L’Observatoire a déjà consacré une analyse à la réaction des médias français au mort de Chemnitz assassiné par un réfugié (ou deux réfugiés, l’enquête est en cours) et les manifestations qui s’en sont ensuivies. Le Monde revient un peu plus tard (numéro daté du 19 septembre 2018) à Chemnitz. Pour connaître l’opinion des habitants sur l’insécurité ? Non point, pour valoriser à tout prix le remplacement des générations par l’immigration.
Qui organise ?
Le thème de l’article : la chambre de commerce de Chemnitz (Saxe) constate le manque de main d’œuvre et accueille un forum sur « Trouver de nouveaux collaborateurs et les garder ». Rien que de très classique. Mais la journaliste vend la (grosse) mèche très vite en indiquant les noms des deux puissances organisatrices. Le premier, le réseau « Les entreprises intègrent les réfugiés » manifestement enthousiaste de la politique d’Angela Merkel qui a plongé l’Allemagne dans la confusion. Le second, « L’Association pour une Saxe ouverte », sent bon le réseau Soros via sa fondation Open Society ou un de ses innombrables pseudopodes (le lien en allemand, nous remercions d’avance si un de nos lecteurs germanophones peut nous donner plus de précisions). Remarquons l’emploi exclusif du terme réfugiés et non de migrants, un terme qui fait appel à l’émotion et qui permet de camoufler la réalité d’un phénomène.
Libéralisme, individualisme, économie
Qu’un patron souhaite trouver des collaborateurs de valeur, c’est enfoncer une porte ouverte. Que ce soit difficile, c’est maltraiter de nouveau sévèrement cette malheureuse porte. Qu’une société entière œuvre à sa propre disparition au nom de la bonne économie, c’est plus étonnant. C’est pourtant ce que sous-tend le reportage via des exemples individuels et collectifs. Prenons le cas, donné comme exemple d’Abdellatif A, un Libyen venu d’un pays considéré comme sûr (nous citons). Si le pays est sûr C’est donc un faux réfugié. Sa demande d’asile est rejetée, il doit donc rentrer en Libye. Mais « En réalité… il ne peut pas être expulsé ». Kikeriki (les allemands ne disent pas Cocorico comme les français), Abdellatif « a finalement récupéré son autorisation de travail ». Hélas provisoirement déplore le quotidien.
Passons au collectif à présent. L’article souligne à juste titre qu’après la réunification de nombreux jeunes adultes sont partis vivre à l’Ouest (la Saxe est en ex RDA) ou ont fait moins d’enfants. Conséquence « La génération des14-17 ans est encore moins nombreuse qu’à l’ouest ». Fort bien. La solution serait elle de favoriser la natalité ? Certes pas, puisque les viviers afghan et syrien (vous pouvez compléter, ivoirien, nigérian, maghrébin, tamoul, pakistanais, poldève etc) sont là. « Pour ces deux nationalités le nombre de contrats d’apprentissage a triplé par rapport à l’année précédente ». Hourrah ! La solution est là, importons des centaines de milliers, non pardon des millions d’afghans ou de syriens et l’Allemagne sera sauvée. Nous avions consacré en 2017 un long dossier sur la légende propagée par certains médias des « réfugiés, une chance pour l’Allemagne », nous en donnons trois extraits :
Sachant que les « réfugiés » présentent surtout des profils qui permettront de combler le tragique déficit de l’économie allemande en aides de cuisine, serveurs, conducteurs de véhicules, laveurs de carreaux, blanchisseurs et peut-être aussi vigiles, on comprendra :
- que les PME-PMI, qui représentent le cœur de la puissance économique allemande, ne sont que peu soulagées par cette population présentée comme des « sauveurs de l’Allemagne » par un monde politico-médiatique complètement à côté de la plaque.
- on se souviendra aussi de la forte implication médiatique des grands groupes allemands, notamment dans le cadre de la fameuse Integrations-Initiativen der deutschen Wirtschaft (Initiatives d’intégration de l’économie allemande) qui a payé au prix fort des doubles pages en quadrichromie affichant fièrement des équipes d’apprentis et de futurs employés aux couleurs arc-en-ciel. Il va sans dire que les grands groupes allemands n’ont guère fait que recruter quelques vigiles de nuit et gardiens de parking.
Les grands groupes ne font que communiquer dans le sens d’un monde politico-médiatique afin de soigner leurs relations politiques et de conforter les rentes de situations que celles-ci leur accordent sans bénéfice pour la société globale, puisque la totalité des créations nettes d’emplois provient des PME-PMI qui n’ont rien non plus à proposer à des réfugiés ne répondant pas à leurs besoins, ce qui bien sûr n’a aucun impact sur leurs propres échelles de rémunérations, puisque celles-ci continuent à être durablement marquées par la pénurie de main d’œuvre qualifiée.
Sachant que 75 à 90% des réfugiés veulent rester, on voit que la crise des réfugiés pèsera non seulement lourdement mais encore durablement sur les comptes sociaux en charge nette, et par conséquent sur les impôts et les charges de la classe moyenne et des entreprises, surtout des PME-PMI. Et ce durablement, d’autant que les précédentes études ont aussi montré que les populations d’origine musulmane restaient en panne de qualification sur plusieurs générations, pour des raisons clairement culturelles.
Cette analyse reste d’actualité, sauf pour Le Monde bien entendu, avocat des remplacements, petits ou grands.