Avec les médias de grand chemin, rassurez-vous, les émeutes de 2005 “ne se reproduiront plus”… Dans la nuit du 18 au 19 avril 2020, un jeune multirécidiviste que des policiers tentaient d’interpeller a été victime d’un accident de la route en moto à Villeneuve-la-Garenne. Il s’est blessé une jambe à cette occasion. Un accident comme il en arrive malheureusement des milliers par jour en France. Par contre, le fait que celui-ci se soit passé dans une banlieue de l’immigration et que la Police soit présente sur les lieux a suffi pour déclencher une vague d’émeutes dans la France entière.
Revue d’une presse réticente à en faire un phénomène national.
Comme nous le relations dans un précédent article, les violences urbaines étaient déjà nombreuses dans les banlieues avant l’accident d’un jeune multirécidiviste à Villeneuve-la-Garenne dans la nuit du 18 au 19 avril, à l’occasion de son interpellation.
Sans attendre le résultat de l’enquête qui sera peut-être diligentée suite à la plainte du jeune contre les policiers présents sur les lieux, c’est une réponse beaucoup plus directe que de nombreux voyous ont apporté à l’accident du jeune motard.
La Police veut faire son métier : un comble !
Il est vrai que les policiers multipliaient les provocations : ils voulaient non seulement faire leur métier dans une zone de non droit, mais ils avaient également l’outrecuidance de vouloir interpeller un jeune qui, selon un syndicat policier, pourrissait la vie d’habitants du quartier. Comble de la provocation, les policiers s’obstinaient alors que le jeune motard, selon toute vraisemblance, refusait d’obtempérer.
Il n’en fallait pas plus pour qu’un large mouvement de sympathie envers le jeune motard se manifeste dans la France entière. Des manifestations qui témoignent d’un réel élan de solidarité dans certains territoires où visiblement le droit ne s’applique plus.
En avez-vous entendu parler dans les média de grand chemin comme d’un embrasement dans la France entière, lundi 20 avril, mardi 21 avril, mercredi 22 avril, après trois nuits d’émeutes ? Peut-être pas, peut-être un peu, mais très discrètement au vu de l’ampleur des échauffourées dans de nombreuses banlieues. Un recensement non exhaustif des « incidents » durant les nuits agitées du 19 au 20 et du 20 au 21 avril permet de mesurer l’étendue du phénomène.
Nuit du 19 au 20 avril
Les violences urbaines après l’accident du jeune motard à Villeneuve-la-Garenne n’ont pas tardé. Elles ont consisté dès la nuit du 19 au 20 avril selon les lieux en voitures incendiées, jets de projectiles contre les forces de l’ordre et autres réjouissances. Elles ont eu lieu à Aulnay-sous-Bois, Champigny, Créteil, Évry, Faches-Thumesnil, Fontenay-sous-Bois, Gennevilliers, Les Mureaux, Lille Sud, Mantes-la-Jolie, Neuilly-sur-Marne, Ronchin, Roubaix, Rueil-Malmaison, Saint-Denis, Sartrouville, Suresnes, Toulouse, Villejuif, Villeneuve-la-Garenne, Villepinte, Saint-Ouen, Wattignies, etc.
Nuit du 20 au 21 avril
Il était difficile à des jeunes pleins d’énergie de s’arrêter en si bon chemin. Dans la nuit du 20 au 21 avril, toujours en plein confinement, des voyous commettaient de multiples violences contre les personnes et les biens sur le territoire. Parmi celles-ci on peut citer :
Des jeunes qui « mettent le feu à Rillieux-La-Pape », dans la banlieue de Lyon, selon Le Point.
« Feux de poubelles, voitures de police caillassées, policiers pris pour cible, abribus brisés, bâtiments publics fracturés, tirs de mortier et de feux d’artifice ».
À Belfort, un véhicule de police (est) incendié sur le parking du commissariat selon France Bleu.
À Villeneuve-la-Garenne, les forces de l’ordre ont de nouveau été la cible de tirs de mortiers d’artifice mais également de « bombes agricoles » selon une source policière.
« La tension s’étend en banlieue parisienne après l’accident de Villeneuve-la-Garenne » selon Le Parisien. Le quotidien régional précise :
« Tirs de mortiers et de feux d’artifice, barrières de poubelles enflammées… Les échauffourées se multiplient entre forces de l’ordre et habitants de certaines villes de banlieue après l’accident samedi d’un motard à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) ». Le journal mentionne les villes d’Asnières, Nanterre, Meudon, Clamart et Gennevilliers.
