Démissionnaire de son poste de président du directoire de Nice-Matin, Robert Namias, dont la gestion est remise en cause (sans plus de précision), pose un sérieux problème en termes de succession.
Le torchon brûle sur la promenade des Anglais. Robert Namias a remis sa démission vendredi 28 aout au conseil de surveillance du groupe Nice-Matin. Ce dernier devrait l’acter lors de sa prochaine réunion, prévue le 10 septembre. Le directeur financier de Nice-Matin, Laurent Gareau, part également. Candidat au poste de président, Jean-Marc Pastorino, l’un des deux autres membres du directoire de Nice-Matin, avec Pascal Jacquesson, a été recalé. Les compétences du chef du service maintenance des rotatives auraient été jugées insuffisantes pour diriger le groupe. Le conseil de surveillance recherche à présent un profil financier pour succéder à Robert Namias. Cette quête devra être rapide vu le contexte économique de l’entreprise.
En l’absence de fonds propres, Nice-Matin, repris par ses salariés sous forme de Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) en décembre 2014, devrait être conduit à trouver un partenaire financier minoritaire d’ici la fin de l’année. Une gageure, selon plusieurs observateurs, dans la mesure où un investisseur demandera inévitablement à prendre la majorité du capital. Ceci induirait la suppression de la co-gestion sous forme de coopérative, que les représentants des salariés refusent. En attendant cette recapitalisation éventuelle, la SCIC doit tenir au plan de la trésorerie. Pour passer le second semestre, elle aurait déjà demandé au personnel d’étaler le paiement du 13e mois en décembre. Un moratoire pour le remboursement du prêt de deux millions d’euros concédé à Nice-Matin à l’automne 2014 par la Région PACA, serait également sollicité auprès de son président, le socialiste Michel Vauzelle.
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