Première diffusion le 24/06/2019
La Nouvelle Librairie, située à l’emblématique 11 rue de Médicis dans le Quartier latin et dont nous avions déjà raconté les péripéties, est maintenant la cible d’un récent article de James McAuley pour le Washington Post, propriété de Jeff Bezos, le grand patron d’Amazon, première fortune américaine, environ 160 milliards de dollars avant son divorce en cours.
Une librairie au catalogue trop politiquement incorrect pour le Washington Post…
James McAuley est avant tout choqué des ouvrages que l’on peut trouver dans cette librairie. Il mentionne alors différents auteurs : Joseph de Maistre, “le penseur proto-fasciste” (sic) ; Jean-Marie Le Pen, le “négateur de l’Holocauste” ; Dominique Venner, le “nationaliste blanc” ; et bien évidemment, Charles Maurras, “l’écrivain antisémite”, qui aurait même joué un rôle dans la mort de Léon Blum (re sic) selon le grand historien que semble être ce malheureux McAuley.
Ce qu’il oublie de dire, c’est qu’en l’occurrence, tous ces auteurs sont aussi vendus par Amazon, la plateforme de son patron, et aussi à la Fnac ! Manque d’information ou manque de subtilité ?
Mais ce n’est pas fini, après aussi quelques lignes sur François Bousquet, le directeur de la librairie, James McAuley va longuement nous raconter les faits de résistance de Penelope Fletcher, la librairie voisine du 9 rue de Médicis…
Mais face à laquelle, heureusement, la libraire voisine résiste
Une grande partie de l’article est consacrée à cette Penelope Fletcher, une simple libraire, mais pour laquelle James McAuley semble avoir une grande admiration. Regardons ses faits d’armes pour comprendre.
Cette voisine semble effectivement très courageuse, elle résiste à La Nouvelle Librairie en mettant des livres de Ruby Bridges (la première afro-américaine à être allée dans une école “de blancs”) en vitrine, n’accepte pas de recevoir leurs colis en cas d’absence, refuse de jouer la victimisation (contrairement à François Bousquet dit l’article) et récupère même un marque-page donné par un client qui avait décidé de faire un tour à La Nouvelle Librairie après être passé chez elle. On a les héros que l’on mérite…
Après ce charmant article très « amazonien », le meilleur pied de nez à faire à Amazon, le Washington Post et leur très riche propriétaire ? Acheter nos livres dans les librairies traditionnelles, anciennes ou nouvelles. La Nouvelle Librairie, 11 rue de Médicis, est ouverte du mardi au samedi de 10h00 à 20h00.