À Strasbourg, « Des individus tentent d’incendier un bâtiment abritant un poste de police aux cocktails Molotov, en pleine nuit » selon Actu17. On pourrait multiplier les exemples. On vous épargne également les nuits suivantes, de nombreux sauvageons ayant trouvé une occasion de se distraire nuitamment.
Dans l’édition du 22 avril du Figaro, un porte-parole du Ministère de l’Intérieur déclarait : « À ce stade, les violences demeurent néanmoins de relativement faible intensité ». Le journaliste enchainait en faisant la comparaison entre les émeutes actuelles et celles de 2005 :
« Au total, une cinquantaine de villes ont connu des violences depuis ce week-end. Pour mémoire, ce ne sont pas moins de 9 873 véhicules et plus de 300 bâtiments, dont 17 lieux de culte, qui avaient été détruits lors des trois semaines d’émeutes de 2005 ».
On aura compris que pour nombre de médias de grand chemin, la jauge est singulièrement élevée pour que des violences urbaines dans une cinquantaine de villes – à l’heure où nous écrivons ces lignes – fassent les gros titres des journaux.
Que nous disent ces violences au regard de leur couverture médiatique ?
On peut le voir sur Twitter, des jeunes de Villeneuve-la-Garenne ont été les premiers à apporter des témoignages sur les circonstances de l’accident du jeune motard survenu dans la nuit du 18 au 19 avril. Un nombre impressionnant de jeunes est venu filmer les policiers présents sur les lieux de l’accident avec des téléphones portables, souvent de façon provocante. Très rapidement, les images ont été diffusées sur les réseaux sociaux avec des commentaires victimaires pour le jeune et vindicatifs vis-à-vis de la Police. Les réseaux sociaux se sont emballés, un emballement soutenu par le « journaliste » Taha Bouhafs très suivi sur son compte Twitter et qui ne manque pas une occasion pour faire le buzz auprès de son « lectorat » autant gauchiste que communautariste.
Le fait qu’à 18h30 le 19 avril, 237 000 tweets avec le hashtag #VilleneuveLaGarenne se soient échangés montre la rapidité et l’ampleur de la circulation des messages dans les réseaux communautaristes. Cet échange massif d’informations sans fondement a déclenché dès la nuit du 19 au 20 avril de nombreuses violences urbaines avec force agressions contre des policiers et destructions de biens (voitures, etc. ) qui appartiennent autant à la Police qu’à des habitants des quartiers. Des habitants qui sont les témoins effarés de la domination des racailles qui y vivent également.
Outre l’importance des réseaux sociaux, l’autre motif d’étonnement est la faible couverture médiatique nationale qu’ont donné les médias de grand chemin à ces événements. Une faible couverture nationale qui a tout du mensonge par occultation.
Il est évident que les voyous cherchent non seulement par réflexe tribal à marquer leur territoire, mais également à entrer dans une compétition avec d’autres cités, que gagnerait celle qui se ferait le plus remarquer. On se souvient que lors des émeutes de 2005, la communication quotidienne du nombre de voitures brulées par la préfecture de Police a été arrêtée, compte tenu de la compétition que se livraient différents quartiers au plus grand nombre de « feux de joie ».
Il faut néanmoins le souligner, l’écueil dans l’euphémisation des violences urbaines est qu’une partie de la réalité du pays est passée sous silence. On fait « comme si ». Depuis des décennies, on fait « comme si » la France était toujours le pays des droits de l’homme capable d’accueillir la misère du monde. On fait « comme si » il n’y avait pas plusieurs millions de personnes désœuvrés dont certaines se livrent au trafic de drogue et autres rapines.
Alors « comme si » de rien n’était, on accueille encore et toujours plus d’immigrés chaque année. On fait « comme si » on allait régler les problèmes des zones de non droit toujours plus nombreuses en y déversant des subventions. Comme celle par hasard annoncée le 21 avril. « Comme si » cette vieille recette allait régler quoi ce soit.
Trouver la distance juste dans la couverture médiatique de ces événements n’est assurément pas facile, mais à force de reculer, la chute n’est pas loin…