Le groupe public Radio France, célèbre pour ses moments de propagande et ses pulsions de censure, comme l’OJIM en a fait récemment les frais, est proche de bénéficier d’une nouvelle mesure pour augmenter son budget, déjà considérable par rapport aux radios privées.
La fin du plafond des revenus publicitaires pour Radio France
Instauré pour maintenir un certain équilibre entre les acteurs privés et publics de la radio, Radio France doit respecter un “plafond de revenus publicitaires”. Ce dernier a été mis en place “en 2016, lors de l’ouverture de la publicité commerciale sur les antennes de Radio France”, pour empêcher la radio publique de capter une trop grosse partie des revenus publicitaires, seule source de revenus pour les radios privées, qui elles, ne bénéficient pas de la redevance payée par les Français.
Mais le nouveau Contrat d’Objectifs et de Moyens (COM) 2020–2022, en cours de finalisation, vient supprimer ce plafond, actuellement fixé à 42 millions d’euros.
Cet événement suscite la colère des radios privées qui l’ont fait savoir dans un communiqué commun. Le Bureau de la Radio (BDR), le Syndicat des radios indépendantes (Sirti), Radio Classique et Skyrock estiment d’ailleurs dans ce communiqué que ce plafond est déjà “systématiquement dépassé”.
630 millions pour Radio France et 550 millions pour toutes les radios privées réunies
Mais ce qui entraîne encore plus la colère des concernés, c’est le budget déjà astronomique de Radio France par rapport à celui de toutes les radios privées. Alors que Radio France ne compte que 7 radios, son budget est de 630 millions d’euros, celui des 330 radios privées réunies est quant à lui de 550 millions.
Comme si cela n’était pas suffisant, le Gouvernement veut finalement donner encore plus au groupe public avec cette suppression du plafond. Face à lui, le Sénat et le CSA l’ont déjà invité à “revoir sa copie”.