Sans doute nostalgique de l’affaire Merah, où le tueur avait été présenté, dans un premier temps, comme « blanc aux yeux bleus », Caroline Fourest s’est à nouveau laissé aller aux approximations.
Suite à l’attaque de Charlie Hebdo par deux radicaux islamistes, la journaliste était invitée, à une heure de grande écoute, à s’exprimer sur France 2. Elle a alors conté le récit d’une rescapée de ce massacre, Sigolène Vinson, n’hésitant pas à déformer sa version.
« Il y avait une jeune contributrice de Charlie Hebdo qui a eu la kalachnikov sur le nez et (le tueur) lui a dit : “Récite le Coran et je t’épargne.” », a‑t-elle assuré sans aucune précaution de langage avant d’affirmer que la journaliste lui avait dit qu’« il avait de très beaux yeux bleus… ou de très beaux yeux, je ne sais plus. »
Manque de chance pour Fourest, la principale intéressée a démenti cette version dans la foulée. À Marianne, elle a confié que « des choses ont été dites qui ne sont pas exactes » et qu’« en lisant les propos que l’on m’a prêtés et qui ont été répercutés dans toute les presse, en France comme à l’étranger, j’étais folle… »
Pour commencer, le terroriste avec qui Sigolène Vinson a eu un contact n’a pas menacé de la tuer, encore moins avec un chantage au Coran. « Je vois mal comment j’aurais pu réciter le Coran… », explique-t-elle. Après lui avoir dit : « Calme toi, n’aie pas peur. On ne tue pas les femmes », l’un des frères Kouachi lui a lancé : « Ce n’est pas bien ce que tu fais. (…) Ce n’est pas bien, mais je ne vais pas te tuer. Puisque je t’épargne, tu pourras lire le Coran », avant de s’enfuir.
Quant aux yeux de l’homme cagoulé, il n’a jamais tout simplement jamais été question d’« yeux bleus ». Probablement un fantasme personnel de mademoiselle Fourest…