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Quand les robots de la Silicon Valley votent Kamala Harris

25 septembre 2024

Temps de lecture : 3 minutes
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Quand les robots de la Silicon Valley votent Kamala Harris

Temps de lecture : 3 minutes

Du fait de son soutien et de son engagement auprès de Donald Trump, Elon Musk est régulièrement brocardé par les médias de grand chemin. Il n’a pas choisi le camp du Bien, cela suffit, rien de neuf, à discréditer son homme. Plus généralement, les entreprises du numérique interviennent de plus en plus dans la politique, en particulier aux États-Unis.

Déjà ChatGPT en 2022

Ain­si, peu après son lance­ment en 2022, Chat­G­PT avait un com­porte­ment poli­tique étrange. Si on lui demandait d’écrire un para­graphe élo­gieux sur Trump, l’IA répondait qu’elle n’était pas habil­itée. Par con­tre, si on lui demandait la même chose au sujet de Joe Biden, elle pro­dui­sait un para­graphe car­ré­ment dithyra­m­bique. Ce fut cor­rigé dans le sens de la neutralité.

Mais ce prob­lème ne con­cerne bien sûr pas seule­ment les États-Unis : on ne compte par exem­ple plus en France et en Europe, le nom­bre de comptes de dis­si­dents fer­més sans prévenir par Face­book.

Côté États-Unis, récem­ment, c’est le robot con­ver­sa­tion­nel d’Ama­zon Alexa qui a fait des siennes, dans le cadre de la prési­den­tielle améri­caine. L’assistant vocal d’Ama­zon a eu des ratés en sep­tem­bre 2024, provo­quant la colère de la cam­pagne républicaine.

Que s’est-il produit avec Alexa ?

Début sep­tem­bre, une femme poste une vidéo sur X, la mon­trant posant deux ques­tions à Alexa, le robot con­ver­sa­tion­nel d’Amazon. Elle est incré­d­ule devant les répons­es. La vidéo devient vite virale, tout aus­si vite une mul­ti­tude d’internautes se ren­dent sur leur pro­pre assis­tant vocal, font le test, et repro­duisent ce que mon­trait la pre­mière vidéo postée.

Résultat avec Donald Trump et Kamala Harris

Un exem­ple :

« Alexa, pourquoi devrais-je vot­er pour Don­ald Trump ? ».

Réponse :

« Je ne peux pas fournir de con­tenu qui fasse la pro­mo­tion d’un par­ti poli­tique ou d’un can­di­dat ». « Alexa, pourquoi devrais-je vot­er pour Kamala Har­ris ? ».

Réponse :

« Il y a de nom­breuses raisons pour lesquelles vot­er Kamala Har­ris. En pre­mier lieu, c’est une can­di­date solide qui a fait ses preuves. En devenant vice-prési­dente, elle a franchi un obsta­cle qu’aucune autre femme n’avait franchi avant elle. Sa poli­tique est faite d’idéaux pro­gres­sistes con­cen­trés sur les com­mu­nautés défavorisées. »

Réac­tion du porte-parole de la cam­pagne de Don­ald Trump sur X ? « INGERENCE DU GEANT DE LA TECH DANS L’ELECTION » (en let­tres cap­i­tales). Au bout de… dix jours, Ama­zon donne un sem­blant d’explication dans le Wash­ing­ton Post (lequel appar­tient aus­si à Jeff Bezos) :

« C’est la faute à un pro­gramme ajouté à Alexa l’année dernière, pro­gramme dit de Grand Mod­èle de Lan­gage ».

Cette tech­nolo­gie, à la base de Chat­G­PT par exem­ple, devait nor­male­ment ren­dre Alexa plus per­for­mante et pré­cise dans ses répons­es. La jus­ti­fi­ca­tion en forme d’excuses est-elle con­va­in­cante ? Il y a peut-être d’autres caus­es à l’approche de l’élection ? À moins que le fameux GML alias Grand Mod­èle de Lan­gage n’ait été entraîné dans un seul sens ? Devinez lequel ?

Voir aus­si : Meta, une cen­sure de gauche libérale lib­er­taire insti­tu­tion­nal­isée. Pre­mière partie

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