Nommée depuis un an à la tête de Radio France, Sibyle Veil, de la même promotion de l’ENA qu’Emmanuel Macron et réputée proche du président, doit à la fois réaliser les économies demandées par les autorités (60M€ sur trois ans) et développer le digital.
Moins de monde et mieux de monde
Radio France, par la voix de sa présidente envisage de supprimer 220 postes sur trois ans avec l’embauche de profils plus ciblés sur le digital. Ces mouvements seraient accompagnés d’ une négociation avec les organisations représentatives des salariés pour diminuer certains jours de congés, pour les journalistes comme pour les autres catégories. En même temps 20 millions seraient débloqués pour le numérique.
Les syndicats vent debout
Dans une institution très protégée et où les avantages salariaux et sociaux sont considérables, les syndicats ont été prévenus : sans accord, ce ne sera pas 220 emplois qui devront être supprimés mais près de 400. La direction veut faire vite, en discutant d’un accord (et en l’obtenant) courant juin 2019. D’autant que se profile à l’horizon 2020 une fusion entre Radio France et France Télévisions et/ou leur mise sous tutelle dans une holding de tête. Avancer sur la difficile problématique des économies budgétaires permettrait à Sibyle Veil de conforter sa position dans la nouvelle organisation des médias publics.