Nommé en mai 2009 par Nicolas Sarkozy à la tête de Radio France, Jean-Luc Hees a annoncé dans les colonnes du Monde qu’il briguait un second mandat.
Dorénavant, suite à la loi sur “l’indépendance de l’audiovisuel public”, le président de Radio France n’est plus nommé par le chef de l’État mais désigné par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel.
“Oui, je suis candidat à un second mandat à la tête de Radio France, conscient des difficultés et des enjeux, conscient des bouleversements amorcés par la révolution numérique. Radio France mérite d’être convoitée !”, a‑t-il notamment déclaré.
Jean-Luc Hees fait ses débuts professionnels en 1972 à l’ORT, puis devient correspondant pour France Inter à Washington. De 1990 à 1999, il présente le journal de 13h00 de France Inter dont il est nommé directeur en 1999 (par Jean-Marie Cavada, alors président de Radio France).
En 2004, à l’arrivée de Jean-Paul Cluzel à la tête de Radio France, il est remplacé par Gilles Schneider. Il travaille alors à Radio Classique et tient une chronique dans Charlie Hebdo avant de prendre la direction de Radio France. Son premier mandat est notamment marqué par les polémiques suscitées par le non-renouvellement des contrats de Stéphane Guillon et Didier Porte, les deux humoristes de la « matinale » de France Inter. Il est alors accusé, avec Philippe Val, le directeur de France Inter, de collusion avec le président de la République, Nicolas Sarkozy, sans cesse brocardé par les deux animateurs.
S’il devait être reconduit, Jean Luc Hees, 62 ans, devrait recourir à une disposition particulière pour contourner la limite d’âge de 65 ans à laquelle il sera confronté en cours de mandat.
La décision du CSA sera rendue le 7 mars prochain.
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