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Radio France : Le Canard Enchaîné dévoile de nouvelles dépenses du PDG

26 mars 2015

Temps de lecture : 3 minutes
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Radio France : Le Canard Enchaîné dévoile de nouvelles dépenses du PDG

Temps de lecture : 3 minutes

Nouvelles révélations du Canard Enchaîné. Après la polémique liée à la rénovation de son bureau pour plus de 100 000 euros ou encore les très coûteux sièges en cuir de sa voiture, Mathieu Gallet n’a pas finir d’en voir.

Selon l’heb­do­madaire satirique, le PDG de Radio France emploie en effet un com­mu­ni­cant privé, à 90 000 euros par an, une sorte de « con­sul­tant extérieur de luxe pour gér­er son image et l’ac­com­pa­g­n­er stratégique­ment », le tout au frais de la mai­son. Il s’ag­it de Denis Pin­gaud, qui n’est autre que « l’homme de l’om­bre » qui lui a per­mis de se hiss­er à la tête du groupe pub­lic en orches­trant sa cam­pagne. À l’époque où M. Gal­let était le patron de l’I­NA, ce con­seiller lui fac­turait déjà ses ser­vices pour 60 000 euros par an… tou­jours aux frais de l’étab­lisse­ment public.

Le Canard Enchaîné note égale­ment que lorsque Gal­let a emmené son con­seiller « dans ses valis­es » en pas­sant de l’I­NA à Radio France, il a « enfreint la règle de mise en con­cur­rence en vigueur dans les entre­pris­es publiques ». Qui plus est, Radio France dis­pose déjà de son pro­pre ser­vice de communication…

À l’heure où la sta­tion publique est appelée à se ser­rer la cein­ture et devrait per­dre 300 salariés d’i­ci 2019, les scan­dales liés aux dépens­es du PDG n’en finis­sent plus. Ce mer­cre­di, les syn­di­cats ont d’ores et déjà décidé de recon­duire la grève qui paral­yse les ondes depuis plusieurs jours. Nul doute que ces nou­velles révéla­tions ne seront pas là pour arranger les choses.

Con­tac­tée par l’AFP, la direc­tion de Radio France a, de son côté, assuré que le con­trat de l’homme de l’om­bre était légal. « Il n’a pas été néces­saire de pass­er un appel d’of­fres pour ce con­trat, car il a été con­clu en juin 2014 pour un an, après avis de la direc­tion des affaires juridiques », explique-t-on dans la mai­son ronde. Selon une porte-parole de Math­ieu Gal­let, Denis Pin­gaud « rem­plaçait deux con­trats de con­seil de la précé­dente prési­dence d’un mon­tant équiv­a­lent ». « Au bout d’un an, ce con­trat sera remis en con­cur­rence », a‑t-elle ajouté.

Radio France a égale­ment tenu à répon­dre aux accu­sa­tions du Canard con­cer­nant la réno­va­tion du bureau de son PDG en affir­mant que le con­trat de réno­va­tion des bois­eries avait été passé sous la prési­dence précé­dente et que l’actuel patron n’au­rait ajouté que 35 000 euros pour le rem­place­ment des moquettes, meubles, instal­la­tions élec­triques et peintures.

Mais, fac­tures à l’ap­pui, le jour­nal satirique rétorque que si la déci­sion a été prise avant l’ar­rivée de Math­ieu Gal­let, le marché n’a été signé qu’en mai 2014, huit jours après sa prise de fonc­tion… Pire : la réno­va­tion des bois­eries ne s’él­e­vaient ini­tiale­ment qu’à 35 494 euros, pour se porter finale­ment à 70 000 euros. Réponse de la mai­son de la radio : « Il y a 12 000 euros d’hono­raires en plus pour l’ar­chi­tecte des mon­u­ments his­toriques qui a choisi l’ébéniste, 3700 euros pour refaire les trous des pris­es élec­triques dans les palis­san­dres et un peu moins de 20 000 euros pour démon­ter et remon­ter les bois­eries qui avaient été mal mon­tées, ce qui a été demandé à un autre menuisier. »

En résumé, un débat qui n’a pas fini de faire des vagues et de don­ner du grain à moudre aux grévistes…

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