En pleine tourmente suite à la publication d’une infographie jugée « raciste », le quotidien Le Progrès se sent bien seul. Seul… ou presque.
Ce mardi 22 avril, le quotidien régional publiait une infographie intitulée « Délinquance: à chacun sa spécialité dans le Rhône » et y dressait la liste des méfaits (cambriolages, braquages, stupéfiants, etc.) accompagnée des nationalités les plus concernées. Un classement qui a suscité une vive polémique sur les réseaux sociaux et parmi la presse et la classe politique de gauche, et a enclenché une plainte de SOS Racisme.
Parmi la cabale médiatique, un journal s’est montré bien silencieux, n’évoquant même pas l’affaire : Le Monde. Et pour cause… Le 14 décembre 2013, il n’y a donc pas si longtemps, le quotidien du soir publiait une infographie du même genre : « En France, des organisations criminelles mondialisées. » Il dressait une carte de France des actes de délinquance ainsi qu’une liste, par « bassin de criminalité », des auteurs de ces méfaits.
Ainsi Le Monde écrivait-il : « De nombreux groupes étrangers s’invitent aussi dans le paysage criminel. Aux organisations africaines et asiatiques implantées de longue date sont venues s’ajouter celles des Balkans (Albanie, ex-Yougoslavie, Roumanie, Bulgarie), du Caucase (Géorgie, nord de la Turquie) et de Russie. Le marché des armes provient presque exclusivement d’ex-Yougoslavie, dont la diaspora, installée sur la Côte d’Azur et en région parisienne, alimente le grand banditisme français. La mouvance des Pink Panthers est un exemple de cette criminalité issue des Balkans. Ces malfaiteurs, le plus souvent Serbes et Monténégrins, parfois ex-militaires, auraient commis plus de 120 braquages de bijouterie dans le monde depuis 1997, dont plusieurs en France. »
On y retrouve les mêmes catégories traitées par Le Progrès, avec aussi les mêmes euphémismes comme « groupes issus des cités sensibles » ou encore « communauté des gens du voyage ». Une infographie qui n’avait pas, à l’époque, suscité le même déchaînement médiatico-politique…