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Radio France en grève

28 novembre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Radio France en grève

Temps de lecture : 2 minutes

Depuis le lundi 25 novembre, France Inter, France Infos, France Culture, France Musique, Radio Bleue sont en grève avec des programmes plus ou moins allégés suivant les stations, un mouvement qui durera au moins jusqu’au vendredi 29 inclus.

Radio France 2022

La direc­tion a annon­cé son plan de marche pour 2022, moins de sous car moins de dota­tions de l’État (économies de 60M€), plus de numérique (76 recrute­ments), un peu moins de monde avec la sup­pres­sion de 299 postes dont la grande majorité de départs volon­taires. Peu de baisse d’effectifs au fond pour une société qui dépasse allé­gre­ment les 4600 personnes…peu employées.

La Cour des Comptes sévère

Au moment de la grève de 2015 qui avait duré plusieurs semaines, la Cour des Comptes avait souligné les con­di­tions extrav­a­gantes de tra­vail du groupe : entre 56 et 68 jours de vacances RTT inclus. Cer­tains jour­nal­istes ont un « rythme adap­té » soit 4 jours de tra­vail suiv­is de 3 jours de con­gé. Les musi­ciens ne tra­vail­lent en moyenne que 700 heures par an soit moins de 20h par mois. Heures sup­plé­men­taires fan­tai­sistes (71% des tech­ni­ciens du son en ont perçu en 2013), primes tout aus­si fan­tai­sistes, de nuit, de mati­nale, de pro­mo­tion… dont les béné­fi­ci­aires con­tin­u­ent de béné­fici­er même s’ils changent de poste, rem­bourse­ment des amendes des salariés, sur­ef­fec­tifs pharaoniques, une liste à la Prévert.

Les syndicats sont contre

Sur­prise, les syn­di­cats dénon­cent sans rire « une casse en règle du ser­vice pub­lic ». C’est de bonne guerre, mais la SNJ-CGT ressem­ble plus à une asso­ci­a­tion de défense des nan­tis (ceux qui ont un CDI, alors que les vacataires sont exploités voire employés en microen­tre­prise) qu’à un syn­di­cat soucieux d’un bien com­mun décent. Il est vrai que près de 400 per­son­nes (8% des effec­tifs) sont élus pro­fes­sion­nels ou délégués syn­di­caux. Une sit­u­a­tion qui rap­pelle celle du syn­di­cat du Livre aux NMPP dev­enues Presstal­is et qui a con­duit l’entreprise dans des affres dont elle n’est pas encore sor­tie, si elle en sort un jour.

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