Le médiateur du conflit entre Presstalis et le syndicat du livre, Raymond Redding, était ce mercredi 24 avril l’invité du « Buzz média Orange-Le Figaro ».
Revenant sur l’affaire qui a opposé durant des mois le distributeur Presstalis aux syndicats (voir notre dossier sur le sujet), le médiateur Redding a estimé que « des actes de courage ont été fait par les deux parties ». Pour ce dernier, nommé par le gouvernement pour la résolution du conflit, l’État s’est beaucoup impliqué dans l’affaire et « en février 2013 tout le monde avait conscience que c’était la survie de la presse qui était en jeu et non pas seulement la survie de Presstalis ».
À propos de la survie de la presse papier et de l’écrit, Redding est catégorique : l’écrit a encore sa place dans l’avenir. « Depuis 50 ans, le support écrit était assez stable et sans véritable concurrence. Maintenant, le monde digital bouleverse les économies », a‑t-il jugé avant d’affirmer croire à « l’avenir du support papier car notre société a été bâtie depuis 500 ans sur ce support. On ne change pas aussi rapidement les habitudes. »
Aussi, « le support écrit à une valeur propre qui va augmenter encore avec le temps. Parallèlement, son coût va aussi augmenter. » À côté de cela, « sur le Net vous avez de l’information en permanence et quasiment gratuitement ». « Mais, ce qui est important est encore écrit sur papier », a‑t-il avancé.
Reste à suivre l’évolution du passage au numérique et de la survie du papier. Raymond Redding suivra cela de près, c’est certain, mais concernant Presstalis, sa mission est bel et bien « terminée ».
Crédit photo : ffap.net (DR)