rédacteur en chef de L’Obs croyait déceler « quelques convergences de vue entre le FN et les terroristes ».
En effet, le FN voulant « bordéliser » le débat public, tout comme l’État islamique, les accointances sautent aux yeux. « Certes, on ne dira pas que le FN vote Daech, non bien sûr. Mais en revanche, ce qui est clair, c’est que Daech vote FN », avait-il conclu… FOG et Dély : un point partout dans la connerie ?